A.-C. Griesser
K. Zaman
B. Lejolivet
J.-F. Delaloye
introduction
La survie des patientes présentant un cancer du sein s’est
sensiblement améliorée depuis les années 1990.1 Ce bénéfice
est attribué au dépistage précoce, aux traitements systémi ques
pré et postopératoires 2 et à la radiothérapie.3 En Suisse, il
existe des variations géographiques significatives dans la prise
en charge des cancers du sein et des variations de survie des
patientes, malgré la couverture d’assurance et l’offre de soins.4,5
La Société suisse de sénologie (SSS) et la Ligue suisse contre
le cancer (LSC) se sont engagées à améliorer la prise en charge
du cancer du sein en Suisse en attribuant un label de qualité aux centres ou -
seaux remplissant un certain nombre de critères.6,7 Le but est de favoriser le dé-
pistage précoce et un traitement optimal tout en considérant la qualité de vie et
la réinsertion des patientes (d’autant plus importantes que la majorité d’entre
elles guérit). Nous discutons dans cet article de la finalité des centres du sein,
ainsi que des modalités de leur création.
prise en charge du cancer du sein
Coordination et travail interdisciplinaire
Le diagnostic, le traitement et le suivi du cancer du sein requièrent plusieurs
spécialités, telles que la radiologie, la chirurgie oncologique, la pathologie, l’on-
cologie médicale et la radio-oncologie. L’impact des traitements (d’une durée
souvent longue), les récidives, les facteurs de risque familiaux et l’éventuel désir
de grossesse chez les patientes jeunes nécessitent la collaboration de la chirur-
gie plastique, de la physiothérapie, de la psychiatrie, des soins palliatifs, de la
génétique médicale et de la médecine de la reproduction. Il arrive que ces diffé-
rents professionnels interviennent de manière isolée, laissant aux patientes le
sentiment d’une prise en charge fractionnée, manquant de continuité et parfois
de cohérence.8
Breast Centers : whim or necessity ?
In order to prevent disparities in the mana-
gement of breast cancer having a direct impact
on the prognosis of patients, to promote early
detection and optimal treatment while consi-
dering the quality of life of patients, Breast
Centers are being set up in Switzerland on
the basis of existing models in Europe. The
centers provide also follow-up of patients and
are submitted to certification criteria esta-
blished by the Swiss Society of Senology and
the Swiss Cancer League. These criteria in-
clude in particular the expertise of specialists
based on a sufficient volume of activity and
training, compliance with recommendations
of clinical practice, integration of supportive
care and timeliness of care. The certification
process is voluntary. A database enables the
regular assessment of the provided care and
of the compliance with standards. The aim
and the modalities of the creation of the Breast
Centers are discussed.
Rev Med Suisse 2011 ; 7 : 2061-5
Afin de prévenir les disparités dans la prise en charge du cancer
du sein et de favoriser un dépistage précoce et un traitement
optimal respectant la qualité de vie des patientes, des centres
du sein se mettent en place en Suisse sur la base des modèles
existant en Europe. Les centres du sein assurent aussi le suivi
des patientes. Ils sont soumis à des critères de certification
définis par la Société suisse de sénologie et la Ligue suisse con-
tre le cancer. Ces critères concernent en particulier les com-
pétences des spécialistes (basées sur un volume d’activité et
une formation suffisants), le respect des recommandations de
bonne pratique, l’intégration de soins de support et le respect
des délais de prise en charge. Le processus est volontaire et
repose sur une base de données permettant d’évaluer de ma-
nière régulière la qualité des prestations fournies et le respect
des standards. La finalité des centres du sein ainsi que les
modalités de leur création sont discutées.
Centres du sein : caprice ou nécessité ?
perspective
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26 octobre 2011
Anne-Claude Griesser
Direction médicale
Dr Khalil Zaman
Béatrice Lejolivet
Pr Jean-François Delaloye
Centre du sein
CHUV, 1011 Lausanne
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Si l’amélioration de la survie et de la qualité de vie
constitue l’objectif principal des traitements anticancéreux,
les efforts de ces dernières décennies ont porté sur l’amé-
lioration des modalités de traitement, la manière dont le
diagnostic est posé, les prises de décisions thérapeuti ques
et les soins délivrés. L’évolution rapide des connaissances
et des traitements impose de promouvoir le partage des
compétences et des décisions d’attitude thérapeutique et
de soins communes dans le cadre d’équipes interdiscipli-
naires,9 comme l’illustre la figure 1.
