Collèges-lycées - Théâtre du Pays de Morlaix

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Le spectateur :
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Kit visite
du Théâtre du Pays de Morlaix
Collèges-lycées
Alexandra Olivier – Théâtre du Pays de Morlaix
[email protected] / 02 98 15 22 77
Ce document a été réalisé en collaboration avec
Maïwenn Le Normand, de l’IUT GACO de Morlaix.
Les objectifs de la visite du théâtre
-
Découvrir ce qu'est un théâtre
Découvrir l'envers du décor, démystifier le lieu pour le rendre plus accessible
Découvrir le vocabulaire du théâtre
Mettre en lien avec la représentation théâtrale
Le Théâtre
Qu'est-ce que c'est ?
La naissance du Théâtre
L'évolution du Théâtre à travers l'Europe
Le savais-tu ?
Les interdis du théâtre
Les incontournables du théâtre
Le Théâtre du Pays de Morlaix
Le théâtre et son histoire
Être spectateur au théâtre
Plan de la salle
A toi de jouer !
Les mots importants du théâtre : à retenir
Les éléments importants : à trouver dans le théâtre
Les emblèmes importants : à trouver dans le théâtre
Petit dictionnaire du Théâtre
Kit visite du Théâtre du Pays de Morlaix, Collège-lycée
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Le Théâtre
Qu'est-ce que c'est ?
Le théâtre, c'est à la fois l'art de la représentation dramatique (les textes, dialogues,
monologues, et didascalies...) et le bâtiment dans lequel se déroulent les spectacles.
Aujourd'hui, à l'heure des arts dits pluridisciplinaires, la définition de l'art du théâtre est de
plus en plus large (jusqu'à se confondre avec l'expression spectacle vivant), si bien que certains
grands metteurs en scène n'hésitent pas à dire que pour qu'il y ait théâtre, il suffit juste d'avoir
un lieu, un temps, un acte et un public.
Les représentations théâtrales sont des spectacles dans lesquels des acteurs incarnent des
personnages pour un regard extérieur (le public), dans un temps et un espace limités. Les
dialogues écrits sont appelés pièces de théâtre, mais il peut y avoir également du théâtre sans
texte écrit ou même sans aucune parole. Dans la création contemporaine les frontières entre
les différents arts de la scène (théâtre, mime, cirque, danse...) sont de plus en plus ténues, si
bien que certains professionnels n'hésitent pas à remplacer le mot théâtre par les mots
spectacle pluridisciplinaire, ou spectacle vivant, mettant ainsi l'accent sur le métissage des
disciplines.
« Le théâtre n'est pas le pays du réel : il y a des arbres en carton,
des palais en toile, un ciel de haillon, des diamants de verre, de
l'or de clinquant du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un
soleil qui sort de dessous de la terre. C'est le pays du vrai : il y a
des cœurs humains sur la scène, des cœurs humains dans les
coulisses, des cœurs humains dans la salle. »
- Victor Hugo (Tas de pierres III, 1830-1833)
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La naissance du Théâtre
Dans la Grèce antique, les célébrations religieuses étaient l'occasion pour les dramaturges de
s'affronter en proposant différentes représentations d'un mythe ou d'un sujet donné.
Les célébrations en l'honneur de Dionysos étaient aussi l'occasion de représentations, souvent
liées à la débauche. Ce sont les premières représentations comiques. Mais les auteurs de ces
comédies avaient aussi pour volonté de lancer un débat.
C'est également de cette époque que remontent les premières théories sur le théâtre et la
première définition :
« [Le théâtre est] l'imitation d'une action sérieuse et complète, elle a une juste grandeur, son
langage est agréable [...]. Les événements y sont joués par des personnages et non racontés
dans un récit ; enfin, elle provoque la pitié et la crainte, par-là, elle effectue une véritable
purgation de ces deux sortes de sentiments. »
- Aristote (Poétique, 335 av. J.-C.)
Les premières représentations théâtrales, au début du VIIIème siècle avant J.-C., sont ainsi
comme des spectacles de rues.
D'abord dans le centre-ville, où tous les habitants piétinent et dansent en cadence,
psalmodient ou chantent à tue-tête. Tout le village tourne autour d’un autel en l'honneur de
Dionysos.
Puis, toujours dans le centre-ville, certains habitants se dégagent du groupe et se mettent en
scène tandis que les autres les entourent pour les regarder.
