La gestion d`actifs n`est plus le Saint-Graal du

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N°35
& dealmakers
Mardi 29 Septembre 2015
nisationnelle que va vivre tout le monde bancaire, et en particulier
la banque privée et la gestion d’actifs, c’est la réglementation et
notamment l’impact de Mifid2. L’inflation législative contraint les
banques à se réorganiser. Concrètement, le programme Mifid
est dimensionné en interne sur les années 2015 et 2016 mais
il est fort probable que de nouveaux changements importants
auront lieu en 2018. L’autre révolution est celle du digital qui va
profondément changer notre relation aux clients et notre manière
d’appréhender notre métier.
a la une
cette
semaine
Décideurs. Augmentation des fonds propres, du ratio de solvabilité,
Philippe Vayssettes
Président du directoire, Neuflize OBC
Décideurs. Pouvez-vous revenir sur la fusion de vos deux entités de gestion d’actifs : Neuflize Private Assets et Neuflize
OBC Investments.
Philippe Vayssettes. Tout d’abord, les défis de la banque ne sont
pas uniquement dans la gestion d’actifs. C’est un élément essentiel mais qui ne constitue qu’une composante de notre métier. En
tout état de cause, ce n’est plus le Saint-Graal
du métier de banquier privé. Il est largement
complété par toute une gamme de conseils,
de services ou de produits que l’on peut fournir à nos clients. La fusion NOI/NPA fin 2013
n’est que le prolongement de la rationalisation
de la gamme de fonds commencée en 2010.
Il faut rappeler que les activités de gestion d’actifs étaient jusqu’à
cette date réparties sur sept entités juridiques.
du bilan, des encours et des actifs sous gestion, 2014 fut un bon
millésime. Qu’attendez-vous pour 2015 ?
P.V. En 2014, nous avons été au-delà de nos ambitions. En 2015,
nous sommes exactement sur la même lancée, ce qui est très
positif, notamment dans le cadre de l’annonce de l’introduction
en Bourse de notre actionnaire majoritaire : ABN Amro. Comme
dans tous les groupes en phase de pré-IPO, je suis contraint par
la réglementation à communiquer de manière très stricte. Cependant, du point de vue de la collecte, on est plutôt très satisfaits. Sa
structure est très positive entre les flux d’ABN Amro qui renforcent
l’enracinement de la banque vis-à-vis de son actionnaire, et la
collecte purement bancaire, c'est-à-dire nos clients et prospects,
n’a jamais été aussi bonne.
Décideurs. Par le passé, des rumeurs de cession de la banque
Neuflize OBC ont pu exister. Pensez-vous les voir réapparaître avec
l’IPO d’ABN Amro ?
P.V. Cette question revient à chaque fois qu’il se passe un événement dans l’écosystème de Neuflize OBC.
Cela fait 21 ans que je suis dans le groupe
et que j’entends comme vous ces rumeurs.
Déjà en 2008, lors de la nationalisation
d’ABN Amro, Neuflize OBC fut présentée
comme une pépite pouvant être cédée
pour renflouer les caisses. Il est normal que
dans le cadre de l’IPO ces considérations reviennent, elles sont
légitimes. Cependant, les dirigeants d’ABN Amro le disent avec
encore plus de véhémence que je pourrais le faire : l’ensemble
des raisons qui font que tout le monde veut acheter Neuflize OBC
sont également les mêmes qui font qu’elle ne sera jamais cédée.
Pour autant, le chiffre d’affaires d’ABN Amro se fait à 80 % sur le
marché domestique néerlandais, le solde étant réalisé à l’international avec un modèle de risque modéré. La banque privée à
l’international est donc un de nos modèles de développement.
« La gestion d’actifs n’est
plus le Saint-Graal du
métier de banquier privé »
Décideurs. Et quels seront vos prochains défis ?
P. V. Les prochains défis seront axés autour de la nécessité de
développer encore plus notre approche à l’international. Nous
avons un vrai réservoir de croissance à cette échelle, soit au travers du groupe ABN Amro, soit en servant nos propres entités. Le
second aspect qui, lui, est une vraie révolution culturelle et orga-
Sommaire
2.
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6.
7.
