L’excellence concerne peu de personnes. Le Prix Nobel n’est pas à la portée de tout un chacun.
Or aujourd’hui on veut mettre tout le monde en concurrence sur le plan de l’excellence. La
concurrence est un stimulant pour se surpasser et faire de nouvelles découvertes, mais ne peut
concerner que les meilleurs.
Lorsqu’on met en concurrence tout le monde, les résultats généraux sont médiocres, et ces
déviances amènent à la tricherie et à la manipulation.
Il faut donner sa vraie place à l’excellence qui est à la portée seulement d’un petit nombre.
Le facteur d’impact a aussi des effets négatifs sur les pays pauvres.
Le peu de scientifiques qui exercent dans les pays pauvres doivent étudier des sujets qui
intéressent les revues à fort facteur d’impact s’ils veulent être publiés. Ces sujets n’ont souvent
pas d’applications directes avec les préoccupations de leur pays. Il y a un décalage entre les choix
d’étude scientifique et les besoins de leur pays.
Le libre accès : vers une science assainie
Le libre accès permet de recourir à l’intégralité de la production. Ainsi la valeur scientifique peut
être évaluée par la communauté scientifique sans barrière économique. Le libre accès ouvre « une
grande conversation scientifique ».
Le libre accès permet aussi de repenser le mode de dissémination des revues. Tous les sujets de
recherche peuvent être visibles sans filtre.
A contrario, les éditeurs sélectionnent les articles selon les sujets ou les institutions. Un même
scientifique peut voir ses articles acceptés ou refusés selon qu’il travaille dans un laboratoire de
renom ou non.
Enfin, le libre accès permet de restaurer l’importance de la qualité en science et de stimuler
l’excellence au bon endroit.
Aujourd’hui, le libre accès tient une place importante mais il est menacé.
Deux systèmes se sont développés :
" les archives ouvertes institutionnelles (Green Road)
" les revues savantes en accès libres (Gold Road)
La voie verte
Grâce aux bibliothécaires, de nombreuses archives ouvertes ont été mises en place.
Répertoires d’archives ouvertes :
o http://opendoar.org/
o http://roar.eprints.org/
Les archives ouvertes ont souvent été regardées par les chercheurs de manière bienveillante. Le
taux de remplissage est peu important sauf lorsque le dépôt est obligatoire.
Il existe quelques exemples, comme à Harvard, de dépôts institutionnels imposés par les
chercheurs eux-mêmes car ils y ont vu un impact favorable à leur carrière. Ce système force les
chercheurs à s’investir.
Cette voie verte se développe peu à peu. En France, ce mouvement est encore « frileux ».