Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 239
Mesure C1 : Restauration et gestion de milieux ouverts
Mesure C1-A : Ouverture des milieux
Objectifs Restaurer et conserver des zones ouvertes favorables à un grand cortège d'espèces végétales et
animales inféodées aux pelouses sèches méditerranéennes.
Espèces ciblées
Reptiles : Lézard ocellé, Couleuvre de Montpellier, Psammodrome algire, Seps strié, Couleuvre à
échelons, Lézard vert.
Oiseaux : Rollier d’Europe, Circaète Jean-le-blanc, Bruant ortolan, Pipit Rousseline, Pie-Grièche à tête
rousse, Coucou-geai, Huppe fasciée, Fauvette grisette, Fauvette à tête noire.
Insectes : Magicienne dentelée
Plantes : Ail, Gagée
Autres espèces
pouvant
bénéficier de la
mesure
Oedipode occitane, Arcyptère languedocienne, Chiroptères, Avifaune et Herpétofaune
méditerannéennes associées aux milieux ouverts
Avantages
fonctionnels
- Permet le maintien d’un écosystème particulier en voie de disparition (abandon du pastoralisme,
fermeture des milieux) et donc la présence des espèces inféodées à ces milieux.
- Protection contre les incendies.
Principe
1ere étape : En premier lieu, il convient d’établir un diagnostic botanique afin de définir les proportions
des différentes strates et les éventuelles stations à
préserver. Les techniques décrites ci-après ne
doivent pas être appliquées sur l’ensemble des
parcelles, mais doivent au contraire laisser des
zones arborées et d’autres arbustives afin de
favoriser une biodiversité maximale. Les zones ré-
ouvertes et maintenues ouvertes doivent constituer
environ 80% de la surface, en laissant des zones
plus fermées afin de créer une mosaïque.
Option 1 : Débroussaillement alvéolaire et mécanique
Option 1 A : Ligneux > 25% : arrachage et coupe avec exportation (attention aux espèces qui rejettent) ;
Matériel : Tronçonneuse, broyeur à chaînes.
Option 1 B : Ligneux < 25% et/ou garrigue-maquis dense et dur : gyrobroyage (permet de favoriser les
herbacées) avec exportation des coupes.
Matériel : Gyrobroyeur, broussailleuse.
Option 2 : Débroussaillement par pâturage
- Etablir un diagnostic pastoral permettant d’évaluer la valeur fourragère et les contraintes du site
(végétation, pente, accès…)
- Mise en place du plan de gestion pastorale (définition des parcelles à pâturer (cartographie), des zones
où les enjeux sont les plus importants, des points d’attraction ou d’inconfort du troupeau, et identification
des travaux préalables à effectuer et mise en place d’un calendrier de pâturage pour l'automne et l’hiver).
- Contact avec les éleveurs locaux sur la base du plan de gestion élaboré avec le CEN-LR
- Travaux mécaniques avant pâturage : en fonction de la proportion de ligneux (voir option1)
- Contrat avec les éleveurs et mise en place du plan de gestion pastorale.
Période Gyrobroyage et/ou coupe d’octobre à mars. Il faut éviter au maximum la riode estivale et les riodes
sèches.
Pâturage en automne et en hiver. La durée dépend de la race choisie
, du nombre de bêtes et de la taille
de la parcelle.
Suivi
scientifique
Suivi des espèces végétales patrimoniales
Suivi de la structure de végétation tous les 5 ans
Suivi d'indicateurs du milieu : orthoptères et avifaune
Suivi des reptiles
Gestion
Plan de gestion sur 20 ans, avec réunions régulières (CEL, Ecolgistes de l’Euzière), évaluation
intermédiaire du plan à T+10 ans et ajustement éventuel.
L’année N correpond à l’année de mise en place des mesures compensatoires. Un état initial précis sera
fait avant la mise en place de ces mesures.
