Charente-Maritime SAINT-DENIS-D`OLERON Phare de Chassiron

Charente-Maritime
SAINT-DENIS-D'OLERON
Phare
de
Chassiron
D. DOC 2
Fiche
signalétique
Localisation
:
Charente-Maritime
-
Saint-Denis
d'Oleron
(département,
commune)
Dénomination
:
Phare
de
Chassiron
(fonction
+
appellation)
Adresse
:
17650 Saint-Denis d'Oleron
(lieudit,
voirie,
n°..)
Références cadastrales
: G 842
Type
de
protection existante
:
f
immeuble
non
protégé
D
immeuble protégé
MH
intitulé
:
date
:
Utilisation actuelle
:
Phare
et
musée
Statut
de la
propriété
:
publique
D
privée
Epoque(s)
de
construction
:
XIXe
Epoque(s)
de
restauration (remaniement)
:
Maître(s)
d'oeuvre
:
Lescure-Bellerive
Catégorie
:
génie civil
Etat
de
conservation
:
complet
J
vestiges
G
restauré
Etat sanitaire
:
bon
n
mauvais état
D
en
péril
Ouverture
au
public
: oui
Coordonnées
Lambert
:
X=
310
124m
Y-
2123
191m
site
protégé
intitulé
:
site inscrit
date:
14
mai
1970
D
autres
(ZPPAUP,
POS, secteur sauvegardé)
intitulé
:
date
:
Date(s)
:
1836
Date(s)
:
remanie
D
non
D. Doc 3
Charente-Maritime
SAINT-DENIS-D'OLERON
Phare
de
Chassiron
Historique
Les
nombreux naufrages
de
vaisseaux royaux
et la
proximité
de
l'arsenal
de
Rochefort
incitèrent
Colbert
à
bâtir
des
tours
à feu aux
Baleines
sur
l'île
de Ré en
1682
et à
Chassiron
sur
l'île d'Oléron
en
1685. D'une hauteur
de 33 m, la
tour
de
Chassiron présente deux foyers
de
hauteur
différente
ce
qui
la
distingue
des
feux
de
Cordouan
et des
Baleines.
Extrait
de
FICHOU,
LE
HENAFF,
MEVEL.
Phares,
histoire
du
balisage
et de
l'éclairage
des
côtes
de
France.
Chasse-Marée,
2006
Plan
du
phare
de
Chassiron
en
1716.
A
celte
époque
où rien
ne ressemble
plus
à un feu
qu'un
autre
feu,
les risques
de
confusion
entre
deux
phares
-
accentués
par
l'incertitude-
de
l'estime
-
sont
loin
d'êire
négligeables.
C'est
pourquoi
certains
établissements
sont
dolés
d'un
double
foyer.
Ainsi
équipé,
le
phare
de
Chassiron
se
différencie
de
celui
des
Baleines,
qui. lui,
n'a
qu'un
seul
brasier
Alimentés
en
bois toute
la
nuit
par les
gardiens,
ces
feux
étaient protégés
par des
cages
en fer
pour
empêcher
les
bûches
de
s'envoler
avec
le
vent.
La
faible
luminosité
et la
difficulté
d'approvisionnement
de ces
feux
de
bois conduiront
à
leur remplacement
par des
réchauds
à
charbon
en
1716.
En
1778,
la
tour
est
remaniée
et une
nouvelle armature
en fer de
5,20
m
présentant
16
faces vitrées
coiffée
d'une coupole munie d'ouvertures pour l'évacuation
des
fumées
est
installée
(cf
Annexes
plans
et
archives
:
dessin
de la
plateforme
et du
fanal d'après
le
relevé
de
M,
Dor le 30
janvier
1824
et
description
de
1812).
Pendant
l'Empire,
le
désengagement
de
l'administration
est
sensible.
On
renonce
à
ériger
de
nouvelles
tours
et on
néglige même l'existant d'autant plus
que les
feux
pouvaient servi l'ennemi.
C'est ainsi
que
l'on
s'emploie
à
supprimer
les
rares
feux
qui
existent
:
celui
de
Stiff
est
éteint lors
du
blocus
du
port
de
Brest
et
Chassiron éteint provisoirement
en
1809 puis définitivement
le 17 mai
1811
en
raison
de la
présence
des
anglais dans
le
pertuis
d'Antioche.
