Regards Botaniques n°8

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Regards
N°8
Outlook
Juin 2013
Fondation d’entreprise pour la protection et la valorisation du patrimoine végétal
Sommaire
Plante Vedette
AU SOMMAIRE
Page 2
LE LIN
Page 4
ACTUALITÉS
• Projet de conservation
d’un palmier suicidaire à Madagascar
• L’huile de palme, amie ou ennemie ?
• La vie en vase clos
Page 6
L’INTERVIEW
Alexandre PANEL
Page 8
LE CONSERVATOIRE
BOTANIQUE PIERRE FABRE
Page 10
NOUVEAUTÉS
• Les plantes des moissons,
au bénéfice de la nature et de l’homme
• L’Institut Klorane à l’initiative
du livre La grande Muraille Verte,
des arbres contre le désert
Page 11
Actualités
Interview
Conservatoires et Jardins Botaniques
Ouvrages
Institut Klorane
ÉDITORIAL
C’est sous le signe de l’élégance et de la délicatesse que nous ouvrons
ce numéro de juin 2013 avec le Lin, une plante traditionnelle mais toujours
d’actualité. Vous pourrez redécouvrir sa botanique, sa culture écologique,
ses nombreuses vertus alimentaire, textile et médicinale.
La sauvegarde des espèces végétales menacées sur terre étant une
de nos priorités, nous avons choisi de mettre en avant un conservatoire
botanique privé dans le Tarn agréé CITES (Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées
d’extinction) riche d’une collection de plus 400 espèces de plantes protégées.
Vous pourrez également voyager en France et à l’étranger avec les nouveautés
éditoriales : « Les Plantes des moissons, au bénéfice de l’homme et de la nature »,
« La Grande Muraille Verte, des arbres contre le désert », « La flore photographique
du Cambodge »…
Enfin, votre avis nous intéresse pour nous améliorer. N’hésitez pas à nous envoyer
vos messages sur le site internet : www.institut-klorane.org (rubrique contact).
En vous remerciant,
Bonne découverte.
OUVRAGE RECOMMANDÉ
• Flore photographique du Cambodge
Florence Guillaume
Directrice
Votre pause botanique entièrement nature
Regards
Sommaire
Outlook
Plante Vedette
Actualités
LE LIN
Linum usitatissimum L.
Le Lin, si beau, élégant, et discret
à la fois. Une plante ancienne
et moderne, qui évoque pour
certains les armoires de nos
grands-mères où s’entassaient
de magnifiques draps et, pour
d’autres, ce tissu si agréable
des chemises ou des pantalons,
portés à même la peau,
qui vous donne, même froissé,
une élégance et un charme
si particuliers.
Le Lin ne laisse personne
indifférent.
Revenons donc à cette plante
qui accompagne l’homme
depuis l’aube de l’agriculture.
BOTANIQUE
Le Lin, Linum usitatissimum L.
est une plante annuelle herbacée
de la famille des Linacées.
Sa tige est droite, fibreuse et peut
atteindre 80 cm. Les fleurs
sont bleu-violet, solitaires
et portées par un
pédoncule droit
et allongé.
Les feuilles du Lin
sont simples, alternes
linéaires ou lancéolées.
Enfin, ses graines sont
lisses, brillantes d’un brun
plus ou moins foncé, mesurant
de 4 à 6 mm.
USAGES
Nous parlons ici du Lin cultivé
(Linum usitatissimum) mais il existe
environ 200 espèces de Lin.
2
Regards Botaniques - Juin 2013
La culture du Lin est fort ancienne
et on en retrouve des traces
dès 8 000 ans avant Jésus-Christ.
Les usages de cette plante
sont très nombreux.
Textile : la plante est
coupée ou arrachée pour
récupérer les fibres aussi
longues que possible.
Elles sont épaisses et ne
se tordent pas, servant
à faire, après différentes
étapes de traitement,
des tissus de grande qualité,
des vêtements, ou des tissus
d’ameublement. Les autres fibres
plus courtes constituent « l’étoupe »
et serviront à faire du papier bible
ou du papier pour les billets de
banque. La partie la moins noble,
c’est-à-dire les déchets de paille,
Interview
Conservatoires et Jardins Botaniques
pourra servir de litière pour animaux
ou de panneaux isolants.
Oléagineux : les graines, riches
en huile et en protéines sont très
utilisées en Afrique ; elles sont
grillées, écrasées en purée et souvent
mélangées à des céréales. En Europe
ou en Amérique du Nord, le Lin
est surtout prisé dans le domaine
de la diététique (sur des salades,
des petits pains... ou sous forme
de graines germées).
L’huile de Lin est-elle bonne
à consommer ? Elle est très riche en
oméga 3 (acide alpha-linolénique en
particulier). Elle contient également
de l’acide oléique et linoléique.
Ainsi, peut-on dire qu’elle contient
des acides gras « essentiels »
pour l’homme.
