FOUGÈRES : BLEGHNUM,

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FOUGÈRES :
BLEGHNUM,
On a décrit environ 60 espèces de ce genre qui croissent dans
les régions chaudes et tempérées de l'Ancien et du Nouveau
Continent.
3.301. Bléchnum Spicant W i t h . Bléchnum
Spicant
[Synonymes : Bléchnum boreale Sw. ; Lomaria Spicant Desv.]
(pl. 712 : 3.301, plante feuillée). — Cette plante de 10 à 80 cm.
de hauteur, remarquable par ses deux sortes de feuilles
profondément et régulièrement
divisées, se rencontre dans presque
toute l'étendue de notre Flore où elle croît dans les bois et les
endroits ombragés humides. Les feuilles sont coriaces, très
allongées, insensiblement atténuées aux deux extrémités et une
fois divisées, à division allongées, un peu courbées vers le haut,
entières, obtuses au sommet, plus ou moins soudées par la base
élargie. Les feuilles sans sporanges, qui sont plus courtes que les
autres et presque étalées sur le sol, ont un pétiole court et des
divisions oblongues, assez larges et rapprochées. Les feuilles à
sporanges sont dressées, pourvues d'un long pétiole et montrent
des divisions allongées, très étroites et espacées, presque entièrement couvertes en dessous à la maturité par les sporanges, qui
se montrent depuis le mois de juin jusqu'au mois de septembre.
C'est une espèce vivace, à tige souterraine épaisse, à feuilles formant des touffes. (On a observé des feuilles fourchues ou plusieurs fois ramifiées dans le haut).
NOMS v u L C A i n E s . — En français : Bléchnum-en-épi,
Fougèrepectinéc. En anglais : Hard-Fern,
Rib-Fern,
H erring-boneFern. En allemand : Rippenfarn,
Traubenfarn, Krajtfarn.
En
flamand : Dubbelloof, Grachtvaren, Ribvaren.
DISTRIBUTION. — Préfère les terrains siliceux ; s'élève dans
les montagnes jusque dans la zone alpine où il atteint 2.000 mètres
d'altitude. — France : inégalement distribué dans presque toute
la France, par exemple : assez commun en général en Normandie,
dans l'Ouest et le Sud-Ouest, mais assez rare aux Environs de
Paris ; assez commun dans les Ardennes et les Vosges, mais assez
rare dans le Jura et les Alpes (plus répandu cependant dans les
Alpes de Savoie et du Dauphiné) et rare dans la Région méditerranéenne ; assez rare ou rare en général dans la Bourgogne et
le Centre,mais parfois cependant assez commun comme dans une
partie de la Sologne et de la Creuse ; assez commun dans le PlateauCentral ; assez commun ou assez rare dans les Pyrénées, etc. —
Suisse : assez commun ou assez rare en général.—Belgique : assez
commun dans les Régions ardennaise et houillère ; assez commun
ou assez rare dans la Région hesbayenne ; très rare ailleurs.
Europe : toute l'Europe. — Hors d'Europe : Nord-Est, Est et
Sud-Ouest de l'Asie ; Nord et Ouest de l'Afrique ; Amérique
du Nord.
On a décrit 1 variété de cette espèce. C'est la suivante.
3.301. 2°. Variété latifolium Milde (à feuilles larges). — Divisions de la feuille larges de 5 à 8 millimètres. (Rare).
Genre 903 : STRUTHIOPTERIS.
STRUTHIOPTERIS
(des mots grecs : arpouOiov (strouthion),
autruche et TTTepiç
(ptéris), Fougère ; les feuilles à sporanges rappellent une plume
d'autruche). — Dans les plantes de ce genre, les sporanges
forment des groupes arrondis, disposés en une ligne continue
de chaque côté de la nsrvure médiane sur les divisions étroites
des feuilles qui les recouvrent de leurs bords entièrement enroulés
en dessous. Ce sont des plantes à tige souterraine épaisse, à
feuilles de deux sortes, une fois complètement divisées, les
feuilles stériles à divisions lobées.
On a décrit 2 espèces de ce genre qui habitent les régions
froides et tempérées de l'Hémisphère Nord.
