SUR LES NOMBRES COMPLEXES
GÉNÉRAUX.
l65
Au sujet des (n
-f-
i)s
constantes
dki
qui entrent dans ces (n +
i)2
équations de
définition, et qui a priori peuvent être des nombres réels quelconques, nous ferons
l'hypothèse qu'elles remplissent les conditions nécessaires et suffisantes pour que :
i°
La multiplication qu'elles définissent soit associative et distributive par rapport
à l'addition.
20
Le système des nombres complexes contienne comme sous-groupe
les nombres réels. 3° Dans le cas particulier où les coordonnées
X\
sont telles que
le complexe x rentre dans ledit sous-groupe, l'addition et la multiplication des
complexes se confonde avec l'addition et la multiplication des nombres réels.
Enfiu, nous supposerons dans ce qui suit les coordonnées
X\
toutes rationnelles.
Appelons système SD tout système de nombres complexes généraux où ces condi-
tions sont remplies.
Dans le champ ainsi délimité, les complexes x forment, pour chacun des systè-
mes SD, un corps de nombres désigné par (R) dont on peut se proposer de faire
rarilhnomie.
Voici ce que l'on constate.
[2] Dans une infinité de systèmes, l'arithmétique classique se généralise telle
quelle, presque sans difficulté, au corps (R). Subsumant tous ces systèmes sous
un même concept général, j'en formerai une seule famille et dirai qu'ils constituent
la première catégorie
arithnomique.
Il se trouve une infinité d'autres systèmes SD, où l'arithmétique ordinaire ne
se généralise pas directement. Déjà dans des cas très simples de nombres
bicom-
plexes
a0
-f-
a4
et,
on a découvert que, par exemple, la décomposition d'un
nombre
complexe entier en facteurs premiers, toujours possible, n'est pas toujours univo-
que.
Dès lors, un produit peut être divisible par un nombre entier sans qu'aucun
des facteurs ne le soit. Toute l'arithnomie devient « irrégulière ». Pour rétablir des
lois de divisibilité simples et générales, on érigea la théorie des idéaux. Elle
s'est
montrée d'une puissance insoupçonnée. Elle permet, en effet, de rétablir la théorie
du plus grand commun diviseur, l'unicité de décomposition en facteurs premiers, etc.,
dans tous les corps de nombres algébriques dont on s'était occupé jusqu'ici. D'ail-
leurs,
elle est applicable aux systèmes de la première catégorie arithnomique, où
l'on a ainsi le choix entre deux méthodes dont l'une opère avec le concept d'idéal,
tandis que l'autre s'en passe entièrement. De tous les systèmes de nombres SD où
la théorie des idéaux conduit à une arithnomie « régulière », et qui ne font pas
partie de la première catégorie arithnomique, j'en formerai une deuxième famille,
la deuxième catégorie arithnomique.
On a cru jusqu'ici que c'étaient là les deux seules catégories existantes, du moins
dans le champ restreint délimité à l'article
1.
Or, il existe une infinité de systèmes
à multiplication associative,
commutative'
même, distributive par rapport à l'addi-
tion et contenant comme sous-groupe les nombres naturels, où même la théorie