Le 4 décembre 2008
La fermeture de l’usine Sony de Pontonx-sur-l’Adour, annoncée jeudi 4 décembre par la
Direction de Sony France, est une décision que je déplore. C’est un coup dur pour les salariés
de l’usine, leur famille et l’ensemble de l’économie landaise dans une période particulièrement
difficile.
Mais c’est aussi une décision qui ne me surprend pas.
Les intentions de Sony étaient connues depuis longtemps et la direction n’avait pas fait
mystère de sa décision de fermer le site depuis l’audience en référé devant le Tribunal de
Grande Instance de Nanterre.
Cette fermeture s’inscrit dans un processus de délocalisations que les dirigeants européens, à
commencer par l’actuel président de l’Union Nicolas Sarkozy, n’ont pas voulu freiner.
Rien n’a été enclenché en matière d’harmonisation fiscale et sociale ! Les mesures de
protection aujourd’hui à notre disposition, comme l’activation du tarif extérieur commun,
restent un tabou pour les libéraux.
Des pans entiers de notre économie sont livrés à une concurrence effrénée dont les
conséquences sont désastreuses au plan économique et social.
Dans cette affaire, le gouvernement a une lourde responsabilité.
Face à cette réalité brutale, le Conseil général des Landes ne ménagera pas ses efforts pour
explorer plusieurs pistes pouvant aboutir à la reprise d’une activité et au maintien des emplois
sur le site de Pontonx-sur-l’Adour.
Dans ce but, je solliciterai évidemment l’appui de l’Etat et de Sony, qui ne peut pas se
contenter de cette annonce de fermeture.
Henri Emmanuelli