Sur la viscosit´e de l’atome
L. D´ecombe
To cite this version:
L. D´ecombe. Sur la viscosit´e de l’atome. J. Phys. Theor. Appl., 1913, 3 (1), pp.869-881.
<10.1051/jphystap:019130030086900>.<jpa-00241873>
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869
SUR
LA
VISCOSITÉ
DE
L’ATOME;
Par
M.
L.
DÉCOMBE.
Je
me
propose
aujourd’hui
d’appliquer
au
problème
particulier
de
la
viscosité
de
l’atome
les
considérations
générales
que
nous
avons
précédemment
développées
(1 )
relativement
à
l’origine
et
à
la
nature
de
la
Dissipation
de
l’énergie.
Notre
but
est
de
rattacher
aux
prin-
cipes
fondamentaux
de
la
Mécanique
rationnelle
le
terme
de
visco-
sité
proportionnel
à
la
vitesse
dont
les
phénomènes
diélectriques
anormaux
(résidus,
chaleur
de
Siemens,
etc.),
aussi
bien
que
ceux
d’absorption
lumineuse,
révèlent
empiriquement
l’existence,
et
d’in-
terpréter
ensuite,
à
ce
nouveau
point
de
vue,
la
discontinuité
du
rayonnement
révélée
par
l’étude
expérimentale
du
corps
noir.
I.
-
Nous
assimilerons
l’atome
à
un
assemblage
de
spectrons,
c’est-à-dire
de
petits
systèmes
dynamiques
formés
chacun
par
un
certain
nombre
d’électrons
gravitant
sur
une
même
orbite
sous
l’action
d’une
force
centrale
attirante
proportionnelle
à
la
distance.
Soient :
r
le
vecteur
instantané
d’un
électron
évoluant
sur
une
orbite
spectronique,
x,
y, z
ses
coordonnées
relativement
à
trois
axes
rec-
tangulaires
ayant
le
centre
attirant
0
pour
origine,
e
la
charge
d’un
électron
prise
en
valeur
absolue,
-
K1 er
la
force
attirante.
Faisons
agir
sur
un
tel
système,
considéré
indépendamment
du
milieu
auquel
il
appartient,
un
champ
électrique
fonction
du
temps
dont
les
composantes
suivant
les
trois
axes
soient,
par
exemple :
Î
(t), ~
M, :
( t) .
Le
mouvement
de
l’électron
sera
défini
par
les
équations
sui-
vantes :
dont
nous
représenterons
la
solution
générale
par
X,
Y,
Z.
Cette
so-
lution
se
compose,
comme
on
le
sait,
de
l’intégrale
générale
jB
y,
(1)
Voir
ce
vol.
p.
89.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019130030086900
870
des
équations
sans
second
membre :
à
laquelle
on
doit
ajouter
une
solution
particulière zt,
des
équa-
tions
complètes.
Elle
est
donc
de
la
forme :
et
représente,
par
conséquent,
une
rotation x,
(généralement
elliptique)
autour
d’un
centre
0’
dont
les
coordonnées u,
v, w
satis-
font, à
chaque
instant,
aux
relations :
La
rotation
x,
y, x
définie
par
les
équations
(2)
représente
le
mou-
vement
orbital
de
l’électron.
Le
déplacement
u,
v, u,
défini
par
les
équations
(4)
détermine
le
mouvement
du
centre
de
l’orbite ;
c’est
une
fonction
du
champ
qui
doit
évidemment
s’annuler
avec
lui.
Lorsque
le
champ
est
constant,
les
coordonnées
u,
v, 1C
sont
elles-
mêmes
constantes
et
la
rotation
s’effectue
autour
d’un
centre
fixe
0’
distinct
du
centre
attirant
O.
Dans
le
cas
général
le
champ
extérieur
est
variable,
le
vecteur
00’,
lui-même
variable,
peut
servir
à
chaque
instant
de
mesure
à
la
déformation
instantanée
du
spectron.
Le
pro-
duit
00’ X
ne,
où n
représente
le
nombre
d’électrons
évoluant
sur
l’orbite
spectronique,
en
représente
la
polarisation
instantanée
(1).
