LA SEMAINE EN BREF DU 23/01 AU 29/01/17 LE CHIFFRE DE LA SEMAINE +1,6% LES FAITS MARQUANTS AUX ÉTATS-UNIS, le PIB a crû de 1,9 % au T4 (annualisé), après 3,5 % au T3. En conséquences, la croissance atteint 1,6% en 2016. Les ventes de logements existants reculent de 2,8% en décembre, mais en 2016 elles sont au plus haut depuis 2006. Les ventes de logements neufs baissent aussi en décembre mais sont en hausse de 12,2 % sur l’année par rapport à 2015. C’est la croissance américaine en 2016, son rythme le plus faible depuis 2011. DANS LA ZONE EURO, les PMI sont très bien orientés en janvier et compatibles avec une croissance de +0,5% au T1 2017, au même titre que les indices IFO et INSEE en Allemagne et en France. Les prêts au secteur privé progressent lentement, de 2,3% sur un an et la décision de la Cour constitutionnelle italienne au sujet de « l’Italicum » diminue le risque populiste. LA CITATION DE LA SEMAINE AU JAPON, l’inflation hors alimentation fraiche ne recule plus que de 0,2% en décembre sur un an après -0,4%. Au vu de l’évolution du prix du pétrole et du yen, nous anticipons un retour à une inflation positive dès le T1 17. Le solde commercial est excédentaire de 357mdsY en décembre après 466mds, les exportations en valeur progressant de +5,4% sur un an. If Mexico is unwilling to pay for the badly needed wall, then it would be better to cancel the upcoming meeting. AU ROYAUME-UNI, la croissance atteint +0,6% au T4, chiffre meilleur qu’attendu, portant la croissance sur un an à +2,2%, et à +2,0% sur l’ensemble de 2016. La Cour suprême a annoncé que le gouvernement devra obtenir l'approbation du Parlement avant d'activer l'article 50. Toutefois, pas besoin de consulter les parlements écossais, irlandais et gallois. L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE Tweet de Donald Trump à l’attention de Enrique Peña Nieto, président mexicain. À VENIR CETTE SEMAINE Etats-Unis Revenus et conso, déc Japon Dépenses ménages Zone euro PIB au T4 Etats-Unis ISM de janvier Etats-Unis Réunion du FOMC Zone euro Ventes au détail, déc Etats-Unis Rapport sur l’emploi Pendant ce temps-là, D. Trump twitte et signe des décrets. Il a commencé dès lundi en signant un «executive order» permettant aux Etats, «dans toute la mesure de la légalité», de ne pas poursuivre la mise en œuvre du programme Obamacare si cela coûte quelque chose à quelqu’un. Il a aussi reçu une douzaine de grands industriels et a promis une baisse de l’IS et une réduction de 75% de la réglementation. En parallèle, le mur à la frontière mexicaine sera construit et la discussion s’envenime. « The U.S. has a 60 billion dollar trade deficit with Mexico. It has been a one-sided deal from the beginning of NAFTA with massive numbers of jobs and companies lost. If Mexico is unwilling to pay for the badly needed wall, then it would be better to cancel the upcoming meeting. Mexico has taken advantage of the U.S. for long enough. Massive trade deficits & little help on the very weak border must change, NOW! ». Pour autant, le Dow Jones atteint record sur record, bénéficiant d’un « rallye Trump », grâce à la confiance sur la capacité du président à mener à bien ses réformes. NOS SCÉNARIOS DE MARCHÉ À 3 MOIS AU 25.01.17 Scénario CENTRAL Scénario alternatif 1 MEILLEURE DYNAMIQUE MONDIALE SOUTENUE PAR LES ETATS-UNIS TENSIONS INTERNES ET/OU EXTERNES DUES A M. TRUMP 50% 30% Scénario alternatif 2 RISQUES POLITIQUES EN EUROPE 20% Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement. LES INDICATEURS PHARES CROISSANCE DU PIB Le PIB a crû de 1,9% au 4e trimestre (annualisé), après 3,5% au troisième. C’est moins que les 2,9% que l’estimation en « temps réel » de la Fed d’Atlanta ne laissait espérer mais proche des 2,1% attendus par le modèle de la Fed de New York. Malgré cette apparence décevante, le chiffre n’est pas si mauvais ; la consommation a augmenté de 2,5% après 2,9%, l’investissement en équipement a augmenté de 3,1% après 4 trimestres de recul ; l’investissement résidentiel a progressé de 9,8%, la plus forte hausse depuis un an. Au