L’essentiel
Insider
Tour de table
International
Nominations
L’essentiel ///
F1 : Renault veut revenir
dans la course
ASTORG PARTNERS
ETE et Williams
l'essentiel
F1 : Renault veut revenir
dans la course
La marque au losange a confirmé la prise de contrôle de l’écurie Lotus.
En accord avec Gravity Motorsports, Renault est sur le point d’acquérir
l’écurie de Formule 1 Lotus. Les rumeurs évoquent une participation à hauteur de 65 % dans cette entité détenue par le fonds de Gérard Lopez, Genii Capital. Ce rachat sonne comme un retour au stand pour cette équipe
– championne du monde en 2005 et 2006 avec Fernando Alonso – que
l’homme d’affaires avait rachetée à Renault en 2010 et rebaptisée du nom
de la mythique marque anglaise. Traversant des difficultés financières, elle
a échappé de justesse à la liquidation judiciaire grâce à l’intervention du
constructeur il y a dix jours. Côté français, le retour de voitures Renault sur
les circuits serait à l’étude pour la saison 2016. Simple motoriste, le groupe
chercherait d’autres moyens de rentabiliser son expertise dans le sport automobile. Si son moteur V8 a fait gagner Red Bull jusqu’en 2013, Renault
peine à s’adapter aux nouvelles règles obligeant les véhicules à rouler sur
des V6 turbo et enregistre des pertes sur cette activité. L’engagement d’une
équipe l’obligerait toutefois à revoir ses accords avec Red Bull et Toro Rosso. Ces négociations seront entre les mains de l’ancien champion du monde
Alain Prost qui dirige actuellement Renault F1 Team et devrait prendre la tête
de la nouvelle écurie. Il pourrait être rejoint par Frédéric Vasseur, actuellement dirigeant d’ART Grand Prix et constructeur de la formule E de Renault,
la cousine électrique de la formule 1.
2
Technicolor écrème le marché du M&A
Non content d’avoir racheté les décodeurs de Cisco, le français acquiert le studio britannique d’effets visuels The Mill.
Il avait annoncé qu’il passerait les 500 M€ d’Ebitda ajusté et il est sur le point d’atteindre
ce cap dès 2017 : Technicolor vient encore de réaliser une opération de croissance externe avec le rachat de The Mill pour 259 M€. La cible, créateur d’effets visuels implanté
au Royaume-Uni, a réalisé un chiffre d’affaires de 135 M€ en 2014, en croissance de 19
% depuis 2009. Elle devrait fournir au spécialiste tricolore de l’image et de la vidéo de
nouveaux ancrages en matière de télévision, de cinéma, de publicité et surtout de réalité
virtuelle, un marché estimé à 150 Md$ en 2020 selon le conseil Digi-Capital. Avant cette
transaction, Technicolor avait déjà récupéré les décodeurs de Cisco pour 550 M€.
Amundi Immobilier achète un portefeuille de 1 Md€
C’est Union Investment qui cède ce portefeuille paneuropéen de
bureaux.
C’est l’une des plus importantes transactions de l’année sur le
marché européen des bureaux : l’acquisition, par Amundi Immobilier, du portefeuille Aqua, cédé par Union Investment Real
Estate, d'une valeur d'un milliard d'euros. Ce portefeuille paneuropéen est composé de dix-sept actifs, développant près de 280
000 mètres carrés répartis dans huit pays (France, Angleterre,
Pays de Galles, Ecosse, Allemagne, Autriche, Finlande et Pays
Bas). L’ensemble est loué à 90 % et dégage un loyer annuel de
soixante millions d'euros.
Conseils de l’acquéreur : Herbert Smith Freehills, Oudot et Associés, DTZ ; conseils du vendeur : Clifford
Chance, C&C Notaires, Cheuvreux, JLL
décideurs & dealmakers
Alcatel-Lucent met la main sur
Mformation
LE GROUPE DU NEW JERSEY SERA
INTÉGRÉ À L’ACTIVITÉ IP DE L’ÉQUIPEMENTIER TÉLÉCOM.