Médicinal : Pline l’Ancien,
au Ier siècle de notre ère, s’intéressait
déjà aux médicaments à base
de Lin et les usages qu’il avait
identifiés demeurent les mêmes
dans nos pharmacopées.
Traditionnellement, les infusions
de graines de lin calmaient
les inflammations (en collyres
ou gargarismes).
En usage externe, des cataplasmes
de farine de Lin étaient appliqués
pour calmer les brûlures de la peau.
De tous temps, et encore
aujourd’hui, l’huile et le mucilage
de cette plante auraient une
efficacité contre la constipation,
les coliques néphrétiques, les cystites
et le syndrome de l’intestin irritable.
Enfin, nous nous intéresserons
à l’utilisation du lin en Cosmétique.
C’est surtout pour ses propriétés
anti-âge et de prévention contre
le vieillissement, que le Lin
est employé. Son huile a en effet
Ouvrages
des teneurs très élevées en oméga
3, 6 et 9.
Les graines contenant des mucilages,
on utilise également cette plante
pour ses propriétés adoucissante
et émolliente pour la peau.
Plus récemment, son utilisation
dans le domaine des soins capillaires
s’est confirmée : ses mucilages,
aux propriétés filmogènes,
constituent une enveloppe invisible
épaississante sur les cheveux,
apportant plus de tenue
et de volume.
Il nous semble important, pour
conclure, de rappeler que nous
avons un certain attachement
à cette plante. Elle a toujours
fait partie des paysages de nos
campagnes.
Ce n’est donc pas par hasard si 68 %
de la production mondiale de lin
se fait en France, en Belgique et aux
Pays Bas. Et dans un environnement
fragile où tout est compté, il est très
important de noter que la culture
du lin est quasiment parfaite :
pas d’irrigation (l’eau de pluie suffit),
pas de pesticides, peu d’engrais.
Une véritable aubaine pour tous !
Enfin, nous espérons, après la lecture
de ces lignes, que l’évocation
du Lin fera surgir dans vos mémoires
bien des souvenirs liés à vos sens :
le toucher, la vue...
CONSOMMATION DE L'HUILE DE LIN
À noter que l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments
(AFSSA devenue ANSES en 2010) l’a autorisée en 2006, mais
en apportant quelques restrictions en 2009 puisque cette huile
doit être conditionnée et utilisée sous précautions particulières
(durée d’utilisation limitée à 9 mois, pas de consommation
par les femmes enceintes…)
Regards Botaniques - Juin 2013
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Regards
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Outlook
Plante Vedette
Actualités
PROJET DE CONSERVATION D’UN PALMIER
SUICIDAIRE À MADAGASCAR
Avez-vous déjà entendu parler
d’une plante suicidaire ?
Le Tahina spectabilis est
probablement l’une des
découvertes botaniques les plus
spectaculaires de cette dernière
décennie. C’est au nord de la ville
de Mahajanga à Madagascar que
ce palmier rarissime aux dimensions
exceptionnelles, a été aperçu
en 2006. En effet, l’inflorescence
pouvant atteindre 6 à 8 mètres de
haut donnait l’impression qu’une
autre plante poussait au sommet
du palmier, comme une épiphyte.
Pourquoi l’avoir surnommé
« palmier suicidaire » ?
Une fois la floraison passée,
l’arbre se retrouve vidé de
ses substances nutritives
et s’effondre soudainement
sur lui-même, signe de sa mort.
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Regards Botaniques - Juin 2013
Deux ans plus tard, John Dransfield,
spécialiste mondial des palmiers
du Jardin botanique royal de Kew,
en fit une description botanique
établissant ainsi une nouvelle
espèce et un nouveau genre.
Le genre a hérité du nom de
la deuxième fille du découvreur,
« Tahina » qui signifie également
« béni ». L’espèce, quant à elle, a été
nommée « spectabilis » pour son
inflorescence de taille démesurée.
Afin de conserver cette plante
rare, des graines ont été prélevées
pour, d’une part, réaliser des
semis et d’autre part, les mettre
en vente pour les amateurs de
palmiers. Cette opération a permis
de récolter des fonds qui ont été
reversés aux populations locales
pour servir à la protection
du site. La station des Tahinas
est gérée par le Comité de gestion
des Tahinas (CGT) rassemblant
des représentants locaux.
Du fait de sa raréfaction mais aussi
de son port hors norme, le Tahina
spectabilis a déjà attisé la curiosité
de plusieurs spécialistes australiens
et anglais mais, hélas, ne fait pas
encore officiellement partie
de plan de sauvegarde.
Le Conservatoire botanique
national de Brest, très préoccupé
par les plantes en danger, ayant
reçu quelques centaines de graines
de Tahina va travailler également
en parallèle avec l’Université
de Mahajanga pour la survie
de cette espèce.
Espérons qu’un projet de
conservation du Tahina permette
de sauver cette espèce avant
qu’il ne soit trop tard !
