intitulée « Réalisation d’un document de sensibilisation à l’intention de ceux qui sont
désireux de construire ou de restaurer sur ce qui est souhaitable de réaliser et pas
souhaitable du tout ». C’est d’ailleurs cette proposition qui a donné lieu par la suite, en
1999, à un document réalisé par le CAUE et la DDE sous le titre « Construire en
Bresse » ; avec beaucoup de réunions de travail organisées à l’Ecomusée afin de parvenir
à des fiches de préconisation concernant la préservation de l’architecture bressane et
l’incitation à la mise en place de formations des professionnels du bâtiment : maçons,
charpentiers, couvreurs …..Et pourquoi pas celle d’un conservatoire des matériaux
traditionnels à l’Ecomusée ?
Parmi ces propositions, certaines on été prises en compte. En appréhendant le patrimoine
dans toute sa diversité, l’Ecomusée a alors voulu éviter une architecture bressane à deux
vitesses : celle des châteaux contre celle des chaumières, pourrait-on dire. Il a ainsi
contribué à créer une synergie et à modifier l’état d’esprit, ainsi de nombreux particuliers
mais aussi des communes, ont relayé cette opération. Je voudrais à cet égard saluer tout
particulièrement l’action de Flacey-en-Bresse qui, sous l’impulsion de son ex-maire,
Madeleine Belfy, a entrepris la restauration totale de la maison dite « du sabotier ». Une
maison du XVème siècle qui tombait en ruines au cœur même du bourg et qui est
devenue la nouvelle mairie du village. C’est une maison qui a donné lieu à un chantier
évolutif qui a duré longtemps, après que l’on ait eu le plaisir d’en obtenir l’inscription au
titre des monuments historiques, en 1987 je crois. Voilà donc un certain nombre d’actions
qui montrent notre attachement à ce patrimoine, avant d’évoquer les opérations en cours.
Nos recherches récentes se situent dans le prolongement de celles des années
précédentes, le contraire serait dommageable. Nous les plaçons sous une référence
globale : Habitat rural en Bresse bourguignonne, patrimoine et société.
Sans revenir sur ce qui fut fait depuis 2002, année de lancement des travaux, en
particulier avec l’organisation de notre première journée d’étude Etudier, protéger,
restaurer, moderniser, construire, habiter, c’est à partir de 2003 que cinq axes de travail
ont été définis : animation d’un groupe de travail sur l’habitat rural, mise en place d’un
centre de documentation, établissement d’échanges avec la Bresse de l’Ain, étude des
matériaux de construction et étude de cas (trois maisons bressanes remarquables)
En 2004, le partenariat avec le Service Régional de L’Inventaire a été mis en œuvre, avec
notamment l’organisation d’une journée d’étude : Echanges d’expériences sur l’inventaire
du patrimoine bâti. L’année 2005 a été riche, avec le lancement de l’inventaire, en
partenariat avec le SRI, des cantons de Pierre-de-Bresse et de Montret. Gaëlle Prost,