EN PLEIN RACHAT PAR NOKIA, ALCATEL-LUCENT POURSUIT LES ACQUISITIONS. LE FRANCO-AMÉRICAIN VIENT
DE PRENDRE LE CONTRÔLE DE MFORMATION, SPÉCIALISTE DE LA GESTION
DES TERMINAUX CONNECTÉS ET DE
LA SÉCURITÉ DE L’INTERNET DES OBJETS. ALCATEL-LUCENT DEVIENT AINSI
LE LEADER MONDIAL DE CE SEGMENT
AVEC PLUS DE 700 MILLIONS DE TERMINAUX SERVIS. SELON LE GROUPE,
QUI N’A PAS SOUHAITÉ RÉVÉLER LES
TERMES DE LA TRANSACTION, CE
MARCHÉ POURRAIT S’ÉTENDRE À 70
MILLIARDS DE TERMINAUX DÈS 2020.
l'essentiel
Astorg Partners remplace
Cobepa au capital de SGG
Déjà associée à l’équipe de direction de SGG, la société de capital-investissement poursuivra la stratégie de croissance externe.
Entré au capital du fournisseur de services financiers SGG il y a cinq ans, Copeba cède le contrôle au français Astorg. Le cédant est une société d’investissement privée qui a permis à SGG de connaître un développement rapide, par la
conjugaison d’une croissance organique et d’une stratégie de build-up. Depuis
son entrée au capital de SGG, Copeba lui a permis de doubler ses revenus. Astorg Partners entend accélérer la croissance de la société luxembourgeoise de
services fiduciaires et administratifs, notamment en Europe via des acquisitions
déjà amorcées par Copeba, à l’image du rachat en juin dernier du spécialiste
belge des services comptables et fiscaux Actefi. Dans cette continuité, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France constituent des opportunités à saisir. Sur
le plan opérationnel, la cible continuera d’offrir à ses clients une vaste gamme
de services, du conseil sur le choix de structuration du groupe au contrôle de
conformité, et en passant par l’optimisation du statut fiscal des sociétés.
Conseils acquéreur : juridiques : Latham & Watkins LLP, Loyens & Loeff ; stratégiques : Marsh LLC,
McKinsey & Co ; conseils cédant : financiers : ING, Leonardo &Co. ; juridique : White & Case LLP
3
BPIFrance et Multicroissance
entrent au capital du groupe Jardel
À l’occasion du départ en retraite de son fondateur Jean-Luc Jardel, le transporteur de
marchandises, crée en 1985, ouvre pour la
première fois son capital à des investisseurs.
Jean-Luc Jardel, l’ancien président, qui possédait 60 % du capital, prend sa retraite et
ouvre le capital de sa société à des investisseurs. BPIFrance et le fonds Multicroissance en profitent pour signer leur entrée en
investissement ensemble 1,6 M€. Le directeur général depuis 2004, Dimitri Goineau,
devient quant à lui majoritaire. L’argent levé
permettra au groupe de continuer sa stratégie de croissance externe. En juillet 2015, il
a repris à la barre du tribunal de commerce
Commagnac Industries, société qui réalisait
30 M€ de chiffre d’affaires. Cette opération
devrait lui permettre de franchir la barre des
100 M€ de revenus en 2015 pour un effectif
de plus de 1 100 salariés.
21 Partners s’offre le leader indépendant du marketing opérationnel en France
IMPACT VIENT CLORE LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT DU QUATRIÈME
FONDS DU GROUPE EUROPÉEN.
APRÈS LA RÉALISATION DE DEUX SORTIES ET D’UN REFINANCEMENT, 21 PARTNERS VIENT
D’ACQUÉRIR IMPACT, LE LEADER INDÉPENDANT DU MARKETING OPÉRATIONNEL EN
FRANCE, EN S’ASSOCIANT À SES TROIS FONDATEURS. L’OPÉRATION CLÔT LE PROGRAMME
D’INVESTISSEMENT DU QUATRIÈME FONDS DE 21 PARTNERS AVEC CETTE SOCITÉTÉ FORTE
DE 50 M€ DE REVENUS ET D’UNE CROISSANCE ANNUELLE MOYENNE DE 20 %,
Balt cède 51 % de son capital à Bridgepoint
Le pionnier en neurologie interventionnelle entend s’implanter sur le marché américain.
