– appuyer sur l’angle interne de l’œil lors de l’application du
collyre ;
– fermer la paupière ;
– essuyer proprement l’excédent, notamment sur la joue.
Mot clé : mydriatiques [mydriatics]
Référence :
Collyre à base de phényléphrine 10 % : Risque d’effets indésirables graves chez l’enfant
de moins de 12 ans (http://www.afssaps.fr).
Pioglitazone et cancer
de la vessie
La pioglitazone est indiquée en deuxième intention (après
échec ou intolérance à la metformine, en association avec la
metformine et/ou les sulfonylurées, ou en association avec
l’insuline) dans le contrôle de la glycémie chez les patients
diabétiques.
L’Afssaps a décidé le 9 juin 2011 de suspendre l’utilisation en
France des médicaments contenant de la pioglitazone (Actos®
et Competact®), sur avis de la Commission d’Autorisation de
Mise sur le Marché (AMM) et de la Commission Nationale de
Pharmacovigilance. Les données de pharmacovigilance dispo-
nibles ainsi que les nouveaux résultats de l’étude présentée
aux membres de la Commission d’AMM de ce jour par la
Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAMTS) confirment
que l’utilisation de la pioglitazone entraîne un risque faible de
survenue de cancer de la vessie. La commission d’AMM a
jugé que le rapport bénéfice/risque de ce produit était désor-
mais défavorable.
L’Afssaps demande aux patients traités actuellement par un
médicament contenant la pioglitazone de ne pas arrêter leur
traitement et de consulter leur médecin afin d’adapter leur
traitement antidiabétique. Les médecins ne doivent plus
prescrire de médicaments contenant de la pioglitazone.
Mots clés : cancérogènes, diabète de type 2, tumeurs de la
vessie urinaire [carcinogens; diabetes mellitus, type 2; Uri-
nary Bladder Neoplasms]
Référence :
Afssaps – Lettre aux professionnels de santé – Avril 2011.
Sensibilité croisée
entre pholcodine et curares ?
La pholcodine, traitement de la toux sèche ou d’irritation,
pourrait être un facteur de survenue d’accidents allergiques
au cours des anesthésies utilisant des curares. Selon des
données issues de la littérature, il existerait en effet un risque
potentiel de sensibilité croisée entre la pholcodine et les cu-
rares. Les arguments en faveur de ce risque sont :
– la mise en évidence d’une association significative entre la
consommation de pholcodine et la prévalence d’IgE spécifi-
ques (à la pholcodine, à la morphine et au suxaméthonium). Le
rôle de facteurs environnementaux est également suspecté ;
– la diminution du nombre de chocs anaphylactiques aux cu-
rares et de la prévalence d’IgE spécifiques (pholcodine, mor-
phine, suxaméthonium) en Suède et en Norvège après arrêt
de commercialisation des spécialités à base de pholcodine
dans ces 2 pays ;
– une augmentation entre 2003-2004 et 2008-2009 du nom-
bre de cas de chocs anaphylactiques dus aux curares en
France ; de façon concomitante à une augmentation des ven-
tes de médicaments à base de pholcodine (données issues
de la notification spontanée).
De ce fait, dans l’attente de la réévaluation de leur rapport
bénéfice/risque, les spécialités à base de pholcodine ne sont
désormais délivrées que sur présentation d’une prescription
médicale. Par ailleurs, il est recommandé de prescrire ces
spécialités en l’absence d’alternative thérapeutique.
Mots clés : allergènes, toux [allergens; cough]
Référence :
Rôle potentiel de la pholcodine dans la sensibilisation aux curares : Information importante
de pharmacovigilance (http://www.afssaps.fr).
AVK et DRESS
Il a été notifié au CRPV de Rennes le cas d’une patiente de
44 ans traitée par Previscan®(35 mg/j) pour thrombose vei-
neuse. À 3 semaines de traitement, elle a fait une éruption
maculo-papuleuse cutanéomuqueuse associée à une né-
phropathie tubulointerstitielle, une cytolyse hépatique, une
légère hyperéosinophilie et une fièvre faisant évoquer un
DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symp-
toms) et conduisant à son hospitalisation. Les symptômes
ont disparu rapidement après traitement symptomatique et
arrêt du Previscan®.
Le DRESS est une toxidermie associée à des signes systémi-
ques survenant après une prise assez longue (2 à 6 semaines
voire plus) de certains médicaments. Le Previscan®(fluindione),
de la famille des indanediones, est connu pour entraîner des
manifestations immunoallergiques. Les indanediones peuvent
aussi entraîner des réactions d’hypersensibilité (fièvre, éruption
cutanée accompagnées d’une atteinte hépatique, rénale). De
rares cas de DRESS sont enregistrés dans la Base nationale de
pharmacovigilance et imputables au Previscan®.
Les indanediones sont donc contre-indiqués en cas d’anté-
cédents allergiques de ce type et des molécules comme la
warfarine ou l’acénocoumarol ont pu être utilisées sans ap-
parition de réaction croisée.
Mots clés : allergènes, anticoagulants [allergens; anticoagu-
lants]
Référence :
Centre régional de pharmacovigilance, pharmaco-épidémiologie et information sur le mé-
dicament de Rennes. Lettre d’information ; 2011:1.
258 MÉDECINE juin 2011
THÉRAPEUTIQUES
Brèves de pharmacovigilance
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