ZPPAUP Agen

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PAT R I M O I N E
URBAIN ET PAYSAGER
Faire la ville c’est poursuivre une histoire.
La ville n’est pas un empilement de pierres percé de rues.
Elle est vivante, ouverte aux activités humaines, foyer
permanent et complexe de forces créatives.
Dans notre société, devenue essentiellement urbaine, tout se joue dans les
villes.
Les problématiques urbaines se sont élargies. Elles ne se limitent plus à
l’agencement entre le bâti et l’espace public. Elles doivent prendre en compte
la réalité des quartiers, dans leur globalité : architecture, déplacement,
environnement, développement durable, questions sociales… et avoir pour
objectif la qualité de vie de nos concitoyens.
Le projet urbain global que nous vous présentons dans les premières pages de
cette plaquette et l’outil ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine
Architectural Urbain et Paysager, participe à cette démarche.
Après des mois de préparation, d’études, de contacts avec les partenaires
publics et privés, les outils pour mettre en œuvre le projet urbain existent
désormais. La synergie des différentes procédures disponibles permettra
d’avoir un impact plus fort sur la ville.
Et c’est l’ensemble du territoire communal qui est concerné par ce projet.
L’avenir de notre cité passe à la fois par la requalification de son centre ancien,
riche de son patrimoine mais aussi par la rénovation urbaine de sa périphérie.
Ensemble réunissons nos forces pour cette étape nouvelle de notre histoire,
pour rendre notre ville plus accueillante à celles et ceux qui y vivent et pour
celles et ceux qui la découvrent.
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Le mot
du maire
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Des partenaires
Projet urbain global
Une volonté
En voulant favoriser un développement urbain harmonieux, dans la recherche du meilleur équilibre social et
environnemental, la municipalité poursuit plusieurs
objectifs indissociables :
Conforter le rôle de pôle urbain régional d'Agen
Au cœur d'un bassin de 370 000 habitants, Agen doit
affirmer et dynamiser ses capacités d'attraction, renforcer sa vocation économique et universitaire, reconquérir
et consolider son centre, son tissu urbain et son patrimoine important. Son avenir en dépend.
Favoriser la mobilité et l'accessibilité
Renforcer l'attrait de la ville pour les visiteurs et offrir
une meilleure qualité de vie pour les habitants, au centre comme dans les quartiers, impose de travailler dans
le même temps sur la circulation et la qualité de la voirie, l'offre de stationnement, les modes de transports.
Moderniser l’habitat
Offrir de meilleures conditions de vie aux habitants présents mais aussi être en mesure d'en attirer des nouveaux par une ambitieuse politique du logement :
si la priorité va évidemment vers la résorption de l'habitat insalubre et indigne, la mise sur le marché de nouveaux logements passe aussi par le soutien à la réhabi-
litation et un bon traitement des opérations de constructions nouvelles.
Pour le seul centre ville, l'objectif est de réhabiliter et de
remettre sur le marché 350 logements en cinq ans (150
proposés en acquisition-vente, 100 mis en location par
des propriétaires bailleurs et 100 réhabilités par des
propriétaires occupants).
D'autres projets portés par des organismes publics
comme l'office HLM et des promoteurs privés dans d'autres secteurs de la ville devraient permettre d'offrir plus
de 1000 logements de qualité supplémentaires dans le
même temps.
L'O.P.A.H.-R.U.
Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat Renouvellement Urbain
Consacrée en priorité à l'habitat insalubre et aux logements vacants, une OPAH-RU a pour objectif impérieux de traiter les situations urbaines et sociales les
plus difficiles ; elle bénéficie d'aides majorées de
l'Etat en contrepartie d'engagements volontaristes de
la collectivité territoriale, notamment dans le domaine
foncier et immobilier.
La Ville d'Agen consacrera pour sa part 195 000 euros
de subventions en 5 ans pour la seule opération
OPAH-RU.
Son périmètre couvre le centre ancien : il est délimité
au nord par la voie ferrée, à l'Ouest par le quartier des
îles, au Sud par le boulevard de la Liberté et le cours
du 14 Juillet, à l'Est par le quartier de la Villette et au
Nord par la rue de l'École Normale et l'avenue Jean
Jaurès.
Outre les opérateurs traditionnels du
logement que sont les bailleurs
sociaux, parmi lesquels l'Office
Municipal HLM d’Agen Habitat et Logis
47, les promoteurs privés, nombreux
sont les partenaires engagés dans ce
projet global aux côtés de la ville :
La Communauté d'agglomération, le
Conseil Général, le Conseil Régional,
l'Etat, la Caisse des Dépôts et
Consignations, l'Agence Nationale
pour l'Amélioration de l'Habitat...
La SEM 47, société d'aménagement et
le PACT ont, par exemple, été missionnés pour conseiller et accompagner les
porteurs de projets.
Pour tous renseignements :
Mairie d’Agen, service urbanisme,
tél. : 0 5 53 69 47 56
P.R.I.
Périmètre de Restauration Immobilière (Loi Malraux)
II est destiné à permettre la restauration immobilière sur
des zones de bâti dégradé où la procédure de type OPAH
ne fonctionne pas si par exemple les travaux sont trop
importants ou si des restructurations complètes sont
nécessaires ou les coûts financiers trop élevés.
C'est alors la collectivité qui établit le programme de
travaux à réaliser dans un délai fixé pour chaque bâtiment ; le propriétaire bénéficie d'un régime fiscal avantageux ; il peut faire lui-même les travaux ou les confier
à l'organisme chargé des travaux PRI.
R.H.I.
Résorption de l'Habitat Insalubre
Procédure spécifique mise en oeuvre pour le traitement
de l'habitat particulièrement indigne.
