DEVOIR SURVEILLÉ DE SCIENCES PHYSIQUES N°4 ATP Les éléments oxygène et phosphore ont respectivement les numéros atomiques 8 et 15. L’adénosine triphosphate (ATP4-) est essentielle dans le métabolisme humain. On rappelle cidessous sa structure. NH2 N O O P O O P O N O O O P O N O N O Figure 1. Structure de l'ATP4- OH OH 1. Écrire les formules mésomères de l’ion phosphate PO43-. Que peut-on en déduire sur la longueur des liaisons P-O et de la valeur des angles valentiels OPO ? 2. L’anion tripolyphosphate P3O105- a la structure suivante : O O 112° O 5 O 110° P O O O P 96° P O O Dans la structure ci-contre, les traits n'indiquent que les connexions entre atomes et non la nature des liaisons (simples ou doubles) qui les relient. Les valeurs de certains angles valentiels OPO sont aussi fournis. O Figure 2. Structure de l'anion tripolyphosphate 2.1. Écrire une représentation possible de LEWIS de l’anion tripolyphosphate. 2.2. Commenter brièvement les valeurs des angles valenciels donnés dans la figure 2. Le tableau, page suivante, rassemble quelques propriétés de bases azotées notées B. pKa1 est associé à l’équilibre BH22+ = BH+ + H+ ; pKa2 est associé à l’équilibre BH+ = B + H+ Pour des raisons de simplicité, on ne tiendra pas compte des effets de solvatation dans les réponses aux questions 3, 4 et 5 auxquelles seules des réponses qualitatives sont demandées. 3. Interpréter la différence de pKa2 entre l’aniline et la pyridine. 4. Déterminer BH+ et B dans le cas de l'imidazole. Justifier. 5. Dans le cas de l’adénine, pourquoi les trois sites le plus facilement protonables sont-ils sur les cycles? Classer ces trois sites par basicité décroissante. En déduire une attribution des pKa aux couples mis en jeu, dont on proposera une représentation de Lewis Composé pKa1 pKa2 NH2 aniline 4,6 pyridine 5,2 N H N N imidazole 7 N N purine 2,3 9,0 adénine -0,4 4,2 N H N NH2 N N N N H STÉRÉOISOMÉRIE EN CHIMIE ORGANIQUE A – Excès énantiomérique et pureté optique A.1) On définit l’excès énantiomérique (noté ee) d’un mélange de deux énantiomères Ed et El d’un même couple par la relation : où nd est la quantité de matière d’énantiomère dextrogyre Ed et nl la quantité de matière d’énantiomère lévogyre El dans l’échantillon. a) Entre quelles bornes l’excès énantiomérique ee peut-il varier ? Dans quels cas ces bornes sont-elles effectivement atteintes ? b) On note |amax| le pouvoir rotatoire (en valeur absolue) d’une solution contenant un énantiomère pur d’une substance chirale à concentration massique cm donnée. On définit la pureté optique po d’un mélange de deux énantiomères d’un même couple dont la somme des deux concentrations massiques est égale à cm par la valeur absolue du rapport du pouvoir rotatoire de ce mélange à celle d’un énantiomère pur à la concentration cm : Établir le lien très simple entre po et ee . Quel intérêt voyez-vous à avoir introduit ces deux grandeurs pour caractériser un mélange d’énantiomères ? c) Pour le (S )-acide 2-éthyl-2-méthylbutanedioïque énantiomériquement pur à la concentration massique cm = 11,9 10−3 g · mL−1 dans le chloroforme, on mesure un pouvoir rotatoire a = +3,0 10−2 ° dans une cuve de longueur l = 1,00 dm , à la température de 22 ° C et à la longueur d’onde l = 589 nm . Représenter le (S)-acide 2-éthyl-2-méthylbutanedioïque, connaissant sa formule semi developpée: Cet acide est-il dextrogyre ou lévogyre ? d) Calculer la valeur de l’excès énantiomérique pour un mélange constitué de 75% de l’énantiomère S et 25% de l’énantiomère R du même acide et une somme des concentrations massiques des deux énantiomères toujours égale à cm = 11,9 10−3 g mL−1 . e) Expérimentalement, pour l’échantillon décrit à la question d) , on mesure, dans les mêmes conditions qu’à la question c) , a'exp = +2,4 10−2 °. En déduire, à partir de cette mesure expérimentale, la valeur de la pureté optique de cet échantillon. B – Augmentation de l’excès énantiomérique L’a-pinène est un terpène présent dans de