total, la demande intérieure finale est en hausse de 2,6%, après 2,1% au trimestre précédent. Les stocks ont contribué pour un point à la croissance, contre 0,5% au 3e trimestre. Mais c’est surtout le commerce extérieur qui explique la différence : il retire en effet 1,7 point à l’activité, après en avoir apporté 0,9. Une part importante de cet écart semble provenir des exportations de soja, très vigoureuses au 3e trimestre en raison d’intempéries dans d’autres pays producteurs, et revenues à la normale en fin d’année. COMMANDES DE BIENS DURABLES déc nov oct sept 2016 déc nov oct sept Existants (en millions) 5,49 5,65 5,57 5,49 (m/m, %) -2,8 1,4 1,5 3,6 Prix moyen(a/a) 3,0 4,9 4,9 4,5 2015 - 2016 (m/m - %) Les commandes de biens durables ont reculé de 0,4% en Nouvelles commandes totales -0,4 -4,8 5,0 0,3 décembre, après -4,8% en novembre et +5,0% en octobre. hors transport 0,5 1,0 1,1 0,1 Mais les commandes dites sous-jacentes, c’est-à-dire hors sous-jacentes (équt civil hors avions) 0,8 1,5 0,5 -1,5 matériel militaire et hors avions, ont augmenté de 0,8%, Livraisons totales 1,4 0,3 -0,2 0,8 après +1,5% et +0,5%, ce qui témoigne plutôt d’intentions Livraisons sous-jacentes 1,0 0,6 -0,3 0,5 d’investir. Les livraisons sous-jacentes, qui sont un indicateur avancé de l’investissement du trimestre, ont d’ailleurs augmenté de 1,0 % en décembre, après 0,6 % en novembre et -0,3 % en octobre : c’est la plus forte hausse de l’année. AUTRES INDICATEURS INDICATEURS IMMOBILIERS Les ventes de logements existants ont reculé en décembre, avec 5,49 Prix médian (a/a) 4,0 6,5 6,8 6,1 millions de ventes (chiffre annualisé) après 5,65 millions en novembre. Stocks (en mois) 3,6 3,9 4,3 4,4 Pour l’ensemble de l’année, les ventes ont totalisé 5,45 millions, au Neufs (en milliers) 536 598 571 568 plus haut depuis 2006, date du retournement. La NAR, qui collecte ces statistiques, explique la relative faiblesse de décembre par la faiblesse (m/m, %) -10,4 4,7 0,5 1,6 persistante de l’offre de logements à vendre, mais aussi par la hausse Prix moyen (a/a) 7,2 -3,1 -7,4 1,4 des taux hypothécaires (4,20% à 30 ans au lieu de 3,77% en novembre) Prix médian (a/a) 7,9 -2,5 1,0 5,2 et la hausse des prix. En effet, le prix médian était 4,0% plus haut en 5,8 5,0 5,2 5,1 Stocks (en mois) décembre 2016 qu’en décembre 2015 – hausse malgré tout bien plus faible que celles que l’on observait avant la crise. Le stock de logements à vendre a fortement baissé, et, à 1,65 millions de logements, il est au plus bas depuis le début de la série en 1999 et représente 3,6 mois de ventes. Les ventes de logements neufs, quant à elles, ont reculé de 10,4% en décembre, au nombre de 536 000 (annualisé), soit pratiquement le niveau de décembre 2015. Cette donnée a été particulièrement volatile dans la période récente. Pour l’ensemble de l’année 2016, on a comptabilisé 563 000 ventes, en hausse de 12,2% par rapport à 2015. Le prix moyen est en hausse de 7,2% par rapport à décembre 2015, et le prix médian de 7,9%. Les stocks de logements à vendre s’élèvent à 5,8 mois, soit 259 000, en hausse de 4,0% par rapport au mois précédent et de 10,2 % sur un an: la vigueur de la construction observée pendant une partie de l’année se fait sentir. Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement. LES INDICATEURS PHARES ENQUETES DE CONJONCTURE Dans la zone euro, le PMI composite de janvier est quasi stable à 54,3 (après 54,4), avec un indice manufacturier encore en hausse de 0,2 point à 55,1 alors que le secteur des services passe de 53,7 à 53,6. Ces données sont compatibles avec un PIB de +0,4% au T1 2017, en ligne avec le second semestre 2016. En Allemagne, la baisse est plus marquée, le PMI passe de 55,2 à 54,7 à cause du secteur des services qui perd 1,1 pt. A noter que ces données sont compatibles avec une belle croissance de +0,5% au T1. En France, la situation s’améliore, c’est une belle performance avec un composite qui passe de 53,1 à 53,8, son plus haut niveau depuis juin 2011, avec des services en hausse d’un point à 53,9. En Allemagne, le