A.N.A.H.
Agence Nationale pour l'Amélioration de l’Habitat
Organisme d'Etat chargé de distribuer les aides à la restauration aux propriétaires bailleurs ou occupants.
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La Z.P.P.A.U.P.
un outil de valorisation et de protection
PATRIMOINE
Bien commun d’une collectivité, d’un groupe humain,
de l’humanité, considéré comme un héritage transmis
par les ancêtres, que l’homme se doit d’entretenir, mettre en valeur pour assurer la transmission aux générations futures.
«La notion de monument historique comprend la création architecturale isolée aussi bien que le site urbain ou
rural qui porte témoignage d’une civilisation particulière, d’une évolution significative ou d’un évènement historique. Elle s’étend non seulement aux grandes créations mais aussi aux oeuvres modestes qui ont acquis
avec le temps une signification culturelle.» (Charte de
Venise 1964).
La problématique du patrimoine ne se limite pas seulement à la protection et à la préservation. Il est indispen-
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sable d’avoir des projets de réutilisation de ce patrimoine afin de le faire vivre. Il doit être lié à l’idée de développement durable.
La zone de protection du patrimoine architectural,
urbain et paysager (Z.P.P.A.U.P.) est une démarche
conjointe de l’Etat et d’une commune. Il s’agit d’un
document de partenariat, sur l’initiative de l’une ou l’autre des parties, dont «l’instruction» est confiée en priorité à l’Architecte des Bâtiments de France pour avis.
L’acte portant crétaion de la Z.P.P.A.U.P. est signé par le
Préfet de région. L’application de la Z.P.P.A.U.P. reste de
la compétence du maire.
La Z.P.P.A.U.P. est une servitude du P.L.U. Plan Local
d’Urbanisme (ancien POS). Son règlement fixe les dispositions qui guideront l’examen des projets de construction et d’urbanisme.
Perimètres de servitude
des monuments historiques
Portée du réglement de la Z.P.P.A.U.P.
Les prescriptions de la Z.P.P.A.U.P. constituent une servitude que doivent respecter les documents d’urbanisme
réglementaires régissant l’occupation et l’utilisation des
sols (P.O.S., P.L.U, P.A.Z., lotissements...).
Un projet ne peut être autorisé sur la partie de territoire
communal couvert par la Z.P.P.A.U.P. que s’il satisfait
tout à la fois les règles de la Z.P.P.A.U.P., les règles édictées par les documents d’urbanisme et le cas échéant
les règles résultant d’autres servitudes affectant l’utilisation des sols crées en application de legislations particulières
La définition de Monument Historique
Extrait de la charte Internationale sur la conservation et la
Restauration des Monuments et des Sites Venise 1964 :
Article 1er : « la notion de monument historique comprend la création architecturale isolée aussi bien que le
site urbain ou rural qui porte témoignage d’une civilisation particulière, d’une évolution significative ou d’un
événement historique. Elle s’étend non seulement aux
grandes créations mais aussi aux œuvres modestes qui
ont acquis avec le temps une signification culturelle ».
Article 3ème : « La conservation et la restauration des
monuments visent à sauvegarder tout autant l’œuvre
d’art que le témoin de l’histoire ».
Il existe plus de 35 monuments protégés sur Agen.
La servitude de protection des abords des monuments
historiques :
Dès qu’un édifice est classé ou inscrit au titre de la loi du
31 Décembre 1913, intervient immédiatement et automatiquement une servitude de protection de ses abords
qui s’applique à tous les immeubles et les espaces
situés à la fois dans un rayon de 500 mètres autour du
monument et dans son champ de visibilité.
Le rayon des cinq cents mètres :
La servitude des abords est comprise dans un cercle de
cinq cents mètres de rayon dont le centre se situe sur
l’immeuble inscrit ou classé.
Tous les travaux prévus dans ce rayon doivent être examinés par l’architecte des bâtiments de France.
La notion de champ de
visibilité :
L’architecte des bâtiments de France détermine pour chaque
projet situé dans le
rayon de cinq cents
mètres s’il est ou non
situé dans le champ de
visibilité du monument, c’est à dire s’il
est visible depuis le
monument ou en
même temps que lui.
Lorsque le projet est
dans le champ de visibilité du monument, il
est effectivement soumis à la servitude des
abords.
L’A.B.F. évalue alors la compatibilité du projet avec la
protection du monument. Cet avis est donc conforme (il
s’impose dans tous les cas).
Aucune modification de l’aspect extérieur des immeubles et des espaces soumis à la servitude des
abords : transformation, construction nouvelle,
démolition, déboisement etc…ne peut être effectuée sans l’autorisation de l’A.B.F..
L’institution d’une Z.P.P.A.U.P. suspend la servitude des abords. Cependant elle en crée une
autre : la servitude Z.P.P.A.U.P. qui a plusieurs
avantages notamment d’organiser une protection mieux adaptée à l’intérêt patrimonial de
chaque quartier.
Gabarit de la rue
Monument
De plus, le régime fiscal est avantageux :
Un dispositif fiscal réservé aux propriétaires
bailleurs de locaux d’habitation leur permet de
déduire de leur revenu global les déficits fonciers provenant d’opérations de restauration
immobilière. Sont éligibles à cet avantage fiscal : les opérations de restauration immobilière
intervenant au sein d'une Z.P.P.A.U.P. créée.
Notion de visibilité
vue que l’on a depuis
le monument.
Notion
de co-visibilité
vue que l’on a sur
le monument et
son environnement.
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Les maisons de bourg
XVIIIe-XIXe
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La maison de bourg est la maison ordinaire caractérisée
par la faible dimension de la parcelle, pour la plupart
dans des rues étroites du centre correspondant au tracé
médiéval.
