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Aujourd’hui, les 68 coopératives d’activités et d’emploi (CAE) réunies dans le réseau Coopérer
pour Entreprendre ont dépassé la phase d’expérimentation et sont reconnues sur leur territoire
d’implantation. Toutefois, si leur nombre constitue une force, l’hétérogénéité des pratiques ne favorise
pas leur visibilité auprès des partenaires et nanceurs.
C’est donc dans une logique de cohérence nationale et d’accompagnement des CAE à la pérennité
de leur outil de travail que Coopérer pour Entreprendre souhaite mettre en place un label du réseau.
Ce dernier aura vocation à poser les fondamentaux de la gestion d’une CAE, à garantir les pratiques
professionnelles à l’échelle nationale, à prévenir les dicultés.
An de dégager les principes essentiels et intangibles constitutifs d’une labellisation, Coopérer
pour Entreprendre a engagé un travail de capitalisation des pratiques,avant d’en sélectionner
les meilleures et de les diuser au sein du réseau.
Les quatre axes principaux identiés ont fait l’objet d’ateliers : accompagnement des
entrepreneurs-salariés, juridique, comptabilité et gestion, social/sociétal.
L’axe accompagnement: harmonisation des contenus
Dans toutes les CAE, cinq jalons cadrent le parcours d’accompagnement des entrepreneurs-
salariés : la réunion d’information collective, l’entretien d’accueil, les modalités
d’intégration dans la coopérative, les normes pédagogiques du parcours de formation.
An d’en faire de véritables indicateurs, il convient d’en préciser le contenu minimal.
L’axe juridique: sécurisation du cadre
L’enjeu de la démarche consiste à procurer aux CAE comme aux salariés un cadre
juridique sécurisé. En eet, l’absence de statut d’entrepreneur-salarié engendre parfois
des interrogations, voire des tensions avec certaines institutions (Urssaf, Pôle Emploi,
inspection du travail). La sécurisation du cadre passe-t-elle par la reconnaissance
d’un statut d’entrepreneur-salarié, ou plutôt par celle d’une spécicité au sein du
mouvement Scop?
L’axe comptabilité-gestion: optimisation et transparence
Il s’agit non seulement d’une question technique d’optimisation des outils
comptables et de gestion du résultat (intéressement, participation, etc.), mais
aussi d’un impératif de transparence nancière vis-à-vis des associés. Une
politique active de constitution de fonds propres est préconisée.
L’axe social et sociétal: valeurs, valorisations, coopérations
Le volet social se focalise particulièrement sur trois points ; la politique
salariale des permanents de la structure, et la valorisation de leurs
compétences métier spéciques ; l’élaboration du salaire des
entrepreneurset leur accès aux droits, notamment à la formation; enn,
la représentation des salariés et des entrepreneurs doit être interrogée
dans le cadre du dialogue social.
L’axe sociétal s’articule autour du développement durable et local
(impact de la CAE sur son territoire, richesse créée et retombées
scales) et de l’engagement dans l’économie sociale et solidaire. Cet
axe travaille aussi à favoriser les coopérations entre les entrepreneurs.
Réseau des Coopératives d’Activités et d’Emploi
L’enjeu de labellisation
la démarche mutuelle de progrès