Efficacité de la spécialisation
Plusieurs études montrent que dans le domaine de la
chirurgie oncologique, plus une équipe traite un nombre
élevé de patients et pratique le même type d’interventions,
meilleurs sont les soins fournis et les résultats.10,11 Dans le
domaine du cancer du sein, la survie des patientes ne peut
être imputée aux seuls facteurs de risque habituels (tels
que l’âge et le stade de la maladie). Elle dépend aussi du
type de structure de prise en charge et de l’expertise des
chirurgiens et de l’ensemble de l’équipe interdisciplinaire.
Prendre en charge un nombre élevé de patientes (125 opé-
rations/an) améliore la survie des patientes de 9% à cinq
ans et de 8% à dix ans par rapport à une prise en charge oc-
casionnelle.12-15 Une équipe chirurgicale rôdée rencontre
moins de complications per et postopératoires et pratique
plus fréquemment une chirurgie conservatrice.16 Les chi-
rurgiens spécialisés en sénologie obtiennent de meilleurs
résultats sur le plan de la chirurgie conservatrice, des marges
de résection et des reprises chirurgicales.17 Ils sont aussi plus
enclins à pratiquer la recherche du ganglion sentinelle.17
Les effets positifs de la spécialisation ne se limitent pas à
la chirurgie. L’application des recommandations de bonnes
pratiques cliniques s’avérerait plus élevée dans les équi-
pes interdisciplinaires habituées à traiter le cancer du sein
et impliquées dans des protocoles de recherche.14,18 Une
étu de a montré que 40% des patients souffrant du cancer
du sein ne seraient pas traités selon les recommandations
de bonnes pratiques et que 70% des patients ne bénéficie-
raient pas d’un suivi suffisant.19 Une étude suisse chez 3499
patients dans neuf cantons a révélé les mêmes résultats.18
Emergence d’une structure dédiée
aux pathologies du sein
Afin de favoriser la coordination des soins et la concen-
tration des activités et afin d’offrir un cadre de travail aux
différents spécialistes, le concept de structure spécialisée
s’est progressivement développé pour aboutir à celui de
cen tre du sein. Différentes sociétés savantes, dont la Euro-
pean society of breast cancer specialists (EUSOMA) deve-
nue la référence en la matière, ont défini les critères pour
la constitution d’un centre du sein.20 Elles proposent une
certification pour l’obtention d’un label de «centre du sein
certifié». Les sociétés nationales, telles que la Société alle-
mande de sénologie (DGS) ou la SSS 6 pour ne citer qu’elles,
basent leurs recom manda tions sur celles de l’EUSOMA, tout
en s’adaptant au contexte local.
quest-ce quun centre du sein ?
Un centre du sein est une structure interdisciplinaire re-
groupant dans un lieu unique ou dans un réseau, les spé-
cialistes dans le diagnostic, le traitement et le suivi de pa-
tientes et patients présentant un cancer du sein présumé
ou confirmé. Les centres du sein sont en principe prévus
pour prendre en charge l’ensemble des pathologies mam-
maires (hormis les problèmes esthétiques ou en lien avec
la périnatalité). Il est recommandé de disposer d’un centre
du sein pour 250 000 habitants.20 L’activité du centre du sein
est organisée pour assurer une prise en charge globale de
la patiente, selon le modèle de l’Institute of Medicine (fi-
gure 2) 21,22 et s’inscrit dans une amélioration continue de
la qualité des soins. L’activité du centre du sein est inter-
disciplinaire et couvre l’ensemble de la prise en charge,
depuis le dépistage jusqu’au suivi post-thérapeutique, tout
en intégrant les soins de support. La recherche clinique et
translationnelle fait partie du centre du sein.22
critères de certification dun centre
du sein
Grands principes
Les sociétés savantes (EUSOMA, SSS et LSC) ont défini
des critères conduisant à une certification des centres du
sein.6,20 Ces critères, dont les principaux sont résumés dans
le tableau 1, visent à s’assurer que certains principes sont
respectés : volume d’activité suffisant (masse critique) pour
maintenir le niveau de compétences, utilisation de mesures
diagnostiques et thérapeutiques fondées sur des preuves
(evidence based practice)
, détection précoce du cancer du sein
et prise en compte des souhaits de la patiente
(patient fo-
cused care)
. Enfin, il est souhaité de diminuer la morbidité
psychique liée à un dépistage des difficultés psychosocia-
les insuffisant ou résultant d’une fragmentation des soins.