Interview
Conservatoires et Jardins Botaniques
Ouvrages
L’HUILE DE PALME, AMIE OU ENNEMIE ?
Depuis des mois, toute la presse nous inonde d’informations sur l’huile de palme. Pas une radio,
un journal ou une émission de télévision qui ne nous met en garde contre cette matière grasse végétale.
Essayons d’y voir plus clair.
POUR INFORMATION
Les trois principaux pays producteurs
sont (par ordre décroissant) :
la Malaisie, l’Indonésie, le Nigéria.
Que lui reproche-t-on ?
Dans l’alimentation : au niveau
nutritionnel, une consommation
modérée d’huile de palme peut être
proposée car elle se compose pour
moitié d’acides gras saturés (AGS).
Une trop forte consommation
peut avoir des effets négatifs sur
la santé et notamment jouer un rôle
dans le développement de maladies
cardiovasculaires. Sachant que l’on
retrouve de l’huile de palme dans
de nombreux produits industriels
(céréales, margarines, biscuits divers,
pains industriels, barres chocolatées),
l’excès de cette matière grasse
est bien vite atteint.
L'huile de palme, est extraite du
fruit du palmier à huile (Elaeis
guineensis). Très connue, elle est
l’huile la plus consommée au monde
car elle est présente dans l’industrie
alimentaire (80 %), les produits
cosmétiques (environ 20 %) mais aussi
dans les agro-carburants et huiles
biodégradables (1 %). Il y a donc
de fortes chances que vous l’utilisiez
sans même vous en douter.
D’un point de vue écologique :
planter des palmiers pour assurer
la production de cette huile, entraîne
la déforestation et l’extinction
de nombreuses autres espèces,
notamment en Asie du Sud Est...
À noter aussi que la culture intensive
des palmiers pour l’industrie provoque
l’expulsion des populations locales
et leur expropriation.
Que peut-on dire de plus ?
C’est l’huile la plus consommée au
monde : elle est devenue indispensable
pour les industriels car son coût de
production est très faible et s’avère
bon marché comparée à l’huile
de tournesol ou de colza.
Elle a, en outre, une grande facilité
de conservation et permet de donner
du moelleux aux aliments. Il ne faut
donc pas s’étonner que les industriels
l’utilisent largement pour toutes
ces raisons. Et voilà pourquoi nous
avons tant de mal à ne pas consommer
cette huile si célèbre !
Un peu d'humour : un étudiant
strasbourgeois de 25 ans a tenté une
extraordinaire expérience. Il a décidé
de vivre un an sans consommer d’huile
de palme. Un joli défi compte tenu
de ce que nous avons écrit plus haut.
Une chasse permanente à toutes
les étiquettes de composition des
aliments, savons et autres gels douches,
et beaucoup de temps passé à traquer
ce produit sous son appellation, mais
aussi par la myriade de noms sous
laquelle il se cache (graisse végétale,
huile végétale, additif E 304, E 305…).
À la fin de son expérience, il a décidé
de conserver ses nouvelles habitudes
alimentaires « sans huile de palme ».
Expérience réussie !
LA VIE EN VASE CLOS
Mais qu’est-ce qui a pris Monsieur Latimer,
cet octogénaire britannique, un beau matin de 1960,
de semer une graine d’une variété de cette plante
bien connue, la Misère, dans une grosse bouteille ?
Pari tenu, pari gagné !
Que cherchait-il ?
C’est tout simplement un jardinier amateur, curieux
et joueur, qui avait fait un pari un peu fou…
La clé de cette réussite ?
De la lumière solaire contribuait à la croissance de
la plante, l’oxygène rejeté était recyclé, l’eau absorbée
par la plante rejetée puis réabsorbée, et ainsi de suite.
Ajouté à cela, un terreau composé des feuilles mortes
alimentant la plante au fil des années.
David Latimer a donc entretenu sa Misère durant
12 ans, avec beaucoup de soins. Puis, un beau jour,
il a arrosé une dernière fois sa plante, l’a scellée
définitivement dans sa « maison de verre » et parié
qu’elle continuerait à vivre.
La presse s’est ainsi fait l’écho de cette survie
en vase clos depuis 1972.
La nature n’est finalement pas si exigeante !
Un bel exemple d’autarcie …
Sources : le Quotidien du Pharmacien n° 2984
Regards Botaniques - Juin 2013
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Plante Vedette
Actualités
CULTURE ET RESSOURCES
Alexandre PANEL
Pôle Actifs Végétaux
Responsable
Gestion Animation
Botanical Expertise
Pierre Fabre (Système
Qualité et Production
Agricole)
Bonjour Monsieur PANEL.
Nous vous remercions
d’avoir accepté de nous
parler de la culture du Lin
et de ses spécificités.
Mais avant de rentrer
dans le vif du sujet, pouvezvous, en quelques mots,
vous présenter ?