Bridgepoint signe sa deuxième opération en France via son nouveau fonds Bridgepoint Europe V, après celle d’eFront en janvier. La société de capital-investissement s’associe au français Balt, auprès de la famille fondatrice, en prenant 51 % de son capital. Côté financement,
la dette provient d’un pool bancaire composé de Bank of Ireland, CIC, HSBC, ING, Natixis et
Société Générale. Véritable pionnier dans son secteur, Balt accompagne les neuroradiologues
dans la recherche de solutions contre les accidents vasculaires cérébraux, anévrismes et malformations artério-veineuses, fournissant tous les plus grands centres français et internationaux
pratiquant la neuroradiologie interventionnelle. La firme aux cent millions d’euros de revenus
aspire, par cette opération, à continuer à innover et à étendre ses parts de marché, sur un marché mondial représentant un milliards d’euros en 2015 avec un taux de croissance estimé entre
12 % et 15 % par an. Balt, qui réalise 95 % de son chiffre d’affaires hors de France, compte s’implanter sur le marché américain, révélant de nombreuses perspectives de croissance rapide.
Conseils cible : M&A : Natixis Partner, R&J Capital ; juridique : Segif ; conseils acquéreur : juridiques : Sekri
Valentin Zerrouk, Bredin ; DD marché : Arthur D Little ; DD finance: 8Advisory ; DD juridique: PwC
décideurs & dealmakers
insider
« Nous voulions 20 M€ et nous
récupérons plus de 30 M€ »
Décideurs. Quels sont les avantages de votre produit, l’He-
Étienne Binant
Directeur général, Biom’Up
4
Décideurs. Réussite rare pour une biotech tricolore, Biom’Up
a levé plus de 31 millions d’euros auprès d’investisseurs privés. Comment expliquer une telle collecte ?
Étienne Binant. Depuis longtemps, nous savions que notre
marché, celui de l’hémostase, pouvait intéresser les bailleurs de fonds en raison de son potentiel de croissance
important. De plus, notre produit phare, Hemoblast, une
poudre hémostatique qui arrête les saignements modérés
en chirurgie, a constitué une innovation sur un segment
d’activité resté flat depuis près de dix ans. Ce marché,
sans être source d’espoirs infondés, représente tout de
même une valeur annuelle de deux milliards de dollars.
Cependant, les investisseurs nous
ont soutenus à compter du moment
où nous avons renforcé le management : respectivement nommés
directeur médical et président du
Conseil d’administration, le Pr William Spotnitz et le Dr Jan Ohrstrom
ont contribué à la sécurisation de
cette levée.
moblast ?
E. B. En chirurgie du foie, du cœur ou encore de la colonne,
les petits saignements peuvent gêner la bonne conduite
d’une opération et ainsi mettre indirectement la santé d’un
patient en jeu. Dans ces cas-là, un produit hémostatique
est appliqué. Hemoblast, dont nous comptons démontrer
l’efficacité à plus de 90 % à six minutes, est prêt à l’emploi et ne nécessite donc aucune préparation avant son
utilisation. D’autres produits font perdre plusieurs minutes
cruciales au déroulement de la chirurgie. Par ailleurs, sous
forme de poudre, il peut, selon les besoins, couvrir une
large zone ou un endroit précis. Il est ainsi plus maniable
qu’un gel.
Décideurs. Les medtech/biotech américaines enchaînent les
de ces fonds ?
E. B. Il nous fallait initialement vingt
millions d’euros pour entreprendre ce que nous avions
prévu. Avec 31,3 M€, nous allons aller encore plus vite !
La priorité de notre développement va au lancement de
l’étude clinique sur 400 cas aux États-Unis et en Europe.
Ensuite, les fonds supplémentaires vont à la fois nous permettre d’avoir un horizon de trésorerie étendu et de lancer
Hemoblast en Europe d’ici la fin de l’année prochaine sans
l’aide d’un quelconque partenaire.
levées de fonds privées et publiques spectaculaires. Leurs
consoeurs françaises ont-elles à rougir de ce dynamisme ?
E. B. Premier commentaire : la
France est le marché le plus actif
d’Europe continentale en ce qui
concerne les IPO de medtech/
biotech. Plus d’une trentaine
d’introductions ont été réussies !
Le marché est donc mûr pour les
ouvertures de capital publiques.
Il n’y a qu’à regarder DBV Technologies qui a parfaitement
évangélisé le marché avec 200
M€ collectés sur le Nasdaq. Genfit, Cellectis ou Adocia ne déméritent pas non plus avec des
valorisations proches ou supérieures à 500 M€.