climat des affaires IFO s'est contracté en janvier, de 111 à 109,8. Il retombe donc à son niveau de septembre. Les anticipations à six mois ont reculé de 2,3 pts à 103,2 le mois dernier. Il est néanmoins compatible avec une croissance annuelle de +2,5% au T4, après +1,7% au T3. En France, le climat des affaires est en baisse d’un point à 104. Il s'est maintenu dans la plupart des secteurs sauf dans les services qui chutent de 4 pts à 102. Le manufacturier est toujours au plus haut depuis août 2011. L'indicateur de retournement pour l'ensemble de l'économie indique une conjoncture favorable. Seul point négatif, les perspectives qui sont revues en baisse dans tous les secteurs, après une forte hausse en décembre. ENQUÊTE DE CONFIANCE En janvier, la confiance du consommateur européen a encore progressé, à -4,9 en janvier. Hormis pour l’enquête d’avril 2015 (pour laquelle l’indice était de -3,6), c’est un plus haut depuis aout 2007, avant crise donc. L’indice de janvier est en ligne avec une croissance de la consommation de +2,0% au T4, contre +1,6% au T3. En Allemagne, le moral des ménages s’est amélioré à 10,2 pour février après 9,9, on atteint ainsi un plus haut de cinq mois. Les anticipations économiques globales se sont améliorées pour le 4ème mois consécutif, au plus haut depuis juin 2015. En France, la confiance des ménages a encore progressé en janvier, à 100, sa moyenne de longue période qu‘elle n'avait plus atteint depuis octobre 2007. L’amélioration touche surtout l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future, et les craintes sur le chômage qui reculent de trois points au plus bas depuis juin 2008. PRÊTS AU SECTEUR PRIVE Les prêts au secteur privé ont accéléré en décembre, de 2,5% sur un an après +2,4% en novembre. Selon le chiffre suivi par la BCE, corrigé de certaines opérations financières, les prêts progressent de +2,3% en décembre après +,2,2% sur un an. Dans le détail, les prêts aux ménages progressent doucement à +2% sur un an après +1,9% en novembre. En revanche, et c’est rassurant, les prêts aux entreprises continuent d’accélérer, en hausse de 2,3% en décembre après +2,1% en novembre. L’amélioration observée depuis quelques mois se poursuit, surtout grâce aux prêts de longue durée, plus de 5 ans, qui sont en hausse de 2,2% sur un an. Les divergences sont toujours fortes au sein de la zone, mais on observe une amélioration en Espagne, sur le front des prêts aux entreprises notamment. En flux mensuels, ce sont les prêts immobiliers qui supportent la croissance des prêts, sans surprise. Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement. ACTUALITE POLITIQUE ITALIE La Cour constitutionnelle italienne a rendu son verdict au sujet de l’Italicum. Cette loi électorale votée par M. Renzi concerne seulement la chambre basse du parlement, elle institue un scrutin à deux tours et garantie la majorité des sièges, soit 55 % des sièges, à celui qui remporte le premier tour avec 40 % des voix (annulant donc le second tour). Si personne n’atteint 40% au premier tour, il y a un second tour avec les deux partis arrivés en tête. In fine, le gagnant obtiendrait 340 sièges sur 630 et les 290 restants seraient répartis entre tous les autres partis selon les résultats du 1er tour. Il s’agit bien sûr d’un énorme bonus majoritaire, puisqu’au vu de la fragmentation des forces politiques italiennes, un parti qui n’a que 20 % des voix au premier tour peut finalement obtenir 55 % des sièges de la chambre basse au deuxième tour !... Là où le bât blesse selon les observateurs, c’est l’absence de seuil minimal à atteindre pour passer au second tour et donc obtenir ce bonus de sièges puisque la représentativité de l‘électorat serait remise en question. Finalement, la cour constitutionnelle a tranché, elle a annoncé que la loi devait être amendée. Le second tour est supprimé mais la prime de majorité demeure. Donc, un parti obtenant au premier et unique tour 40% des voix obtiendra 55% des sièges. D’autre part, les candidats pouvaient se présenter jusque dans 10 régions et finalement