Je suis responsable de la
production agricole pour les
Laboratoires Pierre Fabre sur
différents sites, la production
en France étant gérée sur
une exploitation de 150 ha
en agriculture biologique
dans le Tarn (81). Je suis
également responsable de la
démarche Botanical Expertise Pierre Fabre qui vise à
intégrer systématiquement
dans tous nouveaux extraits
végétaux, des actions contribuant au développement
responsable de nos activités.
Pouvez-vous nous décrire
l’exploitation agricole dont
vous vous occupez et
la place qu’occupe le Lin ?
L’exploitation produit d’abord
des plantes médicinales et
cosmétiques. Elle intègre
aussi des grandes cultures
dans les rotations (avoine,
féverole, blé tendre, orge,
tournesol, triticale, soja).
C’est la première exploitation
agricole du Tarn certifiée
Haute Valeur Environnementale : cette certification,
délivrée par un organisme
indépendant, atteste du
respect, pour l’ensemble
de l’exploitation agricole,
des seuils de performance
environnementale portant
sur la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion
de la fertilisation et de la
ressource en eau. La certi-
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Regards Botaniques - Juin 2013
fication environnementale
des exploitations agricoles
répond au besoin clairement
exprimé lors du Grenelle de
l’environnement d’identifier
les exploitations engagées
dans des démarches particulièrement respectueuses de
l’environnement.
Aujourd’hui, le Lin représente environ 10 % de nos
surfaces de culture, mais cela
a été le fruit de longs travaux
d’expérimentations agronomiques avec une coopérative
agricole bio locale avant
d’arriver à ce résultat.
Le Lin a t-il des spécificités
dont il faut tenir absolument compte : choix
d’un sol, mode de culture,
entretien, récolte…
Le Lin est une plante annuelle. Etant en agriculture
biologique, nous semons
exclusivement des variétés
de printemps pour réduire le
cycle de développement (environ 100 jours entre le semis
et la récolte des graines) et
les risques de maladie : le
semis a donc lieu entre mimars et début avril et il faut
attendre 15 à 20 jours pour
la levée. Six semaines après
le semis, le Lin arrive déjà à
une hauteur de 10-15 cm.
Un désherbage mécanique
de la parcelle est alors effectué de manière régulière.
Le Lin va ensuite s’allonger
jusqu’à une hauteur de 50 à
80 cm. La floraison se produit
début juin mais reste très
éphémère (une à deux semaines), chaque fleur ayant
une durée de vie de quelques
heures seulement. Après
la floraison, les fibres ont
atteint leur taille maximale
et les capsules contenant
les graines se forment dans
le mois qui suit : leur récolte
à maturité a lieu vers la mijuillet, lorsqu’elles « sonnent »
dans les capsules.
Y a-t-il plusieurs sortes
de Lin et lequel est cultivé
dans le Tarn ? Où en
trouve-t-on ailleurs en
France (ou à l’étranger) ?
Enfin parlez-nous
de leur utilisation.
Il existe des variétés de lins
oléagineux (pour la production d’huile riche en oméga
3, de tourteaux et de graines
pour l’alimentation animale)
ou textiles (pour la production de fibres à partir des
tiges, utilisées ensuite pour
fabriquer des tissus), selon
les débouchés industriels
de la culture.
- Le lin textile est cultivé sur
55 000 ha en France (régions
Haute Normandie et NordPas de Calais), premier
Interview
Conservatoires et Jardins Botaniques
Ouvrages
DU LIN
pour réduire les coûts de logistique
et améliorer le bilan carbone, amélioration de la traçabilité par une
maitrise des cultures, opportunité
de diversification des assolements
avec des avantages agronomiques
et économiques.
La culture du Lin répond bien
aux enjeux du développement
durable.
producteur européen devant la
Belgique (10 000 ha) et les Pays
Bas (2 000 ha) ; mais 2e producteur mondial après la Biélorussie
(70 000 ha).
- Le lin oléagineux est cultivé sur
20 000 ha en France (grand Ouest
de la France) et se développe
notamment en Midi-Pyrénées
qui comptabilise 1 500 ha à ce jour,
principalement sur des variétés
de lin d’hiver (2/3 des surfaces
environ). Le premier producteur
mondial est le Canada.
Dans le Tarn, on trouve du lin oléagineux, souvent valorisé localement
avec le développement de nouvelles
filières : huile alimentaire riche en
oméga 3, extrusion ou trituration
des graines pour l’alimentation animale (amélioration de la productivité des vaches laitières et obtention
d’une viande plus rouge chez
les bovins viande), valorisation
des pailles de lin comme matériau
durable pour la construction.
Pour illustrer ces débouchés
divers, on peut dire qu’un hectare
de lin permet de produire
100 litres d’huile ou 200 kg
d’aliment pour le bétail.
En quoi cette plante est intéressante d’un point de vue écologique et répond parfaitement
aux contraintes de développement durable ?