Les
Baleines seront également
éteints.
Un
rapport
de
1813
décrit
l'état
de
l'édifice
et
indique qu'il serait utile
de
donner plus
d'intensité
à la
lumière.
Le
phare
est
bien placé mais
le
parement extérieur
est en
mauvais état.
L'intensification
du
trafic
maritime autour
du
port
de La
Rochelle exige
une
signalisation
que la
tour
à feu
n'apporte
plus.
Un
état
des
navires
qui ont
fait
naufrage
à
l'entrée
du
Pertuis établi
le 23
octobre
1833
sur une
période
de
1810
à
1833 dénombre
15
navires naufragés,
1
équipage
complet
noyé,
la
perte
de
près d'une trentaine d'hommes
et de
toutes
les
cargaisons
(Cf.
annexe archives).
Entre
1824
et
1832 plusieurs mémoires
et
dossiers sont établis
qui
mettent
en
balance
le
projet
d'exhaussement
de la
vielle
tour
avec
la
construction
d'un nouveau
phare.
En
l'occurrence,
l'administration
toujours soucieuse
de
faire
des
économies, avait d'abord songé
à
exhausser
la
vieille
tour
de
Vauban
de 20
mètres environ
car il
fallait
que
l'appareil
de 1er
ordre
se
trouve
à une
hauteur
de
focale
minimum
de 56
mètres au-dessus
du
niveau
de la
mer. Mais
le
prix élevé
de ces
travaux
et
le
caractère
aléatoire
du
résultat
longuement
développé
dans
le «
mémoire
à
l'appui
du
projet
de
reconstruction
du
phare
du 25
janvier
1832
»
(Cf.
annexe
archives),
ont
conduit l'ingénieur Leclerc
à
proposer
la
construction d'une nouvelle tour.
Le
projet
définitif
de
Lescure-Bellerive
est
présenté
en
mars
1833
et les
travaux adjugés neuf mois plus tard
au
sieur Jean Baptiste Meunier entrepreneur
à La
Rochelle
(affiche
d'adjudication
du
11
novembre 1833,
et
adjudication
en
date
du
11
décembre
1833
pour
la
somme
de 161 586 francs + 16 000 f
pour
la
pose
de la
lanterne
et du
paratonnerre).
Ce
dernier
a
sans doute obtenu
le
chantier grâce
au
rabais
de
10,50%
qu'il
a
proposé.
Dans
les
faits,
cette somme sera largement dépassée
car le
montant
définitif
atteindra
211
788 f
(voir
le
décompte
des
travaux
du 25
février 1837 avec
les
diverses observations
justifiant
le
surcoût
des
travaux ainsi
que les
problèmes d'approvisionnement liés
à
l'absence
d'accès).
La
première pierre
est
posée
le
4
septembre 1834
et le
phare
de
Chassiron
sera
achevé
en
1836
en
même
temps
que
celui
de la
pointe
de
Fagnet
à
Fécamp
allumé
le 1er
juin
1836
et
celui
de
Batz,
le
1 er
octobre.
Le
phare
de 1 er
ordre
de
Chassiron sera quant
à lui
allumé
le 1 er
décembre
de
cette
même
année.
Le
plan adopté pour
le
phare
de
Chassiron
est
identique
à
celui
de
Goulphar
à
Belle
île en Mer de
Léonor
Fresnel,
Ce
dernier,
fort
de son
expérience
et des
difficultés
rencontrées
sur ce
chantier
avec
les
hommes
sur
place, assurera largement
la
diffusion
des
calques
de son
plan type
de
phare
de 1er
ordre. Ainsi,
de
nombreux ingénieurs
qui
participent
au
vaste programme décidé
par la
commission
de
1825
s'inspireront
t-ils
de ce
modèle
que
l'on retrouve
à
Batz, Sein,
Penmarc'h,
Yeu,
Biarritz,
Le
Pilier
et
Chassiron.
