Il nous manque Blablacar mais nous ne sommes

publicité
N°56
Mardi 8 Mars 2016
négociations sur certaines clauses seront inévitables pour
s’adapter aux sensibilités ou aux situations particulières.
Dans le détail, la clause de liquidation préférentielle nous
est chère. C’est une voie intermédiaire entre deux solutions
sévères, chacune à leur manière, pour les investisseurs ou les
entrepreneurs. En cas d’échec, la priorité est certes donnée
au remboursement des investisseurs mais les créateurs de
la société sont assurés de toucher quelque chose lors de la
cession, et ce même si le prix de vente est faible.
a la une
cette
semaine
Philippe Gire
Cofondateur et associé, Elaia Partners
Décideurs. Marc Rougier vous a rejoint. Quel sera son rôle et
pourquoi son nom s’est détaché de celui des autres candidats ?
Philippe Gire. Le fonds est porté par une équipe. Toutes les
décisions clés sont prises à l’unanimité des cinq investisseurs. Nous misons sur la diversité pour gagner en précision
lors de l’évaluation des individus porteurs de projets. Par
exemple, notre équipe est la plus féminisée du capital-risque. La variété des profils
mais aussi la variété des expériences nous
sont précieuses. Pour nous, le collectif est
donc primordial. Le recrutement de Marc
répond à cette logique. Serial entrepreneur,
il apporte une nouvelle vision sur les différentes initiatives portées à notre connaissance.
Décideurs. L’écosystème français de l’innovation vous semblet-il compétitif par rapport aux autres places fortes européennes
comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne ?
P. G. L’écosystème est en constante progression. Le tissu
d’accélérateurs et d’incubateurs est bien plus dense que par
le passé. Par ailleurs, les serial entrepreneurs sont devenus
des modèles à suivre pour la nouvelle génération alors qu’ils
continuent de lancer des projets de plus en plus ambitieux.
Certains se sont aussi mués en business angels. Les entreprises à succès comme Criteo forment de nombreux talents,
susceptibles de lancer eux-mêmes leurs sociétés par la suite.
Autre élément essentiel : la place considérable des mathématiques dans le digital et l’excellence de l’école française
en la matière. Enfin, la fiscalité est favorable aux entreprises
technologiques avec le CIR et les avantages de la BPI.
Décideurs. Une étude Capgemini avance que les start-up françaises ont levé en 2015 la somme de 1 MD€. Un « petit » calcul
vous donne alors 2,5 % de part de marché. Il vous reste encore
du chemin à parcourir n’est-ce pas ?
P. G. Nous investissons entre 30 et 40
M€ par an. Par rapport à l’intégralité du
marché, nous sommes sans doute un
petit acteur. Sur ces métiers, la concurrence n’est pas négligeable, sans
compter la part significative des fonds
étrangers. Il faut nous comparer avec nos semblables, c’està-dire les acteurs français du numérique en early stage.
Nous ne travaillons ni avec la biotech, ni avec les cleantechs : deux secteurs très dynamiques. Notre spécialité
demeure l’acquisition à faible coût de pépites. Notre track
record plaide en notre faveur avec la découverte de Criteo,
Sigfox et Teads. Il nous manque Blablacar, mais nous ne
sommes pas positionnés sur le B2C.
« Il nous manque Blablacar
mais nous ne sommes pas
positionnés sur le B2C »
Décideurs. Le Galion Project a publié une lettre d’intention standard pour faciliter la première levée de fonds des entrepreneurs.
Cette initiative va-t-elle déranger les fonds ?
P. G. Nous sommes très favorables à cette initiative. Ce term
sheet reprend de nombreux points de notre propre lettre d’intention. Il constitue une bonne base de départ même si les
Sommaire
2.
4.
5.
6.
7.
L’essentiel
Insider
Tour de table
International
Nominations
L’essentiel ///
Eurosic acquiert
Foncière de Paris
salesforce
bein media
l'essentiel
Eurosic acquiert
Foncière de Paris
Eurosic signe un accord portant sur 79 % du capital et des droits de vote de
Foncière Paris. Il a également fait part de son intention de déposer, auprès de
l’Autorité des marchés financiers (AMF), un projet d’offre publique volontaire visant l’ensemble des titres de la société.