choisir la région qu’il représentait, c’est refusé. Selon la Cour, la loi amendée est applicable immédiatement (applicable en cas d’élections anticipées). Cette décision exclut le scénario de voir un parti avec 20% des voix au premier tour, obtenir la majorité des sièges au second, et cela diminue le risque de voir le parti 5 étoiles obtenir la majorité au Parlement, même si le risque n’est pas nul. A noter qu’aucun parti (hors coalition) n’a obtenu plus de 40% des voix seul depuis 1958. En revanche, le mode d’élections du Sénat étant proportionnel pur, la situation actuelle ne change pas grand-chose quant à la majorité d’un parti dans les deux entités, Assemblée et Sénat. Le risque d’ingouvernabilité demeure. Somme toute, beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Alors certes, le spread italien se tend un peu car, après la décision de la Cour constitutionnelle, beaucoup de dirigeants politiques italiens appellent à des élections immédiates : voto subito ! Pour conclure, cette décision diminue un peu le risque politique italien. GRECE Début décembre, le FESF avait décidé de prendre des mesures d’allègement de la dette grecque. Toutefois, le gouvernement d'Alexis Tsipras avait pris des mesures sociales dans la foulée, sur les petites retraites et la hausse de la TVA précisément, décision critiquée par l’Eurogroupe. En conséquences, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble avait décidé de suspendre la réduction de la dette décidée quelques jours auparavant. Après quelques échanges entre la « Troïka » et Athènes, Jeroen Dijsselbloem; président de l’Eurogroupe, avait annoncé le 24 décembre que l’allègement de la dette aurait lieu puisque M. Tsipras avait levé les doutes quant à sa détermination à engager des réformes pour réduire sa dette. Et, cette fois, l’Allemagne ne s’y est pas opposée. Le FESF a annoncé ses mesures permettant de desserrer l’étau. Ces décisions devraient permettre une réduction de 20% de la dette grecque rapportée au PIB d'ici à 2060. Même si le communiqué peut impressionner, les mesures ne sont pas abracadabrantes. L'Eurogroupe avait de toutes façons écarté l’idée de réduction de la dette. Le FESF a donc décidé de rallonger la maturité moyenne de la dette grecque de 28 ans à 32,5 ans, permettant ainsi au pays d’éviter une succession dangereuse d'échéances en peu de temps. D’autre part, le FSF souhaitait réduire le risque de hausse des taux, dans ce cadre, le fonds va procéder à un échange sur les titres à taux variables (servant à la recapitalisation des banques grecques, pour 42,7 mds€), par des obligations à taux fixe de maturité plus longue ou par du cash. Enfin, le FESF a décidé de na pas prélever sa marge de 2 % sur son prêt de 11,3 mds€ pour l’année 2017 !!! Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement. LES INDICATEURS PHARES CROISSANCE DU PIB En première estimation, la croissance britannique aurait atteint +0,6% au T4, chiffre meilleur qu’attendu, portant la croissance sur un an à +2,2%. Sur l'ensemble de l'année 2016, la croissance est de 2,0% après 2,2% en 2015. C’est a priori la consommation qui a encore soutenu l’activité, et le secteur des services est toujours dynamique à +0,8% sur le trimestre (notamment les secteurs de la distribution, de l'hôtellerie-restauration, de la finance et du voyage), mais la construction et la production sont stables. On notera toutefois un fort ralentissement de la consommation en fin d’année, en partie à cause de l’inflation importée, détail qui risque de freiner la croissance dès le T1 2017. ACTUALITE POLITIQUE La Cour suprême britannique a rendu son verdict, le gouvernement britannique devra obtenir l'approbation du parlement avant d'activer l'article 50 du Traité de Lisbonne qui lancera les négociations de sortie de l'Union européenne. Le président de la Cour David Neuberger a affirmé que huit juges sur onze avaient voté en faveur de la consultation et que "procéder autrement constituerait une violation des principes constitutionnels". C’est indéniablement un revers pour la Première