Calendrier
prévisionnel
Action N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 +20
Inventaire botanique
Evaluation structure
végétation
Débroussaillage
Plan de gestion pastorale
Suivi faune
Acteurs Gestion : Les parcelles acquises seront retrocédées au CEN-LR qui en assurera la gestion. Une
convention a été signée entre ASF et le CEN-LR (Annexe 14).
Acteur potentiel Débroussaillage-Gyrobroyage-coupe d’arbre : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen), Compagnie des
Forestiers
Coût indicatif
Option 1 : Débroussaillement mécanique
- Débroussaillage : 0,45€/m², soit 4500€/ha
- Abattage : Environ 2500€/ha (dépend de la taille et du nombre d’arbres)
Option 2 : Débroussaillement par pâturage
- Pâturage itinérant et en enclos mobile: 700 à 900 € / ha
Suivis faune, flore, structure de la végétation sur 20 ans: intégré au suivi global des milieux
ouverts
Coût total de la mesure MC1-A : intégré au coût global de la mesure MC1
Bibliographie
Biotope et CEN-LR, DIREN LR, 2009 Catalogue régional des mesures de gestion des habitats et des
espèces d’intérêt communautaire (Type milieux agropastoraux) – version provisoire – 204 p.
SETRA, 2009 Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de la
France) – 24p.
ANNEXE 5B : Détail des mesures compensatoires
Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 240
Mesure C1-B : Création de murets et pierriers
Objectifs
Recréer un linéaire de murets en pierres sèches locales, agrémenté de pierriers à proximité, et si
possible complété par une haie (mesure n°3), afin de créer des sites de refuge pour les reptiles mais
également pour certains oiseaux, mammifères…
Espèces ciblées Lézard ocellé, Psammodrome algire, Couleuvre de Montpellier, Couleuvre à échelons, Seps strié.
Autres espèces
pouvant bénéficier
de la mesure
Reptiles (Lézard des murailles, Coronelle girondine, Orvet), Oiseaux (Huppe fasciée), Petits
mammifères (hérisson, musaraignes), Insectes (hyménoptères, coléoptères…), araignées, lichens,
mollusques.
Avantages
fonctionnels
Les interstices entre les pierres sèches servent de refuge, de lieux de ponte ou de terrain de chasse à
de nombreuses espèces. On y trouve :
- des batraciens, comme les grenouilles et les crapauds ;
- de petits mammifères, y compris des chauves-souris ;
- des reptiles, comme les lézards (lézard vert, lézard ocellé…) et les serpents (couleuvre de
Montpellier et autres) qui s’y chauffent et chassent escargots, mammifères et insectes ;
- des mollusques qui recherchent la fraîcheur en s’enfonçant dans les grosses fentes des
murets ;
- des insectes qui pondent ou s’installent dans les anfractuosités des vieux murs
- des araignées, des acariens, etc.
- des végétaux comme le lierre dont les baies nourrissent certains oiseaux..
Principe
Nombre de murets et pierriers : Certaines espèces étant territoriales, il est conseillé de faire
plusieurs murets et pierriers. Le plus intéressant est de combiner les deux techniques en créant
plusieurs pierriers aux abords des murets. Les pierriers sont plus favorables à certaines espèces
(comme le Lézard ocellé) qui ont besoin de grands espaces entres les pierres. Les murets peuvent
profiter aux couleuvres.
Au total, 10 à 20 murets et 10 à 20 pierriers seront ainsi aménagés. Il est également conseillé de
créer des gîtes au sein des murets et pierriers. .
Matériel : récupérer des pierres d’anciens
murets, ou tout du moins des pierres locales.
Ne pas utiliser de liant. Pour les gîtes, du bois
et des vis.
Pierrier : Positionner les pierres en tas, sans
liant, en faisant plusieurs tas à proximité, sur
1 m de haut, et 2m de diamètre. L’irrégularité
dans le positionnement des pierriers est à
privilégier. Le muret peut être construit en
positionnant les pierres une à une ou
simplement en mettant toutes les pierres d’un
coup de façon à former un tas aux interstices
irréguliers.
