La qualité du français écrit des étudiants est l`affaire de tous ceux

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La qualité du français écrit des étudiants est l’affaire de tous ceux qui participent aux programmes de
formation des maitres. Afin d’harmoniser les pratiques dans les différents cours* de 1er cycle offerts
par la Faculté des sciences de l’éducation, la direction du Centre de formation initiale des maitres
(CFIM) a adopté les balises suivantes, où il s’agit de prendre en considération le nombre moyen de
fautes par 250 mots :
·De 0 à 1,5 faute en moyenne par 250 mots, la note pour le contenu de l’ensemble du
document reste la même. Dans le cours de français écrit de la Faculté (Français écrit pour
futurs enseignants), où seule la langue écrite est évaluée, on donne A+ à B+ pour ce résultat.
·De 1,6 à 2,5 fautes en moyenne par 250 mots, la note pour le contenu de l’ensemble du
document baisse d’un cran (exemple : de B- à C+). Dans le cours de français écrit de la
Faculté (Français écrit pour futurs enseignants), où seule la langue écrite est évaluée, on
donne B+ à C+ pour ce résultat.
·De 2,6 à 3,5 fautes en moyenne par 250 mots, la note pour le contenu de l’ensemble du
document baisse de deux crans (exemple : de B- à C). Dans le cours de français écrit de la
Faculté (Français écrit pour futurs enseignants), où seule la langue écrite est évaluée, on
donne C+ à D+ pour ce résultat.
·De 3,6 à 4,4 fautes en moyenne par 250 mots, la note pour le contenu de l’ensemble du
document baisse de trois crans (exemple : de B- à C-). Dans le cours de français écrit de la
Faculté (Français écrit pour futurs enseignants), où seule la langue écrite est évaluée, on
donne D+ à E pour ce résultat.
·À partir de 4,5 fautes en moyenne par 250 mots, la note pour le contenu de l’ensemble du
document baisse également de trois crans (exemple : de B- à C-), mais l’étudiant est
spécialement invité à consulter la coordonnatrice des mesures de soutien en français au
CFIM pour s’informer de toutes les activités d’amélioration offertes. Dans le cours de
français écrit de la Faculté (Français écrit pour futurs enseignants), où seule la langue écrite
est évaluée, on donne E (échec) pour ce résultat.
*ATTENTION : Durant les stages, des règles spécifiques s’appliquent (voir les guides des
stages à ce sujet). Dans les cours de didactique du français, parce que la maitrise du français fait
partie des objectifs fondamentaux, des barèmes plus exigeants peuvent être utilisés.
Si vous désirez obtenir des renseignements supplémentaires à propos des exigences
linguistiques de la Faculté des sciences de l’éducation ou recevoir des conseils pour parfaire
votre connaissance de la langue et améliorer la qualité de vos textes, n’hésitez pas à
communiquer avec Denise Sabourin, coordonnatrice des mesures de soutien en français, au
514 343-7434 ou à [email protected]
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Nous vous rappelons que, conformément aux directives de l’Office québécois de la langue
française, les nouvelles graphies proposées par les Rectifications de l’orthographe de 1990 ne
constituent pas des erreurs, tout comme les graphies traditionnelles. Par exemple, on doit
accepter connaitre aussi bien que connaître, deux-cents aussi bien que deux cents. Les étudiants qui
choisissent d’utiliser les nouvelles graphies recommandées ne sont pas tenus d’en faire
mention dans leur document. De plus, ils peuvent choisir d’écrire certains mots en
orthographe rectifiée et d’autres en orthographe traditionnelle sans être pénalisés pour
autant.
Vous trouverez la liste des graphies rectifiées à l’adresse www.orthographe-recommandee.info. Ces
graphies se trouvent également mentionnées dans la 5e édition du Multidictionnaire de la langue
française (2009), notamment.
Le présent guide de correction a été développé par l’équipe du cours DID10101-2 - Français
écrit pour futurs enseignants. D’autres critères de correction peuvent s’ajouter à cette liste : pour
faire des suggestions, il suffit de contacter Denise Sabourin.
1. PRINCIPE DE BASE : Pour éviter que les rétroactions varient d’un enseignant à
l’autre (ce qui arrive trop souvent), les textes doivent être corrigés non pas selon ce
que le correcteur lui-même aurait écrit pour exprimer la même idée (c’est ce qu’on
appelle le style, qui varie normalement d’une personne à l’autre), mais selon la
grammaticalité ou non de ce qui a été écrit par l’étudiant pour exprimer son idée
(l’ensemble des usages recensés ou attestés varie peu d’un ouvrage de référence à
l’autre).