ministre Theresa May, mais elle a obtenu satisfaction sur un autre point : les consultations des parlements régionaux d'Écosse, d'Irlande du Nord et du Pays de Galles sont refusées. Désormais, le gouvernement doit présenter un projet de loi autorisant l'activation de l'article 50. Bien entendu, ce projet de loi sera très rapidement soumis, le gouvernement ayant affirmé aujourd’hui dans un communiqué que la décision de la Cour suprême ne changerait rien au calendrier du Brexit; on peut donc supposer que le projet est même déjà prêt. Le vote du Parlement ne devrait pas enrayer la procédure de sortie de l'Union, une grande majorité des députés ont fait savoir qu'ils ne chercheraient pas à contrer le vote des citoyens pour sortir, d’ailleurs, même le chef du parti d'opposition travailliste Jeremy Corbyn a annoncé qu'il ne tenterait pas de bloquer cette activation mais qu'il présenterait des amendements contre la possibilité de transformer le Royaume-Uni en paradis fiscal (il demandera à ses troupes de soutenir le projet du gouvernement). Les députés libéraux démocrates, quant à eux, souhaitent en profiter pour exiger que l'accord de sortie de l'UE conclu au terme des deux années de négociations soit soumis à un nouveau référendum. Si on y a joute la voix des nationalistes écossais, le débat parlementaire risque donc d'être animé, et de durer un peu, d’autant plus s’il faut amender. A suivre, mais malgré la confiance affichée par T. May, cela demeure un contretemps (en termes de délais du moins). Deux jours plus tard, Theresa May a déclaré que le gouvernement acceptait finalement de préciser sa stratégie pour le Brexit dans un "livre blanc", fournissant ainsi une feuille de route aux députés. Elle refusait jusqu’ici de le faire mais il faut croire que la décision de la Cour Suprême l’a poussé à clarifier sa position devant le Parlement. Aucune date de publication n’a été précisée mais on peut l’espérer d'ici à la mi-février 2017. Il ne faut pas s’attendre à une ligne plus douce car un porte-parole du gouvernement a affirmé que ce livre allait se fonder sur le discours du 17 janvier. Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement. AUTRES INDICATEURS BALANCE COMMERCIALE Le solde commercial reste excédentaire de 357 mds de yens en décembre après 466 mds en novembre, en données cvs. Les exportations en valeur retrouvent une tendance positive, avec une hausse de 5,4% en glissement annuel. En volume, les exportations progressent de 8,4% sur un an après 7,4% en novembre. Le secteur de l’automobile profite de cette reprise en particulier. On relèvera également la progression de 24,6% sur un an des exportations de circuits intégrés. Les exportations vers les Etats-Unis progressent de 5,2% sur un an et celles vers la Chine de 20,7% sur un an. Un effet d’anticipation des congés du Nouvel An Chinois explique vraisemblablement une partie de cette hausse. Les volumes importés sont stables, en hausse de 3,6% sur un an en décembre comme en novembre. INFLATION L’indice des prix à la consommation hors alimentation fraîche (objectif officiel de la BoJ) recule un peu moins qu’anticipé en décembre ! En glissement annuel il baisse effectivement de 0,2% après -0,4% en novembre. L’indice core core (hors alimentation et énergie) recule de +0,1% à 0,0% en décembre en glissement annuel. L’indice global recule également de +0,5% en novembre à +0,3% en décembre. Autre bonne nouvelle, l’indice core de Tokyo pour le mois de janvier (très bon indicateur de l’indice national) recule de moins en moins, passant de -0,6% en glissement annuel en décembre à -0,3% en janvier. Compte tenu de l’évolution du prix du pétrole et du yen, on peut raisonnablement anticiper un retour à une inflation positive au cours du 1er trimestre 2017. ENQUÊTES DE CONJONCTURE L’enquête PMI Markit dans le secteur manufacturier progresse de nouveau en janvier. L’indice atteint 52,8 en janvier après 52,4 en décembre, un plus haut depuis mars 2014, juste avant la hausse de la TVA. L’indice de production souligne encore une très bonne