A la une / Culture SILEM KAHIN Un chanteur au verbe fin et sincère Silem Kahin, pour lequel le grand artiste Mohamed, dit Vava Inouva, est un père modèle, a côtoyé le monde de la chanson dès son jeune âge. Aujourd’hui, avec ses 42 ans, il vient d’enregistrer son premier album titré Yessis N’Tequvaylith (Les filles kabyles). Composé de six chansons et parrainé par l’édition Imesdhourar de Tizi N’tleta, ce produit s’articule autour de divers sujets d’actualité, voire l’amour, le social, l’exil, le comportement humain… C’est en toute modestie que Kahin, compagnon profond de feu cheikh Lounes Kheloui, met en garde les jeunes chanteurs contre la réalité de l’industrie musicale : “Les gens essaieront à tout prix de vous passer devant en s’appropriant vos succès.” Timserith (La charmante), Intas Iyema (Dites à ma mère), Nek Yidhem (Nous deux)…sont les tubes qui ont défrayé la chronique musicale kabyle ces derniers temps. Avec une belle voix cassée, Kahin a aussi versé dans la poésie kabyle en s’illustrant, en 2007, par un troisième prix lors du festival de la poésie “Si Moh Ou Mhand et Youcef Ou Kaci” d’Aït-Djenad, le premier prix en 2008 dans le même festival et deuxième prix en montage poétique en 2009. Pour l’année en cours, Kahin s’apprête à enregistrer son second album, qui traite des mêmes sujets mais avec plus de perfection et d’abnégation. Avec des tenues extravagantes et une chevelure châtaine, l’artiste, natif d’Aït-Abdelmoumen, a enflammé la scène plusieurs fois en interprétant ses morceaux et ceux d’autres chanteurs qu’il côtoyait avec amour et respect. R. SALEM