Évolution en valeur et en volume Pour distinguer évolution en valeur et en volume, euros courants et euros constants, on va prendre appui sur le salaire. Le salaire nominal est le salaire en euros courants, c’est-à-dire le montant inscrit sur la feuille de paie. Le salaire réel est le salaire corrigé de l’inflation. Le salaire nominal est el salaire en euros courants, le salaire réel, le salaire en euros constants. Exemple: M. X a reçu un salaire annuel de 15000€ en 2012, et de 16000€ en 2013. Son salaire annuel nominal a augmenté de 1000€, ou encore de 6,7%. Par contre, supposons que le taux d’inflation ait été de 3%, alors son salaire réel n’a augmenté que de 3,6% (1,067/1,03 = 1,036) On dira alors que son salaire annuel en 2013, exprimés en euros constants 2012, est de 15540€. Exemple: M. X a reçu un salaire annuel de 15000€ en 2012, et de 16000€ en 2013. Son salaire annuel nominal a augmenté de 1000€, ou encore de 6,7%. Par contre, supposons que le taux d’inflation ait été de 3%, alors son salaire réel n’a augmenté que de 3,59% (1,067/1,03=1,0359) On dira alors que son salaire annuel en 2013, exprimés en euros constants 2012, est de 15533€. (15000x1,0359) Mais on peut aussi exprimer le salaire reçu en 2012 en euros constants 2013. 15000x1,03=15450€ constants 2013 Remarque: le salaire de l’année n exprimé en euros courants est égal au salaire de l’année n exprimé en euros constants de l’année n. Un euro constant 2012 vaut plus qu’un euro constant 2013, car il y a eu de l’inflation. On peut appliquer l’évolution en volume et en valeur à d’autres grandeurs que le salaire. Ex : la production de céréales est passé de 1 milliards d’euros en 2010 à 1,1 milliards d’ euros en 2011. L’augmentation en valeur est de 10%. Si les prix des céréales ont augmenté de 5%, la production en volume a augmenté de 4,76%. On peut tout à fait avoir une augmentation en valeur et une diminution en volume (ou le contraire). Exemple de l’année 1993. Le PIB en valeur a augmenté de 0,1%... Mais le taux d’inflation était de 1%... Donc le PIB en volume a diminué de 0,89% (1,001/1,01=0,9911) Attention à ne pas comparer des taux de variation d’une grandeurs en valeur, car ça n’a pas de sens. Exemple: le PIB en valeur augmentait énormément (de l’ordre de 5 à 7%) après le premier choc pétrolier (1973) contre 2 à 3% ente 1997 et 2001. Pourtant, le chômage augmentait en dans les années 1970, et diminuait fin des années 1990. Inflation à prendre en compte! L’irrationalité a été prise en compte par certains grands théoriciens. Normalement, les individus devraient s’intéresser à leur pouvoir d’achat, c’est-àdire leur salaire réel, et non leur salaire nominal. On devrait être indifférent entre d’une part une augmentation de 10% du salaire nominal et un taux d’inflation de 10%, et d’autre part une baisse de 10% du salaire nominal et une déflation de 10%. Pourtant, Keynes affirma que les individus n’accepteraient jamais une diminution de leur salaire nominal. Par contre, ils supporteraient nue baisse de leur pouvoir d’achat. Entre une stagnation du salaire nominal et un taux d’inflation de 5%, et une baisse du salaire nominal de 2% et un taux d’inflation nul, la plupart des gens choisiraient la première option. Pourtant, baisse du PA de 5% dans le premier cas contre baisse de 2% dans le second. De la même manière, on sait que le marché s’équilibre grâce au prix (offre = demande) L’offre de travail devrait donc augmentait avec le salaire réel… Or, elle augmente avec le salaire nominal! Une des raisons est l’absence d’information sur l’inflation à venir (donc pas d’irrationalité). Mais en reliant ce fait avec l’hypothèse de Keynes, à savoir que les individus ne s’intéressent qu’au salaire nominal: irrationalité On avait vu que la consommation augmentait avec le revenu, mais ne diminuait pas avec lui. On prend des habitudes de consommations plus facilement qu’on ne les perd. De même, si on est très exigeant sur notre consommation présente, on se montre plus raisonnable sur notre consommation future. Exemple du « Save more tomorrow ». Quand un salarié américain est recruté, on lui demande la part de son salaire qu’il souhaite placer sur le plan d’épargne retraite de son entreprise. Dans les entreprises appliquant le principe du « save more tomorrow », on leur demande aussi le pourcentage de leur augmentations de salaires à venir qu’il souhaite placer. Et les taux d’épargne de ces entreprises est bien supérieures aux autres. L'utilité est une mesure du bien-être ou de la satisfaction obtenue par la consommation d'un bien ou d'un service. Ce concept est utilisé dans les fonctions d'utilité Concept central de l'économie du bien-être Au sein de l'école néoclassique, l'une des problématiques d'importance de la théorie du consommateur consiste en la construction d'une fonction de demande qui puisse être le pendant de la fonction d'offre issue de la théorie du producteur. L’utilité consiste à attribuer une valeur (un score) à chaque situation, afin de classer et comparer des situations (ou des produits) entre eux. Ex: si une pomme me donne une utilité de 5 et une banane, une utilité de 2, je préfère la pomme à la banane. La construction de la fonction de demande peut avoir recours à l'utilité cardinale, mesurable et comparable entre les biens, ou à l'utilité ordinale, dont l'emploi est à l'usage moins contraignant. Les précurseurs de la révolution marginaliste (Walras notamment) conçoivent l'utilité comme étant la sensation de plaisir associée à la consommation d'un bien. Ils