Ces maisons sont établies à l’alignement, serrées en
ordre continu et de dimensions assez constantes.
On retrouve ce type de construction dans les lotissements intra-muros et dans quelques rues des faubourgs
du XIXe.
Il s’agit de maisons d’habitation modestes, aux principes constructifs élémentaires, utilisant les matériaux les
plus répandus (bois, brique et pierre de récupération,
exceptionnellement la pierre de taille).
Généralement la largeur de la parcelle, inférieure à 6 m,
n’autorise que deux travées d’ouvertures et la disposition des percements n’obéit pas à une règle de composition mais répond seulement aux besoins d’éclairement.
Les parcelles permettent d’envisager un principe de distribution et de composition sur la symétrie, la porte peut
être recentrée et la façade peut être alors organisée avec
trois travées régulières.
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La décoration est absente et se limite à de rares éléments de modénature dont la corniche supérieure,
inévitable, en est le plus apparent et le mieux soigné.
Il est important de souligner que le paysage bâti, indépendamment du renouvellement des constructions,
conserve une échelle et une unité du fait de la permanence du découpage parcellaire et du maintien des
tracés.
S I T U A T I O N
Sur les tracés d’origine
médiévale, dans les anciens
quartiers populaires intramuros, principalement à l’Est
(secteur du textile) du centre-ville. Rue Lamartine, rue
Jules Cels, rue Denis Papin,
rue des Ambans, rue de
l’Abreuvoir...
Corniche
Couronnement continu en saillie d’un
élément ou d’une construction.
La corniche est le plus souvent horizontale, mais peut être également le
long d’un rampant.
Génoise
Frise composée de tuiles canal
superposées.
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Frise
Dans l’architecture classique, partie de l’entablement comprise entre l’architrave et la corniche. Par extension, la frise est
également une bande horizontale décorée.
Modillon
Elément ornemental situé sous la corniche,
prenant souvent l’aspect d’une console.
Pan de bois
Ossature du mur,
constitué par des
poutres (sablières,
sommiers) et des
poteaux de bois.
Raccord façade-toiture
Simple passe de toit avec débord de
chevrons.
Parfois débord porté par un motif de
génoise ou une corniche moulurée et
enduite.
Expression des niveaux
Ecriture du dernier niveau par le grenier
ou comble exprimée par des petits percements souvent proches du carré.
Ecriture des planchers.
Ecriture du rez-de-chaussée par un
encorbellement du niveau supérieur des
structures à pans de bois.
Percements
Les percements sont disposés de
manière «aléatoire».
Comble
Partie supérieure d’un bâtiment comprise entre
le dessus du couvrement du dernier étage et la
charpente.
Cornière
Portique formant un passage couvert
au rez-de-chaussée des maisons et qui borde la
place principale d’une bastide.
Implantées le long des rues sinueuses et étroites, sur un parcellaire de
petite dimension, les maisons
étaient celles des petits artisans.
Une cuisine ou boutique était disposée sur rue, l’atelier étant à l’arrière
sur cour ou jardin. L’étage accueille
le plus souvent les chambres.
R+1
Matériaux de façade
Structure à pan de bois,
remplissage brique et enduit
ou maçonnerie enduite.
La façade enduite ne porte
pas d’ornementation.
Comble
T YP O L O G I Q U E S
(Extrait de l’étude ZPPAUP de Laurent Fagart - Anne Cazabat,
architectes et urbanistes)
RDC
C A R A C T É R I S T I Q U E S
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Les maisons bourgeoises
XVIIIe - XIXe Maisons de ville
Grandes Maisons de ville-Demeures
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Il n’existe pas de frontière établie pour distinguer la maison de ville de la grande maison de ville, la grande maison de ville de l’hôtel particulier sur rue.
Ces habitations sont édifiées sur des parcelles de tailles
similaires, dans la continuité du front bâti.
Le critère qui pourrait les distinguer serait l’affectation
d’origine des locaux.
La maison de ville peut être consacrée au logement du
commercant ou de l’artisan qui exerce au rez-de-chaussée.
La grande maison de ville serait à usage résidentiel avec
éventuellement un ou des locaux affectés à des professions libérales, alors que l’hôtel particulier serait en
principe la demeure des générations d’une seule
famille.
La qualité architecturale exceptionnelle de ces immeubles tient à l’élégance de leurs proportions et à la grande sobriété de leur expression.
Le classicisme français que l’on rencontre au début du
XVIIIe siècle est la période la plus représentative de cette
typologie de Grande Maison de ville.
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Attique
Elément décoratif placé au-dessus de l’entablement.
L’étage-attique est un demi-étage couronnant un
bâtiment et séparé du reste de l’élévation par une
frise ou une corniche.
Oeil-de-boeuf
Lucarne comportant une
fenêtre circulaire ou ovale.
On rencontre à Agen de nombreux exemples de qualité.
Ce courant laisse ensuite la place au néoclassicisme
tout au long du XIXe siècle, avec des références
appuyées aux modèles de l’Antiquité.
S I T U A T I O N
Maison de ville
le long des axes commerçants
(excepté les tracés du XIXe) et dans
tout le centre-ville. Rue des
Cornières, rue Molinier, rue Sentini,
rue de la Grande Horloge, rue
Garonne, rue Richard Coeur de Lion,
Place des Jacobins...
Grande maison de ville-Demeure
dans la partie Ouest et Sud-Ouest
du centre-ville qui regroupait l’élite
agenaise noble et roturière. Rue
Barnabéra et Jacquard, rue des
Cornières et place Barbès, rue de
la Grande Horloge, rue Floirac,
place de la République, rue
Mirabeau, rue Montesquieu.....