Ce n'est que bien plus tard (fin IVème/début Vème siècle avant J.-C.), que sont construits les
premiers véritables lieux de représentation théâtrale.
L'évolution du Théâtre à travers l'Europe
Le théâtre grec
Battis à flanc de colline afin de surélever les gradins, le théâtre grec
pouvait accueillir jusqu’à 14 000 spectateurs autour de l'orchestre,
sorte de plateau circulaire en terre battue de presque 20 mètres de
diamètre. A cette époque, la scène ne servait que de coulisse et à
entreposer les éléments de décors.
Le théâtre romain
Héritier du théâtre grec, le théâtre romain s'en démarque sur de nombreux points. L'orchestre
circulaire, contenant le chœur, est remplacé par un orchestre semi-circulaire où prennent
place les officiels, spectateurs privilégiés. Le théâtre romain est construit en ville, au lieu
d'utiliser les collines naturelles pour former les gradins.
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Le théâtre Élisabéthain (en Angleterre)
Construit sur le modèle des auberges, le
théâtre Élisabéthain est une construction en
rond, en bois ; la scène et les places assises
sont protégées par un toit, tandis que le
parterre est à ciel ouvert. L’acteur joue à la
fois sur le balcon qui se trouve au-dessus de
la scène et où se trouvent les musiciens
(tout le monde connaît le célèbre balcon de
Roméo et Juliette), et sur la scène.
L’accès était ouvert à tous, mais les places
étaient différentes selon la catégorie sociale
du spectateur : les plus riches avaient des
places assises, à l’abri et situées légèrement
en hauteur ; les plus pauvres se trouvaient debout au parterre exposés aux intempéries, mais
au plus près de la scène ; les Lords avaient leurs loges à côté des musiciens, ils assistaient donc
au spectacle en voyant plutôt les acteurs de dos mais étaient eux-mêmes vus de tout le reste
du public...
Le théâtre à l'Italienne
Ce théâtre est construit suivant des règles importées
d'Italie à partir de 1637 qui mettent en valeur la
scénographie (décors réaliste en trompe l’œil et en
perspective par opposition au décor symbolique et sacré
du théâtre médiéval). La salle du théâtre à l'Italienne
séparée de la cage de scène (au volume très important
de par l'utilisation des dessous et des cintres) par le cadre
de scène et la rampe, symbolisant le cadre d'un tableau,
d'un miroir, est composée d'un parterre entouré de
galeries et de baignoires, loges et balcons sur plusieurs
étages, occupant les trois côtés de la salle en forme de
fer à cheval. Dans une salle, on peut voir et être vu, le
public se répartissant selon une hiérarchie d'ordre
économique et social, comme pour le théâtre
Élisabéthain.
Le théâtre contemporain
Le théâtre contemporain est une salle de spectacle à l'espace modulable pour pouvoir
répondre aux demandes des metteurs en scènes qui travail d plus en plus avec la relation aux
publics dans le spectacle. Ainsi, la scène et les gradins sont transformables pour jouer à
l'italienne, à l'antique, à l'élisabéthaine, en annulaire, en éperon, en rond…
Une régie, placée dans la salle de spectacle même, permet aux techniciens de contrôler
certains éléments comme le son, l'éclairage, les effets spéciaux... L'isolation acoustique est
poussée, et les normes de sécurité imposent certaines contraintes liées à l'évacuation rapide
des spectateurs.
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LE SAVAIS-TU ?
Les interdis du théâtre
* « Corde »
Il existe, au théâtre, un certain nombre de mots interdits. Beaucoup de ces mots sont hérités
de superstitions de marins qui étaient autrefois recrutés comme machinistes et monteurs de
décors.
Ainsi, le mot « corde » sera à bannir de votre langage, chaque fois que vous irez au théâtre.
Préférez à ce terme, ceux de guinde, drisse, fil, chanvre, ficelle...
Petit dérivé : le mot « lapin » est aussi à éviter. Ces petites bêtes grignotant les « fils », peuvent
être très dangereuses dans un théâtre !
* « Bonne chance »
Cette expression est aussi à éviter ; cela porte malheur de la souhaiter à un comédien ou à un
membre de la production. Pour remplacer ce mot, utilisez simplement le terme « m*rde ! ».
Et oui, au théâtre, on souhaite aux artistes d'avoir beaucoup de crottin. Cette expression date
de l'époque où les spectateurs se faisaient déposer en calèche devant l'entrée, halte au cours
de laquelle les chevaux ne manquaient pas de garnir de leur crottin le parvis du théâtre. Cette
« garniture » étant directement proportionnelle au nombre de spectateurs, c'était faire preuve
de bienveillance que de souhaiter « beaucoup de crottes » aux artistes.
