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Discours de Monsieur Nak-In SUNG, président de l’Université Nationale de Séoul • RUE 2015
« talent de bonne volonté » comme l’un des objectifs principaux de l’enseignement universitaire. Je voulais
par là insister sur la formation d’hommes et de femmes de talent pleins de « bonne volonté » (en allemand
Guter Wille), et sur l’importance de cette bonne volonté dans toute activité visant la connaissance. C’est
là une vérité universelle inusable. J’ai également souligné notre devoir historique de réagir au nouveau
paradigme fondé sur l’esprit du temps, en nous émancipant des vieilles croyances et modes de pensée,
surtout en cette période difficile. Nous avons aussi la responsabilité d’élaborer et d’enseigner des vérités
circonstancielles pour résoudre les problèmes de notre temps.
Le XXe siècle a connu une expansion considérable en demande de nouvelles disciplines, et les domaines
de recherches se sont divisés afin de se spécialiser. Le XXIe siècle ouvre l’ère de la re-convergence de ces
disciplines spécialisées en vue d’une synergie plus puissante et d’une plus grande valorisation. L’université
doit évoluer en même temps que la société et ses exigences. Le rôle de l’université prend de plus en plus
d’importance pour le développement économique et technique. Pour cela :
il faut, premièrement, que l’université, tout en enseignant les technologies de pointe préexistantes,
multiplie ses efforts pour développer les technologies convergentes ainsi que les technologies originales,
et satisfaire aux exigences du siècle. Pour cela, les connections et convergences interdisciplinaires doivent
se réaliser plus activement.
Permettez-moi de prendre l’exemple de l’Université nationale de Séoul. Nous avons des départements de
médecine, de médecine vétérinaire, de pharmaceutique, d’agronomie, de sciences naturelles, bref toutes les
disciplines en rapport avec la biotechnologie. Ces départements poursuivent bien entendu des recherches
de pointe chacune dans leur domaine, et en même temps, échangent des rapports étroits entre eux. En
outre, notre université a créé une école de sciences et de technologies convergentes pour développer les
technologies convergentes à travers l’interdisciplinarité et la coopération entre l’industrie et l’université.
L’interdisciplinarité ne se limite pas aux sciences naturelles et à la technologie. Pour en élargir le champ,
nous avons également fondé un département d’études libérales (où les étudiants construisent eux-mêmes
leur cursus) afin de démolir les barrières entre les disciplines et former des talents pluridisciplinaires.
Deuxièmement, l’efficacité de ces convergences interdisplinaires peut être amplifiée à travers les
connections internationales. Les contenus des disciplines de recherche s’appronfondissant et s’élargissant,
il devient impossible qu’un pays ou qu’un établissement en particulier puisse tout entreprendre. C’est
pourquoi des échanges interdisciplinaires internationaux sont nécessaires.
Pour reprendre, si vous le voulez bien, l’exemple de l’Université nationale de Séoul, nous entretenons des
relations actives avec de nombreux établissements éminents du monde entier aussi bien sur les plans
scientifique et technologique, que sur les plans socioculturels. Cette évolution internationale s’allie avec
la recherche interdisciplinaire pour se diriger vers des disciplines combinées toujours plus amples. Pour
résoudre les problèmes internationaux contemporains, les disciplines individuelles ne suffisent plus. Il faut
une approche pluridisciplinaire embrassant la politique, l’économie, la société, la culture, et le droit. Notre
université a fondé pour cela une école d’études internationales dans le but de promouvoir l’enseignement
et la recherche dans les sciences sociales interdisciplinaires et internationales.
Ainsi, le projet des disciplines convergentes doit s’étendre vers les sciences sociales, et ne pas se limiter
aux sciences naturelles, de même que son champ géographique doit s’élargir à travers la coopération
internationale. La fonction de l’université, qui est d’enseigner de manière efficace et de se consacrer à des
recherches approfondies, prend de plus plus de poids. Elle est le lieu où les sciences naturelles et sociales
s’assemblent et fusionnent pour créer de nouveaux horizons.
Il semble exister différents moteurs de développement économique, mais tous ont rapport avec la
technologie, que ce soit en science naturelles ou sociales. Il s’agit d’apprendre la technologie de pointe
du présent afin d’inventer une nouvelle technologie originale, ou bien de la faire converger avec d’autres
technologies. Comme l’apprentissage a lieu dans les établissements d’éducation ou d’industrie, il arrive
fréquemment que ses chiffres n’apparaissent pas sur les statistiques de l’innovation ou de la recherche.
La plupart du temps, les données concernant l’innovation technologique n’englobent que les cas liés