IMMUNOLOGIE- Biothérapie cellulaire
Quelques rappels concernant la fonction des AC :
- Coopération
- Reconnaissance antigénique en solution. Activation du complément et lyse de la cellule qui porte l'Ag.
- La partie constance FC joue un rôle pour recruter les effecteurs cellulaires, en relais avec la biothérapie
cellulaire. Les cellules phagocytaires ont des récepteurs aux FC et peuvent donc être activées.
D. Réflexion pour le développement de thérapies
La plupart des cancers ne sont pas immunitaires étant donné qu'ils se développent chez des individus
immunocompétents.
Que ce soit pour le SI acquis (LT et B) ou inné (lymphocyte NK, NKT, gamma delta, monocytes) il y a des
cibles disponibles sur la tumeur (après 20 ans de travaux c’est reconnu) donc celle-ci est visible et
reconnaissable par le SI. Ces cibles sont des molécules, des peptides, ou encore des modifications chimiques
du métabolisme cellulaire …
Dans la majorité des cas de développement tumoral, il y a échappement au SI et tolérance du SI vis-à-vis de
la tumeur. Donc la tumeur bien qu’exprimant des antigènes reconnus par le SI, a développé ou a été
sélectionnée pour avoir des contre-mesures lui permettant de se développer dans un environnement avec un SI
actif. Ces connaissances sont donc à prendre vivement en compte pour améliorer les effets anti-tumoraux des
thérapies. Dans cette lutte contre la tumeur via le SI, il est primordial de considérer les deux types de SI.
Les bases de nos connaissances en immunologie sont essentiellement obtenues chez la souris dans des modèles
réductionnistes.
On note surtout le développement de la théorie des trois E : Élimination, Équilibre et Échappement → la
tumeur qui se développe est immédiatement contrôlée par le SI et la charge tumorale diminue jusqu'à devenir
presque indétectable tout en restant toujours présente, puis la tumeur s'échappe et prolifère de nouveau.
Chez l’homme le stade diagnostic correspond donc à l’étape échappement (étapes initiales déjà passées et
n'ayant pas permis le diagnostic car elles sont asymptomatiques) : la tumeur a mis en place des contre mesures
(intrinsèques ou grâce à son environnement) menant à des signes et donc à une visite médicale.
Ces différents éléments font l’objet de thérapies qui veulent limiter les contre mesures pour restaurer la réponse
immune (qui est efficace comme le prouve l'étape initiale d'élimination).
Les stratégies actuellement proposées sont le fruit d'une histoire de découvertes récentes concernant le SI :
- (starter) identification de cibles moléculaires portées par la tumeur et reconnues par les LT (1991) : c'est le
premier antigène reconnu par le SI et donc exploitable en thérapie.
Les chercheurs ont donc procédé à l'identification du gène codant pour cette protéine pour mettre au point une
technique d'identification de la tumeur par le biais d'une stratégie vaccinale ou immunitaire.
- dans le sérum du patient, identification d' AC contre des cibles moléculaires portées par le cancer (1995).
Donc les deux bras, LT (1991) et LB (via ces AC qui en sont la preuves), du SI acquis sont à l’œuvre pour des
effets anti tumoraux : pistes à développer en thérapie avec la thérapie Ac et les essais de vaccination dont
certains fonctionnent, notamment contre le cancer de la prostate (PROVENGE) et d'autres moins. Cette piste a
prouvé des bénéfices en terme de contrôle de la maladie lors de son essai.
- micro-environnement tumoral : via le microscope, l'extraction d'ARN …
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