* Le vert
Cette couleur serait considérée comme maléfique dans le monde du spectacle. A l'époque, la
couleur verte des costumes était faite à base d'oxyde de cuivre ou de cyanure : des
composants aux effets nocifs. Ainsi, plusieurs comédiens sont morts après avoir porté, à même
la peau, leur costume vert. Molière serait aussi mort dans un costume vert...
Le vert peut donc être mortel !
* Siffler
Il ne faut jamais siffler sur scène ou même en coulisse. On prétend que cela attire les sifflets
du public. En fait cette superstition vient du fait que les régisseurs de théâtre utilisaient
autrefois des sifflements codés pour communiquer entre eux les changements de décors. Un
acteur sifflant pouvait alors semer la confusion dans le bon déroulement technique du
spectacle.
* Macbeth
Ecrite par Shakespeare entre 1599 et 1606, Macbeth est une pièce réputée maudite (en
particulier au Royaume-Uni et en Amérique du Nord), ainsi les comédiens évitent de
prononcer son titre. Le terme « la pièce écossaise » est utilisé à la place. On dit que la pièce
n’a jamais été mise en scène sans qu’au moins un des acteurs ne soit mort ou sérieusement
blessé pendant le spectacle, même s’il n’existe aucune preuve créditant ou démentant cette
superstition.
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Les incontournables du théâtre
* La scène :
Coulisse Arrière-scène
Lointain
Coulisse Jardin
Face
→ Théâtre
Lointain jardin
Lointain centre
Jardin
Centre ou théâtre
Cour
Face jardin
Face Centre
Face cour
Devant de scène
Lointain cour Monter
Coulisse Cour
Descendre
→ Coulisse
Le jardin et la cour :
Ces mots viennent d'une habitude prise à la Comédie-Française, à l'époque où la troupe était
installée dans la salle des Machines du Palais des Tuileries : la salle donnait effectivement d'un
côté sur la cour du Louvre, et de l'autre sur le jardin des Tuileries.
Ces termes bizarres ont l'avantage d'éviter tout quiproquo, comme les expressions bâbord et
tribord sur un bateau.
Pour se souvenir : se rappeler les initiales de Jésus-Christ (« J.-C. » comme Jardin/Cour) en
regardant la scène.
La face et le lointain :
On descend à la face et on remonte au lointain : la scène étant très légèrement incliné vers le
public pour offrir une meilleure vue.
* Le parterre
L'origine de ce mot est bien simple : par terre. Avant, les lustres des salles de spectacle étaient
avec des bougies (les entractes servaient d'ailleurs à changer les bougies) ; la cire tombait sur
le parterre. C'est pourquoi le sol de cette partie de la salle restait en terre battue.
* La servante
Il s'agit d'une ampoule posée sur un haut pied, placée sur la scène quand il n'y a personne au
théâtre. Comme une veilleuse, elle reste allumée lorsque le théâtre est plongé dans le noir et
vide. Les croyances veulent que cette lumière permette de repousser les fantômes qui hantent
le théâtre après les représentations des spectacles.
* Le brigadier
Les célèbres « trois coups » sont frappés par le brigadier, sorte de bâton d'un mètre de haut,
souvent garnis de velours et de clous dorés. Ces trois coups sont précédés de 12 coups rapides.
Ils permettent de prévenir, autant les spectateurs que les machinistes, que le spectacle va
commencer.
Petite anecdote
Tout le monde connait l’expression « le jeu n’e vaut pas la chandelle », mais savez-vous d’où
elle vient ?
Jusqu’au XVIIIeme siècle, le théâtre était éclairé à la chandelle. Il fallait des milliers de
chandelles par soirée, ce qui représentait une somme colossale à l’époque. Si les bénéfices
rapportés par la représentation n’étaient pas suffisants, ils ne couvraient même pas le prix des
chandelles ! Le jeu ne valait alors pas la chandelle.
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Le Théâtre du Pays de Morlaix
Le théâtre et son histoire
La raison mordante d’un théâtre par Marcel Freydefont
Au confluent de deux rivières, le Jarlot et le Queffleuth, port important de la Manche pendant
longtemps, Morlaix, encaissée, s’est développée au fil de ses venelles pour compter
aujourd’hui près de 16 000 habitants. Le Pays de Morlaix en compte 65 000 pour 28 communes
regroupées depuis le 1er janvier 2000 au sein d’une Communauté d’Agglomération. La
particularité de la restauration du Théâtre de Morlaix est d’inscrire dans ce cadre territorial le
projet artistique et culturel qui nourrit cette opération.