Oculus
Petite ouverture ou jour, de forme circulaire,
réalisé dans un mur ou dans un couvrement.
Badigeon
Lait de chaux, en général coloré avec des pigments naturels ou des oxydes, appliqué à la brosse sur un enduit, directement sur un parement ou sur du bois.
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D E M E U R E
Haute bourgeoisie de magistrats et négociants
Percements
Les façades sont ordonnancées à 5 et 6 travées régulières.
Les fenêtres ont des proportions verticales avec un léger
cintre dans le cas des Demeures du XVIIIe.
Elles ont un encadrement et pièces d’appui en pierre de
taille ou en brique enduite, sobrement dessinés en légère
saillie sur le nu de la façade. Le rez-de-chaussée est en
général surélevé de quelques marches.
Il s’inscrit dans l’ordonnancement général de la façade.
Seule la porte d’entrée fait l’objet d’un marquage sobre qui
la souligne.
Raccord façade-toiture
Corniche en pierre de taille ou en brique enduite ou
badigeonnées.
Matériaux de façade
Pierre de taille - Brique enduite
Expression des niveaux
Ecriture des planchers lisible, souvent marquée par
un motif de bandeau (pierre) oude moulures en
briques enduites ou badigeonnées.
Le premier étage «l’étage noble» est marqué par
une proportion plus ample.
Imposte
Mouluration saillante située au-dessus d’un
pilier ou d’un piédroit et en dessous de la
naissance d’un arc.
Par extension, l’imposte correspond à la
partie supérieure au-dessus d’une porte ou
d’une croisée povant être fixe ou mobile,
pleine ou vitrée.
Bandeau
Moulure plate, à profil rectangulaire
plus haut que saillant. C’est aussi
un élément horizontal qui divise
une élévation comportant plusieurs
niveaux. Dans ce cas, il peut être de
différentes moulures et d’un larmier.
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Immeubles de rapport
«type Haussmannien» XIXe-XXe
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L’ouverture de la ligne de chemin de fer en 1857 et les
encombrements qui s’amplifient donnent lieu à de
grands projets de dégagement. Un tracé d’abord hors
les murs reliant la gare au Cours Saint-Antoine (Scaliger)
puis deux percées d’envergure reliant l’une la porte du
Pin à la porte Saint-Antoine (Jasmin), l’autre la gare au
pont de pierre. Ces projets donnent lieu à un remaniement foncier sur les trajets, pour permettre de réaliser
des opérations immobilières de prestige. Il s’agit de
regrouper ou de redécouper le parcellaire de manière à
obtenir des longueurs de façade importantes permettant de rentabiliser le foncier. Il s’agit de vastes opérations immobilières de rapport avec commerces au rezde-chaussée et logement bourgeois dans les étages. On
note une hauteur du rez-de-chaussée et des étages,
soulignées par les marquises et la disposition continue
et discontinue des balcons, l’introduction d’éléments de
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décoration empruntés au néoclassicisme, pilastres, corniches, frontons avec un important travail de sculpture
de la pierre.
Notons encore la grande unité de
ces ensembles résultant de la
courte période écoulée entre la
réalisation des percées et l’édification des immeubles (premières
décennies du XXe).
S I T U A T I O N
Implantés sur les avenues nouvellement percées ou élargies au XIXe.
Boulevard de la République, Boulevard
Carnot, rue Palissy, Cours Victor Hugo...
Mansart, comble à la Mansart
Charpente de toit brisé, dont les versants comportent deux pentes très
différentes : le terrasson et le brisis. La dénomination «Mansart» ou mansarde
provient du nom de l’architecte François Mansart (1598-1666), à qui est attribué
la paternité de ce type de charpente. La mansarde désigne également la pièce
aménagée dans un comble brisé et la lucarne qui éclaire ce comble.
Modénature
Résultat de l’association
de plusieurs moulures.
Balcon
Balcon sur consoles
ouvragées avec gardes
corps en fonte.
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C A R A C T É R I S T I Q U E S
T YP O L O G I Q U E S
Ecriture du rez-de-chaussée
Ce type d’immeuble comportait dès l’origine,
notamment sur les grandes avenues du XIXe, une
fonction commerciale à rez-de-chaussée dont l’architecture prévoyait l’intégration. Les installations
des vitrines les plus récentes ont complètement
dénaturé cette architecture
d’origine.
R+2
Percements
Les façades sont ordonnancées, de
largeur variable, de 3 à 8 travées
selon l’importance de l’immeuble.
Les fenêtres ont des proportions
verticales. Leur encadrement est
très architecturé, de référence néoclassique ; jambages moulurés,
corniches, frontons sculptés...
Les balcons sur consoles ouvragées
avec garde-corps en fonte sont un
motif récurent. Objet d’une expression hiérarchisée, le thème du balcon peut être souvent présent à
chaque étage.
R+1
Expression des niveaux
Ecriture des planchers en général marquée par la
présence de bandeaux pierres ou de moulures,
très souvent accompagnées de balcons.
RDC
Raccord façade-toiture
L’écriture du dernier niveau s’exprime
soit par une rangée de fenêtres de proportion
réduite s’inscrivant dans la logique d’ordonnancement de la façade, couronnée par une corniche en
pierre de taille saillante, d’architecture néo-classique avec entablement, modillons, denticules et
parfois fronton..
soit par un brisis en ardoise, avec motif de lucarnes en pierre de taille ou en zinc, en saillie, s’intégrant dans le rythme ordonnancé des percements
de façade.
R+3
(Extrait de l’étude ZPPAUP de Laurent Fagart - Anne Cazabat, architectes et urbanistes)
Matériaux de façade
En pierre de taille, le plus
souvent apparente, parfois badigeonnée, notamment sur les tableaux.