La présence de substrats très diversifiés tels que sable, graviers, gros blocs de pierres ainsi que
vieilles souches permet d’obtenir diverses vitesses de réchauffement ainsi que de nombreuses niches
favorables à la faune.
Gîte
:
Positionner au milieu du pierrier ou du muret, une boîte de 50cm de long pour 20cm de large et de
fond sera très favorable à la ponte et au gîte des reptiles. Elle doit être reliée à l’extérieur par des
« tunnels » conçus au moment du montage du pierrier grâce à un positionnement particulier des
pierres.
Muret : entre 60 et 90cm de large sur 1m de haut et 10m de long
- Ne pas utiliser de liant.
- Construire la base en utilisant de grosses pierres. Plus le mur est haut, plus la base doit être large
pour en assurer la stabilité et la pérennité.
- Incliner les pierres vers l’intérieur du mur pour la stabiliser et pour favoriser l’écoulement de l’eau.
- Empiler les pierres en quinconce pour laisser des interstices entre elles.
- Lier avec des boutisses en disposant au moins une pierre traversante partre linéaire
Période Automne – hiver
Suivi scientifique Suivi faune intégré au suivi global des milieux ouverts
Gestion
Au Sud : soumis à un ensoleillement important ne nécessitent qu’un entretien limité.
Au Nord : l’humidité peut favoriser la pousse de mousses ou de plantes à croissance rapide, Il est
alors conseillé d’effectuer un grattage ou un sarclage.
La couche herbacée ou arbustive qui se développe sur le mur peut être maintenue (à l’exception des
robiniers), pour son rôle refuge.
Calendrier
prévisionnel
N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 N+20
Construction murets +
pierriers
Construction gîtes
Suivi faune
Acteurs potentiels Pierrier, murets et gîtes : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen) avec soutien d’un écologue.
Coût indicatif
Muret : 6000€ pour 10 murets.
Pierrier : 2 400€ pour 20 pierriers d’1m3
Gîtes : La plupart des matériaux peuvent être récupérés en scierie ou autre (chutes de planche, vieux
tubes PVC). Si tous les matériaux doivent être achetés, le prix de revient est d’environ 700 , main
d’œuvre comprise.
Suivi faune sur 20 ans : intégré au suivi global des milieux ouverts
Coût total de la mesure MC1-B : intégré au coût global de la mesure MC1
Bibliographie
LPO Alsace et TYPHO, ND – Fiche pratique n°2 : Murs de pierres sèches et pierriers – 8p.
APICQ et Syndicat Mixte du Pays Midi-Quercy, ND Charte patrimoine et paysages pour demain :
restaurer les murets en pierres ches.
Ecologistes de l’Euzière, 2008 - Invitez la nature dans votre jardin, sur votre terrasse ou votre balcon
– 34p.
Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 241
Mesure C1-C : Plantation de haies
Objectifs Créer des haies, pouvant venir en complément de la création de murets
Espèces ciblées
Oiseaux : Coucou geai, Huppe fasciée
Reptiles : Lézard vert, Psammodrome algire
Autres espèces
pouvant bénéficier
de la mesure
Insectes, Mammifères
Avantages
fonctionnels
Renforcer la biodiversité en créant et/ou renforçant des corridors permettant à la faune de circuler,
de s’alimenter et de se reproduire.
Principes
Plantation de 500 ml de haies dans les espaces sous maîtrise foncière en lien avec les éléments
structurants du paysage (ripisylves, haies existantes). Il s’agit d’une mesure à long terme.
- il est important de planter différentes strates (arbustives, arborées) pour une plus grande
diversid’habitats. De même, il faut privilégier des essences locales afin d’assurer une
meilleur persistance des végétaux sans entretien.
