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des 1887 (1), que si les filons de granite ne coupent que les
strates de la base du Malm,
la
partie supérieure de celui-ci et le
Crétacé (qui comprend le Turonien) succedent avec une telle
régularité aux strates contenant les filons, que l'intrusion pourrait
bien dater de la
fin
du Crétacé.
D'autre part,
iI
n'est pas difficile de trouver, pres
du
versant
Sud de la Serra, des «sills» et des
filons,
certainement en
rapport avec le batholite, qui s'encaissent dans les ca1caires
cénomaniens, tandis que d'autres ne coupent que le Crétacé
inférieur et
l'
Albien.
Une phase d'érosion, qui a dénudé l'éruptif, a succedé au
soulevement qui a accompagné la mise en pia ce du batholite.
Du point de vue morphologique, la Serra domine une
plateforme
côti(~re,
constituée principalement par des terrains
jurassiques et crétacés couverts çà et là par quelques dépôtsplus
récents.
La
parti e Sud de 'cette plateforme est aplanie et s'abaisse
doucement vers la mer
ou
eIle se termine par une falaise plus
ou
moins élevée suivant les points.
Ce
massif remarquable, appelé par
Choffat
«un joyau de la
pétrographie», n'a été l'objet jusqu'à ces dernieres années que de
tres rares études.
II
existe, néanmoins, une carte géologique à l'échelle de
1:50.000 publiée en 1937 par le Service Géologique du Portugal et
sur laquelle
on
peut distinguer les affleurements des dífférents
types de roches qui constituent l'intrusion, ainsi que le cadre
géologique qui l'entoure. L'éxamen de la légende de cette carte
montre que, dans la Serra, se trouvent des formations éruptives
tres variées, comprenant des granites et microgranites, des syénites
et microsyénites, des gabbros et des mafraltes, des diorites, des
roches brécho'ides, ainsi qu'ua grand nombre de roches filoniennes,
parmi lesqueIles des tourmalinites.
En
1931
Lacroix
(3)
a décrit une mafraite de
Rio
do
Touro
(Serra de Sintra) analisée par Raoult et un peu pIus tard
A.
M.
de Jesus a donné l'analyse d'une diorite de Malveira
(5).
En 1947
M.me
E. Jérémine
(8)
a fait la description d'un
granite et d'un mierogranite. Enfin les auteurs de la présente
note ont publié pIusieurs travaux concernant diverses roches de
Sintra (4,
7,
9, 10).