Le don d'un ANGE
A la fin du XVIIIème siècle, une salle de spectacle privée existait place Emile Souvestre, rénovée
en bonbonnière en 1839 et municipalisée en 1878. Elle était curieusement dite "
élisabéthaine". A quoi ressemblait-elle réellement ? Mystère. Seule subsiste aujourd'hui la
partie public, la scène ayant été murée. Demeurent les anciens balcons, étroits, d'un tout petit
théâtre qui devait pouvoir accueillir une centaine de spectateurs.
Situé entre la rue de Brest, où se trouvent l’entrée publique et l’accès des décors, et la rue
Gambetta, plus haute, pour l’entrée des artistes, le théâtre actuel a été construit au cœur du
centre-ville, sur l’emplacement de la Sous-Préfecture, grâce au Comte Paul Ange de Guernisac,
qui avait légué à la Ville une partie de sa fortune – 320 000 francs-or -afin que soit construit
un théâtre digne de ce nom. On connaît la formule de l’architecte César Daly en 1865 : le
théâtre est « le complément monumental de toute ville civilisée de quelque importance ».
Depuis 1865, Morlaix est reliée à Paris par le rail. Les arches d'un viaduc haut de 58 m et long
de 284 m dominent la ville. Le chemin de fer amènera Mounet-Sully et les Comédiens-Français
pour l’inauguration du théâtre.
Clés en main
Le marché est confié le 20 juillet 1886 à une maison spécialiste de la construction de théâtres
"clés en main", la Maison Henri Diosse et Fils, installée à Lyon et Paris. Ces "entrepreneurs de
spectacles", réalisaient la conception entière d’un théâtre ou la maîtrise d’œuvre complète de
la cage de scène, charpente, machinerie et décors compris. La Maison avait fourni les Théâtres
de la Rochelle, de Brest… et venait d’achever en 1881 à Lyon la reconstruction du Théâtre des
Célestins détruit par un incendie. Théodore Charpentier (1828-1902), était l'architecte associé
aux Diosse. Morlaix lui fut confié. Les travaux, débutés en 1887 s’achevèrent efficacement
douze mois plus tard, respectant les termes du marché. Le Théâtre, d'une capacité de 600
places, avait coûté 305 695 francs et était inauguré le 14 avril 1888.
Une salle à la française en Bretagne
Sur une parcelle difficile en parallélogramme, le plan de Charpentier s’avère rigoureux et très
adroit. La façade est sobre, assurant une expression urbaine monumentale tout en respectant
la position sur la rue de Brest. Quelques longs emmarchements à l’entrée, un balcon avec
balustres au premier étage donnant sur la baie centrale du foyer, surmontée d’un fronton en
tympan orné d’une sculpture représentant l’Harmonie, due à Jean-Baptiste Daniel-Dupuis
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(1839-1899), graveur de médailles et de monnaies, gendre de Charpentier, expriment une
discrète théâtralité sans effaroucher le chaland et sans rompre l’alignement. La salle a la même
rigueur de composition et est établie sur un demi-cercle laissé ouvert qui libère une ouverture
de scène appréciable (8 ,50 m). Le premier balcon est en corbeille avec des loges de fonds. Le
second balcon est astucieux, car il intègre un troisième niveau – le paradis – sans rompre son
effet d’amphithéâtre. Le
raccordement des balcons à
l’arc du cadre, comme l’effet
de perspective architecturale
peinte
au
plafond,
affermissent l’élan solide de
cette architecture BeauxArts, plaisante sans être
mièvre, passant des tons de
rouge rehaussés d’or au
parterre et à la corbeille, au
bleu du ciel de la coupole.
Fermé au public en 1996 en
raison de son état de vétusté,
le théâtre est classé Monument Historique en 1998, y compris sa cage de scène et ses
machines, la Commission Supérieure des MH considérant que « la conservation du théâtre
municipal de Morlaix présente, du point de vue de l’histoire et de l’art, un intérêt public, en
raison de son caractère d’exemple typique des théâtres à l’italienne de la IIIème république,
l’un des rares à avoir conservé son aspect intérieur et ses dispositions et mécanismes d’origine.