Néanmoins, lors de tours de table privés, la donne est différente : ce premier semestre, l’ensemble des biotech/medtech avait levé un montant très limité en tour privé, alors que
Biom’Up à elle seule vient de collecter plus de 30 M€. En
France, si vous n’êtes pas soutenu par Sofinnova, InnoBio
ou EDRIP, l’appui d’investisseurs privés est compliqué pour
les gros tours privés.
Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95
Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Jean-Hippolyte Feildel, Aurélien Florin, Thomas Marolleau, Vincent Paes, Sophia Sanni
Soule, Alexis Valero
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Diffusion : Magdalena Ciemielewska
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
« En France, si les biotech ne
Décideurs. Quelle sera l’allocation
décideurs & dealmakers
sont pas soutenues par les gros
capital-risqueurs de la santé, la
réussite d’un tour privé important est compliquée »
tour d'horizon
COFELY AXIMA
S’OFFRE L’EXPERTISE
DE PROMAT SÉCURITÉ
Deezer à toute vitesse vers l’IPO
Secteur : Sécurité
Valeur : NC
CA cible : 14 M€
CA acquéreur : 1,2 Md€
Conseil due diligence financière acquéreur : Deloitte
Finance TS
Conseil financier cédant :
Linkers
ALCUIN LANCE UN
TOUR DE CAPITAL-DÉVELOPPEMENT
Secteur : Ressources
humaines
Valeur : 4,6 M€
Conseil juridique investisseurs : Cohen Amir-Aslani &
Associés
Conseils cible : due diligences : financière : Grant
Thornton ; fiscale : Bonna
Auzas Avocats ; juridique :
Vaughan Avocats
LA SOCIÉTÉ DE GESTION VOISIN, DORÉNAVANT CONTRÔLÉE PAR
FONCIÈRE ATLAND
Secteur : Immobilier
Valeur : NC
Conseil juridique acquéreur
: Gaftarnik Le Douarin &
Associés
Conseil juridique cédant :
Selarl Ligl
WEBEDIA, MINORITAIRE CHEZ TRADELAB
Secteur : internet
Valeur : NC
CA cible : 15 M€
Conseil juridique cible : GLH
Associés
RECALL HOLDINGS
DISPOSE DE L’ENSEMBLE DU CAPITAL
D’ARCHE COMPANY
Secteur : Autres services
aux entreprises
Valeur : NC
CA cible : 1,5 M€
Conseil juridique acquéreur
: JP Karsenty & Associés
Conseil juridique cédant :
Coblence & Associés
MESDEPANNEURS.
FR ACCUEILLE MAIF
AVENIR
Secteur : Services aux
particuliers
Valeur : 1,7 M€
CA cible (2014) : 0,1 M€
CA cible (visé en 2015) :
1,5 M€
La plate-forme de streaming musical estime que la Bourse
est le moyen le plus efficace de se financer face à une
concurrence de tous les instants.
Désireux de lutter à armes égales face aux géants du
streaming musical composés des nouveaux Google Play
et Apple Music, et de l’historique Spotify, Deezer a décidé de s’introduire en Bourse sur la place d’Euronext Paris. Si la valorisation de la jeune entreprise française n’a
jamais été communiquée officiellement, sa dernière levée
de fonds privés auprès d’Access Industries en 2012 (100
millions d’euros), indique qu’un nouvel appel aux investisseurs ferait sans doute bondir son prix au-delà du milliard
d’euros. Un montant bien moins important que les 8 Md€
portés par le suédois Spotify mais une aubaine pour la notoriété de la société française à l’international. Par la suite,
la priorité sera donnée à l’acquisition de nouveaux clients
et à la conversion de ses utilisateurs actuels (6,3 millions)
en abonnés payants.
ROSEANNA OUVRE SA
TOILE À BPIFRANCE
Secteur : Luxe
Valeur : 0,75 M€
CA cible (visé en 2015) :
3 M€
Conseils investisseur : due
diligences : financière : JLA
Audit ; juridique : Bichot &
Associés
Conseil juridique cible :
Audrey Obadia-Zerbib
FULLSIX : HAVAS
RENTRE, MOTION EP
SORT
5
Secteur : Communication
Ysance lève 7 M€ auprès de
Creadev
Le fonds d’investissement de la famille Mulliez a pour objectif de faire de l’éditeur de plates-formes de gestion des
données digitales un leader européen.