Exceptionnellement en
brique enduite et parfois
présence de décors en
céramique.
Ces bâtiments sont implantés à l’alignement
de la voie. La toiture est couverte d’ardoise le
plus souvent, le décor est abondant. On saluera cependant la qualité «d’urbanité» de ces
immeubles et le travail remarquable de
conception des angles.
Pilastre
Elément vertical rectangulaire et peu
saillant du nu du mur auquel il est
adossé.
Lucarne
Baie aménagée dans un toit
pour éclairer ou accéder à un
comble. Il existe une grande
variété de lucarnes dont les
lucarnes à fronton, à croupe
ou engagée....
Fronton
Couronnement de forme généralement triangulaire constitué d’un tympan et d’un cadre mouluré.
Dans les ordres classiques, le fronton surmonte
l’entablement.
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Hôtels particuliers
XVIIe-XVIIIe
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L’Hôtel particulier est une habitation de prestige, destinée à une élite de l’aristocratie ou de la grande bourgeoisie.
Elles sont édifiées sur des parcelles de grandes dimensions, englobées dans le tissu médiéval serré de la ville.
Ces parcelles proviennent sans doute de regroupements
de petites parcelles.
Il s’agit d’ensembles composés qui mettent en scène la
position sociale. D’architecture classique et néo-classique, avec pavillons d’entrée sur rue et porche, ils s’organisent autour d’une cour intérieure. Au fond de celleci se dresse le bâtiment principal auquel on accède par
un perron.
L’Hôtel particulier regroupe l’élite du négoce, de la
magistrature et de la politique (Hôtel Hutot de Latour,
Hôtel d’Escouloubre, Hôtel Lacépède) et une concentra-
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Hôtel Hutot de Latour
Hôtel Mariottat
Hôtel de Vaurs
Hôtel Escouloubre
Hôtel Secondat
L’Hôtel sur cour
Il s’agit d’un modèle somptueux de la classe aristocratique qui maintient l’habitation
à l’écart de la rue.
Il ne présente sur la rue qu’un haut mur
avec un portail monumental parfois flanqué de bâtiments de communs en
pavillons.
Construction de belle pierre, sur le mode
de composition classique, sobre en décoration et quelquefois empruntant à l’architecture d’Ile de France, le goût du comble
mansardé et du brisis couvert d’ardoise.
S I T U A T I O N
Sans parler d’un «quartier
hôtels» ils se situent essentiellement dans le Sud-Ouest
de la ville d’Agen.
L’Hôtel isolé
Cette forme de demeure assez rare, peu
adaptée au milieu urbain serait plutôt assimilable à une grande maison bourgeoise
implantée comme un pavillon en milieu de
terrain.
Ce modèle inspiré des villas ou résidences
de campagne répondant au besoin de s’éloigner de la ville, reconstitue dans un espace
réduit une image de parc, avec allée centrale, plantations et pavillon composé sur la
symétrie se prétant à la réception (Hôtel
Jacobin et Mariottat).
Porche
Espace couvert mais ouvert, commandant la porte d’entrée d’un
bâtiment. Le porche peut correspondre à une construction indépendante
du bâtiment ou y être intégré. Si le porche est fermé par une
menuiserie en façade, on parle alors de vestibule.
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tion de la vieille aristocratie autour de l’Hôtel de Ville
(Hôtel de Roques, Hôtel d’Estrades, de Vaurs et de
Vergès (musée actuel) Hôtel Monluc....).
Certains de ces Hôtels sont tournés vers les nouveaux
espaces publics à la mode au XVIIIe puis au XIXe, tels que
le Gravier, c’est le cas de l’Hôtel Hutot de Latour ou
les nouveaux boulevards
de promenade comme
l’Hôtel Lacépède.
Lambrequin
Plaque en tôle ou en bois, souvent
ajourée, placée soit dans l’embrasure d’une ouverture pour masquer le
rouleau d’un store, soit au bord d’un
toit, sous l’égout.
L’Hôtel sur rue
Edifié sur des parcelles de dimensions plus modestes, ce type d’Hôtel adopte une implantation en limite
de voie, pour disposer à l’arrière d’une cour ou d’un
jardin.
La suite des fenêtres sur la rue traduit la disposition
des pièces en enfilade aux étages (salons).
La largeur suffisante de la parcelle permet une composition adoptant la symétrie.
La travée centrale comporte généralement au rez-dechaussée la porte d’entrée et un vestibule d’où part
un escalier monumental.
La décoration de la façade est sobre, équilibrée.
Les façades en pierre de taille ou enduites sont ordonnancées et sobrement
décorées avec pilastres, encadrement de
baies, bandeaux, corniches...
Bossage
Saillie sur la face de parement d’un bloc.
Cette saillie, qui peut aussi correspondre à
une étape de taille, a été très utilisée à la
Renaissance comme motif décoratif dans
l’architecture.
Bâtiments publics
Institutionnels XIXe
Sont regroupés sous cette rubrique des bâtiments
publics, qui sont liés par leur fonction institutionnelle,
leur caractère monumental et leur mise en scène urbaine.
Mis à part la Préfecture, ancien Palais épiscopale du
XVIIIe siècle, ces immeubles de type éclectique présentent pour la plupart un langage architectural néo-classique :
c’est le cas notamment du Palais de Justice, de la Gare...
Toutefois, on peut également associer à ce type une
sous-catégorie qui s’apparente davantage à l’architecture militaire, où la majesté réside dans l’implantation
composée et la masse imposante des bâtiments, plus
que dans une profusion de décor ; c’est notamment le
cas de la Gendarmerie, de la caserne Toussaint, du lycée
de garçons, de la prison...
