Invitation aux députés à dénoncer les pertes de services

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Invitation aux députés à dénoncer les pertes de services publics en région et à
appuyer le moratoire du SPGQ sur les suppressions de postes en région
Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
sollicite la compassion et le sens du devoir des députés de l’Assemblée nationale, tous
partis confondus, afin qu’ils manifestent publiquement leur désaccord à l’égard de
l’hémorragie de l’accessibilité aux services publics en région. Le SPGQ invite en outre
les députés à appuyer son moratoire sur les suppressions de postes en région dans
l'administration publique.
Les effets de la Commission de révision permanente des programmes, combinés à ceux
du projet de loi nº 15 portant sur la gestion et le contrôle des effectifs des ministères,
des organismes et des réseaux du secteur public ainsi que des sociétés d’État, risquent
de porter un coup fatal à de nombreuses régions vulnérables, lesquelles souffrent déjà
de la réduction de l’accessibilité aux services publics. En prenant prétexte de la situation
soi-disant précaire des finances publiques, le gouvernement prive les régions de
structures qui leur permettent d'assumer leur développement économique, accentuant
ainsi la centralisation à Québec et mettant à mal la solidarité et la concertation régionale.
Ce « rebrassage » complet des structures inquiète même l'ancienne vice-première
ministre du Québec, Nathalie Normandeau, qui n’a pas hésité à dénoncer le manque de
vision du gouvernement, ajoutant que ce dernier ne semble pas connaître « la piste
d'atterrissage ».
Déjà, de nombreux services de proximité ont été décapités ou sont sur le point de
trépasser. La nécrologie des services disparus comprend maintenantles directions
régionales du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, celles du ministère de
l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, de même que la riche expertise
scientifique en gestion de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. À
cela, il convient d’ajouter le Programme de création d'emplois en forêt qui avait pourtant
permis de créer 845 emplois en aménagement forestier au cours de l'année 2012-2013.
Maintenant, le gouvernement du Québec remet en question la pertinence des
Conférences régionales des élus (CRÉ), des Centres locaux de développement (CLD)
et des Carrefours Jeunesse-emploi (CJE), tout en planifiant la mise à mort des Agences
de santé et de services sociaux (ASSS). Sans oublier la tergiversation stérile autour des
centres d'expertise en gestion informatique à Chicoutimi et à Rimouski.
Devant ce saccage douloureux des programmes et des effectifs du gouvernement, le
SPGQ réitère sa proposition de moratoire sur les suppressions de postes en région
dans l'administration publique, comme il l’avait fait en septembre 2014 au terme d’une
tournée largement médiatisée en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent et ayant généré de
nombreux échos dans les médias d’autres régions. Les réductions de personnel ont un
impact beaucoup plus important sur l'économie des régions que sur celle des grandes
villes.
Le SPGQ n’a rien contre un émondage ciblé dans les programmes et il encourage
même la chasse au gaspillage. Toutefois, les emplois supprimés dans les bureaux
régionaux sont souvent réaffichés dans les grands centres, comme Québec ou
Montréal. Pire : ces postes sont proposés à ceux qui perdront leur emploi en région.
Aucune économie n'est réalisée et, en prime, de bons emplois sont perdus en région,
forçant ainsi de nombreux travailleurs à devoir choisir entre leur emploi ou leur famille.
Un choix inconcevable et indigne d’une société civilisée.
À cette austérité destructrice, opposons une solidarité créatrice porteuse de services
publics et d’emplois de qualité en région.
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