Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et
n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être
considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des
tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement.
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
C’est la croissance américaine en 2016,
son rythme le plus faible depuis 2011.
LA CITATION DE LA SEMAINE
If Mexico is unwilling to pay
for the badly needed wall,
then it would be better to
cancel the upcoming meeting.
Tweet de Donald Trump à l’attention de
Enrique Peña Nieto, président mexicain.
AUX ÉTATS-UNIS, le PIB a crû de 1,9 % au T4 (annualisé), après 3,5 % au T3. En conséquences,
la croissance atteint 1,6% en 2016. Les ventes de logements existants reculent de 2,8% en
décembre, mais en 2016 elles sont au plus haut depuis 2006. Les ventes de logements neufs
baissent aussi en décembre mais sont en hausse de 12,2 % sur l’année par rapport à 2015.
DANS LA ZONE EURO, les PMI sont très bien orientés en janvier et compatibles avec une
croissance de +0,5% au T1 2017, au même titre que les indices IFO et INSEE en Allemagne et
en France. Les prêts au secteur privé progressent lentement, de 2,3% sur un an et la décision
de la Cour constitutionnelle italienne au sujet de « l’Italicum » diminue le risque populiste.
AU JAPON, l’inflation hors alimentation fraiche ne recule plus que de 0,2% en décembre sur
un an après -0,4%. Au vu de l’évolution du prix du pétrole et du yen, nous anticipons un
retour à une inflation positive dès le T1 17. Le solde commercial est excédentaire de 357mdsY
en décembre après 466mds, les exportations en valeur progressant de +5,4% sur un an.
AU ROYAUME-UNI, la croissance atteint +0,6% au T4, chiffre meilleur qu’attendu, portant la
croissance sur un an à +2,2%, et à +2,0% sur l’ensemble de 2016. La Cour suprême a annoncé
que le gouvernement devra obtenir l'approbation du Parlement avant d'activer l'article 50.
Toutefois, pas besoin de consulter les parlements écossais, irlandais et gallois.
LES FAITS MARQUANTS
L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE
+1,6%
LA SEMAINE EN BREF
DU 23/01 AU 29/01/17
À VENIR CETTE SEMAINE
Etats-Unis Revenus et conso, déc
Japon Dépenses ménages
Zone euro PIB au T4
Etats-Unis ISM de janvier
Etats-Unis Réunion du FOMC
Zone euro Ventes au détail, déc
Etats-Unis Rapport sur l’emploi
Scénario CENTRAL
50%50%
MEILLEURE DYNAMIQUE MONDIALE
SOUTENUE PAR LES ETATS-UNIS
MEILLEURE DYNAMIQUE MONDIALE
SOUTENUE PAR LES ETATS-UNIS
NOS SCÉNARIOS DE MARCHÉ À 3 MOIS AU 25.01.17
30%30%
TENSIONS INTERNES ET/OU
EXTERNES DUES A M. TRUMP
TENSIONS INTERNES ET/OU
EXTERNES DUES A M. TRUMP
Scénario alternatif 1
20%20%
RISQUES POLITIQUES EN EUROPERISQUES POLITIQUES EN EUROPE
Scénario alternatif 2
Pendant ce temps-là, D. Trump twitte et signe
des décrets. Il a commencé dès lundi en
signant un «executive order» permettant aux
Etats, «dans toute la mesure de la légalité»,
de ne pas poursuivre la mise en œuvre du
programme Obamacare si cela coûte quelque
chose à quelqu’un. Il a aussi reçu une
douzaine de grands industriels et a promis
une baisse de l’IS et une réduction de 75% de
la réglementation.
En parallèle, le mur à la frontière mexicaine
sera construit et la discussion s’envenime. « The U.S. has a 60 billion dollar trade deficit with
Mexico. It has been a one-sided deal from the beginning of NAFTA with massive numbers of
jobs and companies lost. If Mexico is unwilling to pay for the badly needed wall, then it
would be better to cancel the upcoming meeting. Mexico has taken advantage of the U.S. for
long enough. Massive trade deficits & little help on the very weak border must change,
NOW! ». Pour autant, le Dow Jones atteint record sur record, bénéficiant d’un « rallye
Trump », grâce à la confiance sur la capacité du président à mener à bien ses réformes.
Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et
n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être
considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des
tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement.
Le PIB a crû de 1,9% au 4etrimestre (annualisé), après 3,5%
au troisième. C’est moins que les 2,9% que l’estimation en
« temps réel » de la Fed d’Atlanta ne laissait espérer mais
proche des 2,1% attendus par le modèle de la Fed de New
York. Malgré cette apparence décevante, le chiffre n’est pas
si mauvais ; la consommation a augmenté de 2,5% après
2,9%, l’investissement en équipement a augmenté de 3,1%
après 4 trimestres de recul ; l’investissement résidentiel a
progressé de 9,8%, la plus forte hausse depuis un an. Au
total, la demande intérieure finale est en hausse de 2,6%,
après 2,1% au trimestre précédent. Les stocks ont contribué
pour un point à la croissance, contre 0,5% au 3etrimestre.
Mais c’est surtout le commerce extérieur qui explique la
différence : il retire en effet 1,7 point à l’activité, après en
avoir apporté 0,9. Une part importante de cet écart semble
provenir des exportations de soja, très vigoureuses au 3e
trimestre en raison d’intempéries dans d’autres pays
LES INDICATEURS PHARES
CROISSANCE DU PIB
COMMANDES DE BIENS DURABLES
Les commandes de biens durables ont reculé de 0,4% en
décembre, après -4,8% en novembre et +5,0% en octobre.
Mais les commandes dites sous-jacentes, c’est-à-dire hors
matériel militaire et hors avions, ont augmenté de 0,8%,
après +1,5% et +0,5%, ce qui témoigne plutôt d’intentions
d’investir. Les livraisons sous-jacentes, qui sont un indicateur
avancé de l’investissement du trimestre, ont d’ailleurs
2015 - 2016 (m/m - %) déc nov oct sept
Nouvelles commandes totales -0,4 -4,8 5,0 0,3
hors transport 0,5 1,0 1,1 0,1
sous-jacentes (équt civil hors avions) 0,8 1,5 0,5 -1,5
Livraisons totales 1,4 0,3 -0,2 0,8
Livraisons sous-jacentes 1,0 0,6 -0,3 0,5
augmenté de 1,0 % en décembre, après 0,6 % en novembre et -0,3 % en octobre :
c’est la plus forte hausse de l’année.
AUTRES INDICATEURS
INDICATEURS IMMOBILIERS
Les ventes de logements existants ont reculé en décembre, avec 5,49
millions de ventes (chiffre annualisé) après 5,65 millions en novembre.
Pour l’ensemble de l’année, les ventes ont totalisé 5,45 millions, au
plus haut depuis 2006, date du retournement. La NAR, qui collecte ces
statistiques, explique la relative faiblesse de décembre par la faiblesse
persistante de l’offre de logements à vendre, mais aussi par la hausse
des taux hypothécaires (4,20% à 30 ans au lieu de 3,77% en novembre)
et la hausse des prix. En effet, le prix médian était 4,0% plus haut en
décembre 2016 qu’en décembre 2015 – hausse malgré tout bien plus
faible que celles que l’on observait avant la crise. Le
2016 déc nov oct sept
Existants (en millions) 5,49 5,65 5,57 5,49
(m/m, %) -2,8 1,4 1,5 3,6
Prix moyen(a/a) 3,0 4,9 4,9 4,5
Prix médian (a/a) 4,0 6,5 6,8 6,1
Stocks (en mois) 3,6 3,9 4,3 4,4
Neufs (en milliers) 536 598 571 568
(m/m, %) -10,4 4,7 0,5 1,6
Prix moyen (a/a) 7,2 -3,1 -7,4 1,4
Prix médian (a/a) 7,9 -2,5 1,0 5,2
Stocks (en mois) 5,8 5,0 5,2 5,1
stock de logements à vendre a fortement baissé, et, à 1,65 millions de logements, il
est au plus bas depuis le début de la série en 1999 et représente 3,6 mois de ventes.
