Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 3
séquences de tailles et compositions variées survenant plusieurs fois dans le génome, soit dispersées (comme c’est le cas des
éléments transposables e.g. les éléments IS), soit les unes à côté des autres (on dit qu’elles sont « en tandem ») mais aussi par
les régions régulatrices des gènes (i.e. sites de fixation des facteurs de régulation et de transcription).
Eucaryotes
Une ou plusieurs molécules d’ADN linéaire de très grande taille, située(s) dans le noyau, plus un nombre variable de petites
molécules d’ADN circulaires localisées dans les organites, et éventuellement dans le cytoplasme sous forme de plasmides dans le
cas de certains champignons. La majeure partie de cet ADN n’est pas codante et correspond aux introns et aux séquences
répétées (plus de 20 % chez les levures, 60 % chez les mammifères, 80 % chez certaines plantes).
L’ADN eucaryote est très répété, à un point que 5 à 10 % du génome est capable de s’hybrider avec lui-même. Ces séquences
répétées sont, comme chez les procaryotes, soit en tandem, soit dispersées :
Séquences Répétées en Tandem :
o Les satellites : courtes séquences répétées en tandem un très grand nombre de fois. Il peut donc s’auto-
hybrider. On les retrouve au niveau des centromères, des régions télomériques et sur certains
chromosomes qu’ils constituent en grande partie. Ce sont des éléments majeurs de l’hétérochromatine.
o Les minisatellites : aussi appelés VNTR pour variable number tandem repeat, séquences de 15 à 500 paires
de bases, répétées en tandem pour former des groupes de quelques KpB. Ils sont dispersés dans le
génome surtout dans les régions sous-télomériques. Le nombre de répétitions d’un individu à l’autre est
tellement variable que cela permet d’établir des empreintes ADN très utiles en médecine légale.
o Les microsatellites : On les appelle SSR pour Simple Sequence Repeat bien que ce nom désigne parfois
l’ensemble des satellites. Leurs séquences répétées font de 1 à 13 pB.
Séquences Répétées Dispersées que l’on appelle éléments transposables. Ce sont des éléments qui peuvent être
très ou moyennement répétés. On les retrouve dans les deux chromatines, entre les gènes comme sur les introns.
Ces séquences sont capables de se déplacer et se multiplier dans le génome de façon autonome, ce qui implique
qu’elles peuvent coder tout les produits nécessaire à cette fonction. On en retrouve deux classes :
Classe I (Rétrotransposons) : Transposent via un intermédiaire ARN selon un mode réplicatif. L’ARNm produit est
rétrotranscrit et intégré.
Rétrotransposons à LTR (longue séquence terminale répétée) Rétrotransposons sans LTR
LINEs (1 à 7 KpB) SINEs (100 à 500 pB)
Leur LTR contient des séquences régulatrices pour l’initiation
et la terminaison de la transcription. Ils disposent de deux
domaines particuliers se situant avant : le domaine gag qui
code pour des polyprotéines virales (matrice, capside,
nucléocapside), et le domaine pol qui code pour un ensemble
de protéines nécessaires à la transposition : protéases,
intégrases, reverse-transcriptases, RNAses. Certains d’entre
eux ne sont pas autonomes et ne synthétisent pas ces
protéines, ils doivent emprunter celles des autres
rétrotransposons.
Deux ORF, une similaire au
domaine gag des
rétrotransposons à LTR, et
une codant pour les enzymes
de transposition
(endonucléase, RTase,
RNAse). Ils sont transcrits par
la polymérase II.
Pas de séquences codantes
mais 2 boites de consensus
du promoteur reconnu par la
polymérase III. Ils utilisent
donc les enzymes d’autres
rétrotransposons une fois
transcrits par la polymérase
III.
Superfamille Ty1-copia Superfamille Gypsy-Ty3
Séquences d’intégration et de
reverse-transcription
inversées par rapport à
Gypsy-Ty3. Ne dispose pas de
gènes codants pour une
enveloppe.
Séquences d’intégration et de
reverse-transcription
inversées par rapport à Ty1-
copia. Dispose de gènes
codants pour une enveloppe.
Classe II (Transposons) : Transposent via un intermédiaire ADN selon un mode conservatif.
Disposent à leurs extrémités de séquences terminales inversement répétées (TIR) qui encadrent une ou plusieurs ORFs codant
pour des transposases afin d’exciser l’ADN au site donneur et l’intégrer au site receveur. La encore, certains d’entre eux ne sont
pas autonomes et utilisent les transposases des autres transposons.
Ces éléments constituent :