Ils se
présentent
tous
sous
la
forme d'une
tour
sobre
et
élancée,
cerclée
d'un
bandeau
plus
ou
moins accusé
et
sommée d'un couronnement encorbellé
à
astragale
et
congé
portant
balustrade
en fer
forgé.
0
Extrait
âe
l'ouvrage
FICHOU,LE
HENAFF,MEVEL.Phares,
Histoire
du
balisage
et de
l'éclairage
des
côtes
de
France,
Ed.
Chasse-marée,
2006
L'administration prenant
en
charge
les
gardiens
de
phare,
il
convenait
de
leur
offrir
un
logement
décent.
Entre 1850
et
1880, elle
se
lance dans
de
vastes opérations
de
construction
de
logement
ou
l'amélioration
des
habitations existantes.
Ces
habitations sont réalisées selon
des
critères formalisés
plus tard
par
Wattier, auteur
d'un
«
cours
de
travaux maritimes
». Il
stipule
qu'il
est
indispensable
d'avoir
des
maisons séparées
par
ménages pour
les
disputes entre
les
femmes.
Il
conseille
de
marquer
la
maison
du
gardien chef
par un
détail
tel
qu'un pignon plus
élevé...A
Chassiron,
la
servitudes
formant rotondes
au
pied
de la
tour seront surélevées
en
1851 (Cf. état estimatif
des
travaux
du 10
novembre 1849
de
l'ingénieur Botton
et
leurs
rectifications
par
l'ingénieur
en
chef
Job
du 30 mai
1850
pour
une
somme évaluée
à 9
651,61
f
ainsi
que les
plans).
Le
16
septembre
1851,
on
note l'intervention
de M
Reynaud
sur ce
chantier
qui
fait
quelques observations lors
de son
passage
à La
Rochelle
sur la
corniche
pas
assez saillante,
l'attique
disproportionné,
la
disposition
des
salles (avec dessin
joint)...
Ces
nouveaux logements sont meublées
et
aménagés
en
1854.
De
nouvelles réparations
ont
lieu
en
1856
à
l'intérieur
des
bâtiments dépendants
du
phare réalisés
en
régie.
En
1880,
une
nouvelle couverture
en
zinc
est
posée
par M.
Révol,
plombier zingueur
à La
Rochelle.
André
Blondel
a
permis
des
avances significatives
sur la
perception physiologique
des
lumières
brèves
qui ont
conduit
à
remplacer progressivement
les
feux
fixes. Dans
un
premier temps
ces
travaux
ont
surtout concerné
les
grands
feux
indispensables
à la
pêche
hauturière
et en
1910,
il
existait
encore
456
feux
fixes
ou
directs
en
Manche
et
dans l'Atlantique. Cependant,
à la
veille
de
la
1ère guerre mondiale tous
les
grands
feux
d'atterrissage voulus
par le
programme
de
1825 seront
équipés
de
lumières avec éclats
ou
occultations.
A
Chassiron,
ce
changement s'est opéré
le 27
septembre
1891.
Quelques
années plus tard,
un
nouveau système
est
prescrit, l'éclairage
de
l'incandescence
par le gaz
d'huile
à
haute pression
en
remplacement
de
l'éclairage
au
gaz.
Le 2
avril
1895,
l'ingénieur
en
chef
Vicaire
prépare
un
devis pour l'installation d'une usine pour
la
fabrication
du gaz
d'huile (montant
:
3
000 f). Le
phare
est
donc équipé d'une unité
de
production
de gaz
d'huile.
Cette
installation
comprend
une
salle
des
chaudières,
une
salle
des
épurateurs,
un
gazomètre
de 5
m3
avec réservoir
de
surcharge;
un
gazomètre
de 25
m3
et un
réservoir d'eau
de
10m3.
PICHOU
J-C,
LE
HENAFP
S-,
MEVEL
X.
PHARES
HISTOIRE
O
BALISAGE
ET
DS
L'ECLAIRAGE
DES
COTES
DE
FRANCE.
Chasse-Marée.
2005
Le
phare
de
Chassiron
est
équipé
en
1895
d'une
unité
de
production
de ga7
d'huile.