Les sociétés spécialisées dans la gestion d’actifs immobiliers d’entreprise, Foncière de Paris et Eurosic, annoncent un projet -bien avancé- de fusion. L’ensemble,
au patrimoine cumulé supérieur à 5 milliards d’euros, est très présent en région
parisienne et ambitionne de devenir un acteur de référence de l’immobilier tertiaire.
Eurosic a déjà signé les accords portant sur l’acquisition de la majorité du capital
de Foncière de Paris qui, de son côté, accueille ce rapprochement avec enthousiasme. Les deux acteurs ont, par ailleurs, conclu un accord visant à encadrer les
modalités de la coopération. Car c’est une opération complexe dont il est question.
Concrètement, l’offre publique volontaire reposera sur une offre alternative où les
actionnaires de Foncière de Paris pourront soit apporter leurs actions à des offres
publiques d’échange contre des actions ou des obligations subordonnées remboursables en actions (« OSRA ») Eurosic ; soit apporter leurs actions à une offre
publique d’achat au prix de 136 € par action après détachement du dividende
2015 de 9 € par action. Les porteurs d’OSRA pourront les apporter à une offre mixte
(OSRA Eurosic + paiement en numéraire) ; soit céder leurs OSRA.
2
Conseis juridiques Eurosic : De Pardieu Brocas Maffei et Darrois Villey Maillot Brochier.
Clap de fin pour Pixmania : le rachat par Vente-du-diable
Le pionner français du web marchand est officiellement liquidé depuis le 25 février
2016.
Le site de vente de produits électroniques, en redressement judiciaire depuis janvier, a été repris le 5 février par Vente-du-diable.com, le site spécialisé dans le
déstockage de produits high tech. La société toulousaine ne conserve que 13 %
des effectifs de Pixmania (qui n’en comptait plus que 370). Les salariés sauvés
appartiennent tous au service marketplace (l’espace internet de vente), ce qui fait
sens au regard des objectifs du site : capitaliser sur l’outil place de marché ainsi
que sur l’expertise des équipes et la notoriété de la marque, tout en proposant une
nouvelle version de celle-ci.
Essilor voit d’un bon œil le rachat de Vision Direct
Le géant du verre ophtalmique renforce sa position dans la vente
en ligne de produits spécialisés avec l’acquisition du britannique
Vision direct.
L’un des leaders de la vente de lentilles de contact en ligne, Vision Direct, vient d’être cédé au géant de l’optique Essilor (Varilux, Crizal, etc.). Ce dernier espère ainsi renforcer sa position
dans l’e-commerce de produits spécialisés avec le britannique.
En 2015, la cible a réalisé un chiffre d’affaires de près de 33 M£.
Aujourd’hui, Vision Direct rayonne principalement au RoyaumeUni et en Irlande, mais elle aspire, avec ce rapprochement, à un
élargissement de sa couverture géographique. Celle qui conservera son management espère également diversifier son offre, tout
en conservant qualité de service client qui a forgé sa réputation.
décideurs & dealmakers
Frey signe pour 143,5 M€ de
commerces
L’OPÉRATION PORTE SUR UNE SURFACE DE 77 000 MÈTRES CARRÉS.
LA FONCIÈRE FREY A ACQUIS UN PORTEFEUILLE D’ACTIFS DE COMMERCE
POUR 143,5 M€ DROITS INCLUS, POUR
LE COMPTE DE SON FREY RETAIL FUND
(FRF). RÉPARTI SUR NEUF SITES ET COMPORTANT SOIXANTE-DIX BAUX, LE PORTEFEUILLE DÉVELOPPE UNE SURFACE
DE 77 000 MÈTRES CARRÉS GLA. AVEC
CETTE OPÉRATION, LE NIVEAU D’INVESTISSEMENT TOTAL DE FREY RETAIL FUND
1&2 ATTEINT 295 M€. LA FONCIÈRE AYANT
LIMITÉ SA MISE DE FONDS PROPRES, SA
PARTICIPATION AU CAPITAL DE FRF 2 EST
PASSÉE DE 33,33 % À 24,16 %.
l'essentiel
Augment :
à la conquête du monde
Le spécialiste français de la réalité augmentée lève 3 M$.
