Une diversité antigénique croissante a-t-elle un impact sur la vitesse de développement de la maladie ?
d'accumulation de substitutions de bases non synonymes 
versus synonymes ont été déterminés pour chaque patient, 
avec comme isolat de base celui du premier point-temps. On 
note que les taux d'accumulation de substitutions non 
synonymes ont été plus rapides chez P3, P4 et P5 que chez P1 
et P2 (P6 étant ici une exception) alors que les taux 
d'accumulation de substitution synonymes sont comparables 
chez tous les sujets. En conclusion, l'augmentation de la 
diversité génétique est corrélée à une sélection positive et, 
contre toute attente, à une survie prolongée.
¬ Cette étude a été complétée par l'analyse des séquences 
protéiques prédictives d'immunogénicité dans le temps chez 
un sujet déterminé, avec une définition de l'entropie 
correspondant à la variabilité. Les populations virales sont 
homogènes jusqu'à 9 mois après la primo-infection ; P1 et P2 
demeurent stables dans le temps cependant que P3, P4 et P5 
ont des taux de diversité et donc des entropies élevés. Au 
total, il ne semble pas qu'un accroissement de la diversité 
antigénique soit à la base de la déplétion lymphocytaire.
Les paramètres de la réponse immunitaire ont alors été 
abordés ; les anticorps neutralisants autologues et 
hétérologues sont absents ou à des titres très bas tôt après la 
primo-infection ; ces anticorps tendront à être plus prononcés 
chez P3, P4 et P6 que chez P1, P2 et P5 ; cependant, il 
n'existe pas de corrélation entre la réponse humorale et 
l'évolution vers le sida (ce qui diffère de ce qui est observé 
dans le modèle macaque-SIV). Au contraire, la réponse 
cytotoxique contre gag, pol et env (déterminée par la 
fréquence des CTL précurseurs) est inversement corrélée à la 
progression. Deux épitopes CTL de la gp120, l'un restreint 
par B7 et l'autre par CWA, ont été plus particulièrement 
analysés ; P1 et P2 expriment l'allèle CW4 ; il y a peu de 
substitutions non synonymes dans env et peu ou pas d'activité 
CTL ; P4, P5 et P6 expriment l'allèle B7 : P6 ne présente pas 
de substitutions cependant que P4 et P5, pour lesquels il 
existe de multiple substitutions, expriment une forte activité 
CTL.
Le phénotype et la virulence des isolats viraux font l'objet de 
la dernière partie de la publication. Tous les isolats se 
répliquent efficacement dans des PBMC et dans des 
macrophages ; on ne note pas de phénotype syncytialisant 
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/46_253.htm (3 sur 4) [09/07/2003 10:35:06]