» (…) La restauration à l’identique de ce lieu, est décidée tout en prenant en compte les
nécessaires aménagements pour pouvoir en faire un lieu de diffusion du spectacle vivant
contemporain.
Un bel équilibre
Cette décision n’a pas manqué de mettre en tension des préoccupations qui pouvaient se
révéler contradictoires, entre valeur monumentale et valeur instrumentale. Confiée à Daniel
Lefèvre, ACMH, l’étude préalable remise en 1997 risquait dans un souci poussé d’authenticité
d’enfermer l’édifice dans son histoire. La relation instaurée avec Thierry Guignard, le
scénographe, permit de trouver un bel équilibre. La question de la pente de la scène et des
dessous de scène est exemplaire à la fois des tensions potentielles et des solutions sereines
qui furent apportées. Tout en agissant d’une façon qui puisse être réversible, la pente du
plateau a été supprimée sans altérer les dessous et tout en les rendant accessibles au jeu par
un détrappage. Également, si le gril en bois et ses tambours à structure de fer ont été
maintenus en situation, mais hors d’usage, cela a été fait tout en intégrant dans le gril de façon
discrète des chemins de moufles qui permettent un équipement moderne satisfaisant. Au
final, la restauration de ce lieu est exemplaire (…) bel outil pour une programmation
ambitieuse et attentive.
Article extrait de la revue AS -Actualité de la scénographie n° 127 – janvier 2003
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Être spectateur au théâtre
Ce que vous pourrez voir en tant que spectateurs :
- le vestibule : grande salle d'accès.
- le promenoir : comme sur un bateau, il entoure la salle de spectacle et permet d'accéder aux
loges.
- la billetterie
- le foyer : salle d'entracte, de détente où vous pourrez boire et discuter avec les artistes à la
fin des spectacles.
Ce que vous ne verrez pas, mais qui est essentiel pour la vie au théâtre :
- les loges : pièces réservées aux comédiens afin qu'ils se maquillent, s'habillent, se préparent
et tentent de se relaxer !
- le foyer des comédiens
- l'entrepôt de décors et la réserve à accessoire sont essentiels pour ne pas encombrer le
théâtre.
Plan de la salle
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A toi de jouer !
Les mots importants du théâtre : à retenir
Paradis
Parterre
balcon
scène
baignoires
loges
coupoles
rideaux
sièges
vestibule
foyer
Anges « Putti »
lustres
emblème Morlaix
Hermine
Côté cour
Côté jardin
République française
1888
2002
Comédie Française
Couleur rouge
Superstitions
Théâtre à l'Italienne
Paul Ange de Guernisac
Brigadier
Monument historique
Les éléments importants : à repérer pendant la visite
Les sièges du Paradis
Les sièges du balcon
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Les emblèmes importants : à trouver dans le théâtre
Le blason de la ville
Le décor floral standard
Les instruments
La République Française
L’hermine
La plaque d'inauguration
du théâtre
Mots mêlés
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Petit dictionnaire du Théâtre
ALLEMANDE : 1) mode d'installation et de
manœuvre par élévation verticale d'un
rideau. 2) mode d'installation d'un
pendrillon en coulisse, parallèlement à
l'axe central de la scène pour cacher les
découvertes.
AVANT-SCÈNE : Partie de la scène située
devant le rideau de scène.
BOITE NOIRE : Scène entièrement équipée
d'un jeu de draperies noires (taps,
pendrillons, frises) pour faire ressortir les
éclairages et disparaître la cage de scène.
DESSOUS : Partie de la cage de scène située
sous le plateau et servant à stocker et à
manœuvrer les châssis, à permettre des
apparitions ou des escamotages de décors
ou de personnages grâce aux trappes des
rues. Ils peuvent être étagés (le Théâtre du
Pays de Morlaix a 2 dessous).
FACE : Antonyme de lointain. Le bord de la
scène côté public.
FILAGE : Répétition en continue des
comédiens ou des effets.
BRIGADIER : Bâton, bout de perches de 1
mètre de haut, souvent garni de velours et
de clous dorés, utilisé pour frapper les 3
coups (précédés de 12 coups rapides).
FRISE : Décor, châssis ou toile en velours
noir, de faible hauteur (de 0,5 à 3 mètres),
disposé horizontalement pour cacher le
haut des décors, le gril… Synonyme :
bandeau désigne un frise en dur.