La start-up aux deux cents clients (marques et entreprises), présente dans
trente-six pays, réussit son tour de table auprès du fonds Salesforce Ventures, en raflant 3 M$. Il s’agit de la troisième levée de fonds de la société de
Jean-François Chianetta (4,7 M$ collectés depuis sa création en 2011). La firme
est spécialisée dans la réalité augmentée et non pas dans la réalité virtuelle. Là
où la première créé une nouvelle réalité grâce à un logiciel, la seconde s’appuie
sur des éléments réels et permet à l’utilisateur d’y incorporer des informations
qui n’existent pas. Plus précisément, Augment a mis au point une application
qui reproduit virtuellement sur l’écran d’un smartphone ou d’une tablette, un
objet dans l’environnement où se trouve l’individu. Elle compte parmi ses clients
Accor Hôtels, L’Oréal, Engie et Coca-Cola Allemagne, et revendique 2 millions
de téléchargements de ses applications. Cette levée de fonds va lui permettre
de développer ses produits, de renforcer son équipe commerciale et surtout de
s’étendre à l’international tout en structurant ses bureaux étrangers existants
(New-York et Orlando). Du côté de Salesforce Ventures, l’investissement fait
sens au regard de son implication dans les entreprises technologiques spécialisées dans les projets de « génération future » ayant pour but de connecter les
entreprises à leurs clients via de nouveaux moyens. Elle a d’ailleurs investi dans
plus de 150 start-up 2.0 depuis 2009.
LBO France se désengage
de Tourexcel
Après sept ans de gestion, LBO France
revend les actifs de Tourexcel.
Acteur historique du private equity français, LBO France termine son cycle de
cession des actifs du groupe Tourexcel, acquis en 2008. Cet accompagnement a été profitable à l’industriel qui a
pu consolider sa place de leader sur le
marché du transport de touristes à Paris,
dans la mesure où son chiffre d’affaires
et ses passagers ont augmenté ces six
dernières années. L’activité étant en
bonne santé, le fonds avait commencé
par céder les activités de L’OpenTour
Paris (société SLT et SELT) à RATP Développement ainsi que le Groupe Cityvision
et La Marina de Bercy à Ekkio Capital en
juin 2015. A présent, c’est au tour des
derniers actifs du groupe d’être vendus.
Les OpenTour de Lyon, Nice et Marseille,
places fortes des visites en bus dans
leur région, sont repris par des acteurs
locaux : manager ou partenaire minoritaire (Lyon et Nice) ou industriels des
environs (Marseille et Nice).
3
Brainsonic en route vers la croissance
L’AGENCE DIGITALE FRANÇAISE EMPOCHE 5 MILLIONS D’EUROS.
FONDÉE EN 2003, LA FIRME CLÔT SON SECOND TOUR DE TABLE AVEC 5 MILLIONS
D’EUROS. LA SOMME EST VERSÉE PAR ARDIAN, ACTIONNAIRE DEPUIS 2007 ET CMCIC CAPITAL PRIVÉ, TOUS DEUX MINORITAIRES. BRAINSONIC, QUI INTERVIENT SUR
LE MARCHÉ DU MARKETING DE CONTENU ET DES RÉSEAUX SOCIAUX, A ENREGISTRÉ
UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 11 MILLIONS D’EUROS POUR 2015. LA SOCIÉTÉ GÈRE UNE
AGENCE DE CONSEIL DIGITAL ET UNE ACTIVITÉ D’ÉDITION DE LOGICIELS : SOCIABBLE
(FORMATION ET CONDITIONNEMENT AUX RÉSEAUX SOCIAUX) ET DAMDY (GESTION
DES IMAGES ET DES VIDÉOS DE MARQUE), QUI SONT UTILISÉS PAR DES GROUPES
TELS QUE L’ORÉAL, PWC OU MICROSOFT. AVEC CET APPORT, ELLE VA POUVOIR RENFORCER SA POSITION D’ÉDITEUR À L’INTERNATIONAL, PLUS PRÉCISÉMENT AUX ETATSUNIS, ET FINALISER UNE ACQUISITION SUR L’ACTIVITÉ D’AGENCE, EN FRANCE.
Bloomup : les cosmétiques reprennent des couleurs
L’entreprise « made in Provence » lève 1,7 M€.