Le Lin est une culture qui demande
peu d’engrais et qui n’a pas besoin
d’irrigation : c’est une plante
économe en intrants. De plus, son
cycle de développement très court
fait de cette culture une très bonne
tête de rotation avant le Blé :
le Lin améliore la structure du sol
et permet une implantation précoce du Blé. Enfin, elle est peu
sensible aux maladies et n’est
attaquée ni par les limaces ni par
les pucerons. La valorisation de la
graine de lin peut également être
complétée par la valorisation de
la paille comme matériau durable
d’isolation.
Les enjeux de cette culture sont
nombreux : production en local
d’une matière première végétale
Enfin, quels liens entretenez-vous
avec l’Institut Klorane ?
Je travaille étroitement avec l’Institut Klorane, et ce de manière naturelle, puisque nous nous retrouvons
pleinement, à notre façon, dans ses
missions « Protéger, Explorer, Éduquer ». À la demande, je peux par
exemple fournir des supports pour
des événements ou manifestations
pédagogiques (graines, photos,…)
en capitalisant sur les cultures que
l’on a mises en place et l’expérience
technique que nous avons acquise.
Merci. Nous en savons maintenant plus sur ces cultures de lin.
Désormais, nous ne regarderons
plus ces fleurs, frêles et discrètes, de la même façon.
Regards Botaniques - Juin 2013
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Outlook
Plante Vedette
Actualités
LE CONSERVATOIRE BOTANIQUE
PIERRE FABRE
Le Conservatoire Botanique Pierre FABRE
existe depuis 12 ans dans le Tarn.
C’est le cœur de l’expertise botanique qui valorise
la place de premier laboratoire pharmaceutique
français utilisateur de substances végétales : en effet,
plus de 240 espèces végétales sont utilisées par
le laboratoire Pierre Fabre et plus de 7 000 espèces
végétales sont étudiées pour la recherche.
Ce conservatoire botanique s'étend sur un domaine de
5 hectares, entouré de grandes parcelles de production
de plus de 25 hectares, toutes en Agriculture Biologique.
Cet ensemble s’est doté de 4 missions :
• 1 mission de recherche, avec la mise en culture
d’espèces expérimentales qui seront ensuite
transmises à la recherche pour criblage, à Toulouse,
en vue bien sûr, d’isoler des molécules candidats
médicaments ;
• 1 mission d’expertise botanique avec l’herbier
(8 000 taxons) ;
• 1 mission pédagogique pour un public invité qui
peut découvrir la plupart des plantes utilisées en
Pharmacie, Dermo-cosmétique, ou bien encore en
Phytothérapie par le Groupe. D’autres espèces y sont
8
Regards Botaniques - Juin 2013
aussi représentées pour leur intérêt alimentaire,
toxique ou botanique ;
• 1 mission de sauvegarde et de conservation
d’espèces menacées de disparition dans le monde,
en relation avec d'autres jardins botaniques.
Cette mission s'effectue essentiellement grâce à des
échanges de graines ce qui permet la diffusion la plus
large possible d'une espèce et donc sa sauvegarde.
LE CONSERVATOIRE
Acquis en 1997, il a été entièrement restauré,
début 2001. Cette maison de maître a été construite
en 1834 sur le mode typique du style Directoire.
Un jardin à la Française, datant des années 1920,
a été dessiné par Le Nôtre (XVIIe siècle).
Aujourd’hui, les buis taillés formant des arabesques
dans les massifs ont disparu, il ne reste que
85 topiaires qui maintiennent ce jardin en majesté…
et créent la perspective qui conduit jusqu’aux
rives du Sor.
Le rez-de-chaussée de cette maison est destiné
à l’accueil des invités. Il se compose de :
Interview
Conservatoires et Jardins Botaniques
• l’espace Botanical Expertise Pierre Fabre :
où l’on présente et expose un savoir-faire en matière
de culture et d’extraction végétale ;
• le droguier :
cette salle expose des pots
à pharmacie datant du
XVIIIe et XIXe siècle–
collection privée de M. Pierre
FABRE–contenant des
drogues végétales utilisées
dans la Pharmacopée
européenne depuis près de
deux siècles. Les plantes viennent de tous les coins
du monde, tel le « Sang Dragon », résine tirée des
fruits d’un palmier rotin Daemonorops draco. Ou bien
encore l’Oliban, qui n’est autre que cette substance
résineuse appelée encens, extraite d’arbustes du
genre Boswellia. Plus près de nous : Serpolet, Thym,
Bourrache, Sauge officinale… ;
• l'herbier : centre de référence pour l'identification et
l'expertise végétale. Il est constitué de 8 000 planches
d'herbier permettant l'identification sûre des espèces
végétales. C'est un outil indispensable à la bonne
connaissance du monde végétal permettant aussi
d'appréhender la biodiversité existante.