dynamique, atteignant 53,3 en janvier après 53,8 en décembre. Les nouvelles commandes et nouvelles commandes à l’exportation progressent également. Au total une enquête dans la droite ligne de l’ensemble des récentes données japonaises qui confirment une reprise de l’activité. INDICE D’ACTIVITE MENSUELLE L’indice d’activité dans l’ensemble des industries pour le mois de novembre 2016 (m/m, cvs, %) nov oct sept août juil progresse de 0,3% sur le mois après être resté inchangé en septembre et Tous secteurs d'activité 0,3 0,0 0,0 0,2 0,2 octobre. De fortes disparités d’un pan d’activité à l’autre apparaissent avec Tertiaire 0,2 0,0 -0,3 0,0 0,3 une quasi-stagnation de l’activité dans le secteur tertiaire (+0,2% sur le Industrie manufacturière 1,5 0,0 0,6 1,3 -0,4 mois après 0,0% en octobre) alors que le rebond de l’activité dans Construction -2,5 -0,5 1,6 -1,1 1,3 l’industrie manufacturière est sensible (+1,5% sur le mois après 0,0% en octobre). En revanche la construction continue de reculer, avec une baisse de 2,5% sur le seul mois de novembre (après déjà -0,5% en octobre). Sur un an l’indice total, bon proxy d’un PIB mensuel, progresse de 1,4% en novembre après +0,3% en octobre, ce qui confirme une meilleure orientation de l’économie japonaise globalement, même si des difficultés persistent. Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement. CHINE Les profits industriels se tassent en fin d’année, avec une progression en glissement annuel de 3,4% sur un an en décembre, alors qu’en novembre ils progressaient de 15,3%. La décélération est particulièrement marquée dans les secteurs industriels (ordinateurs, et équipements électriques). Les revenus des industriels sont en hausse de 9,6% sur un an après +8,8% en novembre. Sur l’ensemble de l’année 2016 les profits industriels progressent de 8,5% sur un an après un recul de 2,3% en 2015. COREE La croissance du PIB au 4ème trimestre 2016 est un peu décevante, avec une hausse de 0,4% sur le trimestre, après +0,6% au 3ème trimestre. Sur un an le PIB progresse de 2,3%, après +2,6% au trimestre précédent. Sur le trimestre la consommation progresse de 0,2% en nette décélération après une hausse de 0,5% au T3, l’investissement ralentit également, avec une hausse trimestrielle de 0,8% après +2% au trimestre précédent, traduisant le net ralentissement observé dans la construction alors que l’investissement en équipement reste plus dynamique. Les exportations reculent de 0,1% sur le trimestre, les exportations nettes contribuent toujours négativement à la croissance de -0,1 pt. Les stocks contribuent positivement, de 0,2 pt. ASIE – TPP - Trump D. Trump a dénoncé la participation des Etats-Unis à l’accord commercial TPP ( Trans Pacific Partnership ) entre 12 pays. Les deux pays d’Asie qui étaient anticipés comme les plus bénéficiaires de cet accord sont la Malaisie et le Vietnam. Même si ces deux pays ont déjà des tarifs douaniers très faibles pour accéder au marché américain, ils devaient bénéficier de la suppression de toutes les barrières douanières hors prix. L’accès au marché américain était le principal intérêt pour les pays d’Asie du TPP. Par contre cette décision renforce le poids de la Chine qui est à l’origine d’un accord commercial régional, le RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership), excluant les USA et incluant l’Asean, le Japon, l’Inde et la Corée. Toutefois ce traité est centré sur la question des barrières douanières (à la différence du TPP), alors même que la plupart des pays asiatiques disposent d’un accès privilégié au marché chinois, à l’exception de l’Inde dont le marché est encore relativement fermé. Les pays gagnants de cette sortie des USA du TPP sont les pays d’Asie qui n’en faisaient pas partie : la Corée, les Philippines et la Thaïlande. Mexique – ALENA - Trump Le président Mexicain a annulé sa rencontre avec Donald Trump le 31 janvier prochain, après la Importations Américaines par origine demande concernant le financement du mur à la frontière. D. Trump a indiqué vouloir augmenter - Secteur Automobile