Implantés sur de grandes emprises, les bâtiments se
répartissent généralement autour d’une cour, avec une
composition symétrique des différentes ailes autour
d’un corps principal.
Ils ont également donné lieu à la création d’espaces
publics composés et plantés pour les mettre en
scène : Place Armand Fallières, Jardin de Jayan, Place de
Verdun...
De même, de nouveaux percements sont effectués pour
les relier (Boulevard Carnot, rue de Strasbourg, avenue
Maurice Luxembourg...) leur construction est donc l’occasion de véritables projets d’urbanisme.
Denticules Métope Triglyphe
Entablement
Frise
Architrave
Colonnade
Soubassement
S I T U A T I O N
On rencontre les bâtiments publics
et institutionnels principalement
au sud des rues Palissy et cours
Victor Hugo.
Chapiteau
Toscan
Corniche
Tympan
Chapiteau
Dorique
Chapiteau
Ionique
Chapiteau
Corinthien
Chapiteau
Composite
Balustrade
Z
P
P
A
U
P
AGEN
La ville antique
La ville du Xe au XIIIe siècle
Vers 400 avant J.C., les fouilles archéologiques révèlent
l’installation des Nitiobriges qui occupent un oppidum
sur le plateau de l’Ermitage, place forte naturelle de 50
hectares, séparée du plateau voisin par un isthme étroit
dit de Thibet. Elle portait peut-être déjà le nom
d’Aginnum.
Le coteau naturel est habité pour des raisons défensives
et la présence de sources.
La ville couvre 50 ha sur le haut.
Création de la première enceinte.
Le tissu médiéval s’établit sur deux registres opposés :
• haut et bas -riche et pauvre
• sec et mouillé.
Les riches notables résidaient sur un site «hors d’eau»,
le milieu populaire, les petits métiers, sur un site inondable.
La ville a un noyau de 11 ha plus les faubourgs.
Le port est prolongé jusqu’aux portes de la ville.
Le rapport entre la ville et l’eau est une constante à Agen
(on trouve beaucoup de lieu-dit avec moulin).
Agen est un des 4 évêchés cathares (1167).
C’est une période de retour à la ville, des échanges.
L’Ordre des mendiants, les Dominicains (Jacobins), les
Cordeliers (au sud), les Augustins (au Nord), les Carmes
sonr réunis à Agen.
Beaucoup de congrégations s’installent hors les murs.
La ville romaine
La ville s’installe à la rencontre de voies importantes,
croisements existants, à proximité du ruisseau de la
Masse. La notion de port prend de l’ampleur au pied des
coteaux.
Devenue cité ouverte, la « Civitas Agennensium est une
ville sans rempart. Le Cardo et Décumanus, sur un axe
est-ouest définissent des îlots, un tissu structuré.
Ils relient deux monuments ; le théâtre et l’amphithéâtre, phénomène exceptionnel en France à l’époque.
Le port intérieur, l’aqueduc, le canal sont également
dans cette direction.
La ville couvre alors 80 ha sur le bas.
Puis l’invasion des barbares réduit la ville à 5/6 ha.
La France se ruralise, la survie s’opère autour des couvents, des monastères.
La ville du XIVe et XVIe siècles
La ville a une échelle de 60 ha avec l’enceinte.
Le travail s’effectue autour de la terre et de l’eau.
Les couvents sont inclus dans le système urbain, trace
culturelle forte, c’est la montée en régime du pouvoir
religieux.
Avec la création des bastides, le pouvoir communal
émerge (consuls, prud’hommes).
Cabinet d’architecture et d’urbanisme
L. FAGART-A. CAZABAT-L.DEPITRE
Z O N E D E P R O T E C T I O N D U P AT R I M O I N E A R C H I T E C T U R A L U R B A I N E T P AY S A G E R
Etapes de l’histoire urbaine
LA VILLE ANTIQUE
14
LA VILLE DU XIe
LA VILLE DU XIVe
La cathédrale Saint-Etienne
La tour du Chapelet
vers 1912
Plan de Pompeï
La tour de
Clocher de la Cathédrale
Saint-Etienne en fond de la la grande
place des Cornières vers 1814 horloge
Plan D’Agen vers 1957 sur Plan Lomet 1789
Agen
Ancien tracé romain
La halle du grand marché
Rue et place des Cornières
vers 1880
Pendant deux siècles, on note une émulation entre le
pouvoir ecclésiastique et communal.
Sur le plan urbain, tout le réseau des rues est en place.
Le port est hors les murs,les cheminements majeurs
s’effectuent rue Voltaire et rue Garonne.
La ville du XVIIIe siècle
C’est une période qui apporte beaucoup de qualificatif
architectural mais qui bouleverse l’aménagement
urbain.
Le tour de ville est aménagé en promenades urbaines
(limite remparts) la ville s’ouvre.
• le gravier : spectacle du fleuve
L’Ermitage
Rue et place des Cornières
vers 1910
• la place Jasmin
• faubourg quartier des îles
• édifices religieux qui structurent l’espace.
L’évêque construit le palais épiscopal (Préfecture).
Une série de couvents apparait, ainsi qu’un certain type
d’industrie manufacturée liée à l’eau – manufacture de
la voile, du tissage…
Le 18e travaille sur les abords mais l’architecture est
remise au goût du jour. On reconstruit les immeubles,
mais surtout les façades.
C’est une architecture codée, dessinée, avec des proportions,
civilisée, elle tisse du lien. Le fond d’Agen est résolument 18e.
LA VILLE DU XIXe siècle : siècle interventionniste.
C’est la période de l’embellissement, de la mise en scène
urbaine.