Après une première levée de fonds réussie en 2014 (2,2 M€ récoltés), la jeune entreprise
de Cassis récidive avec 1,7 M€. ACG Management investit ainsi dans la société créée
en 2010 par Carol Ann Lovera et Sophie Blin, aux côtés d’Amundi, Sofipaca et Paca Investissement, déjà présents lors du tour de table de 2014. Les cofondatrices gardent le
contrôle et souhaitent poursuivre la stratégie de leur entreprise qui gère la distribution de
huit marques et enregistre un chiffre d’affaires de 4 M€ en 2015. Le but : se développer à
l’étranger et notamment en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
décideurs & dealmakers
insider
« Nous préférons être
acquéreur que cible »
Arlette Darmon
Présidente, Groupe Monassier
4
Décideurs. Voyez-vous l’interprofessionnalité, si décriée par
de nombreux notaires, comme une opportunité pour votre
profession ?
Arlette Darmon. L’interprofessionnalité nous est imposée ; il
faudra donc compter avec. Le notariat est à un carrefour de
son histoire. La loi Macron le bouscule dans ses habitudes,
ses certitudes, remet en cause son modèle économique
avec de nouvelles dispositions sur la liberté d’installation,
sur nos politiques tarifaires ainsi que sur nos relations avec
les autres professions réglementées. Pourtant, aujourd’hui
comme hier, notre objectif reste d’apporter un service de
qualité, global, à nos clients. Nous pratiquons donc tous, à
des échelles forcément différentes,
une forme d’interprofessionnalité.
des projets de rapprochement avec d’autres professions,
cette SPFPL nous offre l’opportunité de simplifier l’organisation capitalistique de notre groupe. Depuis plus de vingt
ans, nous appuyons notre développement sur un modèle
de « monoprofessionnalité » : nos vingt-sept études étaient
toutes différentes et indépendantes tout en partageant un
même corpus de valeurs, normes de travail et objectifs.
Nous souhaitions depuis plusieurs années aller au-delà
d’un modèle bâti historiquement autour du concept « d’indépendance dans l’interdépendance » et matérialiser ainsi
une vision entrepreneuriale commune.
Décideurs. Quelles seront donc les prochaines étapes ?
A. D. Cette structure nous servira donc à améliorer notre
maillage régional en participant à l’installation de certains
de nos collaborateurs, mais aussi à prendre des positions
capitalistiques chez certains partenaires complémentaires.
Le notariat doit appartenir à son temps et, comme tout chef
d’entreprise qui se respecte, nous sommes particulièrement attentifs aux opportunités
de croissance. Cette réforme
peut nous permettre d’améliorer
notre gamme de services et de
répondre aux attentes de nos
clients. Nous n’irons pas concurrencer nos partenaires, que ce
soit en M&A ou en immobilier.
Il pourrait être intéressant par
contre d’accompagner des professionnels en droit de la
propriété intellectuelle ou en fiscalité.
« Nous n’irons pas concurrencer
Décideurs. Avez-vous déjà été
contacté dans l’éventualité d’un rapprochement ?
A. D. Bien entendu. Depuis quelque
temps déjà. Tout autant par des
cabinets d’avocats, français ou
internationaux, que par de grands cabinets d’audit. Nous
avons répondu à plusieurs sollicitations de rendez- vous,
avons réfléchi entre nous aux différentes opportunités, mais
notre vision est plus active que passive et nous préférons
nous positionner comme acquéreur que comme une cible.
nos partenaires en M&A
ou en immobilier »
Décideurs. C’est pourquoi vous venez de créer une société
de participations financières de professions libérales
(SPFPL) ? Afin de vous associer avec d’autres professions
réglementées ?
A. D. Cela vient en seconde position dans le choix de mettre
en place cette structure. Tout d’abord, avant d’envisager
Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95
Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Aurélien Florin, Hania Aït Taleb, Aurore Mariette, Vincent Paes, Richard Trainini, Alexis Valero
Maquette & Graphisme : Morgane Tudal et Caterina Leone
décideurs & dealmakers
Décideurs. Notaires et avocats peuvent-ils être sur la même
longueur d’onde ?
A. D. Le notaire est l’homme du contrat quand l’avocat est
le conseil d’une partie. Sans perdre de vue ce que nous
sommes, à savoir des officiers ministériels, nous ne pouvons borner notre action à la rédaction d’actes. En prenant
la main sur le processus de rapprochements, nous pourrons veiller à faire respecter notre manière de faire, nos
bonnes pratiques.
Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre
Diffusion : Magdalena Ciemielewska
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
tour d'horizon
INTERSEC EST SUR
LE POINT DE LEVER
10 M$
2 M€ pour Shippeo
Secteur : Big Data
CEVA SANTÉ ANIMALE
MET LA MAIN SUR
L’INDIEN POLCHEM
Secteur : Laboratoire aviaire
et laitier
CA : 20 M€
CA cible : 9M€
Investisseurs : Omnes
Capital, Cisco, partenaires
historiques
INFOPRO DIGITAL
ENTRE AU CAPITAL DE
656 EDITIONS
Secteur : Information professionnelle
CA cible : 6 M€ en 2015
CAPZANINE REJOINT
LE CAPITAL DE TALAN
Secteur : SSII
CA cible : 150 M€
Conseil juridique investisseur : Gowling WLG ;
Près de deux ans après sa création, la plate-forme de suivi
géolocalisé pour le transport routier de marchandises ouvre
son capital et lève 2 M€.
La start-up parisienne réalise une augmentation de capital
de deux millions d’euros auprès d’Otium Ventures, de Kerala Ventures, de Le Studio, fonds d’investissement privé
des fondateurs de Pricematch, et de plusieurs business
angels. La répartition n’a pas été communiquée. Cet
argent servira à renforcer les équipes. Aux côtés des huit
fondateurs, la société ne comptait que deux ingénieurs salariés. Cette année, Shippeo ambitionne de recruter vingt
collaborateurs pour commercialiser son offre. La solution
de tracking développé par Shippeo a un fort potentiel de
croissance puisque deux milliards de trajets sont effectués
chaque année en Europe. La start-up a d’autant plus un
rôle clé à jouer que le marché est très atomisé. L’Europe
compte pas moins de 600 000 transporteurs. La start-up
revendique déjà une vingtaine de clients dont Castorama
et FM Logistic.
Conseils investisseurs : financier : SR Conseil ; juridique : LR Conseil. Conseil
cible : juridique : Duteil Avocats.
Conseil juridique cible :
Secteur : Hôtellerie
Valeur : NC
Investisseurs : BNP Paribas
Conseil juridique investisseur : De Pardieu Brocas
Maffei ; Conseil juridique
L.Hôtel : Archers
Secteur : Produits ménagers
CA cible : 70 M€
Investisseurs sortants :
Azulis capital, Gimv, BNP
Développement, Arkéa,
Croissance Nord Pas-DeCalais
Conseil financier vendeurs :
deloitte ; Conseil financier
acheteur : PWC
5
THE AGENT BOUCLE
UN NOUVEAU TOUR
DE TABLE
Secteur : E-commerce
Valeur : 1 M€
Fieldfisher
LE LUTETIA
TROUVE LES FONDS
NÉCESSAIRES
AUX TRAVAUX DE
RESTRUCTURATION
MOTION EQUITY
PARTNERS PREND LE
CONTRÔLE D'ALTAÏR
Paluel-Marmont Capital quitte
Destia
Investisseur : Les Entrepreneurs Réunis
Conseil juridique cible :
Boursier
C'est à l'issue d’une recomposition de l’actionnariat que Paluel-Marmont Capital, filiale de Compagnie Lebon, annonce
son retrait du capital de Destia.
Le spécialiste de l’aide à la personne, Destia, (issu de la
fusion des groupes Avidom et Sous Mon Toit) perd l’un de
ses actionnaires historiques, entré au capital d’Avidom en
2012. Auteur d’un chiffre d’affaires de près de 40 M€, la
société pourra néanmoins compter sur le soutien d’un nouveau pool d’investisseurs emmenés par Azulis Capital et
composé de la Société Générale Capital Partenaires, BNP
Paribas Développement et la mutuelle MACSF.
Conseil juridique investisseurs : Brunswick Société d’Avocats ; conseil juridique cédant : Latournerie Wolfrom Avocats ; conseil juridique cible : Blackbird Associés.
VILLEMAIN RENFLOUE
SA TRÉSORERIE
Secteur : Restauration de
monuments historiques
Valeur : 3,3 M€
Investisseurs : Sofimac
Partners (2 M€), Equitis
Gestion (1 M€), Christophe
Villemain (0,3 M€)
décideurs & dealmakers
international
Bein Media à l’assaut
du septième art
Le groupe qatari, déjà bien implanté dans le sport, rachète le studio hollywoodien Miramax aux financiers Colony Capital et Qatar Investment Authority.