de 20% les droits de douane aux importations mexicaines, afin de financier la construction du mur. Pays Poids Pièces Quelles seraient les conséquences d’une telle mesure? L’un des secteurs les plus affectés serait d'origine lourds détachées Voitures celui de l’automobile. Depuis la signature de l’ALENA, la plupart des importations de ce secteur provenant du Mexique ne sont pas taxées, notamment les véhicules particuliers, les poids lourds, et Mexique 83% 30% 14% les pièces détachées. Même si les importations d’automobiles du Mexique ne représentent que Canada 5,4% 16% 28% 1,5% du PIB Américain, une telle mesure pourrait avoir des effets indirects sur l’économie Chine 13% américaine, notamment par une hausse de l’inflation. En effet, le secteur des transports représente environ 15% de l’indice de prix, les nouvelles voitures, pièces détachées et entretien 5,3% de Japon 2,9% 22% Source: OEC – MIT 2014 l’indice. Plus certainement, la hausse des droits sur les importations mexicaines impactera la compétitivité du secteur automobile américain (10% des exportations totales américaines et 3% du PIB américain). L’impact réel dépendra bien sur de l’élasticité de substitution des importations mexicaines, de la capacité du gouvernement et des entreprises à négocier avec les partenaires commerciaux existants, et de la vitesse pour trouver des alternatives locales. En revanche les conséquences pour le Mexique seront d’une toute autre ampleur. Rappelons que le Mexique était en 2014 le principal exportateur de poids lourds et de pièces détachées aux Etats-Unis, suivi par le Canada. Plus globalement, les Etats Unis représentent 83% du total des exportations mexicaines (soit 27% du PIB); ces dernières ont crû de 478% entre 1993 et 2014, depuis l’ALENA. Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle et n’engagent pas la responsabilité de CPR AM. Elles sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos, et elles ne doivent pas être considérées comme telles à quelque fin que ce soit. Les informations contenues dans ce document n’ont aucune valeur contractuelle. Cette publication ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, ou communiquée à des tiers sans l’autorisation préalable de CPR AM. Sous réserve du respect de ses obligations, CPR AM ne pourra être tenu responsable des conséquences financières ou de quelque nature que ce soit résultant de l’investissement. INDICATEURS & ÉVÉNEMENTS À VENIR INDICATEURS ECONOMIQUES Dates 30 janvier Pays Actualités Japon Ventes de détail de décembre Allemagne Prix à la consommation de janvier Zone euro Enquête de confiance de janvier Etats-Unis Japon France 31 janvier Zone euro Etats-Unis Chine 1er février Etats-Unis Japon Etats-Unis Japon Zone euro 2 février 3 février Etats-Unis Revenus et consommation des ménages de décembre Reventes de logements en cours de décembre Taux de chômage de décembre Dépenses des ménages de décembre Production industrielle de décembre Confiance des petites entreprises PIB du 4ème trimestre 2016 Prix à la consommation de janvier Taux de chômage de décembre PIB du 4ème trimestre 2016 Prix de l’immobilier de novembre Confiance des ménages de janvier PMI officiel manufacturier et non manufacturier de janvier Emploi privé ADP de janvier ISM manufacturier de janvier Dépenses de construction de décembre Indice de confiance des consommateurs de janvier Productivité et cout unitaire du travail du 4T2016 PMI services et composite de janvier Commerce de détail de décembre Rapport sur l’emploi de janvier ISM non manufacturier de janvier PRINCIPALES BANQUES CENTRALES Dates Actualités 9 mars février 2 février 31 janvier BCE Fed BoE BoJ 1er ACTUALITE DES BANQUES CENTRALES Dates Actualités 2 février 3 février République tchèque (0,05%) statu quo attendu Russie (10,00%) statu quo attendu AUTRES EVENEMENTS Dates Actualités 15 Mars Elections Générales aux Pays-Bas Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de CPR AM sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. 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