Résumé
Les particules dites énonciatives sont d’ordinaire étudiées dans les langues à forte contrainte
morpho-syntaxique, et il en résulte qu’elles paraissent sortir des cadres descriptifs qui ne mettent
pas toujours en lumière les fonctions énonciatives. Nous les étudions en birman, une langue dont on
dit, un peu vite, qu’elle a « peu de grammaire », et pour laquelle nous ne pouvons utiliser des
théories qui conviennent pour les langues Indo-Européennes. Nous devons, en revanche, tenir
compte des caractéristiques propres au birman, langue dans laquelle les particules énonciatives
jouent un rôle considérable. Nous devons également préciser leur statut, tant au niveau grammatical
que discursif. Notre but est d’examiner l’emploi d’une gamme choisie de ces particules, d’observer
si leurs caractéristiques permettent de les ordonner du discursif au grammatical, et de faire
apparaître les possibilités énonciatives de la langue birmane.
Pour réaliser cette étude, nous utilisons un corpus assez vaste (de plus de 250 000 mot-syllabes),
qui parcourt un champ de situations étendu (dialogues spontanés ou simulés et narrations) afin
d’identifier plusieurs domaines importants pour une sociolinguistique du birman.
Il s’agit donc d’une thèse qui traite de linguistique tibéto-birmane et du birman en particulier,
surtout dans sa forme orale actuelle ; de linguistique de corpus ; et d’analyse énonciative.
Mots clés : birman parlé, particule, énonciatif, discursif, linguistique de corpus