246 C. SAUVAGEAU. b r a n e mince, mais nette. Parfois, l'auteur a vu le contenu du sporange se diviser en deux, d'autres fois, g e r m e r à l'intér i e u r du s p o r a n g e . L ' a u t e u r conclut de l'absence d'organes mâles, et de la facilité de la germination, que la plante est asexuée. Mais en avril, M. Kuckuck, quittant Rovigno, réussit à t r a n s p o r t e r vivantes des cultures j u s q u ' à Ilelgol a n d ; elles c o n t i n u è r e n t à se développer, et en j u i n devenaient de longs filaments comme ceux de la forme qui croît n a t u r e l l e m e n t dans les stations abritées, mais ceux-ci portaient à la fois des m o n o s p o r a n g e s et des sporanges uniloculaires sphériques, à zoospores, fait qui n'avait j a m a i s été observé chez une Tilopléridée. Les zoospores, au n o m b r e de 24 à 36 dans chaque s p o r a n g e , sont relativement grosses, possèdent plusieurs c h r o m o l o p h o r e s (15 à 20), et deux cils l a t é r a u x sans point r o u g e . Après avoir nagé quelque temps avec indifférence, elles se fixent à la l a m e de v e r r e par leur cil antérieur, t o u r n e n t autour d'un r a p i d e m o u v e m e n t de m a n è g e , puis s'arrêtent pour p r o d u i r e une germination dont l'auteur n'a vu que les premiers stades. Ces zoospores paraissent bien être des corps asexués ; mais si l'on tient compte de ce fait que YHapl. Vidovickii, connu depuis l o n g t e m p s , et assez fréquemment observé, n'a j a m a i s m o n t r é jusqu'ici que des sporanges m o n o s p o r é s , on peut se d e m a n d e r si, dans des conditions tout aussi r a r e m e n t réalisées que celles de la production des zoosporanges, la plante ne produirait pas des anlhéridies c o m m e les a u t r e s Tiloptéridées. Et alors les anthérozoïdes se m e t t r a i e n t - i l s en r a p p o r t avec les zoospores ou avec les m o n o s p o r e s ? Quoi qu'il en soit, ce nouveau caractère de Y Hapl. Vidovichii paraît suffisant à M. Kuckuck p o u r justifier sa séparation en un nouveau genre Helerospora. C o m p a r a n t l'appareil végétatif de son Heterospora à celui de YEct. pusillus, M. Kuckuck trouve avec raison beaucoup de points c o m muns entre les deux plantes. De là, il soupçonne que les sporanges uniloculaires de celle-ci, découverts p a r M. Bornet sans pouvoir affirmer la molilité ou la quiescence de leurs