Le cancer de l’urètre est une affection rare. Il représente moins de
1% de l’ensemble des cancers de la femme [1, 13]. Dans la littéra-
ture, c’est une tumeur de la femme âgée (60 ans de moyenne). Nous
n’avons pas trouvé d’autres descriptions de cancer de l’urètre chez
la femme Noire africaine. Son diagnostic est souvent tardif, certai-
nement parfois méconnu.
Nous rapportons notre expérience de trois cas observés au service
d’Urologie de l’Hôpital Central de Yaoundé (Cameroun).
NOS OBSERVATIONS
Observation n°1
Mme M.J. âgée de 55 ans, mariée, fut hospitalisée le 10 septembre
2001 pour une dysurie avec pollakiurie évoluant depuis 10 mois.
Par ailleurs on notait un épisode de rétention aiguë d’urine ayant
nécessité la mise en place d’une sonde transurétrale qui la soulagea
temporairement ; une hématurie, des brûlures mictionnelles, une
altération progressive de l’état général étaient observées.
L’examen clinique révéla un urètre induré sur toute la longueur
avec une masse bourgeonnante intra-urétrale qui saignait à la moin-
dre pression sur l’urètre. Par ailleurs, l’examen clinique était nor-
mal.
Le taux d’hémoglobine était de 12,7g/dl ; l’examen cytobactériolo-
gique des urines avait permis d’isoler un E.coli sensible aux fluo-
roquinolones.
La cystourétrographie montrait une vessie piriforme avec des
parois irrégulières, un urètre filiforme et irrégulier ; le lavement
baryté était normal.
L’intervention chirurgicale consista en une pelvectomie antérieure
suivie d’une dérivation type Bricker.
La période post-opératoire fut émaillée de complications infectieu-
ses qui retardèrent la sortie et la patiente quitta l’hôpital 45 jours
après l’intervention chirurgicale.
Adomicile, l’état général continua à s’altérer et le décès survint 8
mois après l’intervention chirurgicale.
L’examen histopathologique de la pièce opératoire fut effectué à
Lausanne (Service du Professeur BOSMAN).
Il s’agissait d’une volumineuse tumeur urétrale de consistance
ferme mesurant 10 x 10 x 7cm, à surface lisse, mal délimitée, hété-
rogène sur les tranches de section.
Ala microscopie, on notait une prolifération tumorale maligne de
type adénocarcinome différencié (Figure 1).
Au fort grossissement, les cellules tumorales présentaient une ani-
socytose et une anisocaryose. Certaines avaient un cytoplasme
riche en mucus, avec un noyau refoulé vers la périphérie, prenant
un aspect en “bague à chaton” (Figure2).
Un examen immunohistochimique a été effectué. Après démasqua-
ge antigénique, les cellules tumorales étaient très positives pour les
cytokératines 20 et pour l’antigène carcino-embryonnaire. Elles
étaient négatives pour la cytokératine 7 et le PSA (Prostate Specific
Antigen).
Observation n°2
Mme O.M. 47 ans, originaire de l’Est du Cameroun, ménopausée
depuis 4 ans, ménagère, fut admise dans le service d’Urologie de
l’Hôpital Central de Yaoundé le 27 septembre 2002 pour une réten-
tion aiguë d’urines et une altération de l’état général. L’histoire
révèlait une dysurie évoluant depuis 7 mois avec une sensation de
brûlures mictionnelles et de miction incomplète.
Dans les antécédents on notait une cure de hernie crurale droite au
mois de janvier de la même année ; ses parents décédèrent de cause
inconnue une dizaine d’années auparavant.
CAS CLINIQUE Progrès en Urologie (2005), 15, 89-92
Cancer de l’urètre chez la femme noire africaine
Mamadou SOW (1),Pierre FOUDA (1),Blaise NKEGOUM (2),Martin Roger ZO’O (3)
(1) Service d’Urologie, Hôpital Central de Yaoundé, (2) Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales,
(3) Hôpital Gynéco-Pédiatrique, Yaoundé, Cameroun
RESUME
Le cancer de l’urètre est une tumeur rare. Nous rapportons ici les trois premiers cas décrits chez la femme noire
africaine. Le diagnostic, actuellement difficile peut être amélioré si nous y pensons. La cytologie et l’histologie
du prélèvement urétral sont indispensables.
Le traitement chirurgical est le moins onéreux et le plus accessible pour nos patientes, d’où l’intérêt d’un dia-
gnostic précoce.
Le pronostic de ces tumeurs est mauvais même avec le traitement combiné radio-chirurgical.
Mots clés : Adénocarcinome, urètre, traitement.
89
Manuscrit reçu : janvier 2004, accepté : novembre 2004
Adresse pour correspondance : Pr. M. Sow, Service d’Urologie, Hôpital Central,
Yaoundé, Cameroun.
Ref : SOW M., FOUDA P., NKEGOUM B., ZO’O M.R. Prog. Urol., 2005, 15, 89-92
L’examen physique mit en évidence un urètre dur, tuméfié laissant
apparaître un bourgeon au niveau du méat.