2. Par conséquent, toute faute correspond à une notion, une information contenue dans les
dictionnaires, les grammaires ou tout autre ouvrage de référence sur la langue écrite;
n’est pas corrigé ce qui relève purement d’une intuition.
Exemple : l’emploi de suite à dans le sens de ‘à la suite de’ compte pour une faute parce
que cet emploi est considéré comme fautif par les ouvrages.
Exemple : l’absence de l’inversion verbe-sujet après peut-être ne compte pas pour une
faute parce que les ouvrages mentionnent seulement que cette inversion « est
généralement faite ».
Exemple : pour finir, pour conclure, pour commencer, etc., sont énumérés comme connecteurs
dans certains ouvrages, donc le sujet de la phrase autonome ne doit pas obligatoirement
être le même que celui de ces verbes à l’infinitif. (Une phrase comme pour conclure, les
ouvrages de référence du cours peuvent… ne constitue pas une erreur.)
Exemple : Elles ont remis leur chapeau / leurs chapeaux et embrassé leur mari / leurs maris.
L’utilisation du singulier ou du pluriel est acceptée pour un nom qui désigne une entité
dont plusieurs possesseurs possèdent chacun un exemplaire (Grevisse no 592).
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3. Si le correcteur confronte divers ouvrages sans jamais trouver de réponses claires, c’est
un bon signe qu’il ne devrait pas compter l’erreur : il ne faut pas demander aux étudiants
d’en savoir plus que les grammairiens…
Exemple : la phrase du type j’accepte qui je suis ou j’assume enfin pleinement qui je suis, avec mes
forces et mes faiblesses ne contient pas clairement d’erreur syntaxique, donc on ne compte
pas d’erreur.
Exemple : la phrase du type en ce qui me concerne, il faut… ne contient pas clairement
d’erreur syntaxique, donc on ne compte pas d’erreur.
Exemple : la phrase du type j’ai mangé plus que je croyais ou je fais du sport, comme vous suggérez
ne contient pas clairement d’erreur syntaxique (l’absence du pronom le devant le verbe
n’est pas une faute pour certains ouvrages), donc on ne compte pas d’erreur.
Exemple : l’expression sur le bord de la mer au lieu de au bord de la mer est acceptée.
4. De façon générale, le correcteur prend la décision qui favorise l’étudiant. Si un ouvrage
de référence condamne un usage, mais qu’un autre l’accepte, c’est accepté.
Exemple : le Multi considère que frais de scolarité est fautif. Par contre, le Robert atteste
frais de scolarité, sans dire qu’il s’agit d’un emploi fautif. C’est accepté.
Exemple : le Multi écrit, pour risquer, que « ce verbe ne s’emploie qu’en parlant
d’évènements non désirés, qui comportent une issue fâcheuse ». Le Robert donne le
sens « avoir la chance de (sans idée d’inconvénient) ». C’est accepté.
5. Quand un usage est vieilli, il est pénalisé.
Exemple : cependant, comme adverbe de temps, est considéré comme vieux par le Multi
et par le Robert. C’est une erreur.
Exemple : l’usage de à devant chaque pour signifier la périodicité est vieilli selon le Multi.
Le Robert ne mentionne pas le cas. C’est une erreur.
6. Quand un usage est critiqué, négligé, familier, vulgaire, impropre, qualifié d’anglicisme,
employé abusivement, quand la notion de préférence pour un autre emploi lui est
associée, c’est une erreur.
Exemple : chaque pour chacun est considéré par le Robert comme négligé, comme une
forme fautive par le Multi. C’est une erreur.
Exemple : pour futur au sens d’« avenir », le Multi écrit « On préférera le mot avenir à
celui de futur au sens de ‘ce qui sera’, même si ce nom s’emploie de plus en plus sous
l’influence de l’anglais. » Le Robert écrit « Sous l’influence de l’anglais, ce mot est
abusivement employé pour avenir. » C’est une erreur.
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Exemple : pour au niveau de, le Multi écrit « On réservera l’emploi de la locution au niveau
de aux sens de ‘à la même hauteur que’, ‘à la portée de’, ‘à l’échelon de’. Dans les autres
cas, on emploiera de préférence les locutions en matière de, dans le domaine de, en ce qui
concerne, du point de vue de, sur le plan de, etc. » Le Robert qualifie d’emploi critiqué le sens «
en ce qui concerne (ce qui est) ». Un emploi comme elle a des problèmes au niveau de la
discipline est une erreur.
Exemple : pour face à, le Multi écrit « On abuse actuellement de cette locution. Dans de
nombreux emplois, on lui préférera les locutions suivantes, selon le contexte : par rapport
à, pour, quant à, relativement à, sur, vis-à-vis de. Les avis sont partagés relativement (et non *face) à
cette question. » Le Robert donne comme sens « en étant confronté à ». Un emploi comme
je n’ai pas d’opinion face à ce sujet est une erreur.