Redistribution des cartes au sein du groupe qatari Bein Media : s’il s’est récemment entendu avec Vivendi sur le sujet de la diffusion exclusive de Bein
Sports par Canalsat, il passe cette fois à l’offensive avec le rachat du studio
hollywoodien Miramax aux financiers Colony Capital et Qatar Investment Authority. Selon les indiscrétions circulant, la transaction valoriserait la cible autour
du milliard d’euros. Pour rappel, le producteur des célèbres Pulp Fiction et Le
Patient anglais a déjà une equity story assez remarquable. Créée il y a 37 ans
par les frères Weinstein, la société de production avait d’abord été acquise
par Disney en 1993. Par la suite, la fratrie, en désaccord avec le géant de l’entertainment, fait ses valises et fonde The Weinstein Company. Cette dernière
ne tarde pas à rencontrer le succès avec les films Le Discours d’un roi et The
Artist, tous deux oscarisés. Entretemps, les deux frères ont bien essayé de remettre la main sur Miramax, en 2010, mais c’est le duo d’investisseurs Colony
Capital-Qatar Investment Authority qui sortit vainqueur des enchères pour 660
millions de dollars. Aujourd’hui, Miramax dispose d'un catalogue de plus de
700 longs-métrages cumulant 68 oscars. De plus, la firme compte remettre au
goût du jour certaines de ses plus belles franchises, à commencer par Bridget
Jones. Pour l’acquéreur qatari, le divertissement repose désormais de deux
jambes : le sport et le cinéma.
6
McKesson obtient
les pharmacies Rexall
La transaction participe du mouvement de
consolidation dans le secteur de la pharmacie, les acteurs souhaitant générer de
meilleurs retours grâce à l’élargissement
de leur offre.
Détenu par le canadien Katz Group, Rexall
Health passe dans les mains du pharma
américain McKesson contre un chèque de
2,2 MD$. La transaction, réglée en cash
et en dette, porte sur un ensemble de 470
pharmacies et augmentera les effectifs
de McKesson Canada à environ 13 000
collaborateurs. L’annonce du deal a bien
été accueillie par les actionnaires de l’acquéreur (+1,1 % pour le titre). La finalité
de ce rapprochement est de générer de
meilleurs retours grâce à l’élargissement
de l’offre, de créer des synergies de revenus en somme. L’acquisition devrait être
bénéfique pour l’acquéreur d’ici à 2018.
décideurs & dealmakers
Suzuki fait exploser le marché des obligations convertibles
LE GROUPE AUTOMOBILE VA ÉMETTRE 1,6 MD€ D’OC, UN RECORD DEPUIS
NOVEMBRE 2011 AU JAPON.
LE FABRICANT NIPPON DE VOITURES ET DE MOTOS SE PRÉPARE À LEVER 200 MILLIARDS DE YENS (1,6 MD€) VIA UNE ÉMISSION D’OBLIGATIONS CONVERTIBLES.
UN RECORD DEPUIS NOVEMBRE 2011 AU JAPON ! CET APPORT D’ARGENT FRAIS
LUI PERMETTRA NOTAMMENT DE FINALISER LA CONSTRUCTION D’UNE USINE EN
INDE. L’ÉMISSION, QUI SE DIVISE EN DEUX TRANCHES DE CINQ ANS ET SEPT ANS,
PRÉSENTE UNE PRIME DE CONVERSION SUPÉRIEURE DE 30 % À 40 % LE COURS
ACTUEL DE L’ACTION SUZUKI.
Carlos Slim lance son OPA sur l’espagnol FCC
Le milliardaire mexicain, déjà détenteur de 36,5 % des titres de l’entreprise de BTP, offre
une prime de 15 % aux fins de racheter toutes les actions.
S’il invoque l’obligation légale de déclencher une OPA sur FCC, ayant dépassé le seuil de
détention de 30 % du capital de la cible, Carlos Slim nourrit aussi la ferme intention d’en
prendre le contrôle. C’est en tout cas ce que son offre, fixée à 7,60 € par action (soit une
prime de 15 % par rapport à son cours en Bourse), semble indiquer. Le géant espagnol
du BTP, lourdement endetté (5,4 MD€), serait ainsi valorisé autour de 3 MD€. Membre
de la famille fondatrice de l’entreprise de construction espagnole, Esther Koplowitz avait
convié Carlos Slim à la recapitalisation il y a plus d’un an. Le milliardaire mexicain a dû
voir d’un bon œil le redressement de FCC, dont le chiffre d’affaires s’établit désormais à
6,47 MD€ (en hausse de 2,2 %).
nominations
Dominique d’Hinnin, Lagardère
Fabien Kay, David Mazernot, Degroof Petercam
Il ne verra pas son mandat de DAF reconduit.