Les examens complémentaires révèlèrent :
-un taux d’hémoglobine à 10.7g/dl ;
-la présence d’un E.coli et d’un Pseudomonas aeroginosa à l’exa-
men cytobactériologique des urines.
Tous ces germes étaient sensibles aux fluoroquinolones.
L’échographie et l’urographie intraveineuse (UIV) confirmaient la
présence d’une masse latéro vésicale droite.
Une cytologie urétrale confirmait la présence des cellules malignes.
Intervention chirurgicale :
Le double abord périnéal et abdominal permit de réaliser une uré-
throcystectomie + colpohystérectomie suivies d’une poche iléo-
caecale continente péri-ombilicale.
L’examen histopathologique portait sur une pièce opératoire com-
portant :
-une volumineuse tumeur située au pôle inférieur de la vessie, for-
mant des végétations exophytiques, d’aspect villeux, de couleur
blanc-grisâtre ; cette tumeur mesurait 10x10x7cm et était mal déli-
mitée (Figure 3) ;
-un utérus et deux annexes sans anomalies macroscopiques.
Au faible grossissement, il s’agissait d’un adénocarcinome d’archi-
tecture papillaire comportant des axes grêles conjonctivovasculai-
res très ramifiés supportant des assises plus ou moins nombreuses
de cellules épithéliales aux atypies variables. Les mitoses étaient
nombreuses (Figure 4).
Cette tumeur papillaire était négative pour le PSA à l’immunohis-
tochimie effectuée à Lausanne (Figure 5).
Observation N°3
Madame NG.M âgée de 50 ans, originaire du sud du Cameroun,
ménopausée depuis 5 ans, fut admise dans le Service d’Urologie de
l’Hôpital Central de Yaoundé pour dysurie, et altération modérée de
l’état général évoluant depuis 8 mois.
L’interrogatoire ne révèla aucune autre pathologie dans les antécé-
dents personnels et familiaux.
L’examen physique avait permis de voir un méat urétral oedèmatié
recouvert de quelques gouttes de sang frais. L’urètre était induré,
douloureux à la palpation et il existait une dysurie initiale. Les aires
ganglionnaires étaient libres et le reste de l’examen était normal.
Le bilan complémentaire révèla :
-une anémie à 8 g/dl
-une infection urinaire à E. Coli
-une présence de cellules malignes à la cytologie urétrale.
L’échographie mit en évidence une lésion tissulaire hypoéchogène,
hétérogène, irrégulière, rétrovésicale, indépendante du col utérin
(Figure 6).
L’uréthrocystographie montra un urèthre filiforme, irrégulier,hété-
rogène et marécageux au niveau du plancher vésical. La vessie était
normale.
Une intervention chirurgicale fut effectuée le 11 novembre 2003.
Undouble abord abdominal et périnéal permit de réaliser une uré-
thro-cystectomie avec colpohystérectomie suivie d’une poche iléo-
caecale continente périombilicale.
L’examen histopathologique de la pièce mettait en évidence un adé-
nocarcinome bien différencié.
RESULTATS
-La patiente n°1 porteuse d’une dérivation type Bricker fut appa-
reillée par des poches d’iléostomie ; elle décéda 8 mois après l’in-
tervention chirurgicale.
-La patiente n°2 porteuse d’une dérivation cutanée continente fut
soumise à des auto-sondages toutes les 4 heures. On ne nota pas
de fuite entre les sondages.
Aucun traitement complémentaire n’a été entrepris, ni chimiothéra-
pie, ni radiothérapie.
Le coût élevé de ces traitements nous ayant dissuadé.
Plus d’un an après ce traitement chirurgical, la patiente ne présen-
tait ni récidive, ni métastases.
-La patiente n° 3 ne présentait pas de récidive depuis l’intervention
DISCUSSION
Le cancer de l’urètre est une tumeur rare [1, 2, 11, 17] ; TOSSOU [16]
dans sa revue des tumeurs urogénitales n’avait trouvé aucun cas à
Dakar en 1971. Les seuls cas africains semblent être ceux de TAZI
au Maghreb [14, 15].
L’incidence de cette affection est faible, entre 0,02% et 0,05% de
l’ensemble des cancers féminins.
Au Cameroun, les trois cas que nous présentons sont les premiers
diagnostiqués depuis 20ans.
Les cancers urogénitaux féminins que nous rencontrons sont par
ordre décroissant :
-les cancers du rein : 10 cas par an ;
-les cancers de la vessie : 8 cas par an.
Le diagnostic de cette pathologie est rendu difficile par sa rareté et
l’absence de signes pathognomoniques. Les symptômes sont variés
et divers : dysurie, rétention d’urines, dyspareunie, métrorragie, sai-
gnement vaginal.
Les patientes sont en général âgées. La moyenne dans la littérature
est de 60 ans [7]. Nos trois patientes sont relativement jeunes , ce
qui n’est pas étonnant en Afrique.
La clé du diagnostic précoce est d’y penser devant toute dysurie ou
rétention d’urine chez la femme, en l’absence de causes neurolo-
gique, vésicale ou utérine.
