Pourquoi étudier les panaches hydrothermaux ?
Au dessus des zones actives, les panaches hydrothermaux s’élèvent dans la colonne
d’eau tant que la densité des fluides est moins dense que celle de l’eau de mer. Après
leur éjection, mélange avec l’eau de mer ambiante, transport par advection
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à partir de
la source, les fluides vont se disperser latéralement au gré des courants océaniques et
atteindrent un état d’équilibre. Ainsi, outre la détection des sites actifs le long des
dorsales médio-océaniques, les panaches hydrothermaux permettent de suivre la
dispersion, le mélange, l’évolution des fluides et des particules associée dans le temps et
à différentes distances des sources, et contribuent ainsi à étudier et mieux comprendre le
comportement géochimique et le cycle des éléments dans l’eau de mer.
Comment détecte-t-on les panaches hydrothermaux ?
Les panaches hydrothermaux sont détectables dans la colonne d’eau au dessus des
champs hydrothermaux actifs et bien au delà (de 10 à 100 kms), le long de la dorsale et
sur ses flancs et ses murs. En effet, ils présentent des caractéristiques physiques et
géochimiques très différentes de celles de l’eau de mer. De nombreux traceurs physiques
et géochimiques sont ainsi applicables à l’exploration de l’activité hydrothermale.
Plusieurs méthodes et stratégies ont été mises au point pour cartographier les panaches
hydrothermaux. Elles sont toutes basées sur la détection d’anomalies physiques
(température, néphélométrie) et géochimiques (Mn, CH
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, H
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S, Helium, Radon,….).
Quelle stratégie utiliser dans l’exploration de l’activité hydrothermale ?
Développés depuis une vingtaine d’années, les programmes de recherches liés à la
circulation hydrothermale le long des dorsales médio-océaniques ont plusieurs objectifs :
- le développement de méthodes d’exploration afin de localiser, cartographier et
connaître la distribution des panaches hydrothermaux associés aux champs
hydrothermaux actifs ;
- l’enregistrement et le suivi des variations temporelles et l’évolution des systèmes
hydrothermaux, en particulier leur comportement après des évènements tectoniques et
volcaniques ;
- la connaissance des liens entre processus hydrothermaux, magmatiques et tectoniques
le long du système « dorsales médio-océaniques » au sens large (cycle magmato-
tectonique) ;
- l’étude des processus physiques, géochimiques, thermodynamiques contrôlant la
circulation hydrothermale.
La recherche des zones actives utilisant les traceurs physiques et chimiques se fait en
trois étapes.
Une exploration régionale, à l’échelle de 1000 km de dorsale, permet dans un premier
temps de détecter les anomalies géochimiques majeures.
Dans un second temps, une étude plus fine à l’échelle d’un segment de dorsale (10 à 100
km) permet d’étudier la variabilité de l’activité hydrothermale et de localiser plus
précisément les zones actives. Ces deux premières étapes sont réalisées lors de
campagnes océanographiques de surface.
La troisième étape, probablement la plus délicate, consiste en la découverte et l’étude en
détail du site hydrothermal à l’aide de submersibles et engins téléopérés (ROV) lors de
campagnes de plongées. En général, cette exploration sous-marine se réalise à l’échelle
de « boîtes » de 10 km sur 10 km.
Cette stratégie d’approche scientifique, impliquant les traceurs, a montré son efficacité et
permis de découvrir récemment de nombreux sites actifs tels que Menez Gwen, Broken
Spur, Rainbow, Ashaze sur la Dorsale Médio-Atlantique.
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Déplacement d’une masse d’air dans le sens horizontal.