défendent l'idée qu'il existe une échelle de mesure cardinale de l'utilité de tout bien ou service. Ils supposent aussi que le consommateur est capable de donner une évaluation de l'utilité. La cardinalité permet les comparaisons : Si la consommation d'une quantité d'un bien A donne une satisfaction de 100 et une quantité d'un bien B donne une satisfaction de 10, qA est équivalent à 10 fois qB. Pour la raison qu'il ne croit pas en l'existence d'une échelle objective de la mesure de l'utilité, Vilfredo Pareto, successeur de Marshall propose une formulation en termes d'utilité ordinale. Dans ce cadre, il est seulement demandé au consommateur de hiérarchiser raisonnablement les biens ou paniers de biens en fonction de l'utilité apportée et de dire si : qA est préféré à qB qB est préféré à qA qA et qB sont indifférents Le concept d'utilité apparait somme toute comme la tentative pour donner une formulation simple à des comportements complexes. Les expériences d'économie expérimentale montrent en effet que même sur un ensemble restreint de biens, les agents sont souvent incapables de comparer tous les paniers deux à deux (non-complétude), et proposent rarement un classement qui respecte la transitivité. Toutefois, la puissance de cet outil comme description des comportements est telle qu'il reste très largement utilisé. Le concept d'utilité ne peut être employé que si l’individu est jugé rationnel. Pour autant, des choix différents selon les circonstances (exemple de l’excitation) peuvent être appréhendés par la fonction d’utilité. Il suffit de changer les paramètres (par exemple, diminuer le taux d’escompte, c’est-à-dire la patience de l’individu). Un cas considéré comme irrationnel ne l’est peutêtre pas finalement (objectif différent). La théorie économique prend en compte partiellement l’irrationalité des agents. Les préférences peuvent être interprétées grâce aux fonctions d’utilité. L’ « irrationalité » peut être décrite par des modifications de la fonction d’utilité. Cependant, il existe des cas d’irrationalité que la théorie économique peine à expliquer. Pour autant, les agents sont globalement toujours rationnels. Les questionnaires à choix multiple (QCM) sont des séries de questions semi-ouvertes où la possibilité est donnée de choisir la/les réponse(s) correcte(s) parmi plusieurs propositions. Les QCM ont été créés pour garantir l’anonymat ainsi que l’objectivité des corrections. Les points négatifs servent à éliminer l’effet chance des réponses au hasard. Déjouer les pièges qui vous sont tendus nécessite une très grande attention : par exemple, lors des questions inversées qui trompent les candidats, Lorsque vous devez rechercher une réponse fausse après une série de questions exigeant la détection du vrai, ou inversement, ou tout simplement lorsque la question contient un paronyme (ex: évolution et évaluation). Soyez très attentif à la formulation de la question, son sens est important tenez également compte de la ponctuation et des conjonctions de coordinations qui peuvent complètement changer la signification d’une phrase. La moindre erreur de compréhension ou d’interprétation peut avoir de regrettables conséquences. Ex: Un choix rationnel n’est pas: A) le comportement qui maximise l’utilité B) le comportement qui correspond à l’intérêt de l’agent C) le meilleur choix possible D) le choix qui correspond à l’altruisme Réponse… Ex: Un choix rationnel n’est pas: A) le comportement qui maximise l’utilité B) le comportement qui correspond à l’intérêt de l’agent C) le meilleur choix possible D) le choix qui correspond à l’altruisme Réponse : D Commencez par parcourir des yeux toutes les questions du test. Répondez d’abord aux plus faciles et laissez de côté les plus difficiles. Il peut être difficile de traiter toutes les questions, alors autant traiter celles dont vous êtes sûr de la réponse. Une fois que vous avez répondu aux questions les plus faciles, revenez sur celles que vous avez sautées. Lisez chaque question et suggestion de réponse une à une et éliminez les propositions dont vous êtes sûr qu’elles sont fausses. Barrez les réponses incorrectes. Lisez la question et répondez-y avec vos propres mots. * Choisissez ensuite la proposition qui se rapproche le plus de la réponse que vous avez vous-même formulée. Attention, ce n’est pas toujours la plus proche en termes de nombres de mots communs avec ce que vous auriez écrit! Lisez une à une les propositions de réponse en vous demandant pour chacune si elles sont vraies ou fausses. Barrez au fur et à mesure chaque réponse inexacte. Attention auxréponses trop catégoriques. Les propositions qui comportent les mots « toujours », « aucun » ou « jamais » sont moins susceptibles d’être correctes que les réponses qui contiennent par exemple les mots « en général » ou « probablement ». Mais elles peuvent l’être quand même! Ne choisissez les propositions du type « Toutes les réponses précédentes sont correctes » que si vous êtes sûr et certain que chacune des réponses proposées est exacte. Idem pour les propositions du types « aucune de ces propositions n’est vraie ». Ne choisissez les propositions du type « Toutes les réponses précédentes sont correctes » que si vous êtes sûr et certain que chacune des réponses proposées est exacte. Idem pour les propositions du types « aucune de ces propositions n’est vraie ». Gardez votre calme, et résistez à l’envie de tout changer au dernier moment! Cochez la réponse qui vous semble juste, et ayez un minimum de confiance en vous. Bon courage!