C'est ainsi
que
l'on
s'emploie
à
supprimer
les
rares
feux
qui
existent
:
celui
de
Stiff
est
éteint lors
du
blocus
du
port
de
Brest
et
Chassiron éteint provisoirement
en
1809 puis définitivement
le 17 mai
1811
en
raison
de la
présence
des
anglais dans
le
pertuis
d'Antioche.
Les
Baleines seront également
éteints.
Un
rapport
de
1813
décrit
l'état
de
l'édifice
et
indique qu'il serait utile
de
donner plus
d'intensité
à la
lumière.
Le
phare
est
bien placé mais
le
parement extérieur
est en
mauvais état.
L'intensification
du
trafic
maritime autour
du
port
de La
Rochelle exige
une
signalisation
que la
tour
à feu
n'apporte
plus.
Un
état
des
navires
qui ont
fait
naufrage
à
l'entrée
du
Pertuis établi
le 23
octobre
1833
sur une
période
de
1810
à
1833 dénombre
15
navires naufragés,
1
équipage
complet
noyé,
la
perte
de
près d'une trentaine d'hommes
et de
toutes
les
cargaisons
(Cf.
annexe archives).
Entre
1824
et
1832 plusieurs mémoires
et
dossiers sont établis
qui
mettent
en
balance
le
projet
d'exhaussement
de la
vielle
tour
avec
la
construction
d'un nouveau
phare.
En
l'occurrence,
l'administration
toujours soucieuse
de
faire
des
économies, avait d'abord songé
à
exhausser
la
vieille
tour
de
Vauban
de 20
mètres environ
car il
fallait
que
l'appareil
de 1er
ordre
se
trouve
à une
hauteur
de
focale
minimum
de 56
mètres au-dessus
du
niveau
de la
mer. Mais
le
prix élevé
de ces
travaux
et
le
caractère
aléatoire
du
résultat
longuement
développé
dans
le «
mémoire
à
l'appui
du
projet
de
reconstruction
du
phare
du 25
janvier
1832
»
(Cf.
annexe
archives),
ont
conduit l'ingénieur Leclerc
à
proposer
la
construction d'une nouvelle tour.
Le
projet
définitif
de
Lescure-Bellerive
est
présenté
en
mars
1833
et les
travaux adjugés neuf mois plus tard
au
sieur Jean Baptiste Meunier entrepreneur
à La
Rochelle
(affiche
d'adjudication
du
11
novembre 1833,
et
adjudication
en
date
du
11
décembre
1833
pour
la
somme
de 161 586 francs + 16 000 f
pour
la
pose
de la
lanterne
et du
paratonnerre).
Ce
dernier
a
sans doute obtenu
le
chantier grâce
au
rabais
de
10,50%
qu'il
a
proposé.
Dans
les
faits,
cette somme sera largement dépassée
car le
montant
définitif
atteindra
211
788 f
(voir
le
décompte
des
travaux
du 25
février 1837 avec
les
diverses observations
justifiant
le
surcoût
des
travaux ainsi
que les
problèmes d'approvisionnement liés
à
l'absence
d'accès).
La
première pierre
est
posée
le
4
septembre 1834
et le
phare
de
Chassiron
sera
achevé
en
1836
en
même
temps
que
celui
de la
pointe
de
Fagnet
à
Fécamp
allumé
le 1er
juin
1836
et
celui
de
Batz,
le
1 er
octobre.
Le
phare
de 1 er
ordre
de
Chassiron sera quant
à lui
allumé
le 1 er
décembre
de
cette
même
année.
Le
plan adopté pour
le
phare
de
Chassiron
est
identique
à
celui
de
Goulphar
à
Belle
île en Mer de
Léonor
Fresnel,
Ce
dernier,
fort
de son
expérience
et des
difficultés
rencontrées
sur ce
chantier
avec
les
hommes
sur
place, assurera largement
la
diffusion
des
calques
de son
plan type
de
phare
de 1er
ordre. Ainsi,
de
nombreux ingénieurs
qui
participent
au
vaste programme décidé
par la
commission
de
1825
s'inspireront
t-ils
de ce
modèle
que
l'on retrouve
à
Batz, Sein,
Penmarc'h,
Yeu,
Biarritz,
Le
Pilier
et
Chassiron.
Ils se
présentent
tous
sous
la
forme d'une
tour
sobre
et
élancée,
cerclée
d'un
bandeau
plus
ou
moins accusé
et
sommée d'un couronnement encorbellé
à
astragale
et
congé
portant
balustrade
en fer
forgé.
0
Extrait
âe
l'ouvrage
FICHOU,LE
HENAFF,MEVEL.Phares,
Histoire
du
balisage
et de
l'éclairage
des
côtes
de
France,
Ed.
Chasse-marée,
2006