La ville est une maison commode, on y amène
l’hygiène, c’est le mouvement haussmannien. Apparaissent
les équipements qui assoient la constitution de la 3e république – écoles…
La voie ferrée et le canal latéral seront le support de l’industrialisation des quartiers nord, nord/est (briqueteries..).
Cela génère des faubourgs autour de la Place Dupin (Pini :
nom d’un évêque italien).
En 1827 création du Pont, on évite le centre-ville. En 1886
création des boulevards République et Carnot.
LA VILLE DU XVIIe
LA VILLE DU XIXe
C’est aussi une période favorable à la création d’écoles,
Palais de justice, Abattoirs, Bains/douches, Gendarmerie,
les faubourgs sont populaires et fonctionnaires (Sembel).
La cathédrale St Etienne et la Halle disparaissent.
P
A
U
P
AGEN
Ilot
Dans un tissu urbain, la constitution d’un îlot se présente
comme la superposition de deux grilles régulières décalées. Dans la première, chaque maille est formée par une
section de rue avec les rangées de parcelles bâties qui la
bordent ; dans la seconde c’est l’ensemble des quatre
rues qui «isole l’îlot».
Rythme parcellaire
Le découpage du sol en parcelles plus ou moins larges,
constitue un maillage en plan qui a des répercussions en
élévation. Les façades des bâtiments suivent cette échelle
et adoptent une proportion en fonction de la parcelle.
Trame viaire
Le découpage en parcelles induit un autre type d’espace,
les rues ou réseau viaire. C’est dans cet espace public
que s’effectuent les échanges.
(Pierre PINON : Lire et composer l’espace public)
Espace public
Les espaces publics sont des espaces communs de vie,
de vie sociale et de vie publique ; ce sont des espaces de
citoyenneté.
Agen – ville fragmentée,
éparse mais riche d’un
patrimoine exceptionnel.
1
Trame viaire
médiévale
Espaces
publics
du XVIIIe
16
Tracés
urbains
du XIXe
Une identité marquée par un enchevêtrement de tissus urbains, tous qualifiés par les usages
de l’époque, petites rues sinueuses du Moyen-Age, grandes percées Hausmaniennes du XIXe,
entraînant dans leur rythme parcellaire, une diversité architecturale remarquable.
L’unité et la diversité de la ville se perçoivent dans cette alternance de rues larges et étroites,
de places plus ou moins grandes, de bâtiments tous différents les uns des autres.
Cabinet d’architecture et d’urbanisme
L. FAGART-A. CAZABAT-L.DEPITRE
P
«L’histoire des villes montre que tout espace public
peut être amené à changer
de fonction (par cessation
ou déplacement d’activités).
C’est grâce à ses potentialités spatiales propres, indépendamment de la fonction
initiale, qu’il pourra évoluer
et retrouver un autre usage,
sans être constamment
défait et refait.
Etre dans la ville implique
des qualités d’ambiance et
de confort correspondant à
des usages et à une attitude générale, comme tout
simplement être à l’abri du
vent et du soleil, être dans
un espace protégé mais
aussi à l’échelle des activités.»
Cabinet d’architecture et d’urbanisme
L. FAGART-A. CAZABAT-L.DEPITRE
Z
Parcellaire
Vient de parcelle, portion de terrain de même culture,
constituant l’unité cadastrale. Le parcellaire est l’ensemble des parcelles. L’enchainement des parcelles les unes
à côté des autres constitue une trame, ou tissu, dont le
maillage est plus ou moins serré.
Cabinet d’architecture et d’urbanisme
L. FAGART-A. CAZABAT-L.DEPITRE
Z O N E D E P R O T E C T I O N D U P AT R I M O I N E A R C H I T E C T U R A L U R B A I N E T P AY S A G E R
Héritage patrimonial urbain e
Tissi
d’origine
médiévale
Tissu
d’origine
XVIIIe
Tissu
d’origine
XIXe
La ville héritée
3
Superposition des cartes 1 et 2
et paysager
La notion de paysage
La loi du 8 janvier 1993, article 6 : des ZPPAU avec un
P comme « PAYSAGER »
Le patrimoine concerné par les zones de protection, telles qu’elles avaient été définies par la loi du 7 janvier
1983, était essentiellement un patrimoine bâti. Le paysage n’était protégé que dans sa relation à un ensemble
bâti ou à un édifice : entrées de ville, abords de monuments…
Parallèlement s’était développée une prise de conscience à la fois de la valeur patrimoniale et économique des
paysages et de leur fragilité devant le développement
mal maîtrisé de l’urbanisation, des infrastructures, du
tourisme... L’Etat a donc souhaité mettre en place une
politique nationale du paysage dont l’un des volets
majeurs a été la loi du 8 janvier 1993 sur la protection et
la mise en valeur des paysages.
Cette loi a, entre autres, étendu le champ d’application
des zones de protection au paysage, reconnu désormais
comme un patrimoine à part entière avec son histoire,
ses structures, ses composantes propres.
Localisation des sites et enjeux paysagers
de la ZPPAUP d’Agen :
Espaces naturels qui méritent d’être préservés de
l’urbanisation
• le coteau de l’Ermitage et ses abords : versant sud et
ligne de crête
Versant sud : enjeux paysagers très importants liés à la
continuité des coteaux et à l’effet de fond de scène de la
cité. Dimension végétales à affirmer, (vue et stabilité).
Crête : effet de crête naturelle à protéger
• les abords du canal latéral de la Garonne dans sa traversée de la ville d’Agen : le Pont Canal, le port d’Agen,
le bassin du canal.
Enjeu : maîtriser la qualité des abords du canal (ouvrages, espace public, plantations)
• l’alignement d’arbres : l’alignement de Platanes :
cours Gambetta, avenue Général de Gaulle...