nombreux végétaux ou extraits de végétaux (menthe, lavande, essence de térébenthine. . .). Une de ses formes commerciales est le mélange des deux énantiomères enrichi en isomère dextrogyre ( d-a-pinène) avec un excès énantiomérique de 91,0 %. On étudie une méthode pour augmenter l’excès énantiomérique de ce mélange. B.1) Le d-a-pinène réagit avec le borane-diméthylsulfure H3BSMe2 dans le solvant tétrahydrofurane ( THF) pour donner le diisopinocamphéylborane, noté Ipc2BH, selon la réaction de la figure 1. À partir des formules de Lewis du borane BH3 et du sulfure de diméthyle Me2S , proposer une formule de Lewis du composé H3BSMe2 faisant apparaître une liaison covalente entre l’atome de bore et l’atome de soufre et d’éventuels doublets libres, lacunes électroniques et charges formelles. B.2) On considère un mélange des deux énantiomères de l’ a-pinène de fraction molaire nd x= en d-a-pinène et (1 − x) en l-a-pinène, tel que x > 0,50 . Lorsqu’un excès de ce n d +n l mélange réagit avec le complexe boranediméthylsulfure par la même réaction qu’en I.B.1 ), il peut se former trois stéréoisomères de configurations différentes, que l’on note (dl)BH lorsque l’atome de bore s’est associé à une molécule de pinène dextrogyre et une molécule de pinène lévogyre, (dd )BH lorsque l’atome de bore s’est associé à deux molécules de pinène dextrogyre et (ll)BH lorsque l’atome de bore s’est associé à deux molécules de pinène lévogyre. On admet que, dans les conditions expérimentales utilisées, (dl)BH est totalement soluble dans le THF alors que (dd)BH et (ll)BH précipitent. a) Exprimer l’excès énantiomérique du mélange initial, noté eei , en fonction de la fraction molaire x en d-a-pinène. b) On suppose que le borane réagit de façon équiprobable avec les deux énantiomères de l’ α-pinène et que la fixation de la seconde molécule de pinène sur un atome de bore ne dépend pas de la configuration de la première molécule de pinène fixée. Justifier le fait que la probabilité pour qu’un atome de bore soit relié à deux groupes d’α-pinène dextrogyre est égale à x2 . En déduire la probabilité pour qu’un atome de bore soit relié à deux groupes d’ α-pinène lévogyre et la probabilité pour qu’un atome de bore soit relié à deux groupes énantiomères différents. c) Le précipité obtenu après la réaction avec le complexe borane-diméthylsulfure est constitué d’un mélange des deux énantiomères (dd )BH et (ll )BH, d’excès énantiomérique noté eep . À l’aide de la question b) , établir la relation donnant l’excès énantiomérique du précipité en fonction de celui du mélange initial : d) Comparer eep à eei . A. Modele simpli fie de l’œil pour la vision de loin Pour simpli fier l’etude de l’œil, on peut assimiler celui-ci a une lentille (L) plan-convexe d’indice n plongee dans l’air d’indice 1. La lentille (L) possede une face d’entree plane et une face de sortie spherique. On se place dans le cas de la vision de loin quand l’œil n’accommode pas. Un rayon parallele a l’axe optique, situe a la distance h de celui-ci, est issu d’un point objet A∞ a l’in fini sur l’axe optique (figure 2). Il penetre par la face d’entree plane de la lentille pour arriver au point I de la face concave ou il se refracte en passant du milieu, d’indice n = 1, 33 , a l’air, d’indice 1. Le rayon emergent intercepte l’axe optique au point image Ai . C est le centre de courbure de la face de sortie de la lentille et RC son rayon de courbure. On note i l’angle d’incidence et r l’angle refracte par rapport a la normale CI. Dans un premier temps, les rayons ne véri fient pas les conditions de Gauss. 1. Exprimer la relation entre les angles i et r a l’aide de la loi de Descartes. 2. Soit H, le projete de I sur l’axe optique. Exprimer les distances algebriques CH et HA en fonction de i, r et RC. 3. En deduire l’expression de la distance algebrique CA en fonction de i, r et RC . 