- Il peut être intéressant de mêler à la haie, à intervalles irréguliers, quelques fruitiers de
haute tige. Le tableau ci-dessous donne une liste d’espèces utilisables selon le contexte :
Nom vernaculaire Nom latin Humide
Sec Haute tige
Amandier Prunus dulcis x x
Micocoulier Celtis australis x x
Sorbier Sorbus domestica x x x
Prunier Prunus domestica x x x
Cerisier Prunus avium x x
Mûrier Morus nigra x x
Poirier traditionnel Pyrus communis x x x
Poirier à feuilles
d'amandier Pyrus spinosa x x
Cornouillerle Cornus mas x x
Azerolier Crataegus azarolus x x
Cognassier Cydonia oblonga x
Grenadier Punica granatum x
Figuier Ficus carica x x
Prunellier Prunus spinosa x x
Sureau noir Sambucus nigra x
Cerisier de Sainte Lucie Prunus mahaleb x
Fusain Euonymus europaeus x
Troène Ligustrum vulgare x
Filaire Phillyrea angustifolia x
Cornouiller sanguin Cornus sanguinea x x
Aubépine Crataegus monogyna x x
Noisetier Corylus avellana x
Etapes et périodes
Septembre-octobre : préparation du site
- Coupe de la strate herbacée.
- Dépôt d’une couche de fumier (15 cm) et de paille (15 cm) afin d'augmenter l'activité biologique
du sol ainsi que son humidité en période estivale.
Octobre – février : plantation
- Plantation de plants d’origine locale : Chêne vert, Pistachier lentisque, Cornouiller mâle,
Aubépine, Phyllaire, Eglantier, Prunellier
Suivi scientifique Suivi faune intégré au suivi global des milieux ouverts
Gestion
Eviter un entretien répété au niveau des haies et alignements d’arbres qui seront créés, afin de
permettre l’installation d’une entomofaune favorable aux insectivores (oiseaux, mammifères).
A la fin de la première année : les plants morts sont remplacés.
Au cours des premières années :
- Dégagements manuels uniquement autour des plants tous les deux ans pour favoriser la
pousse des ligneux en limitant la compétition avec les herbacées.
- Bois morts conservés au sol (favorise la biodiversité)
Calendrier
prévisionnel
N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 +20
Préparation du site
Plantation
Remplacement des plants
morts
Dégagement manuel autour
des plants
Acteurs potentiels A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen), Compagnie des Forestiers
Coût indicatif
Il est prévu de planter 500m de linéaire de haie.
Débroussaillage, pose fumier et paille : environ 300€.
Plantation : 25€/ml (dépend des essences plantées et de la densité définie) : 12500€.
Suivi faune : intégré au suivi des milieux ouverts
Coût total de la mesure MC1-C : intégré au coût global de la mesure MC1
Bibliographie
- Mission Haie CRPF, ND Comment préserver les haies efficacement au sein d’une
procédure d’aménagement foncier - 9p.
- SETRA, 2009 Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple
de l’est de la France) – 24p.
- Ecologistes de l’Euzière, 2012 - Diagnostic biodiversi de l’exploitation viticole de Mme
Jeannot et de M. PegolottiMaraussan (34) – 13p.
SUIVIS GLOBAUX MC1 Suivis faune – flore : 110 jours au total
COUT GLOBAL MC1 200 à 350 K€
Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 242
Mesure C2 : Mesures en faveur de l’Ail petit-Moly
1 – Gestion des stations existantes
Objectifs Maintenir les populations existantes.
Espèces ciblées Ail petit-Moly (Allium chamaemoly)
Principes Gestion de sites cette espèce est déjà présente ;
Etapes et périodes
Débroussaillage manuel de la station pour garder un niveau d’ouverture du milieu suffisant pour
l’espèce tous les 3 ans en octobre. Cela nécessite un repérage préalable et un balisage des pieds
entre janvier et avril.
Suivi scientifique Suivi de l’évolution de l’espèce dans les sites existants.
Gestion Les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler manuellement les stations pour
éviter la fermeture du milieu ou à mettre en place un plan de pâturage (cf mesure 1).