A cela s’ajoute la définition de plans de prise en charge for-
malisés, une base de données permettant d’évaluer la qua-
lité des prestations fournies par le centre et la participation
du centre à la recherche clinique.
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Radiologue
Généticien
Patholo-
giste Chirurgien
sénologue
Chirurgien
plasticien
Oncologue
médical
Radio-
oncologue
Soins
palliatifs
Patiente
Physio-
thérapeute
Infirmière
spécialisée
Psycho-
oncologue/
Psychiatre
Spécialiste
de la
fertilité
Figure 1. Travail interdisciplinaire
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Equipe interdisciplinaire
L’équipe interdisciplinaire constitue le pilier du centre
du sein. Elle doit répondre à certains critères tant pour sa
composition (tableau 2) que pour son mode de fonction-
nement. L’équipe interdisciplinaire est amenée à discuter
toutes les nouvelles situations des patientes qui présentent
un cancer du sein (avant le traitement et après la chirurgie)
et à formuler une proposition d’attitude consensuelle qui est
documentée. Afin que les patientes aient accès au meilleur
traitement, l’équipe interdisciplinaire doit s’adjoindre les
compétences d’un spécialiste de la fertilité et de l’oncogé-
nétique, ainsi que d’un physiothérapeute, un psycho-onco-
logue ou un psychiatre et un spécialiste en soins palliatifs.6,20
Système d’audit
Pour améliorer de manière continue la qualité et la -
curité des soins, le centre du sein doit se soumettre à un
système d’audit s’appuyant sur une base de données. L’ob-
jectif est d’évaluer de façon continue la manière dont les
centres remplissent les standards minimaux. Cette base
de données documente une série d’informations, qui permet
d’évaluer notamment le nombre et le type d’interventions,
les tranches de section, la proportion de mastectomies par
rapport aux tumorectomies, la recherche du ganglion sen-
tinelle et ses résultats, les curages axillaires, ainsi que les
délais de prise en charge.23
Processus de certification
La certification par EUSOMA est volontaire et se déroule
en plusieurs étapes. En premier lieu, le centre candidat
fournit les données anonymisées, collectées dans la base
de données durant au moins un an. EUSOMA en évalue la
qualité et organise une visite d’experts (spécialistes du
cancer du sein) sur le site. Un rapport d’audit est alors -
digé avec d’éventuelles demandes d’amélioration. Si tel est
le cas, le centre a six mois pour les mettre en œuvre. Ensuite,
une visite d’audit par un expert a lieu chaque année pen-
dant deux ans. Durant toute cette période, le centre en
cours de certification transmet ses données à l’organisme
mandaté par EUSOMA. Ce n’est qu’au terme de cette -
riode de trois ans que la certification finale peut être oc-
troyée.24 A ce jour, deux centres du sein suisses ont été
certifiés par EUSOMA (Zurich et Bellinzone).
perspectives pour la suisse
La SSS et la LSC ont établi leurs propres critères en se
basant sur ceux d’EUSOMA. Un label de qualité sera octroyé
pour un maximum de quatre ans, sur demande volontaire,
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Tableau 1. Critères principaux de certification d’un
centre du sein
Adapté des critères suisses (SSS et LSC) 6,7
Critères principaux d’un centre du sein
Masse critique avec un minimum de :
M 125 nouvelles patientes annuelles
M 2000 mammographies par an (M 1000 par radiologue)
M 100 radiothérapies par an (M 50 par radio-oncologue)
M 200 cycles de chimiothérapie par an par oncologue
M 250 lectures de prélèvements mammaires par le pathologiste
Equipe interdisciplinaire expérimentée, composée des spécialistes du
sein (au minimum, chirurgien sénologue, oncologue médical, radiologue
et pathologiste) ainsi que d’une infirmière spécialisée (breast care nurse)
Concertation préthérapeutique et postopératoire systématique
Intégration de soins de support
Définition de processus de prise en charge des patientes basés sur les
recommandations de bonnes pratiques cliniques et une maîtrise des
délais
Base de données pour évaluer le suivi des patientes et les résultats
cliniques
Participation à des projets de recherche avec au moins 30 nouvelles
patientes/an dans des études sur une période de deux ans
Figure 2. Cadre conceptuel du centre du sein
(D’après réf..22).