Les deux hommes rejoignent la banque d’affaires comme executive director.
Les contrats des trois cogérants du groupe, Thierry Funck-Bentrano, Pierre Leroy et Dominique d’Hinnin arrivent à terme le 10
mars prochain. À l’heure où il est question de renouveler leur
mandat, seul celui du dernier ne sera pas reconduit. Dominique
d’Hinnin devrait donc quitter son poste de cogérant le 9 mars
prochain, après six ans d’activité aux côtés d’Arnaud Lagardère. Si la rumeur disait que Ramzi Khiroun, le porte-parole et
directeur des relations extérieures, pourrait le remplacer, aucun
nom n’est encore annoncé pour lui succéder. La cogérance devrait donc, pour l’instant, être réduite à deux personnes. Issu
de l’École Normale Supérieure et de l’ENA, Dominique D’Hinnin
travaille au sein du groupe Lagardère depuis 1990. Connu pour
ses qualités de gestionnaire, il a occupé le poste de directeur
financier pendant dix-huit ans. C’est la relation conflictuelle qu’il
entretiendrait avec Ramzi Khiroun qui l’aurait écarté du conglomérat. Un antagonisme synonyme de départ, qui pourrait mettre
en danger l’équilibre financier du groupe.
Âgé de 41 ans, ce diplômé de l’Insead vient d’être nommé au poste
d’executive director. Il sera basé à Paris et devra épauler le CEO de
Degroof Petercam Finance, Cyril Kammoun. Après avoir débuté en
tant qu’analyste financier au sein d’Eurostaf en 1999, il devient successivement directeur associé chez Bank of Scotland puis de 2009 à
2014, relationship manager chez Lloyd’s Banking Group. Il rejoint ensuite l’agence de notation Standard and Poor’s au sein de la division
« mid-market evaluation ». Sa prochaine mission sera de conseiller
les entreprises clientes dans leur stratégie de refinancement et de
structuration de la dette. De son côté, David Mazerot est appelé au
poste d’executive director au bureau de Lyon. Il devra consolider les
équipes de conseil notamment pour le secteur des fusions-acquisitions, des marchés de capitaux et d’ingénierie boursière. À 36 ans, il
est passé par General Electric puis à la Société générale CIB avant
d’en être le vice-président. Ils viennent tous deux s’ajouter à une
équipe de trente-sept experts en banque d’affaires.
Gilles Dard, Crédit Suisse
Il prend en charge l’activité banque privée en France.
Il est désigné responsable de la banque privée pour la France, la Belgique et le Luxembourg par le directeur
général de l’institution, Tidjane Thiam. À 48 ans, ce diplômé de l’université de Boston puis d’HEC a déjà vingt ans
d’expérience dans le secteur. De quoi le rendre légitime à son nouveau poste. Il a notamment fait ses preuves
chez l’américain Merrill Lynch comme président de l’Europe de l’est, de l’Afrique et de l’Europe continentale pendant treize ans avant de rejoindre le groupe Julius Baer à la tête de l’activité Europe continentale. Celui qu’on surnomme déjà en interne « Monsieur banque privée » devra apporter son savoir-faire et accompagner sa nouvelle
clientèle dans ses choix d’investissements et de placements.
7
Fatine Layt, ACG Group
La femme d’affaires quitte le spécialiste de l’investissement non côté.
Elle avait abandonné la présidence d’Oddo Corporate Finance en mai 2015 pour piloter la division capital investissement d’Altium Captial Group en devenant associée et directrice générale. Si le groupe créé en 2000 est présidé
par Wladimir Mollof, il semblerait que le courant ne soit pas passé entre les deux personnalités puisque Fatine
Layt se retire déjà de l’institution. À son arrivée, elle avait pourtant annoncé vouloir agrandir le nombre de clients
institutionnels, doubler en cinq ans les trois milliards d'euros d’encours sous gestion et mener plusieurs opérations
de levées de fonds notamment en Afrique et dans l’agroalimentaire.