Les ventes de logements neufs, quant à elles, ont reculé de 10,4% en décembre, au nombre de 536 000 (annualisé), soit pratiquement le
niveau de décembre 2015. Cette donnée a été particulièrement volatile dans la période récente. Pour l’ensemble de l’année 2016, on a
comptabilisé 563 000 ventes, en hausse de 12,2% par rapport à 2015. Le prix moyen est en hausse de 7,2% par rapport à décembre 2015,
et le prix médian de 7,9%. Les stocks de logements à vendre s’élèvent à 5,8 mois, soit 259 000, en hausse de 4,0% par rapport au mois
précédent et de 10,2 % sur un an: la vigueur de la construction observée pendant une partie de l’année se fait sentir.
producteurs, et revenues à la normale en fin d’année.
Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et
n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être
considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des
tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement.
LES INDICATEURS PHARES
Dans la zone euro, le PMI composite de janvier est quasi stable à 54,3
(après 54,4), avec un indice manufacturier encore en hausse de 0,2
point à 55,1 alors que le secteur des services passe de 53,7 à 53,6. Ces
données sont compatibles avec un PIB de +0,4% au T1 2017, en ligne
avec le second semestre 2016. En Allemagne, la baisse est plus
marquée, le PMI passe de 55,2 à 54,7 à cause du secteur des services qui
perd 1,1 pt. A noter que ces données sont compatibles avec une belle
croissance de +0,5% au T1.
En France, la situation s’améliore, c’est une belle performance avec un
composite qui passe de 53,1 à 53,8, son plus haut niveau depuis juin
2011, avec des services en hausse d’un point à 53,9.
En Allemagne, le climat des affaires IFO s'est contracté en janvier, de
111 à 109,8. Il retombe donc à son niveau de septembre. Les
anticipations à six mois ont reculé de 2,3 pts à 103,2 le mois dernier.
ENQUETES DE CONJONCTURE
Il est néanmoins compatible avec une croissance annuelle de +2,5% au T4, après +1,7% au T3. En France, le climat des affaires est en
baisse d’un point à 104. Il s'est maintenu dans la plupart des secteurs sauf dans les services qui chutent de 4 pts à 102. Le manufacturier
est toujours au plus haut depuis août 2011. L'indicateur de retournement pour l'ensemble de l'économie indique une conjoncture
favorable. Seul point négatif, les perspectives qui sont revues en baisse dans tous les secteurs, après une forte hausse en décembre.
En janvier, la confiance du consommateur européen a encore progressé,
à -4,9 en janvier. Hormis pour l’enquête d’avril 2015 (pour laquelle
l’indice était de -3,6), c’est un plus haut depuis aout 2007, avant crise
donc. L’indice de janvier est en ligne avec une croissance de la
consommation de +2,0% au T4, contre +1,6% au T3.
En Allemagne, le moral des ménages s’est amélioré à 10,2 pour février
après 9,9, on atteint ainsi un plus haut de cinq mois. Les anticipations
économiques globales se sont améliorées pour le 4ème mois consécutif,
au plus haut depuis juin 2015. En France, la confiance des ménages a
encore progressé en janvier, à 100, sa moyenne de longue période
qu‘elle
ENQUÊTE DE CONFIANCE
n'avait plus atteint depuis octobre 2007. L’amélioration touche surtout l'opinion des ménages sur leur situation financière
personnelle future, et les craintes sur le chômage qui reculent de trois points au plus bas depuis juin 2008.
PRÊTS AU SECTEUR PRIVE
Les prêts au secteur privé ont accéléré en décembre, de 2,5% sur un an
après +2,4% en novembre. Selon le chiffre suivi par la BCE, corrigé de
certaines opérations financières, les prêts progressent de +2,3% en
décembre après +,2,2% sur un an. Dans le détail, les prêts aux ménages
progressent doucement à +2% sur un an après +1,9% en novembre. En
revanche, et c’est rassurant, les prêts aux entreprises continuent
d’accélérer, en hausse de 2,3% en décembre après +2,1% en novembre.