Développement des
compétences
Patiente
et proches
Recherche clinique et
translationnelle
Prévention et analyse
des risques
Découverte
précoce
Détermination du
stade tumoral
Soins et suivi
Réhabilitation Diagnostic
Traitement
Planification du
traitement
Gestion des risques
Prestations psychosociales
Documentation et
communication
Amélioration continue
de la qualité
Chaque membre a une expertise en sénologie et suit une formation
continue dans le domaine du cancer du sein
Au moins deux chirurgiens sénologues qui opèrent au minimum
30 patientes/an
Radiologues sénologues assurant la lecture d’au moins 1000 mammo-
graphies par an pour ceux qui participent à un programme de dépistage
Pathologistes spécialisés en sénologie, dont l’un examine au moins
250 prélèvements mammaires par an, dont 125 nouveaux diagnostics
de carcinomes
Un chirurgien spécialiste en chirurgie plastique et reconstructive, qui
effectue au minimum 30 interventions de reconstruction du sein, dont
10 reconstructions avec des transferts de tissus autologues par an
Radio-oncologues, dont l’un réalise au moins 50 radiothérapies par an
pour des cancers du sein
Oncologues médicaux, dont chacun doit exécuter au moins 200 cycles
de chimiothérapie pour cancer du sein par an (100 traitements palliatifs
et 100 adjuvants/néo-adjuvants)
Infirmières spécialisées (breast care nurse) pour assurer les soins de
support
L’équipe s’appuie sur la collaboration d’un gestionnaire de données
(data-manager)
Tableau 2. Composition du noyau dur de l’équipe
du centre du sein
D’après les critères de la SSS et de la LSC 6,7
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après la soumission d’un dossier et un audit. La commis-
sion d’évaluation travaillera de manière confidentielle, le
rapport final étant propriété de la structure évaluée et ne
pouvant être rendu public que par elle. Les premiè res cer-
tifications par la LSC devraient débuter ces prochains mois.
Certains critères suisses se distinguent de ceux d’EUSO-
MA. Le nombre minimal de nouveaux cas de cancer du sein
pris en charge par le centre a été fixé à 125. Le nombre d’in-
terventions chirurgicales requises par chirurgien est de 30
par an (EUSOMA : 50 par an). L’étude multicentrique suisse
avait effectivement montré une supériorité de la qualité
de la prise en charge chirurgicale, mais également non chi-
rurgicale, à partir de 27 cas annuels.18 Les critères suis ses
requièrent également une activité minimale pour l’oncolo-
gie médicale et la radio-oncologie.
conclusion
Grâce au dépistage et aux traitements adjuvants, le pro-
nostic des patientes développant un cancer du sein s’est
considérablement amélioré. C’est la raison pour laquelle
les variations du pronostic des patientes suivant les régions
de Suisse, publiées ces dernières années, ont été un choc
et ont soulevé beaucoup de questions, puisqu’un tiers des
pa tien tes suisses ont bénéficié d’une prise en charge res-
pectant toutes les recommandations reconnues.18
Si aucune étude n’a fait définitivement la preuve de la
supériorité des centres du sein dans la prise en charge des
patientes, les critères retenus pour les centres ou les réseaux
du sein ont l’avantage de respecter les standards amélio-
rant le pronostic des patientes et leur qualité de vie. On peut
donc espérer qu’une application plus systématique de ces
derniers offrira les meilleures chances aux patientes, quel
que soit leur lieu de prise en charge. Le développement
des centres du sein va demander un grand effort d’organi-
sation et peut susciter une certaine réticence. Toutefois, le
processus d’obtention d’un label de qualité sur une base
volontaire, initié il y a quelques années, semble s’être bien
déroulé en Allemagne 25 et nous permet d’envisager la dé-
marche de certification suisse avec optimisme.
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26 octobre 2011
Implications pratiques
La prise en charge des patientes présentant un cancer du sein
est un processus interdisciplinaire d’une durée relativement
longue, requérant l’intervention de nombreux spécialistes
Des disparités importantes en termes de prise en charge et
de pronostic ont été observées en Suisse
L’application plus systématique des recommandations diag-
nostiques, thérapeutiques et de suivi devrait offrir à toutes
les patientes les meilleures chances de guérison, tout en pri-
vilégiant la qualité de vie
La Société suisse de sénologie (SSS) et la Ligue suisse contre
le cancer (LSC) vont attribuer un label de qualité aux centres
suisses remplissant certains critères préétablis
>
>
>
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* à lire
** à lire absolument
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