Examen de passage de l’enseignement privé ou à domicile à l’école publique
Mai 2008
Nom de l’élève : ................................................................ Prénom : .................................................................................
Examen d’admission dans la scolarité obligatoire publique, 2008 FRANCAIS – 9VSG/VSB 1/8
Admission en 9 VSG / 9 VSB
V
oie visée : ………………
Français
Durée Matériel à disposition
120 minutes Le « Nouveau Robert méthodique »
Objectifs fondamentaux au 8e degré
Comprendre Comprendre un texte narratif
Structurer Raisonner sur le fonctionnement de la langue
Produire Produire un texte narratif
Evaluation de l’épreuve
Compréhension : … / 11 points
Structuration : … / 17 points
Production de texte : … / 27 points
Total général …./ 55 points
Seuils de réussite (note 4)
9 VSG 4 = …… pts
9 VSB 4 = …… pts
Nom de l’élève : ................................................................ Prénom : .................................................................
Examen d’admission dans la scolarité obligatoire publique, 2008 FRANCAIS – 9VSG/VSB 2/8
Le mendiant, la princesse et le souvenir
Il était une fois, dans les hautes montagnes, une fille de roi nommée Dénid. Elle était
belle et mélancolique comme un printemps pluvieux. En vérité, un malheur inconnu rongeait
son esprit. Elle vivait enfermée dans des pensées obscures, et ne parlait jamais. Son père le
roi s’en désolait si fort qu’un jour, désespérant de la consoler sans autre secours que son
amour pour elle, il envoya par tout le pays cinq cents messagers vêtus de rouge courant les
chemins sur des chevaux noirs, et leur fit publier ceci :
5
10
15
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40
- Moi, roi des hautes montagnes, je donnerai ma fille en mariage à celui qui saura lui faire
dire une parole heureuse.
Aussitôt un prince de la vallée, monté sur un éléphant paré de broderies, suivi de ses
ministres et de ses saltimbanques, s’en vient rendre visite à la princesse Dénid. Il déploie
devant elle des tintamarres de cymbales, des chants, des danses, il lui offre à genoux un
flamboyant poème d’amour. Dénid, assise raide sur ses coussins de velours, reste
impassible, les yeux glacés. Quand le prince s’en va, tête basse, elle ne daigne même pas
lui dire adieu. Alors vient le plus riche marchand du pays. Il répand ses trésors aux pieds de
la princesse, des coffres de bijoux, des étoffes rares. Elle ne semble pas les voir. Exalté
comme un adolescent il lui promet merveilles. Elle ne semble pas l’entendre. La tête
penchée de côté, elle regarde tristement le ciel et les montagnes, par la fenêtre. Le
marchand vaincu s’éloigne sur le chemin du retour, tirant son cheval par la bride.
Ce jour-là, un jeune mendiant, dans le plus lointain village, apprend la bonne fortune
promise par le roi à qui rendra la parole à sa fille, et décide de tenter sa chance. Il se met
donc en route, vêtu de ses haillons, portant un parasol de feuillage. Cheminant par les
sentiers, il rencontre une vieille femme qui descend de la montagne, parmi les rochers.
- Où vas-tu, mendiant ? lui dit-elle.
- Je vais à la haute ville. Je veux essayer de rendre la parole à la fille du roi, mais je n’ai
guère d’espoir. Je crains qu’elle ne soit tout simplement muette.
- Muette, la princesse Dénid ? répond la vieille scandalisée. Allons donc! Moi, jeune fou, je
peux te dire qu’elle a le don d’éloquence et qu’elle est d’une grande sagesse. Je sais
pourquoi elle refuse de parler. En vérité, elle se souvient de ses vies antérieures. Écoute
bien, et fais ton profit de ce que je vais te dire : il y a fort longtemps, alors qu’elle vivait dans
le corps d’une tigresse, son compagnon et ses petits furent tués par un chasseur. Elle en
mourut de chagrin. Alors elle revint au monde dans le corps d’une perdrix. Des laboureurs
mirent le feu au buisson dans lequel ses œufs, elle les couvait, et elle fut brûlée. Sa nouvelle
existence fut celle d’une alouette. Son aire, elle la fit dans une digue, au bord d’une rivière.
Une bande d’enfants, passant par là, s’amusa à tuer son compagnon et sa couvée, et la fit
prisonnière. Elle mourut en cage. Voilà pourquoi, maintenant, se souvenant de la cruauté
des hommes, elle refuse leur compagnie.