CINTRE : Partie du théâtre au-dessus de la
scène permettant d'escamoter les décors,
de suspendre le matériel d'éclairage et de
son, et même parfois de faire voler des
acteurs.
GÉNÉRALE : Raccourci de l'expression
« Répétition
générale » ;
dernière
répétition donnée dans les conditions du
spectacle souvent devant des invités ou la
presse.
COULISSES : Endroits, de chaque côté de la
scène, réservés au rangement des
éléments du décor (châssis…) qui
coulissent dans les rainures de la scène, les
costières, et permettent aux comédiens
d'attendre leur entrée en scène.
GRIL : 1) en théâtre, plancher à claire-voie
coiffant la cage de scène où sont installées
les poulies de renvoi et à travers duquel
passent les fils de commande des équipes
(=ensemble des fils, poulies et contrepoids
servant à accrocher et à manœuvrer des
perches, des porteuses). 2) en rock,
ensemble mécanique supportant perches,
ponts, au-dessus de la scène servant à
accrocher les projecteurs, les décors, les
pendrillons, les frises, les taps, les retours
son...
COUR : Antonyme de jardin. Côté droit de
la scène pour les spectateurs (côté gauche
pour les machinistes).
CYCLO(rama) : Toile de grande margeur (à
l'origine semi-circulaire, d'où le nom)
cachant le fond et les côtés de la scène. Elle
est lestée horizontalement pour obtenir
une tension régulière et éviter les plis.
DÉCOUVERTE : 1) partie des coulisses
anormalement visible par le public. 2)
rideau ou châssis justement destiné à
cacher la coulisse, la découverte
ITALIENNE :
1)
répétition
rapide
(normalement autour d'une table) pour
contrôler la mémorisation du texte d'une
pièce. 2) Disposition et construction d'un
théâtre suivant des règles importées
d'Italie
JARDIN : Antonyme de Cour. Côté gauche
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de la scène pour les spectateurs et droit
pour les machinistes.
JAUGE : Nombre de places dont dispose la
salle de spectacle. Le Théâtre du Pays de
Morlaix a une jauge d'environ 400 places,
mais ce chiffre peut varier en fonction des
spectacles.
LOINTAIN : Antonyme de Face. Fond de la
scène.
MACHINERIE :
1)
ensemble
de
l'appareillage, les « machines » au XVIeme
siècle, permettant la mise en place et le
mouvement des éléments nécessaires au
spectacle. 2) art du machiniste
PENDRILLON : Rideau de faible largeur (2 à
6 mètres, souvent de velours noir, pour
cacher les coulisses. Le bas est lesté par une
chaîne pour le tendre et on le charge de 1 à
2 centimètre pour l' « asseoir » de de plus
pour le « mettre à genou » afin d'assurer la
continuité avec le plancher et d’empêcher
la vue de la lumière derrière.
PERCHE : Barre de bois ou tube acier de
60mm de diamètre suspendue aux fils
d’une équipe, donc mobile verticalement
permettant d’accrocher et de manœuvrer
les décors et les luminaires.
PLATEAU : Ensemble du plancher de la
scène et des coulisses
PRATICABLE : 1) se dit d'un élément de
décor dont la solidité permet le passage
des comédiens (à travers ou par-dessus). 2)
zone de plancher rajouté pour surélever les
musiciens. Cela permet de compenser
l'horizontalité des plateaux modernes.
PROFONDEUR : Dimension longitudinale
de la scène utilisable, du lointain à la face
PROSCENIUM : Partie de la scène, souvent
ajouté dans le rock, qui avance vers le
public.
RÉGIE : 1) organisation matérielle du
spectacle qui peut être divisé en plusieurs
domaines : lumière (conduite), son (mixage
façade et retours), plateau (machinerie de
scène). L'ensemble de ces régies est
synchronisé, centralisé par la régie
générale par intercom. 2) poste de
commande, lieu bien situé d'où sont
effectuées les différentes régies. Il doit être
en salle pour les régies lumières et son (au
Théâtre du Pays de Morlaix, les régies
lumières et sons se trouvent dans l'ancien
« poulailler ») et sur scène pour les régies
plateau et retours.
SCÉNOGRAPHIE : Art et technique pour
utiliser, organiser et transformer l'espace
théâtral et fonction d'une œuvre et de sa
mise en scène. Longtemps limité au décor
(perspective), elle touche maintenant
l'architecture et l'aménagement du
bâtiment théâtral et utilise les ressources
de nombreux arts et techniques.
THÉÂTRE : Milieu de la scène
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