Le premier étage est une partie privée abritant
bureaux, bibliothèque et laboratoire (dont la salle
de diagnose, où sont identifiés les végétaux grâce
à du matériel d’optique couplé à un appareil
photonumérique et à la richesse de la bibliothèque
toute proche).
LES SERRES
Il existe à ce jour 2 serres qui
occupent une superficie
de 660 m². Elles abritent 3
zones climatiques regroupant :
• une collection de plantes
tropicales : 400 espèces y
sont représentées, plantes
médicinales, alimentaires,
curieuses ou rares :
l’Orthosiphon stamineus
ou Orthosiphon –moustaches de chat–aux vertus
diurétiques, le Psidium gojava ou Goyavier,
les Orchidacées avec plus de 250 espèces
représentées, des plantes carnivores ou encore
le Catharanthus roseus fameuse Pervenche tropicale
à l’origine d’un anticancéreux majeur dans le monde.
Ouvrages
Parmi les plantes rares et menacées, on peut noter la
présence du Ruizia cordata, plante originaire de l'île de
la Réunion qui, grâce aux efforts des jardins botaniques,
a pu être sauvée et réintroduite dans la nature.
• une collection de plantes méditerranéennes
provenant du sud de l’Australie et d’Afrique du Sud :
le Xanthorrea glauca, plante australienne de
croissance lente qui a la particularité de survivre
aux feux de brousse, démontre bien la fragilité
de ces milieux particuliers. Par ailleurs, l’adaptation
des plantes à ce climat est attestée (microphyllie,
sclérophyllie, bulbes, caudex…).
• une collection de 200 plantes succulentes :
plantes originaires des régions arides (Amérique du
Sud, Mexique, Namibie, Arabie, Madagascar…). Environ
90 % des espèces de cette zone sont inscrites à la CITES
(Convention sur le commerce international des espèces
de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) :
Cactaceae, Aizoaceae, Aloaceae, Asteraceae,
Cucurbitaceae et autres familles cohabitent, prouvant
ainsi la spécificité d’adaptation aux climats arides.
LE JARDIN
BOTANIQUE
Il s’étend sur une superficie
de 5000 m² et propose
une collection de plantes
médicinales, dermocosmétiques, alimentaires,
toxiques, tinctoriales et
d’intérêt botanique. La présentation des collections
n’obéit à aucune classification parmi les espèces.
Par exemple, des plantes alimentaires (Persil, Carotte)
cohabitent avec des plantes toxiques (Ciguë) et ceci
permet précisément de souligner les confusions
possibles et la prudence qu’il convient d’adopter avec
des plantes a priori inoffensives. Le jardin est aussi
une leçon de botanique destinée à tous les publics : en
effet, les plantes sont désignées par un nom vernaculaire
et un nom latin afin d’éviter toute confusion. Au total,
plus de 1000 espèces végétales sur le Conservatoire
Botanique et près de 400 espèces protégées par la CITES
et autres conventions internationales.
À noter :
Le Conservatoire Botanique Pierre Fabre
est un établissement privé. Il n’est pas ouvert
au public. Seuls les professionnels
de santé (médecins, pharmaciens...)
peuvent le visiter sur invitation.
Regards Botaniques - Juin 2013
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Regards
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Outlook
Plante Vedette
Actualités
NOUVEAUTÉS
INSTITUT KLORANE
LES PLANTES DES MOISSONS,
AU BÉNÉFICE DE LA NATURE ET DE L’HOMME
Dès ce mois de Juin, notre fondation édite une nouvelle brochure sur les Plantes des moissons,
autrement appelées Plantes Messicoles.
la conservation de diverses espèces
animales et végétales.
Ces plans proposent par exemple :
• de créer des réseaux de conservation de plantes messicoles avec les
agriculteurs pour les soutenir dans
de nouvelles pratiques agricoles
• de valoriser le rôle indispensable
de cette flore dans les champs,
en attirant pollinisateurs et autres
auxiliaires des cultures
• de créer un label de promotion
pour des semences d’origine locale
• de renforcer les compétences
des agriculteurs afin d’établir
une chaîne « agriculturebiodiversité »…
Ces plantes, symboles d’une agriculture fructueuse, sont malheureusement devenues rares dans
nos campagnes : Adonis, Bleuets,
Camomilles, Coquelicots… contribuent pourtant au maintien de la
biodiversité végétale et à un équilibre écologique.
En France, 102 plantes messicoles
figurent sur une liste nationale établie par des experts et des conservatoires botaniques, dont 7 espèces
sont considérées comme disparues.
Le danger est bien là, mais il est
encore temps d’agir pour les préserver. On notera que des Plans nationaux d’actions (PNA) ont été mis
en place depuis plus de 15 ans pour
10
Regards Botaniques - Juin 2013
Il ne faut pas oublier que
ces plantes des moissons font
également partie de la mémoire
collective. Ainsi, Bleuets et
Coquelicots sont les fleurs dont
les deux couleurs se retrouvent
sur le drapeau français.