4. L’œil regarde un objet en plein soleil de sorte que sa pupille est fermee. Dans ce cas, h = HI est tres inferieur a RC et les rayons lumineux peuvent etre consideres comme véri fiant les conditions de Gauss 4.a Montrer, dans ces conditions, que la position du point A ne depend pas de i et donc de h. On utilisera des approximations sur les fonctions trigonométriques à préciser. 4.b Dans ces conditions, H est confondu avec S (voir figure 2) et Ai est le foyer image Fi de la lentille. On appelle fi = SF i sa distance focale image. Determiner fi en fonction de n et de RC 4.c La vergence de l’œil normal, quand il n’accommode pas, est V = 60 δ . Calculer fi et RC. B. Modele simpli fie de l’œil pour la vision de pres Pour la vision de pres, on peut assimiler l’œil a une lentille mince (L) biconvexe, convergente, plongée dans l’air d’indice 1. Tous les rayons lumineux seront considérés comme étant paraxiaux (vérifiant les conditions de Gauss) S est le centre optique de la lentille, FO son foyer objet, Fi son foyer image, V sa vergence et fi sa distance focale image. La rétine, centrée au point R, est située à une distance du cristallin anatomiquement invariable : la distance SR = 16,7 mm reste fixe quelle que soit l’accommodation. L’œil normal (emmétrope) permet de voir des objets situés devant lui depuis la distance dmin =25cm (distance minimale de vision distincte) jusqu’à la distance dmax infinie (distance maximale de vision distincte). Pour cela, l’œil accommode, c'est-à-dire que les rayons de courbure de la lentille biconvexe se modifient sous l’effet des muscles ciliaires. On se place dans le cas de la vision de près quand l’œil accommode au maximum. Si l’image se forme sur la rétine au niveau de la fovéa, l’œil peut distinguer deux points proches suffisamment contrastés si leur distance angulaire est supérieure à ε =4×10−4 rad. Cette limite de résolution augmente fortement en vision périphérique. 1. On note pO = SAO la mesure algébrique repérant la position d’un objet lumineux A0B0 perpendiculaire à l’axe optique et dont l’image se forme sur la rétine. La position de l’image est repérée par la grandeur algébrique pi = SAi . 1.a Donner la relation entre po , pi et la vergence V de la lentille (L). Quel nom porte cette relation ? Donner la dimension de la vergence V et son unité en fonction des unités de base du Système International. 1.b Calculer la valeur Vmax de V quand l’œil emmétrope regarde un objet situé à la distance minimale de vision distincte dmin . 1.c Calculer la valeur Vmin de V dans le cas où ce même œil emmétrope regarde un objet placé cette fois à la distance maximale de vision distincte dmax . 1.d La variation de la vergence de l’œil A = Vmax − Vmin est appelée l’amplitude d’accommodation. Calculer A dans le cas de l’œil emmétrope. 2. Avec l’age, l’amplitude d’accommodation se réduit. Cette diminution physiologique porte le nom de presbytie. En pratique, un individu devient presbyte quand il doit éloigner son journal de plus de 35 cm de son œil pour lire. Dans ce cas, la distance minimale de vision distincte augmente (d′min =35cm) et d′max =dmax reste inchangé. 2.a Déterminer l’amplitude d’accommodation de l’œil emmétrope d’un individu devenu presbyte. 2.b Quelle est la taille AB minimale des caractères du journal placé à d′min= 35 cm, que peut lire cet individu devenu presbyte ? 3. Un individu voit nettement un point à l’infini sans accommoder mais ne peut voir un point situé à moins de 1 m en accommodant au maximum. Pour pouvoir lire confortablement un journal placé à 25 cm devant lui, il porte des lunettes dont chaque verre (assimilé à une lentille mince convergente (LL) de vergence VL et de centre optique SL) est placé 2 cm devant le centre optique de l’œil (figure 3). Dans ces conditions, il n’accommode pas. 3.a Calculer la vergence VL de chacun des verres des lunettes. 3.b En reprenant le schéma de la figure 3, représenter deux rayons issus de Bo qui atteignent la rétine. Les échelles peuvent ne pas être respectées mais vous justifierez votre construction géométrique.