al-Ghayba l-Òughrâ : occultation mineure.
Ghaybûba : états seconds.
Ghâzi, plur. ghuzât : celui qui entreprend une ghazwa, une
razzia. Titre honorifique pour quelqu’un qui se signale dans
une guerre contre les infidèles.
Ghulât : outrés, extrémistes enseignant la divinité de
l’imâm.
Ginân : chants sacrés imprégnés par un hindouisme dévo-
tionnel qui n’est pas sans se rapprocher de certaines lit-
tératures soufies en langues vernaculaires, et d’une litté-
rature moins importante de langue persane.
Gumezishn : mélange.
H
Îadd : limite, borne, terme, prescription de la loi, com-
mandement ou défense, peine légale, peine écrite, peine
corporelle, peine afflictive, c’est-à-dire celle qui est fixé par
la loi et dont l’exécution est obligatoire, sans atténuation.
Îadîth : tradition prophétique. Dits et faits du Prophète
transmis par ses Compagnons; leur totalité constitue la
sunna (voir ce mot).
Îa∂râ : « présence »; est employé par les mystiques, par
extension de sens, comme synonyme de Ìu∂ûr, qui signi-
fie « être en présence de Dieu ». Le contraire est ghayba.
Îajj : pèlerinage à La Mecque, le dernier des cinq « piliers
de l’Islam ».
Îajr : réclusion, interdiction.
Îâkim al-sûq : inspecteur du marché et contrôleur de
poids et mesures; celui qui y est chargé du maintien de
l’ordre (Maroc); syn. muÌtasib ou ÒâÌib al-Ìisba.
Îâkimân-i zamân : autorités du temps.
Îâl : état; dans la mystique, Ìâl est un état d’âme suscité
immédiatement et en un moment par la grâce divine.
On ne peut l’atteindre par ses propres efforts, comme la
joie, la tristesse, l’abattement ou l’enthousiasme.
Îalâl : ce qui est licite, permis; chose dont l’usage est
permis; opposé à Ìarâm, illégitime.
Îarbî : un habitant du dâr al-Ìarb.
Îarîm : domaine interdit, inviolable, sacré; d’où : les
femmes (français : harem).
Îaqâ’iq : secrets divins, réalité divine.
Îashr : rassemblement pour le Jugement dernier.
Îashr khâÒÒ : résurrection particulière.
Îijâb : voile ; pour les mystiques, Ìijâb désignant « tout
ce qui voile le but », signifie l’impression produite sur le
cœur par les apparences constituant le monde visible, et
qui l’empêche d’admettre la révélation des vérités.
Hijra : émigration; celle du Prophète de La Mecque à
Médine en 632; marque le début de l’ère musulmane.
Îilm : sagacité, intelligence, intuition ou connaissance
appliquée au domaine sacré.
Îirz : sécurité, sûreté, lieu sûr.
Îisâb al-jumal : le vieux système sémitico-grec de dési-
gnation par numéros des lettres de l’alphabet.
Îisba : code du muÌtasib ; voir Ìâkim al-sûq.
Hudâ : direction, guidance.
Îujja, plur. Ìujaj : autorité, argument, argumentation,
preuve, autorité probante; titre (d’un contrat) ; litige,
moyens qui tendent à prouver les faits par des actes juri-
diques générateurs des droits invoqués; aveu, témoignage
et serment. Îujja est un des titres les plus récurrents des
imâm-s en général et de l’imâm caché en particulier.
Îujja bâ†ina : preuve intérieure.
Îujja Ââhira : preuve extérieure.
Îukkâm : juges, magistrats, autorités, hauts fonction-
naires de l’État.
I
Ib‘âd : aliénation.
‘Îd al-adhâ : aussi ‘îd al-qurbân ou ‘îd al-naÌr, fête du
sacrifice ou al-‘îd al-kabîr (grande fête). Elle est célébrée
le 1er dhû ‘l-Ìijja, jour pendant lequel les pèlerins font des
sacrifices dans la vallée de Minâ et les trois jours suivants,
les ayyâm al-tashrîq. L’usage de sacrifier ce jour-là, à Minâ,
qui existait déjà chez les anciens Arabes, a été non
seulement adopté par l’islam pour les pèlerins, mais encore
s’est étendu, à titre de sunna, à tous les autres musulmans
(ce n’est une obligation que dans le cas d’un vœu (nadhr)).
Cette sunna s’applique à tout musulman de condition
libre, qui est en état d’acheter une victime pour le sacrifice.
‘Idda : la période d’attente, pendant laquelle veuves et
divorcées, après la dissolution de leur mariage, ne peuvent
en contracter un nouveau.
IÌsân : charité, perfection spirituelle.
IÌtirâm : respect.
Ijâza : autorisation, terme technique de la science de la Tra-
dition, licence.
Ijmâ‘ : accord unanime, consensus universel, unanimité
de la doctrine, opinion universellement admise.
Ijtihâd : interprétation en conscience d’une prescription
sacrée; recherche personnelle et investigation indépen-
dante dans le domaine de la loi, opposé à taqlîd, suivi
formel de la tradition.
Ikhbâr : information.
Ilhâm : Inspiration. Le sens le plus important du mot
ilhâm est celui qui se rattache à la doctrine relative aux
saints. Allâh se révèle de deux manières : une, spécifique,
en insufflant la connaissance à l’individu concerné, et
l’autre, générale, en envoyant des Prophètes chargés de
rendre son message public. La première manière, indivi-
duelle, est l’ilhâm, la seconde, générale, est le waÌy. Les
saints sont particulièrement susceptibles de recevoir cet
ilhâm, parce que leurs cœurs sont purs et disposés à cela.
‘Ilm : science, savoir, savoir islamique, connaissance.
‘Ilm al-Ìurûf : science des lettres, de la valeur numérique
des lettres.
‘Ilm al-ma‘âd : eschatologie.
Imâm : guide, modèle, voir aussi qâ’im.
Imâm al-‘asr : guide de l’époque (Mahdi).
Imâm al-muttaqîn : guide des pieux.
Imâma : direction religieuse de l’umma; mission initiatique
de l’imâm.
Imâma bâ†iniyya : imamat ésotérique.
Glossaire / 323