Ainsi parle la vieille femme et le mendiant, tout à coup illuminé, se souvient de ces
lointaines vies qu’il a vécues auprès d’une tigresse, auprès d’une perdrix, d’une alouette
aussi. Il dit :
- Salut, vieille mère, et merci !
Conte du Tibet tiré de L’arbre à soleils, Henri Gougaud
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Examen d’admission dans la scolarité obligatoire publique, 2008 FRANCAIS – 9VSG/VSB 3/8
Compréhension du texte
total : 11 points
Développe tes réponses. N’hésite pas à les reformuler, en employant d’autres mots
que ceux du texte. Réponds par des phrases entières, en soignant l’orthographe. Tu
peux utiliser le dictionnaire.
Questions 1-3 : coche une réponse par question.
1. En envoyant ses messagers, le roi souhaite… (1pt)
marier sa fille.
soigner sa fille de son mutisme.
sortir sa fille de sa tristesse.
trouver un gendre digne de sa fille.
faire connaître la maladie de sa fille.
2. Denid reste plongée dans le silence parce qu’elle (1pt)
est muette.
est agacée par les gens.
ne supporte pas de voir souffrir les animaux.
méprise le prince et le marchand.
a été martyrisée dans d’autres vies.
3. A quoi le prince et le marchand voient-ils qu’ils ont perdu ? (1pt)
La princesse les fait partir.
La princesse s’en va.
La princesse ne les entend pas.
Le mendiant arrive.
La princesse les ignore.
La princesse ne s’intéresse pas aux richesses.
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Examen d’admission dans la scolarité obligatoire publique, 2008 FRANCAIS – 9VSG/VSB 4/8
4. Pourquoi le mendiant pense-t-il qu’il a peu de chances de relever le défi ? (2 raisons) (3pts)
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5. ligne 37 « Le mendiant, tout à coup illuminé,… » Qu’a-t-il compris ? (3 pts)
concernant la princesse : ..............................................................................................
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le concernant lui : ..........................................................................................................
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6. ligne 37 : « Le mendiant, tout à coup illuminé,… » Quelle décision se trouve justifiée ou
renforcée ? (2pts)
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Structuration
total : 17 pts
1. Vocabulaire (2 pts)
Pour chacun des mots suivants, souligne le synonyme correspondant au contexte.
synonymes proposés
ligne 2 mélancolique pessimiste - morose - neurasthénique
ligne 13 impassible calme – patiente - indifférente
ligne 15 exalté fanatique – enthousiaste – énervé
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Examen d’admission dans la scolarité obligatoire publique, 2008 FRANCAIS – 9VSG/VSB 5/8
2. Accord du participe passé (2pts)
Voici, en résumé, quelques règles d’accord.
a. auxiliaire être, le participe passé s’accorde avec le sujet.
b. auxiliaire avoir, le participe passé ne s’accorde pas quand le complément du
verbe direct ou nominal (ou COD, ou groupe nominal suite du verbe) est
placé après le verbe.
c. auxiliaire avoir, le participe passé s’accorde avec le complément du verbe
direct ou nominal placé avant le verbe.
d. auxiliaire avoir, le participe passé ne s’accorde pas en l’absence de
complément du verbe nominal.
e. le participe passé employé comme adjectif s’accorde avec le nom qu’il
complète.
Les 2 phrases suivantes comportent un participe passé. A quelle règle d’accord
correspond chacune d’entre elles ?
Indique seulement la lettre correspondant à la règle.
ligne 30 Son compagnon et ses petits furent tués par un chasseur . Règle ………
lignes 37-38 Il se souvient de ces lointaines vies qu’il a vécues . Règle ………
3. Accord du participe passé et conjugaison (3pts)
Souligne tous les verbes au passé simple et entoure celui à l’imparfait.
Effectue la transformation suivante :
- passé simple Ö passé composé
- imparfait Ö plus-que-parfait
Accorde les participes passés si nécessaire.
Récris seulement ce que tu modifies, sur la ligne libre au-dessous du texte donné.
Exemple : (… ) elle vivait (…), son compagnon et ses petits furent tués
…………elle avait vécu …………………………………ont été tués…………..
Elle en mourut de chagrin. (…) Des laboureurs mirent le feu au buisson
............................................................................................................................................
dans lequel ses œufs, elle les couvait (…). Son aire, elle la construisit
............................................................................................................................................
dans une digue, au bord d’une rivière. Une bande d’enfants, passant par là
............................................................................................................................................
s’amusa à tuer son compagnon et sa couvée et la fit prisonnière.
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