Calendrier
prévisionnel
N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 +20
Débroussailler
Suivi de l’état de
conservation
Acteurs Gestion : CEN-LR
Acteurs potentiels Débroussaillage : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen)
Coût indicatif Débroussaillage manuel : 0,45€/m²
Suivi des stations sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts sur 20 ans
2 – Mesure expérimentale : transplantation et multiplication des pieds
Ce protocole de mise en oeuvre est fourni à titre dexemple. Il sera modifié dans le cadre du partenariat établi avec le
CEFE de Montpellier pour l’expérimentation sur les 4 espèces concernées (voir Annexe 20)
Objectifs
Renforcer les populations existantes via multiplication et transplantation.
Création de nouvelles populations
Espèces ciblées Ail petit-Moly (Allium chamaemoly)
Principes
Le nombre de pieds à multiplier pour avoir une population viable sera établie en concertation avec le
CBN, et le CSRPN.
-Renforcement de population via la transplantation des pieds qui seront impactés par le projet ;
-Multiplication des graines et plantation sur des sites favorables.
Etapes et périodes
• Phase 1 - repérage et arrachage des pieds à prélever : Mars-juin
Repérage : entre mars et avril, marquage au sol pour repérage des pieds à prélever.
Arrachage : Le mois suivant la floraison. Un suivi précis de la phénologie des stations sera réalisé
l’année du prélèvement afin de définir au mieux la fenêtre d’intervention : les individus devront être
prélevés lors du jaunissement et de l’ouverture des capsules, afin de récupérer les graines.
• Phase 2 - mise en jauge et multiplication : Juillet
Multiplication : à partir des graines. Ces dernières seront implantées dans un substrat très humifère,
humide mais parfaitement drainé, et entreposées à l’extérieur.
• Phase 3 - ré-implantation sur les parcelles cibles :
Réimplantation directe : immédiatement après leur arrachage.
Réimplantation après multiplication : les individus multipliés seront replantés dans les parcelles après
deux ans, vers la dernière quinzaine de juillet (riode en fonction des conditions climatiques de
l’année en cours).
• Phase 4 - mise en exclôt : juin-juillet
Les stations d’accueil feront l’objet d’une mise en exclôt durant les trois premières années. Cette
marche a pour objectif de soustraire les individus nouvellement implantés à tout impact direct :
piétinement bovin et autres dégradations. A la suite de cette riode sensible, la totalides exclôts
sera évacuée du site.
Suivi scientifique
Expérimentation sur 5 ans
-Suivi sur deux ans de l’essai de multiplication
-L’évaluation de la reprise de végétation devra se faire au début de la saison de végétation qui suit la
ré-implantation. Plusieurs placettes seront suivies pour évaluer l’efficacité de la mesure :
o suivi du site seront transplantés les pieds
o suivi d’un site témoin l’espèce est déjà présente. Ce témoin permet de
déterminer si les conditions environnementales à l’année N sont favorables ou non
à l’espèce.
Gestion Outre la gestion de la multiplication des bulbes, les principales mesures de gestion consisteront à
débroussailler / faucher les nouvelles stations.
Calendrier
prévisionnel
N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 +20
Arrachage des pieds
Transplantation des pieds
arrachés
Multiplication
Transplantation
des pieds
multipliés
Suivi de la transplantation
Acteurs Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) de Montpellier
Ecologistes de l’Euzière
Coût indicatif
Frais liés à l’expérimentation :
Expérimentation avec le CEFE sur 5 ans : 40 K€ pour les 4 espèces soit 10 k€
Frais annexes à l’expérimentation : 5K
Suivi complémentaire sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts
Bibliographie
- SETRA, 2009 – Eléments de coûts des mesures d’insertion environnementales (exemple de l’est de
la France) – 24p.
- Ecologistes de l’Euzière, 2009 - Projet de restauration d’une infrastructure hydraulique : recréation
d’une prise d’eau sur la rivière Jonte (48) – 84p.