L’amélioration observée depuis quelques mois se poursuit, surtout grâce
aux prêts de longue durée, plus de 5 ans, qui sont en hausse de 2,2% sur
un an. Les divergences sont toujours fortes au sein de la zone, mais on
observe une amélioration en Espagne, sur le front des prêts aux
entreprises notamment. En flux mensuels, ce sont les prêts immobiliers
qui supportent la croissance des prêts, sans surprise.
Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et
n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être
considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des
tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement.
ACTUALITE POLITIQUE
ITALIE
La Cour constitutionnelle italienne a rendu son verdict au sujet
de l’Italicum. Cette loi électorale votée par M. Renzi concerne
seulement la chambre basse du parlement, elle institue un
scrutin à deux tours et garantie la majorité des sièges, soit 55 %
des sièges, à celui qui remporte le premier tour avec 40 % des
voix (annulant donc le second tour). Si personne n’atteint 40%
au premier tour, il y a un second tour avec les deux partis arrivés
en tête. In fine, le gagnant obtiendrait 340 sièges sur 630 et les
290 restants seraient répartis entre tous les autres partis selon
les résultats du 1er tour. Il s’agit bien sûr d’un énorme bonus
majoritaire, puisqu’au vu de la fragmentation des forces
politiques italiennes, un parti qui n’a que 20 % des voix au
premier tour peut finalement obtenir 55 % des sièges de la
chambre basse au deuxième tour !... Là où le bât blesse selon les
observateurs, c’est l’absence de seuil minimal à atteindre pour
passer au second tour et donc obtenir ce bonus de sièges
puisque la représentativité de l‘électorat serait remise en
question.
Début décembre, le FESF avait décidé de prendre des mesures d’allègement de la dette grecque. Toutefois, le gouvernement d'Alexis
Tsipras avait pris des mesures sociales dans la foulée, sur les petites retraites et la hausse de la TVA précisément, décision critiquée par
l’Eurogroupe. En conséquences, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble avait décidé de suspendre la réduction de la dette
décidée quelques jours auparavant. Après quelques échanges entre la « Troïka » et Athènes, Jeroen Dijsselbloem; président de
l’Eurogroupe, avait annoncé le 24 décembre que l’allègement de la dette aurait lieu puisque M. Tsipras avait levé les doutes quant à sa
détermination à engager des réformes pour réduire sa dette. Et, cette fois, l’Allemagne ne s’y est pas opposée.
Le FESF a annoncé ses mesures permettant de desserrer l’étau. Ces décisions devraient permettre une réduction de 20% de la dette
grecque rapportée au PIB d'ici à 2060. Même si le communiqué peut impressionner, les mesures ne sont pas abracadabrantes.
L'Eurogroupe avait de toutes façons écarté l’idée de réduction de la dette. Le FESF a donc décidé de rallonger la maturité moyenne de la
dette grecque de 28 ans à 32,5 ans, permettant ainsi au pays d’éviter une succession dangereuse d'échéances en peu de temps. D’autre
part, le FSF souhaitait réduire le risque de hausse des taux, dans ce cadre, le fonds va procéder à un échange sur les titres à taux
variables (servant à la recapitalisation des banques grecques, pour 42,7 mds€), par des obligations à taux fixe de maturité plus longue ou
par du cash.
Enfin, le FESF a décidé de na pas prélever sa marge de 2 % sur son prêt de 11,3 mds€ pour l’année 2017 !!!
GRECE
Finalement, la cour constitutionnelle a tranché, elle a annoncé que la loi devait être amendée. Le second tour est supprimé mais la
prime de majorité demeure. Donc, un parti obtenant au premier et unique tour 40% des voix obtiendra 55% des sièges. D’autre part, les
candidats pouvaient se présenter jusque dans 10 régions et finalement choisir la région qu’il représentait, c’est refusé. Selon la Cour, la
loi amendée est applicable immédiatement (applicable en cas d’élections anticipées). Cette décision exclut le scénario de voir un parti
avec 20% des voix au premier tour, obtenir la majorité des sièges au second, et cela diminue le risque de voir le parti 5 étoiles obtenir la
majorité au Parlement, même si le risque n’est pas nul. A noter qu’aucun parti (hors coalition) n’a obtenu plus de 40% des voix seul
depuis 1958. En revanche, le mode d’élections du Sénat étant proportionnel pur, la situation actuelle ne change pas grand-chose quant à
la majorité d’un parti dans les deux entités, Assemblée et Sénat. Le risque d’ingouvernabilité demeure. Somme toute, beaucoup de bruit
pour pas grand-chose. Alors certes, le spread italien se tend un peu car, après la décision de la Cour constitutionnelle, beaucoup de
dirigeants politiques italiens appellent à des élections immédiates : voto subito ! Pour conclure, cette décision diminue un peu le risque
politique italien.
Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et
n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être
considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des
tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement.
En première estimation, la croissance britannique aurait atteint
+0,6% au T4, chiffre meilleur qu’attendu, portant la croissance
sur un an à +2,2%. Sur l'ensemble de l'année 2016, la croissance
est de 2,0% après 2,2% en 2015. C’est a priori la consommation
qui a encore soutenu l’activité, et le secteur des services est
toujours dynamique à +0,8% sur le trimestre (notamment les
secteurs de la distribution, de l'hôtellerie-restauration, de la
finance et du voyage), mais la construction et la production sont
stables. On notera toutefois un fort ralentissement de la
consommation en fin d’année, en partie à cause de l’inflation
importée, détail qui risque de freiner la croissance dès le T1 2017.
LES INDICATEURS PHARES
CROISSANCE DU PIB
ACTUALITE POLITIQUE
La Cour suprême britannique a rendu son verdict, le gouvernement
britannique devra obtenir l'approbation du parlement avant
d'activer l'article 50 du Traité de Lisbonne qui lancera les
négociations de sortie de l'Union européenne.
Le président de la Cour David Neuberger a affirmé que huit juges
sur onze avaient voté en faveur de la consultation et que
"procéder autrement constituerait une violation des principes
constitutionnels".
C’est indéniablement un revers pour la Première ministre Theresa
May, mais elle a obtenu satisfaction sur un autre point : les
consultations des parlements régionaux d'Écosse, d'Irlande du
Nord et du Pays de Galles sont refusées.
Désormais, le gouvernement doit présenter un projet de loi
autorisant l'activation de l'article 50. Bien entendu, ce projet de loi
sera très rapidement soumis, le gouvernement ayant affirmé aujourd’hui dans un communiqué que la décision de la Cour suprême ne
changerait rien au calendrier du Brexit; on peut donc supposer que le projet est même déjà prêt. Le vote du Parlement ne devrait pas
enrayer la procédure de sortie de l'Union, une grande majorité des députés ont fait savoir qu'ils ne chercheraient pas à contrer le vote
des citoyens pour sortir, d’ailleurs, même le chef du parti d'opposition travailliste Jeremy Corbyn a annoncé qu'il ne tenterait pas de
bloquer cette activation mais qu'il présenterait des amendements contre la possibilité de transformer le Royaume-Uni en paradis fiscal
(il demandera à ses troupes de soutenir le projet du gouvernement). Les députés libéraux démocrates, quant à eux, souhaitent en
profiter pour exiger que l'accord de sortie de l'UE conclu au terme des deux années de négociations soit soumis à un nouveau
référendum. Si on y a joute la voix des nationalistes écossais, le débat parlementaire risque donc d'être animé, et de durer un peu,
d’autant plus s’il faut amender. A suivre, mais malgré la confiance affichée par T. May, cela demeure un contretemps (en termes de
délais du moins).
Deux jours plus tard, Theresa May a déclaré que le gouvernement acceptait finalement de préciser sa stratégie pour le Brexit dans un
"livre blanc", fournissant ainsi une feuille de route aux députés. Elle refusait jusqu’ici de le faire mais il faut croire que la décision de la
Cour Suprême l’a poussé à clarifier sa position devant le Parlement. Aucune date de publication n’a été précisée mais on peut l’espérer
d'ici à la mi-février 2017. Il ne faut pas s’attendre à une ligne plus douce car un porte-parole du gouvernement a affirmé que ce livre
allait se fonder sur le discours du 17 janvier.
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