«Tout espace public doit posséder à côté du confort et de l’ambiance, une valeure plus visuelle : la dimension de repère que doit offrir le paysage.
Se repérer s’est être conscient de la situation topographique que l’on occupe et être capable de se rendre
en d’autres lieux par analyse intuitive des configurations urbaines.
On se repère dans l’espace public par les échappées visuelles qui permettent d’apercevoir d’autres parties
de la ville et les relations visuelles existant entre certains points caractéristiques (monuments par exemple) et l’ensemble des espaces publics.»
(Pierre PINON : Lire et composer l’espace public)
Z O N E D E P R O T E C T I O N D U P AT R I M O I N E A R C H I T E C T U R A L U R B A I N E T P AY S A G E R
Périmètre Z.P.P.A.U.P.
Quelques objectifs
Z
P
P
A
U
Zone PU1
Privilégier le maintien et la mise en valeur du patrimoine
architectural et urbain du centre-ville.
S’inscrire clairement dans une politique urbaine d’incitation et d’aide à la réhabilitaton des constructions existantes.
Pérenniser la structure d’îlots exitante en tant qu’élément clé de l’organisation urbaine d’origine.
La réalisation de ces objectifs implique une implantation
des constructions à l’alignement afin de réaliser un effet
de façade publique continu délimitant chaque îlot.
Pérenniser l’organisation urbaine sous forme d’îlots par
la notion de façade continue périphérique…
Conserver le caractère et l’échelle des espaces publics
du centre-ville.
Préserver la compatibilité des hauteurs des constructions entre elles le long des rues et espaces publics.
Ne pas pénaliser les conditions d’habitat en centre-ville
par des effets de densité et de hauteur trop importants.
Renforcer l’identité architecturale et urbaine du centreville par l’expression claire de la trame parcellaire.
Maintenir et développer la hiérarchie existante entre les
différents niveaux dans l’expression des façades sur rue
et se traduisant par :
• des percements de hauteur différentes suivant les
étages
• un gabari de rez-de-chaussée souvent clairement
exprimé.
Respecter le vocabulaire architectural du centre-ville,
dont le système de percements des façades est un élément important basé sur :
• une dominante des parties pleines par rapport aux
vides
• un rythme d’ouvertures associé au rythme parcellaire.
Intégrer au mieux les commerces à l’architecture de l’immeuble d’accueil.
Concilier les impératifs commerciaux avec la logique
architecturale d’ensemble de la façade.
Retrouver la très grande unité architecturale et urbaine
procurée, à l’origine, par l’utilisation de deux matériaux
dominants, la pierre de taille et la maçonnerie enduite.
P
AGEN
18
L’objectif n’est pas d’afficher une singularité architecturale, l’objectif est de rechercher les moyens de la plus
grande cohésion urbaine.
Préserver une image forte, caractéristique du centreville perçue en vue lointaine ou en situation dominante.
Zone PU2 et PU3
Limiter la constructibilité (en ce qui concerne les extensions et les créations) afin de préserver la valeur paysagère du site.
Zone PU4
Protéger le canal latéral de la Garonne et ses abords
dans sa traversée de la ville.
Site difficilement constructible, pour cause de
risques naturels (P.P.R.) et paysage dégradé par
l’effet de «mitage».
Enjeu : enjeux paysagers très importants liés à la
continuité des coteaux et à l’effet de fond de
scène de la cité. Dimension végétale à affirmer
(vue et stabilité).
Site naturel au sommet du coteau.
Enjeu : effet de crête naturelle à protéger.
Zone
PU2
Zone
PU3
Site Patrimonial majeur - «Coeur de cible» Z.P.P.A.U.P.
Enjeu : affirmer le principe de
préservation des constructions existantes :
conservation, réhabilitation, valorisation.
Zone
PU1
Site du canal - support de l’image historique
et touristique.
Enjeu : maîtriser la qualité des abords du
canal (ouvrages, espace public, plantations).
Zone
PU4
Monuments Historiques
Périmètre de protection des Monuments Historiques
hors Z.P.P.A.U.P.
Division du territoire en zones.
La Z.P.P.A.U.P. se subdiivise en 4 zones portées au plan et qui font l’objet chacune
d’un corps de prescription particulier.
La zone PU1
Zone d’intérêt patrimonial architectural et urbain majeur, elle correspond au centre historique d’AGEN. La politique architecturale et urbaine est fondée sur le principe du maintien, de la réutilisation, de la réhabilitation et de la mise en valeur
des constructions existantes.
La zone PU2
Zone de fort enjeu paysager et de construction délicate du fait de risques géologiques. La constructibilité y est mesurée et limitée aux capacités de desserte existantes.
La zone PU3
Zone naturelle de fort enjeu paysager : protection de la crête des coteaux.
La zone PU4
Zone naturelle associée au canal latéral dans sa traversée de la ville d’Agen.
Pour tous renseignements, contacter :
Mairie d’Agen, Service Urbanisme- Tél. : 05 53 69 47 56
www.ville-agen.fr
Plaquette réalisée en juin 2004
d’après l’exposition «Z.P.P.A.U.P. Agen»
sur la base de l’étude de Laurent Fagart,
architecte DPLG - urbaniste, en charge
de la Z.P.P.A.U.P.
Suivi éditorial, mise en forme,
photographires, croquis et glossaire :
Lydia Darrigrand - C.A.U.E. 47.
Mise en page : D’Clics 05 53 48 14 17.
Avec le soutien et la collaboration de :
S.D.A.P.47
Service départemental
de l’architecture
et du patrimoine
Conseil d’architecture
d’urbanisme et d’environnement
de Lot-et-Garonne
www.caue47.com
Tél. : 05 53 69 42 42
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