STRUTHIOPTERIS,
PTERIS
3.302. Struthiopteris germanlca Willd.
Struthioptéris
d'Allemagne
[Synonyme : Onoclea
Struthiopteris
Hoffm-l (pl. 713 : 3.302, feuille sans sporanges ; 3.302 bis, feuille
à sporanges). — Cette Fougère, dont la taille varie de 50 cm. à
1 mètre 20, est facilement reeonnaissable à l'aspect curieux de
ses feuilles à sporanges. Elle est rare dans notre Flore où on la
trouve, dans les bois humides, en diverses localités de la Suisse
et de la Belgique, et aussi en France où elle est naturalisée dans
les Vosges. Les feuilles ont un pétiole parsemé d'écaillés et leur
limbe à contour général oblong, très atténué à la base et rapidement terminé en pointe, est une fois entièrement divisé. Les feuilles
sans sporanges assez molles et plus grandes que les autres ont
les divisions principales insensiblement rétrécies vers le haut,
lancéolées dans leur ensemble et très profondément lobées. Les
très nombreux lobes sont ovales-oblongs,
entiers, arrondis ou
comme coupés en travers au sommet et réunis entre eux par la
base. Les feuilles à sporanges, qui rappellent un peu une plume
d'autruche, ont un long et gros pétiole et un limbe à divisions
étroites-allongées,
entières,
enroulées en dessous par les bords
pour protéger les sporanges, dressées-étalées et serrées les unes
contre les autres, les inférieures très petites. Les sporanges se
développent du mois de juillet au mois d'octobre. C'est une
plante vivace, à tige souterraine épaisse, à feuilles en touffe. (On
a observé des pousses adventives sur les feuilles et des débuts
de sporanges sur des feuilles normalement stériles).
NOMS VULGAIRES. — En français :
Fougère-à-plumes-d'autruche. En anglais : Ostrich-Fern, Bird's-nest.
En allemand :
Straussfederfarn, Deutscher-Straussfarn,
Sperlingflugel.
En flamand : Struisvaren, Struisveerigvaren. HelecUn de rue^I«»>IJ
DISTRIBUTION. — Ne s'élève pas à une altitude importante
dans les montagnes. —France : très rare, et seulement naturalisé,
dans les Vosges près de Bruyères et de Barr. — Suisse : rare
(Sud du Tessin ; Schiltwald près de Triengen dans le canton de
Lucerne ; Zofingue dans le canton d'Argovie). — Belgique :
rare (Colonster, environs de Tillf, Aywaille, entre ITalleux et
Donflamme, Martinrive et environs de Stavelot dans la Région
houillère ; Fays dans la Région ardennaise).
Europe : presque toute l'Europe. — Hors d'Europe
l'Asie ; Amérique du Nord.
: Nord de
Genre 904 : PTERIS. PTÉRIS
(du nom grec de ces plantes
n-repiç (ptéris). -— Dans ce genre, les sporanges naissent groupés en une ligne continue sur les bords recourbés des divisions
des feuilles et sont protégés par une étroite membrane prolongeant les bords et repliée en dessous, parfois doublée d'une m e m brane semblable. Ce sont des plantes à tige souterraine rampante, à feuilles munies d'un long pétiole et dont le limbe est
une à 4 fois complètement divisé.
On a décrit environ 90 espèces de ce genre qui croissent pour
la plupart dans les contrées chaudes du Globe (1).
3.303. Ptéris aquilina L. Ptéris
aigle
[Synonyme :
Pterldium aquillnum Kuhn] (pl. 713 : 3.303, portion de feuille ;
3.303 bis, portion de feuille montrant les sporanges ; 3.303 ter,
fragment de pétiole). — Cette grande plante, qui peut atteindre
2 mètres de hauteur et parfois davantage, est commune dans
les bois, les champs, les pacages, les landes et les bruyères. Les
feuilles sont coriaces, ovales-triangulaires
dans leur pourtour
général, 2 ou 3 fois complètement divisées et pourvues d'un long
et robuste pétiole sans écailles, brun-noirâtre dans le bas, qui
montre, si on le sectionne obliquement, une sorte d'aigle impé-
(1) Pour déterminer les espèces de ce genre, voir la Flore complète portative, par Gaston Bonnier et G. de Layens, p. 381.
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