Mouvements dans un champ newtonien sans utiliser les coniques
I30. Chute d’un haltère.
Un haltère est formé de deux boules de masses et reliées par une tige rigide de masse négligeable qui impose
une distance A fixe entre les centres des deux boules. Cet haltère tombe verticalement dans le champ gravitationnel
d’un astre de centre O et de masse M : si à la distance r de O où se trouve l’haltère le champ gravitationnel est g
1
m2
m
, la
tige de l’haltère et sa vitesse sont parallèles à g
. Calculer la tension de la tige, en tenant compte de ce que . rA
II44. Les météorites.
Distance Terre-Soleil : rT = 1,5.1011 m ; TT = 1 an = 3,16.107 s ; masse de la Terre : MT = 6.1024 kg ; rayon de la
Terre : RT = 6,37.106 m ; constante de Cavendish : G = 6,67.10–11 N.m2.kg–2 ; vitesse de libération de la Terre
. 11km/s
LT
v=
Le référentiel de Copernic (C) est constitué du centre d'inertie du système solaire et des directions des étoiles. Le
référentiel héliocentrique (H) est constitué du centre du Soleil et des directions des étoiles ; il peut approximativement
être confondu avec le référentiel de Copernic et ces deux référentiels seront considérés comme galiléens avec une
excellente approximation. Le référentiel géocentrique (G) est constitué par le centre de la Terre et les directions des
étoiles. Le référentiel terrestre (T) est le référentiel lié au corps solide Terre. La Terre tournant autour de l'axe des pôles,
un point situé à la surface de la Terre sur l'équateur a une vitesse de 0,5 km/s par rapport à (G).
1) Le mouvement de (G) par rapport à (H) est-il un mouvement de translation ou de rotation ?
2) Discuter le caractère plus ou moins galiléen de (T) et de (G).
3) Dans un référentiel galiléen, un mobile P de masse m se meut dans le champ de gravitation d'un astre O de masse
M. On considère dans ce problème O comme fixe. A quelle condition le mouvement réel de O est-il au moins 1000 fois
moins ample que le mouvement de P ?
4) P décrit un cercle de centre O et de rayon r avec la période T. Démontrer la relation reliant r, T, G et M.
5) Calculer la masse MS du Soleil et le module de la vitesse vT dans (H) de la Terre sur son orbite, supposée
circulaire, autour du Soleil.
6) Montrer que la force subie par P dérive d'une énergie potentielle et exprimer cette énergie potentielle.
7) Quel est le type des trajectoires de P selon le signe de son énergie totale E ?
8) Les météorites sont des corps qui se meuvent dans le système solaire sous l'action du Soleil sans s'en échapper.
Montrer que le rapport de la vitesse vH dans (H) d'une météorite au moment où elle passe près de la Terre, à une
distance grande devant le rayon de la Terre et de la vitesse vT de la Terre dans (H) peut varier entre l’intervalle
(0 ;1,414). A quels types de trajectoire correspondent les extrémités de cet intervalle ?
9) Quelle est la relation entre les vitesses de la météorite H
v
dans (H) et G
v
dans (G) ?
10) On porte à partir d'un point O les vecteurs H
v
et G
v
. Montrer que les extrémités de ces deux vecteurs sont dans
deux boules dont on précisera les centres et les rayons.
11) A une distance de la Terre grande devant le rayon terrestre et petite devant la distance Terre-Soleil, un mobile a
la vitesse v∞ par rapport à (G). Il vient percuter la surface terrestre. Avec quelle vitesse v dans (G) ?
12) Dans quel intervalle se trouve le module de la vitesse par rapport à (G) d’une météorite au moment où elle
percute la Terre en négligeant le freinage de l'atmosphère ?
13) Les étoiles filantes sont des météorites qui se vaporisent dans la basse atmosphère terrestre par suite de
l'échauffement dû à leur freinage par l'air. Dans quel intervalle numérique peut varier leur vitesse pour un observateur
terrestre ?
III14. Point de Lagrange L1 (mines de Douai 1975).
On se propose de déterminer le point où "l'attraction de la Lune équilibre celle de la Terre". La Terre et la Lune sont
assimilées à des points matériels T et L de masses M = 5,98.1024 kg et M' = 7,34.1022 kg et de distance fixe D = 3,84.108
m. La constante de la gravitation est G = 6,67.10–11 m3.kg–1.s–2.
1/ L'on admet qu'il existe un référentiel galiléen dans lequel la Terre et la Lune sont immobiles. Montrer qu'il n'existe
qu'une seule position dans l'espace où un point matériel P serait en équilibre. Si , exprimer α en fonction
de µ = M’/M, puis calculer numériquement α.
/PL TLα=
2/ L'on considère désormais qu'il existe un repère galiléen auquel est attaché un point O tel que T et L décrivent des
cercles coplanaires de centre O et de rayons a et a', les points T, O et L restant alignés à chaque instant dans cet ordre.
a) Exprimer la vitesse angulaire, a et a' en fonction de D, µ, M et G.
b) Un point matériel P de masse m situé sur le segment TL est en équilibre relatif par rapport à ces astres : sa
trajectoire est un cercle de centre O. A quelle condition simple (suffisante, mais non nécessaire) est-on assuré qu’il ne
perturbe que peu les mouvements de T et L ?
c) En appliquant à P la loi fondamentale de la dynamique, écrire la condition d'équilibre relatif pour P sous forme
d’une relation entre ,, ,, , ,G M M D OP PT PL
′.
Mouvements dans un champ newtonien sans utiliser les coniques, page 1