Cette prise de participation par le fonds Creadev, d’un
montant de sept millions d’euros, s’inscrit dans le cadre
d’une opération globale de dix millions d’euros dans laquelle le management de la société a participé. Cette opération vise à donner les moyens nécessaires à Ysance de
devenir un leader européen des plates-formes de gestion
des données digitales. L’investissement permettra d’accélérer le développement et le déploiement de la Digital Data
Factory. Pour cela, la société compte recruter cinquante
personnes à moyen terme. La société, dirigée par Laurent
Letourmy, accompagne notamment le groupe Express, filiale d'Altice Media, dans sa stratégie de big data. Un projet estimé à quatre millions d'euros et financé à moitié par
le Fonds de l'innovation numérique de la presse de Google. En 2014, Ysance a réalisé un chiffre d’affaires compris
entre douze et quinze millions d’euros.
Valeur : NC
CA acquéreur : 1,9 Md€
Conseils cédants : due diligence financière : PricewaterhouseCoopers Transaction Services ; juridique :
Sekri Valentin Zerrouk
DEUXIÈME TOUR DE
TABLE POUR MAGICEVENT
Secteur : Internet
Valeur : 1,5 M€
Conseil juridique cible :
Wragge & Co
ANTIN INFRASTRUCTURES, SEUL MAÎTRE À
BORD DE FPS TOWERS
Secteur : Télécoms
Valeur : NC
CA acquéreur : 25,4 Md€
décideurs & dealmakers
international
ETE et Williams fusionnent
pour 59 Md$
Si Kinder Morgan et Spectra étaient aussi intéressées par Williams, c’est l’entreprise cotée au Nyse qui semble avoir tiré son épingle du jeu.
Après la rechute du cours du pétrole cet été, les étoiles se sont alignées quant
aux espérances des acheteurs et des vendeurs sur la faisabilité de deals :
Energy Transfer Equity serait en passe d’acquérir son homologue Williams
contre un chèque de 34 Md$, payable en equity et en cash. L'entité combinée portera alors 59 Md$ de valorisation. Un temps dans les tuyaux, Kinder
Morgan et Spectra se seraient finalement éloignées des discussions. Depuis
la première approche de l’acheteur en Juin, la valorisation des deux sociétés
a chuté et cela s’explique indirectement par la tendance baissière des cours
du pétrole. En effet, si ETE et Williams ne s’occupent pas de la production
d’or noir mais uniquement de leur transport, la restriction des dépenses de
capital de leurs fournisseurs leur ferme de vraies opportunités de développement organique. Ils doivent ainsi se rabattre sur des opérations de croissance
externe, bien que cela ne contente pas forcément les investisseurs, comme
en l’espèce.
Conseils cible : financiers : Lazard, Barclays ; juridiques : Cravath Swaine & Moore, Gibson Dunn ;
conseils acquéreur : financiers : BofA ML, Goldman Sachs, Intrepid Partners, JPMorgan, Morgan Stanley, UBS ; juridiques : Wachtell Lipton Rosen & Katz
6
L’aviation d’affaires poursuit sa
consolidation
Carlyle est sur le point de vendre Landmark
Aviation au concurrent BBA Aviation pour
plus de 2 Md$.
Alors qu’en mai dernier, ExecuJet s’envolait avec Luxaviation pour plusieurs centaines de millions d’euros, c’est maintenant
au tour de BBA Aviation de racheter son
concurrent Landmark Aviation à Carlyle et
ainsi, contribuer à la consolidation du marché de l’aviation d’affaires. La transaction,
de 2,06 Md$ sera essentiellement financée par une augmentation de capital de
l’ordre de 748 M£ et un endettement d’environ 1 Md$. Pour Simon Pryce, le CEO de
BBA, le secteur des « corporate jets » devrait croître de 3 % à 4 % par an, compte
tenu, notamment, de l’incapacité des compagnies aériennes à proposer des trajets
sur-mesure en Amérique du Nord.
décideurs & dealmakers
Digicel dans l’antichambre de Wall Street
LE TÉLÉCOM CARIBÉEN S’APPRÊTE À LEVER ENVIRON 1,7 MD$ SUR LE NYSE.
