Il convient de garantir l'état des peuplements de poissons autochtones tels le brochet. La
présence d'autres carnassiers (sandres, black-bass, ...) doit également rester une priorité. Cette
exigence va de pair avec le respect de l'écosystème dans son ensemble et le développement des
poissons « fourrages », des cyprinidés mais aussi le suivi des populations pouvant nuire à ces
peuplements (cormorans, perches-soleil, poissons-chats, etc.).
La présence de silures n'a pas, pour l'instant, révélé de problèmes particuliers hormis
d'hypothétiques effarouchements de poissons migrateurs (aloses) aux abords de l'ascenseur à
poissons de Golfech (centrale hydro-électrique).
Les actions à mener sont de deux natures :
- Agir sur les habitats de l'espèce : à mettre en relation par exemple avec la restauration des
bras-morts (pour les zones de reproduction du brochet en l'occurrence),
- Assurer le repeuplement de certaines espèces (par des lâchers de juvéniles par exemple).
Dans ce dernier cas, les rôles du Conseil Supérieur de la Pêche (CSP) et de la Fédération
départementale de pêche (relayée par les associations de pêche locales) sont déterminants.
Le Plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources
piscicoles (PDPG 82), élaboré par la Fédération et en cours de validation, pourra être un document
de référence pour entreprendre des actions.
Les poissons migrateurs (saumons, truites de mer, aloses, lamproies, esturgeons, anguilles), en
ce sens qu'ils constituent des espèces « symbole » de la Garonne, devront faire l'objet d'une
attention accrue pour permettre la montaison et la dévalaison.
L'animation d'un tel dossier doit être réalisée par des instances d'envergure inter-régionale
telles le SMEAG ou l'Agence de bassin.
Le programme de recherche actuel qui s'y rapporte (mené par le Groupement d'Intérêt
Scientifique Environnement, Ecologie et Economie du bassin Adour-Garonne - GIS ECOBAG)
peut constituer les fondements d'une nouvelle impulsion en faveur des poissons migrateurs.
Les acteurs tarn-et-garonnais demanderont à être associés aux actions menées pour, autant que
possible, apporter leur contribution.
Sur le plan avifaunistique, les objectifs paraissent similaires qu'ils s'agissent des oiseaux
autochtones ou migrateurs avec le souci d'assurer leur quiétude par une protection adaptée (voie
réglementaire, canalisation du public,...).
Les classements en ZICO (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux) permettent
de situer précisément les zones à enjeux.
Service de l'Environnement du Conseil Général de Tarn-et-Garonne / Juillet 2006 3 sur 11