Exemple : l’utilisation de plein de comme déterminant (j’ai mangé plein de fruits) est une
erreur. C’est considéré comme familier dans le Robert, et le Multi ne fait pas mention de
cet usage.
Exemple : ça est considéré par le Robert et le Multi comme un emploi familier. C’est
une erreur.
7. Les erreurs comptabilisées sont de tout ordre : cohérence textuelle, niveau de langue,
concordance des temps, syntaxe, ponctuation, accords, lexique, morphologie,
orthographe lexicale, typographie et mise en pages.
Exemple : dans un texte où il n’a jamais encore été question d’un kidnappeur, la phrase
il s’était sauvé des mains du kidnappeur est une erreur pour il s’était sauvé des mains
d’un
kidnappeur.
Exemple : jaser (niveau familier) est une erreur dans un texte universitaire pour
converser (niveau standard); de même, bouquin (niveau familier) est une erreur pour livre
(niveau standard).
8. Les québécismes de niveau de langue standard ne sont pas des erreurs.
Exemple : pour possiblement, le Multi écrit « L’emploi de cet adverbe est courant au
Québec, mais il est peu usité ou littéraire dans le reste de la francophonie. » Le Robert le
considère comme un régionalisme. Cet adverbe est accepté.
Exemples : présentement, une tuque, un garde-robe, un chevreuil, bête au sens de ‘peu aimable’.
9. L’orthographe répondant aux critères des Tolérances (1976) et des Rectifications (1990)
ne constitue pas une erreur.
Exemple : les 20 kilomètres que j’ai
courus
(Tolérances 1976) comme les dangers que j’ai
courus
, alors que la tradition scolaire n’accepte que les 20 kilomètres que j’ai
couru
.
Exemple : un cure-dent, des cure-dents (Rectifications 1990) comme une maison, des maisons,
alors que la tradition scolaire n’accepte que un cure-dents, des cure-dents.
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Exemple : trois-cent-vingt-deux (Rectifications 1990) comme quatre-vingt-dix-huit, alors que la
tradition scolaire n’accepte que trois cent vingt-deux.
10. Orthographe lexicale (ou d’usage) : 1 faute même si plusieurs fois la même erreur.
11. Accords : 1 faute pour chaque erreur. Même si les erreurs semblent les mêmes, c’est
chaque fois une nouvelle analyse syntaxique qui n’a pas été faite.
12. Morphologie : 1 faute même si plusieurs fois la même erreur de formation d’un mot
selon son genre, son nombre ou sa conjugaison (il ne s’agit pas d’erreurs d’accord, il n’y
a donc pas de nouvelle analyse syntaxique nécessaire chaque fois).
13. Concordance des temps : 1 faute seulement à l’endroit où cesse la concordance, où il y a
la cassure avec ce qui précède. Si la cassure continue sur deux, trois, quatre verbes, 1
faute seulement. Si, plus loin dans le texte, il y a une nouvelle cassure avec ce qui
précède, 1 faute de plus. Si un seul verbe est au mauvais temps, 1 faute seulement.
Exemple : il
aperçoit
au loin une lumière étincelante, il
décide
d’aller voir d’où
provient
cette
lumière… plus il se
rapprochait
(1 faute pour la cassure faite ici), plus l’intensité de cette
dernière
diminuait
… tout à coup, ce
fut
le noir total…
14. Lexique : 1 faute pour une mauvaise combinaison de mots qui s’explique par la
définition du sens des mots mis en relation.
Exemple : les deux équipes
ont réglé un arrangement
à l’amiable contient une erreur
parce que le verbe régler, par sa définition, doit avoir un complément qui signifie
‘problème, différend, mésentente’.
Exemple : ces relations
prévalent plus
contient une erreur parce que le sens de ‘plus’ est
déjà inclus dans le sens de ‘prévaloir’.
Exemple : le Robert ne recense pas l’expression en amour et donne pour tomber en la
définition suivante : « se trouver, généralement de façon soudaine, entraîné dans (un état
critique, une situation fâcheuse) ». Le Multi considère tomber en amour comme une erreur.
C’est une erreur.
15. Lexique : pas de faute pour la répétition, c’est trop subjectif. Il n’y a pas de norme
inscrite dans les ouvrages de référence à ce sujet.
16. Ponctuation : on compte ½ faute par erreur. Dans le cours Français écrit pour futurs
enseignants, on compte 1 faute par erreur.
17. Syntaxe ou ponctuation? Quand une erreur peut à la fois être de syntaxe et de
ponctuation, on compte ½ faute (ponctuation). Dans le cours Français écrit pour futurs
enseignants, on compte 1 faute.
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