POUR UN MONTANT TOTAL DE 1,7 MD$, 124 MILLIONS DE NOUVELLES ACTIONS DE DIGICEL VONT ÊTRE ÉMISES À LA BOURSE DE NEW YORK À UN PRIX COMPRIS ENTRE 13$
ET 16$ LE TITRE. CETTE OPÉRATION AURA POUR EFFET DE DILUER LA PARTICIPATION
MAJORITAIRE DE DENIS O’BRIEN, LE MAGNAT DES AFFAIRES IRLANDAIS, AU CAPITAL
DU TÉLÉCOM CARIBÉEN. POUR AUTANT, IL CONSERVERA TOUJOURS LE CONTRÔLE
DE L’ENTREPRISE AVEC PLUS DE 94 % DES DROITS DE VOTE. LA MAJEURE PARTIE DES
FONDS LEVÉS SERVIRA À RÉDUIRE LA DETTE DE DIGICEL, DE 6 MD$. EN EFFET, SI L’ACTIVITÉ EST PROFITABLE AVEC 708 M$ DE MARGE L’AN PASSÉ, LE REMBOURSEMENT
DES INTÉRÊTS PORTE LA PERTE NETTE À 158 M$.
Kellogg’s et Tolaram joignent leurs forces en Afrique de l’Ouest
Les deux groupes viennent de créer une joint-venture au Nigéria afin d’y développer les
activités de petit-déjeuner et de snacks.
À l’aune de l’élargissement de la classe moyenne en l’Afrique de l’Ouest, notamment
au Nigéria, le singapourien Tolaram et l’américain Kellogg’s ont investi 450 M$ pour la
création d’une filiale commune destinée à développer des activités de petit-déjeuner et
de snacks. Chiffres à l’appui, en 2020, 27 % des ménages de la région devraient avoir un
revenu annuel supérieur à 5 000$ selon McKinsey. Les géants de l’agroalimentaire n’ont
pas manqué de souligner ces prévisions pour justifier leur implantation massive dans
l’Ouest africain, à l’image d’Unilever, de Diageo ou encore de Nestlé qui a investi près de
1 Md$ dans la région lors de la dernière décennie.
nominations
Benjamin Bréhin, France Angels
Jérôme Morisseau, Bank of America
Benjamin Bréhin aura pour objectif de faire grandir la communauté
des business angels, l’un des rares acteurs du financement à accompagner les entrepreneurs au démarrage de leur activité.
Benjamin Bréhin, précédemment directeur des opérations vient
d’être nommé délégué général de France Angels par le comité exécutif de la Fédération Nationale des Business Angels. Ce
poste, nouvellement créé, est stratégique pour le développement,
l’organisation et la représentation des réseaux de Business Angels
en France. Benjamin Bréhin, 29 ans, a créé sa première entreprise
alors qu’il était toujours étudiant. Il a intégré France Angels en
2008 et y a occupé diverses fonctions visant notamment à mettre
en place des échanges entre les Business Angels et diffuser des
bonnes pratiques entre eux. "Un des rôles importants de Benjamin
sera de faire grandir la communauté des business angels. Cela
doit se traduire par une plus forte notoriété et une évolution des
cadres juridiques, réglementaires et fiscaux", explique Tanguy de
la Fouchardière, président de France Angels.
Ancien de chez Citi et Morgan Stanley, Jérôme
Morisseau rejoint la division investment banking.
Jérôme Morisseau arrive comme managing director au sein de la division investment banking
de Bank of America – Merril Lynch. Depuis 2006,
il travaillait pour Citi où il était plus précisément
responsable des grands comptes français. Ce
diplômé d’HEC s’y était récemment illustré en
conseillant le gouvernement dans le dossier Alstom et Vivendi sur la vente de SFR. Pour Citi, ce
départ fait suite à celui de son directeur général
en France, Arnaud de Marmiés, en février dernier. Pour compenser, la banque américaine a récemment recruté
Nicolas Desombre et Nicolas Regniez, des transfuges de Crédit
suisse dans le conseil aux institutions financières. Jérôme Morisseau a également oeuvré au sein de Morgan Stanley de 1994 à
2006, notamment en tant qu’executive director.
Michele Mezzarobba, Massena Partners
Le fonds recrute Michele Mezzarobba en tant qu’associé.
