exemple : bras de perfusion pour apprendre la pose de cathéters intraveineux, rachis lombaire
pour apprendre les techniques de ponction lombaire et diverses infiltrations, tête et tronc pour
apprendre l’intubation, ou encore reproduction de bassin pour s’entraîner aux touchers
pelviens, avec des modèles simulant la normalité du col utérin ou de la prostate, mais
également des exemples pathologiques type adénome, cancer, fibrome ou kyste de l’ovaire.
D’autres simulateurs procéduraux complexes (complex task trainers) associent un
programme informatique et une reproduction haute-fidélité de signaux visuels, sonores et
tactiles. Ils permettent de reproduire des situations interventionnelles de haute technicité. Là
encore, les possibilités sont multiples, par exemple : simulateur de bronchoscopie
reproduisant toutes les étapes de la fibroscopie jusqu’aux biopsies (7), simulateur
d’endoscopie digestive ou simulateurs de chirurgie. Parmi ces derniers, les plus sophistiqués
procurent une sensation de retour de force ou de résistance au manipulateur, jugée très
réaliste. Ils permettent une maîtrise du contrôle oeil/main, avec autoévaluation de la
performance et de la dextérité. Ces simulateurs sont utilisables par des étudiants novices, mais
aussi par des praticiens confirmés désirant développer ou diversifier leurs compétences.
La simulation synthétique de patient, appelée aussi « haute fidélité », comporte des
mannequins grandeur nature pilotés par ordinateur, reproduisant un patient (nouveau-né,
enfant ou adulte) avec des structures anatomiques et des réponses physiologiques très réalistes
(1). Certains ont la possibilité de respirer, parler, et répondre à des stimuli lors d'interventions.
Certains de ces simulateurs nécessitent l'intervention d’un opérateur pour réagir aux
interventions des participants (script-driven) ; d'autres intègrent des modèles physiologiques
permettant au simulateur de réagir automatiquement aux interventions des participants
(model-driven). Grâce à des scénarii divers et de complexité croissante, ces simulateurs
permettent aux étudiants de s’entraîner pour atteindre des objectifs pédagogiques cognitifs
(mise en jeu et validation de connaissances théoriques), psychomoteurs (acquisition de
compétences procédurales et techniques) et affectifs (attitudes, comportement, aptitudes de
communication). Ces simulateurs permettent aussi d’entrainer des équipes (éventuellement
pluri-disciplinaires) à faire face à des situations extrêmes nécessitant des actions immédiates
individuelles et collectives (multitâches techniques), dont le bon déroulement avec une
communication optimale est essentiel pour la survie du patient (8). Si de surcroit le
mannequin est placé dans une salle d'opération ou de réanimation, les situations cliniques