Cette brochure de 52 pages
est disponible dès juin en officine.
Vous pouvez la retrouver également
sur notre site internet
www.institut-klorane.org
N’hésitez pas à la demander !
Centaurea cyanus L.
Bleuet
Enfin, elles demeurent une source
inépuisable d’inspirations poétiques
ou picturales : leurs couleurs ont
inspiré de nombreux peintres tels
Monet, Van Gogh, Klimt…
L’Institut Klorane vous propose de
découvrir cette flore particulière et
oubliée avec un focus sur 12 plantes
emblématiques de nos moissons
(illustrations botaniques en couleur,
fiches plantes détaillées…).
Papaver rhoeas L.
Coquelicot
Interview
Conservatoires et Jardins Botaniques
Ouvrages
OUVRAGE
L’INSTITUT KLORANE
À L’INITIATIVE DU LIVRE
LA GRANDE MURAILLE VERTE
Des arbres contre le désert
Le Sahel fascine par la beauté
de ses paysages et la vie
de ses peuples.
RECOMMANDÉ
AU PUBLIC
FLORE
PHOTOGRAPHIQUE
DU CAMBODGE
Pourtant cette région
se dégrade. Les États
et les sociétés doivent
par conséquent s’unir
pour apporter une réponse
à ce changement.
Ainsi, le programme panafricain ambitieux
de « La Grande Muraille verte » vise à lutter contre la désertification,
processus accru par nombre de facteurs (manque d’eau, surcharge
pastorale, coupe de bois…).
Son objectif est humaniste, interculturel avec un regard novateur
sur un arbre prodigue, véritable symbole de cette reconquête,
le Dattier du désert. C’est donc en conciliant la régénération écologique,
le développement durable et la prise en compte des aspirations
des populations locales qu’un tel projet peut aboutir.
L’Institut Klorane a voulu ainsi apporter sa contribution
à la Grande Muraille verte. Elle se traduit par :
• l’aide à la replantation massive au Sénégal de Dattiers du désert
(10 000 à 12 000 arbres plantés par an et pendant trois ans) ;
• le financement des thèses de doctorat sur le potentiel
du Dattier du désert, ses usages et son impact sociétal ;
• le soutien d’une université d’été annuelle de sciences et médecine
sur le site même de la Grande Muraille verte dans le nord du Sénégal.
Ouvrage sous la Direction de Gilles Boëtsch
Photographies : Arnaud Späni
Éditions PRIVAT
En librairie dès juin 2013
Cet ouvrage est
le fruit du travail
de l’équipe du
Laboratoire
commun de
phytochimie
de la Faculté de
pharmacie de
Phnom Penh.
Que l’on soit
botaniste
ou simplement touriste
amoureux des plantes, cette flore vous
ouvre les portes sur des trésors végétaux
du Cambodge et leurs usages locaux.
Au total, 524 espèces décrites
et plus de 2 000 photographies
prises sur le terrain.
Ce travail d’inventaire est tout à fait
exceptionnel et mérite que l’on s’y attarde.
À n’en pas douter, cet ouvrage
de référence de près de 600 pages,
fera date !
Auteurs
M. Leti, S. Hul, J-G. Fouché, SK Cheng,
B. David
Éditions PRIVAT
www.editions-privat.com
Regards Botaniques - Juin 2013
11
Regards
Sommaire
Plante Vedette
Outlook
Actualités
Interview
Conservatoires et Jardins Botaniques
Ouvrages
L’ INSTITUT KLORANE
Fondation d’Entreprise, l’Institut
Klorane œuvre à la protection et
la valorisation du patrimoine végétal.
Créé en 1994 à l’initiative de
Monsieur Pierre Fabre pour un partage
des connaissances multidisciplinaires
acquises sur les plantes depuis l'origine
du Groupe, l’Institut Klorane
poursuit cet engagement autour
de trois missions :
• Protéger
• Explorer
• Éduquer
Protéger
L’Institut Klorane est particulièrement
sensible à la protection et à la
conservation des espèces végétales
menacées. À ce titre, il agit en étroite
collaboration avec l’Union internationale
pour la conservation de la nature
(UICN), des conservatoires botaniques
(Brest, Corse, etc.) et des institutions
scientifiques (CNRS, par exemple) pour
la sauvegarde des espèces en danger
dans le monde :
- Normania triphylla, solanacée
réintroduite avec succès à Madère ;
- Calendula maritima, astéracée menacée
endémique de Sicile, faisant l’objet de
toutes nos attentions ;
- Balanites aegyptiaca (dattier du désert),
zygophyllacée replantée massivement
au Sénégal dans le cadre du projet
ambitieux de la Grande Muraille Verte,
contribuant ainsi au développement
durable de l’économie locale.