Quant
à
la
polarisation
proprement
dite
(c’est-à-dire
évaluée
pour
(1)
Nous
supposons
le
centre
attirant
assimilable
au
point
de
vue
des
actions
extérieures,
à
une
charge
positive
+
ne
concentrée
au
point
0. Nous
examinerons
dans
un
autre
travail
comment
cette
condition
peut
être
conciliée
avec
la
loi
d’attraction
proportionnelle
à
la
distance.
871
l’unité
de
volume),
elle
s’exprime
par
et
elle
a
pour
composantes
suivant
les
trois
axes
(1):
la
sommation
étant
étendue
à
tous
les
spectrons
contenus
dans
l’unité
de
volume
(supposée
très
petite)
(2).
Si
l’on
suppose que
le
déplacement
u,
v, io
soit
le
même
pour
tous
les
spectrons
compris
dans
l’unité
de
volume,
on
pourra
écrire,
au
lieu
de
(5) :
N
désignant
le
nombre
d’électrons
par
unité
de
volume.
Lorsqu’il
n’en
est
pas
ainsi,
la
relation
(6)
subsiste
encore,
mais
à
la
condition
d’y
considérer
u, v, ir
comme
la
valeur
moyenne
du
déplacement
00’
pour
tous
les
spectrons
contenus
dans
l’unité
de
volume.
Si
nous
envisageons
maintenant
le
spectron
dans
le
milieu
maté-
riel
dont
il
fait
partie,
il
faut
tenir
compte
des
actions
qu’il
supporte
de
la
part
des
spectrons
qui
l’entourent.
Nous
admettrons
avec
Lo-
rentz
(3)
que
la
résultante
de
ces
actions
sur
l’unité
de
charge
posi-
tive
est
proportionnelle
à
la
polarisation,
de
sorte
que,
si
l’on
adopte
les
formules
(6),
il
y
aura
lieu
d’introduire
dans
les
équations
fonda-
(1)
Le
signe -
résulte
de
la
convention
par
laquelle
e
représente
la
charge
absolue
de
l’électron.
(2)
Pour
plus
de
généralité,
on
pourrait
définir
la
polarisation
par les
relations :
X,
Y,
Z
désignant
les
composantes
du
déplacement
total
de
chaque
électron
relativement
au
centre
attirant,
la
sommation
étant
alors
étendue
à
tous
les
électrons
contenus
dans
l’unité
de
volume.
Il
est
aisé
de
voir
que
cette
définition
revient
à
celle
que
nous
avons
adoptée.
Pour
s’en
convaincre,
il
suffit
de
rem-
placer,
dans
les
relations
(5’),
X,
Y,
Z
par
leurs
valeurs
(3)
et
d’observer
que :
1
du
moins
si
l’on
admet
que
la
valeur
instantanée
de
l’argument
de
révolution.
n’est
pas
soumise
à
d’autre
loi
que
celle
du
hasard,
lorsqu’on
passe
d’un
~pectron
quelconque
à
un
spectron
voisin.
(3)
LORE:B’TZ.
The
of
eleclJ’ons.
p.
131.
872
mentales
(1)
une
force
auxiliaire
(celle
qui
s’exerce
sur
la
charge - e
d’un
électron)
ayant
pour
composantes :
cz
désignant
une
constante
positive
à
laquelle
la
théorie
assigne,
du
moins
dans
le
cas
les
spectrons
sont
répartis
suivant
une
loi
cubique
régulière
une
valeur
égale
à 1
(1 ).
m
3
Dans
ces
conditions,
les
équations
(2)
subsistent
inaltérées
et
les
équations
(4)
prennent
la
forme (‘-’) :
K’~
t
désignant
un
nouveau
coefficient
défini
par
La
pulsation
propre
du
spectron
sion :
.
a
donc
pour
expres-
suivant
qu’on
le
considère
isolément
ou
dans
le
milieu
dont
il
fait
partie
et
l’on
voit
que
ú);
La
rotation
orbitale
est
donc
ralentie
par
la
présence
du
milieu
matériel
entourant
chaque
spectron.
Les
relations
précédentes
peuvent
encore
s’écrire :
(1)
LORENTZ,
loc.
cit.,
p.
138.
(9)
L’équation
du
mouvement
projeté
suivant
Ox
par
exemple
est
alors,
en
effet :
et
elle
se
dédouble
conformément
à
(2)
et
(4~ )
si
l’on
considère
la
rotation
x, ~,
z
comme
indépendante
du
déplacement
u,
z~,
w.
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