Vincent Maignaut, Turenne Capital
Xavier Girre, EDF
Driss Lamrani, NewAlpha AM
Il est nommé directeur du bureau lyonnais.
Le DAF France passe DAF Groupe.
NewAlpha AM recrute un global strategist.
Vincent Maignaut est appelé à prendre
les rênes du bureau de Lyon de la société
d’investissement. Il a d’abord commencé sa carrière en 2013 comme analyste
de fonds chez Eurazeo. Sept mois plus
tard, il arrive chez Rothschild Investment
Banking en tant qu’analyste au pôle fusions-acquisitions puis passe M&A VP
chez Ernst & Young Corporate Finance
de 2004 à 2009. Il devient ensuite associé
chez Altrix. Sa nouvelle mission consistera à piloter de manière optimale les investissements de ses clients.
Xavier Girre, ancien président de XAnge
Private Equity, directeur financier d’EDF
pour la France, vient d’être nommé à titre
provisoire directeur exécutif groupe, en
charge de la direction financière en remplacement de Thomas Piquemal, démissionnaire. Agé de 47 ans, ce diplômé de HEC,
énarque, a commencé sa carrière à la Cour
des comptes avant de rejoindre Veolia Environnement puis La Poste comme directeur
financier. Xavier Girre est également administrateur, Président du comité d'audit de la
RATP et de la Française des Jeux.
NewAlpha vient de recruiter Driss Lamrani au
poste de global strategist. Jusqu’alors conseiller et adjoint au chief investment strategist de
GLG Partners, Driss Lamrani était chargé de
la prévision des politiques monétaires et des
événements géopolitiques et politiques, et
de la conception de portefeuilles d’investissement. Diplômé de l’École centrale Paris et
titulaire du Certified International Investment
Analyst (CIIA), il a démarré sa carrière comme
consultant actuariel, analyste et ingénieur
financier chez Arthur Andersen, Crédit Lyonnais Securities et Crédit Suisse.
décideurs & dealmakers
G20 STRATEGY
& MANAGEMENT SUMMIT
ÉDITION CROISSANCE ET INNOVATION
29 JUIN 2016
PAVILLON D’ARMENONVILLE / / PARIS
Conférences • Networking • Déjeuner d’affaires
S’ENRICHIR DES LEADERS DE LA CROISSANCE
PARMI LES INTERVENANTS EN 2015
Edouard Sauvage
Denis Martin
Directeur de la Stratégie
Directeur Europe
Engie
PSA Peugeot Citroën
Grégory Gazagne
Olivier Grémillon
Directeur EMEA
Directeur EMEA
Criteo
Airbnb
Olivier Huart
Emmanuel Pottier
DG
DG Délégué
TDF
Clear Channel
Gérald Karsenti
P-DG
HP France
Olivier Strebelle
DGA en charge de la
Stratégie & Développement
Groupe Gorgé
Nicolas Beytout
Fondateur & Journaliste
L’Opinion
LE PROGRAMME EN 2015
En cours d’élaboration pour 2016
Accueil café
09h - 9h20
09h20 - 10h30
10h50 12h30
PLÉNIÈRE : LES STRATÉGIES GAGNANTES DE LA COMPÉTITIVITÉ FRANÇAISE
STRATÉGIE DE CROISSANCE
Déjeuner d’affaires
12h30 - 14h
14h30 18h00
18h - 23h
optionnel
TRANSFORMATION DIGITALE,
MARKETING & TECHNOLOGIE
MANAGEMENT & ORGANISATION
STRATÉGIE D’INNOVATION
& TRANSFORMATION DIGITALE
GRAND PRIX DES ENTREPRISES DE CROISSANCE
Retrouvez toutes les informations sur www.g20-management-summit.com
CONTACT
Pour vous inscrire, veuillez contacter :
Marine Jouët
Email : [email protected] - Tél. : 01 45 02 25 52
Le 29 juin 2016, le Pavillon
d’Armenonville ouvrira pour
la seconde fois ses portes aux
décideurs d’aujourd’hui et de
demain.
Les meilleurs start-ups prendront
une nouvelle fois leurs quartiers au
sein du Startup Corner au Pavillon
d’Armenonville et auront toute
leur place entre les plus belles
ETI françaises et les champions
économiques de demain.
Téléchargement