Explorer
Pour sans cesse accroître la connaissance
sur la biodiversité végétale, l’Institut
Klorane soutient les acteurs de
la recherche et de la conservation
en botanique par :
• le financement de missions
sur le terrain pour mieux connaître
les forêts primaires tropicales ;
• l’accompagnement à la création
de jardins thérapeutiques ;
• la participation à la restauration
et à la numérisation de la collection
patrimoniale des herbiers du Muséum
national d’Histoire naturelle (11 millions
de spécimens) ;
• le financement de thèses de doctorat
sur le potentiel du dattier du désert,
ses usages sociaux et son impact
environnemental ;
• la promotion de programmes
de résurrection de graines d’espèces
disparues dans le monde.
Il réalise des supports d’information
scientifique à destination des
professionnels de santé, telles
les monographies botaniques
appliquées à des plantes stratégiques,
qui constituent progressivement
une collection de référence.
Convaincu de l’importance de
la protection du patrimoine végétal,
l’Institut Klorane s’engage dans
des opérations d’envergure à travers
le monde :
Le Portugal a réintroduit avec succès
une espèce végétale menacée d’extinction
à Madère, Normania triphylla, en
collaboration avec le Jardin botanique
de Funchal et le Conservatoire botanique
national de Brest. Il continue l’opération
« Un arbre, un enfant » et la visite
de jardins botaniques.
L’Italie s’investit dans la sensibilisation
aux problèmes environnementaux avec
le projet VIVIDARIA. Elle s’implique dès
2011 dans le programme de conservation
de Calendula maritima Guss, endémique
de Sicile.
Éduquer
En partenariat avec des pharmaciens
d’officine, des jardins et conservatoires
botaniques ainsi que des réseaux de
botanistes, l’Institut Klorane fait découvrir
le patrimoine végétal aux enfants ainsi
qu'aux étudiants en s’appuyant sur
plusieurs thématiques : Plantes,
Biodiversité et Développement durable,
Alimentation, Fruits charnus,
Forêt et conifères, Champignons.
Pour le grand public, une large collection
de brochures et posters est également
réalisée. Fidèle aux rendez-vous annuels
des mycologues amateurs ou éclairés,
l’Institut Klorane participe également
à la diffusion des connaissances sur
les champignons de façon ludique.
Il agit en partenariat avec les facultés
de pharmacie et des sciences et les
associations mycologiques locales.
Enfin, le partenariat avec l’association
Tela Botanica permet de proposer
au grand public des programmes
de Sciences Participatives (Observatoire
des Saisons, Sauvages de ma rue) pour
faire découvrir la nature de proximité
et faciliter un engagement citoyen
pour sa sauvegarde.
La Grèce, dans la continuité des
animations botaniques, accompagne des
scolaires et des pharmaciens à la faculté
de pharmacie d’Athènes pour découvrir
l’utilité du patrimoine végétal au travers
d’ateliers d’extraction végétale
et de fabrication de savons.
L’Espagne poursuit la sensibilisation des
scolaires encadrés par des pharmaciens
avec des activités liées à la découverte
des sens, de la phytochimie, au sein
de cinq jardins botaniques. Elle édite
également Regards Botaniques sous
le titre « Territorio botanico ».
La Belgique, grâce à la brochure
« Raconte-moi la biodiversité » distribuée
en officine, sensibilise les enfants aux
enjeux de la protection des espèces
végétales de façon ludique et didactique.
La Turquie est partenaire de la fondation
TEMA pour la protection des espaces
agricoles, la reforestation et la prévention
de l’érosion, en soutenant un projet de
replantation de pins noirs endémiques
de la région d’Izmir.
Juin 2013
Regards
Outlook
Directrice de la
publication
Florence Guillaume
Édité par l’Institut
Klorane, Fondation
d’entreprise pour la
protection et la valorisation
du patrimoine végétal
Rédaction
Isabelle Escartin
Minh-Tu Nguyen
Remerciements
J.G. Fouché
F. Le Hir
F. Pouillès
Éditions Privat
Photos
P. Beteille
D. Cabrol
F. Le Hir
L. Pagani
A. Panel
Groupe Pierre Fabre
Shutterstock
A. Späni
Illustrations
André Boos
Conception /
Prépresse
et impression
Art & Caractère,
81500 Lavaur
Ce document est
la propriété de
l’Institut Klorane.
Tous droits de traduction,
adaptation, reproduction
par tous procédés réservés
pour tous pays.
Ne peut être vendu.
© Institut Klorane
Juin 2013
Le Canada participe depuis 2009 à la
sauvegarde d’espèces végétales menacées,
en partenariat avec le Jour de la Terre
et l’Institut de recherche en biologie
végétale (IRBV) : le carex faux-lupina
et la carmantine d’Amérique.
Le Sénégal où se déroule le programme
de la Grande Muraille Verte.
La Suisse prend part au plan de
sauvegarde d'Eryngium alpinum,
en partenariat avec l'association
Pro Natura.
VOT E
PROCHR
A
ÉDITIONINE
:
Octobre
2 013
N°8
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