Les femmes semblent plus affectées que les hommes [6, 12, 14, 15];
la prédominance de la race blanche a été également signalée [3, 14].
Le dosage des marqueurs tumoraux classiques ne serait pas d’une
utilité certaine [5]. Par contre, la cytologie du prélèvement urétral
est d’un apport considérable.
L’échographie et l’urographie intraveineuse permettent à moindre
frais d’apprécier une éventuelle atteinte vésicale et urétérale..
L’IRM semble donner de bons résultats pour le bilan d’extension.
M. Sow et coll., Progrès en Urologie (2005), 15, 89-92
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Le fait que la moitié de ces tumeurs se développent sur l’urètre
antérieur où sont nombreuses les glandes para-urétrales ouvre la
discussion sur leur origine exacte : glandulaire ou urétrale.
Pour nos trois observations, il s’agit d’adénocarcinomes dont la sur-
venue au niveau de l’urètre est rarissime et d’histogenèse contro-
versée [4, 10].
En effet, l’urètre de la femme est recouvert par un épithélium mal-
pighien non kératinisé au niveau des 2/3 distal tandis que le 1/3 pro-
ximal est revêtu par un épithélium transitionnel. Néanmoins, de
nombreuses glandes para-urétrales s’ouvrent dans l’urètre ; elles
sont appelées glandes de Skènes et seraient l’équivalent de la pro-
state de l’homme.
M. Sow et coll., Progrès en Urologie (2005), 15, 89-92
91
Figure 1. Aspect histologique classique d’adénocarcinome (HE x 25).
Figure 2. Présence de cellules carcinomateuses à cytoplasme remplie
de mucus, d’aspect en “bague à chaton” (HE x 40).
Figure 3. Aspect macroscopique : volumineuse tumeur papillaire
située au pôle inférieur de la vessie - noter un segment intestinal à
gauche (Flèche noire).
Figure 4. Tumeur d’architecture papillaire constituée d’axes
conjonctivovasculaires supportant une population cellulaire hétéro-
gène (HE x 40).
Figure 6. Aspect échographique patiente N°3.
Figure 5. Adénocarcinome papillaire de l’urètre. Négativité des cel-
lules tumorales pour la PSA (HE x 40).
Les adénocarcinomes nés des glandes de Skènes sont habituelle-
ment positifs pour le PSA (Prostate Specific Antigen) ; ce qui n’est
pas le cas pour notre série. (Figure 5).
Il reste alors l’hypothèse selon laquelle nos deux tumeurs seraient
nées de l’épithélium transitionnel ou des cellules caliciformes glan-
dulaires comme dans la série de MEIS et collaborateurs [8, 9].
Par ailleurs, les adénocarcinomes de l’urètre sont souvent positifs
pour la cytokératine 20 et pour l’antigène carcino-embryonnaire et
négatifs pour la cytokératine 7 ; c’est le cas de nos deux premières
tumeurs.
Il faut signaler qu’il n’y avait pas de métaplasie glandulaire dans
nos deux premiers cas. Cependant, l’une de nos tumeurs montre la
présence de cellules mucipares “en bague à chaton” et à notre
connaissance, seuls 4 cas de cette variante ont été décrits dans la lit-
térature mondiale [5].
Les carcinomes primitifs de l’urètre décrits chez la femme blanche
sont de type épidermoïde [1] mais d’autres variétés sont possibles :
adénocarcinomes à cellules claires dont la malignité est surtout
locale ; le carcinome urothélial semble exceptionnel dans cette
localisation.
La classification de ces tumeurs est celle de 1997 ;
Ta : Carcinome papillaire non invasif, polypoïde ou verruqueux
Tis : Carcinome in situ
T1 : Invasion sous muqueuse
T2 : Invasion du corps spongieux ou de la prostate ou du muscle
péri-urétral
T3 : Invasion du corps caverneux, de la capsule prostatique ou du
vagin ou du col vésical
T4 : Invasion des autres organes de voisinage.
Le traitement de ces tumeurs est radio-chirurgical. Plus le diagnos-
tic est tardif, plus le geste chirurgical est élargi aux organes de voi-
sinage et le pronostic péjoratif.
CONCLUSION
Bien que rare, le cancer de l’urètre existe chez la femme noire afri-
caine. Son pronostic est sombre. Il est à rechercher chez toute
femme ménopausée présentant des troubles mictionnels dont l’étio-
logie n’est pas évidente.
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353.
____________________
SUMMARY
Urethral cancer in African women.
Urethral carcinoma is a rare tumour. The authors report the first three
cases diagnosed in black African woman.
The diagnosis is difficult but can be much moreseen if frequently
through of. Urethral smear for cytology and histology are essentials
elements in the diagnosis. Surgical treatment of this tumour is cheap
and quite accessible, hence the need for early diagnosis.
The prognosis is poor even with combined surgical and radiotherapy.
Key words : Adenocarcinoma, urethra, treatment.
M. Sow et coll., Progrès en Urologie (2005), 15, 89-92
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