L’expérience entrepreneuriale de Michele Mezzarobba n’aura pas duré longtemps. Un an après
avoir lancé sa propre structure de conseil financier, MM Advisory, il rejoint Massena Partners,
un fonds gérant près de trois milliards d’euros d’actifs, dont un milliard en non côté. À 47 ans, il
devient responsable de l'ensemble des investissements non cotés du fonds créé il y a vingt-cinq
ans. Ancienne figure emblématique du groupe Rothschild, qu’il rejoint en 1999, Michele Mezzarobba pourra profiter de son réseau pour développer l’activité du fonds. Actuellement Massena
Partners compte cinquante salariés dont neuf associés principaux.
7
Laurence Roy-Rojo et Stéphane d’Agostino, Weinberg CP
La société d’investissement active dans les métiers du capital-investissement et de l’immobilier, avec 800 millions d’euros sous gestion,
annonce deux nominations pour son bureau parisien.
Laurence Roy-Rojo (photo) est nommée en tant que directrice associée en charge des relations investisseurs et Stéphane d’Agostino
devient secrétaire Général, directeur financier et responsable de la conformité et du contrôle Interne. Laurence Roy-Rojo débute sa
carrière chez Dexia Crédit Local en 1999 puis rejoint la salle des marchés de Dexia CLF Banque en 2004. En 2007, Laurence Roy-Rojo
devient responsable de la clientèle institutionnelle de la Banque Privée Lombard Odier à Paris, avant d’être successivement nommée
directrice commerciale de la société de gestion Fideas Capital en 2009, puis associée et directrice générale de Fideas Conseil en 2012.
Stéphane d’Agostino possède près de quinze ans d’expérience en gestion de fonds de capital-investissement. Il a précédemment occupé les fonctions de secrétaire général et directeur financier pour le compte de grands groupes institutionnels et de leurs clients dont
CM-CIC et LBO Partners.
Xavier Royaux, Delphine Smagghe,
McDonald’s
Arnaud Palliez, Vinci
Marc Genevois, SAP
Il aura la charge des relations avec les investisseurs.
Il prend les rênes de la région France.
Des promotions à la pelle chez le roi du
fast food.
Xavier Royaux est promu chief marketing
officer de McDonald’s, il était jusqu’alors
vice-président chargé du marketing. Delphine Smagghe est désormais chargée du
département achat-logistique-qualité de
l’enseigne américaine de fast-food. Des nominations qui suivent l’arrivée en juillet de
Nawfal Trabelsi à la tête de la filiale française
en remplacement de Jean-Pierre Petit.
Arnaud Palliez, 50 ans, est nommé directeur des relations investisseurs de l’acteur
mondial du BTP. Ce diplômé de Sciences
Po Paris a fait ses débuts chez Deutsche
Bank en 1995. Après un passage à la Financière de l’Échiquier, il était equity analyst chez Raymond James depuis 2011.
Le directeur général Henri van der Vaeren
ayant décidé de rejoindre VMware, c’est à
Marc Genevois que revient la direction générale de SAP France. Diplômé de Paris XI
et de l’École supérieure d’informatique et
de gestion, l’homme de 49 ans avait rejoint
la filiale française en 2002 et était, depuis
2014, directeur des opérations France.
décideurs & dealmakers
THURSDAY DECEMBER 3, 2015
14TH EDITION - PARIS
THE LARGEST PRIVATE EQUITY
& RESTRUCTURING SUMMIT IN EUROPE
FOR CEOS, FUNDS, LPS: MORE THAN 1,200 DELEGATES IN 2014
CONFERENCES
NETWORKING LUNCH
ONE-TO-ONE MEETINGS
AWARDS CEREMONY
AMONG 2015 SPEAKERS
Jobst Klemme
Director
Abbott Capital
Management
Conni Jonsson
Chairman of the Board
EQT Partners
David Hirschmann
Head of Private Credit
Permira
Georges Sampeur
Chief Executive Officer
B&B Hotels
Olivier Breittmayer
Chief Executive Officer
Exclusive Group
Olivier Huart
Chief Executive Officer
TDF Group
Nigel Walder
Managing Director
Bain Capital
Thomas McComb
Managing Director
JP Morgan Asset
Management
Richard Simonin
Chief Executive Officer
Vivarte
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