RESUME
La présente étude visait d'abord è caractériser la ou les protéines
impliquées dans le métabolisme du cadmium lors d'une intoxication subaiguë
chez la truite mouchetée, Salvelinus fontinalis. Mitchill. Trente et un jours
après linjection hebdomadaire intrapéritonéale de chlorure de cadmium, le
tissu hépatique principalement, présente diverses protéines associées au
cadmium . On distingue trois ordres de poids moléculaires, soit des
protéines è très hauts poids moléculaires (THPM
%
45 OOO) correspondant aux
molécules de complexation primaire, des protéines à poids moléculaires
élevés (PME * 28 000) pouvant être des apo-métallothionéines et des
protéines è faibles poids moléculaires (FPM s
15
000) possiblement des
métallothionéines ou des protéines similaires . On observe que le cadmium
sature des sites autres que la métallothionéine ou le ligand de zinc lors
d'intoxication sous-létale . Le cadmium cohabite alors avec le zinc . Lorsqu'il
y a un déplacement métallique du zinc par le cadmium en situation de toxicité
aigùe, le zinc se combine è d'autres particules et on constate un certain
niveau de saturation du tissu hépatique en cadmium. Ceci est appuyé par les
valeurs du facteur de bioconcentration .
Un deuxième objectif consistait à déterminer le niveau de contamination du
cadmium et des métalloprotéines dans le tissu hépatique de la truite après un
séjour de cinq mois dans les eaux du fjord du Saguenay où la concentration en
métaux lourds et plus particulièrement en cadmium dépasse fréquemment la
norme.
Nous avons noté un taux extrêmement faible de cadmium dans le tissu
hépatique, et des valeurs plus élevées au niveau du rein et des branchies .
Nous retrouvons aussi, quoiqu'en concentration plus faible, la présence des
trois ordres de poids moléculaires associés au métal. Comme dans la
première expérience, nous n'observons aucun effet biotique de la
contamination, confirmant ainsi l'aspect chronique de cette expérience . Des
aspects d'antagonisme métallique y sont discutés .