Cette
installation
comprend
une
salle
de»
chaudières,
«ne
salle
des
épuratcurs,
un
gazomètn
de 5
mètres
cubes avec
un
réservoir
de
surcharge,
un
gazomètre
de
25
mètres
cubes
et un
réservoir
d'eau
de
10
mètres
cubes.
L'édicule
blanc,
au
premier
plan
à
gauche,
esi
la
vespasienne
des
gardiens.
Depuis
1895,
le
carbure
de
calcium
est
produit industriellement
au
moyen
de
puissants
fours
électriques
ce qui
rend
facile
la
fabrication
d'acétylène,
gaz
inflammable dégagé
par le
carbure
de
calcium
mis en
contact
avec
l'eau.
s
1855
Georges
de
Joly,
ingénieur
au
service
central
se
charge
des
premières expériences
et le
seul essai
à
grandeur
réelle
est
tentée
à
Chassiron
à
partir
du 15
novembre
1902,
expérience
qui
sera interrompue
en
1905.
Le
gaz est
fabriqué
dans
une
nouvelle usine comprenant
un
petit bâtiment vertical, deux
gazomètres
et
un
réservoir d'eau
sur
.pylône
issu
de
l'ancien système.
Ce gaz est
ensuite dirigé vers
des
brûleurs
à
manchons
au
sommet
du
phare
à la
tombée
de
la
nuit.
Des
wagonnets montés
sur
rails
permettaient
alors
de
jeter (lait
de
chaux)
jusqu'à
une
fosse
voisine.
L'ancienne
usine quant
à
elle,
devient
un
lieu
de
stockage
pour
les
bidons
de
carbure
de
calcium.
En
1926,
le
phare
sa
coloration
en
bandes noires
et
blanches.
3
bandes noires
de 6 m de
hauteur sont
peintes
sur le
fut. Cette peinture ressortait
de
directives nationales
et
d'une campagne initiée
en
1890
par le
service
des
phares Tous
les
amers sont concernés mais aussi
le
beau granit
des
phares.
Malgré
une
circulaire
de
1891
et une
demande insistante
des
marins
qui
avaient
du mal à
repérer
la
phares,
les
responsables opposèrent quelques réticences
et la
plupart
des
tours échappèrent
au
badigeonnage.
Mais
pas
Chassiron
qui par
cette signalisation
se
distingue
des
Baleines peint
en
blanc.
En
1930,
le
1er
octobre
à 19
heures,
un
nouveau
feu
électrique
est mis en
place, Cela représente
un
véritablement
tant pour
les
marins
que
pour
les
gardiens. Côté mer,
une
ampoule électrique
de 40
cm
de
hauteur
et de
24000
watts
rend
le
phare
visible
jusqu'à
52 km par
temps
clair,
Une
alarme
prévient
les
gardiens
en car de
panne. L'installation d'un groupe électrogène
et des
transformateurs
exigent
de
nouvelles formations pour
les
gardiens.
La
rotation
de
l'optique
étant assurée
par un
moteur
électrique
et la
lampe surveillée
par une
alarme.
Les
gardiens
n'ont
plus
à
rester
la
nuit dans
la
chambre
de
veille.
Le
dernier gardien part
de
Chassiron
en
1998, désormais
ce
phare, comme
les
autres,
est
télécommandé
et
télésurveillé depuis
La
Rochelle,
Enfin,
ce
bâtiment
a
fait
l'objet d'un délégation
de
service public
par
l'Etat
auprès
de la
commune
de
Saint
Denis
qui en a la
gestion touristique depuis 1999. Depuis
le
mois
d'Avril
2007,
le
site
de
Chassiron
a été
entièrement réhabilité,
les
jardins
ont été
réaménagés
et un
musée
a été
crée
au
premier
étage
du
phare.
La
maison
des
gardiens
du
phare,
appelée
"maison
de
la
pointe"
à été
rénovée.
Elle
abrite
aujourd'hui
des
expositions temporaires
et des
ateliers pédagogiques destinés
à
faire
découvrir
aux
enfants
et aux
adultes,
les richesses du
milieu marin.
Travaux
récents
:
(optique tournante
sur
bain
de
mercure), modernisation
du
phare avec
regroupement
des
équipements dans
un
local technique situé dans
un
quartier
de la
rotonde
au
pied
du
phare.
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