Projet de déplacement de l’autoroute A9 – Novembre 2012 243
Allium chamaemoly, l’Ail petit-Moly
Acquisitions de connaissances et expérimentations (étude réalisée par le CEFE)
Distribution Sténoméditerranéenne : de l’Espagne jusqu’à la Grèce + Corse, Sicile, Sardaigne, Baléares. En
France : en plaine à travers toute la région méditerranéenne
Enjeux de
connaissances
et objectifs
Comprendre la dynamique et l’écologie de l’espèce en région méditerranéenne française par
rapport aux régions plus méridionales
Fournir des bases scientifiques pour une aide à la cision concernant le choix (i) des populations
à renforcer, (ii) des sites adéquats pour la création de nouvelles populations (analyse des sites
préconisés pour la compensation) et (iii) de méthodologies concernant l’implantation des individus
(matériel, nombre, etc)
Mettre en place un protocole de suivi de populations naturelles et introduites
Questions
Existe-il des particularités des populations françaises par rapport aux populations plus
méridionales en termes de dynamique et / ou de niche écologique ?
Quel est l’état de conservation des populations françaises par rapport aux populations plus
méridionales ?
Développement de
protocoles
Mise en place de
d’expérimentation,
suivis et analyses
Analyse de la niche écologique en France et ailleurs
Elaborer et tester un protocole pour les suivis et l’évaluation de l’état de conservation des
populations
Suivi de l’évolution de l’espèce dans les sites directement impactés, en périphérie (populations
isolées) et en dehors de la zone d’impact
Renforcement de populations existantes et création de nouvelles populations
Analyse de la dynamique des populations naturelles, impactées et introduites en relation avec les
mesures de gestion
Etudes écologiques expérimentales sur la germination et la survie en conditions contrôlées et en
milieu naturel
Organisation
Partenaires CEN-LR, CBNMP, Ecologistes de l'Euzière
Mesure C3 : Mesures en faveur de la Gagée de Granatelli
1 – Gestion des stations existantes
Objectifs Maintenir les populations existantes.
Espèces ciblées Gagée de granatelli (Gagea granatelli)
Principes Gestion de sites cette espèce est déjà présente ;
Etapes et périodes
Débroussaillage manuel de la station pour garder un niveau d’ouverture du milieu suffisant pour
l’espèce tous les 3 ans en octobre. Cela nécessite un repérage préalable et un balisage des pieds
entre janvier et avril.
Suivi scientifique Suivi de l’évolution de l’espèce dans les sites existants.
Gestion Les principales mesures de gestion consisteront à débroussailler manuellement les stations pour éviter
la fermeture du milieu ou à mettre en place un plan de pâturage (cf mesure 1).
Calendrier
prévisionnel
N +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9 +10 +20
Débroussailler
Suivi de l’état de
conservation
Acteurs Gestion : CEN-LR
Acteurs potentiels Débroussaillage : A.L.M. (Agents du Littoral Méditerranéen)
Coût indicatif broussaillage manuel : 0,45€/m²
Suivi des stations sur 20 ans : compris dans le suivi global des milieux ouverts sur 20 ans
2 – Mesure expérimentale : transplantation et multiplication des pieds
Ce protocole de mise en oeuvre est fourni à titre dexemple. Il sera modifié dans le cadre du partenariat établi avec le
CEFE de Montpellier pour l’expérimentation sur les 4 espèces concernées (voir Annexe 20)
Objectifs Renforcer les populations existantes via multiplication et transplantation.
Espèces ciblées Gagée de granatelli (Gagea granatelli)
Principes
Le nombre de pieds à multiplier pour avoir une population viable sera établie en concertation avec le
CBN et le CSRPN.
Renforcement de population via la transplantation des pieds qui seront impactés par le projet ;
Multiplication des bulbes et plantation sur des sites favorables.
Etapes et périodes
Itinéraire technique utilisé pour la Gagée jaune (Gagea lutea) en 2009, adaptable à ce cas-ci car
c’est une bulbeuse également, et appartenant au même genre.
• Phase 1 - repérage et arrachage des bulbes à prélever.
Repérage : entre mars et avril, marquage au sol pour repérage des bulbes à prélever.
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