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APPEL A PROJETS DE RECHERCHE MILDT – INSERM - INCA 2006
Drogues et conduites addictives : accélérer la recherche pour améliorer la
pertinence des interventions en matière de prévention et de soins
La Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT), l’Institut
national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’Institut National du Cancer (INCa) ont
décidé d’unir leurs moyens d’action en direction de la communauté scientifique et médicale en lançant
cette année un nouvel appel à projets de recherche conjoint dans le champ des drogues et des conduites
addictives.
Cet appel à projets vise à promouvoir des travaux scientifiques et médicaux originaux portant sur
l’usage, l’abus et/ou la dépendance à l’alcool et au tabac ainsi qu’aux substances psychoactives
illicites. Le mésusage et/ou le détournement de médicaments psychotropes et des médicaments de
substitution aux opiacés (méthadone, buprénorphine haut dosage) ainsi que de divers produits
psychoactifs utilisés dans une perspective d’amélioration des performances constituent également des
domaines d’investigation inclus dans le périmètre de cet appel d’offres. A qualité scientifique
équivalente, préférence sera donnée aux projets de recherche clinique et aux travaux permettant
d’améliorer directement ou indirectement les interventions de prévention primaire et secondaire.
Dans ce cadre général, la MILDT, l’Inserm et l’INca appellent plus particulièrement l’attention
des chercheurs sur six priorités de recherche stratégiques qu’ils ont identifiées et qui sont
explicitées en pages 2 et 3 du présent document.
Cette action incitative est ouverte à tous les chercheurs, quelle que soit leur appartenance
institutionnelle. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de posséder une expérience dans le domaine des
substances psychoactives pour pouvoir déposer un projet sur de nombreux items de l’appel d’offres,
en particulier ceux qui concernent directement les sciences sociales ou le champ de la santé publique.
Si nécessaire, ces projets pourront prendre la forme de contrats de définition (cf. p… « informations
pratiques »).
La MILDT est attachée à ce rendez-vous annuel avec la communauté scientifique : il entre en effet
dans ses missions explicites de stimuler les efforts de recherche sur les drogues et sur les conduites de
dépendance. A cet égard, il s’agit non seulement d’accélérer les avancées de la connaissance
scientifique mais aussi d’œuvrer à leur insertion effective dans les orientations des politiques
publiques en matière de drogues ainsi que dans les démarches de soins et de prévention.
Pour l’Inserm, la collaboration initiée depuis plusieurs années avec la MILDT constitue un levier utile
pour renforcer sa politique de développement de la recherche dans le domaine des substances
psychoactives, politique qui consiste à associer des programmes incitatifs au soutien récurrent de ses
unités de recherche dans le domaine.
L’INCa a décidé d’être partie prenante de cette action incitative sur les dimensions alcool et tabac. En
effet, il est clairement établi aujourd’hui que l’usage régulier du tabac ainsi que la consommation
excessive d’alcool constituent des facteurs de risque majeurs qui favorisent ou accélèrent l’apparition
de nombreuses pathologies cancéreuses graves avec mise en jeu du pronostic vital. La prévention des
cancers passe donc par une action préventive diversifiée sur les conduites d’alcoolisation et les
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comportements tabagiques. Mieux comprendre les processus et les mécanismes qui interviennent dans
la genèse et la perpétuation de ces conduites ainsi que dans les freins à leur changement constitue, de
ce fait, un enjeu majeur de connaissance pour l’INCa avec, en perspective, la mise en place d’une
culture de la prévention des cancers en France.
LES PRIORITES DE RECHERCHE DU PRESENT APPEL A PROJETS
La MILDT, l’Inserm et l’Inca souhaitent susciter des propositions de recherche portant, de préférence,
sur l’une ou l’autre des six priorités de recherche suivantes.
1) Démarches innovantes dans le champ de la prévention et dans celui de la thérapie des
conduites addictives.
Sur le versant de la prévention des conduites addictives, des projets de recherche en sciences humaines
et sociales et/ou en santé publique s’attachant à proposer de nouvelles interventions (recherche-action
évaluative), à expliciter et à mesurer les effets des démarches et des modes d’intervention existants, les
difficultés rencontrées et proposant des outils d’évaluation et/ou de modélisation des effets des actions
feront l’objet d’une attention particulière, notamment s’ils portent sur la prévention des conduites
tabagiques et d’alcoolisation des jeunes. Par ailleurs, à mi-chemin entre prévention primaire et action
thérapeutique, des projets de recherche sur les interventions et les prises en charge brèves visant à
sensibiliser les usagers sur leurs consommations et à leur apporter une aide ponctuelle à l’arrêts sont
également attendus, en particulier sur la consommation de cannabis chez les adolescents et les jeunes
adultes
Sur le versant des thérapies, des projets de recherche clinique portant sur l’ouverture de nouvelles
voies thérapeutiques, la conception et/ou l’évaluation de protocoles de soins novateurs sont
particulièrement attendus.
2) Les « arrêts spontanés » des conduites de dépendance. Cette modalité de cessation des
consommation qu’on devrait appeler plus justement « le changement sans traitement » représente une
réalité significative, en particulier dans le domaine de l’arrêt du tabac, mais elle est paradoxalement
peu étudiée en France et dans les pays francophones alors qu’elle pourrait améliorer les stratégies de
prévention secondaire.
3) Approches intégrées des effets de la consommation de substances psychoactives. Il s’agit
notamment de favoriser des projets de recherche associant des chimistes, des biochimistes, des
neurobiologistes, des neuroanatomistes, des neurophysiologistes et des spécialistes en neuroimagerie
afin de progresser dans la compréhension des différents mécanismes biologiques mis en jeu par la
consommation de drogues et de leurs différents niveaux d’interaction. Dans ce cadre, des projets
abordant la question des synergies entre les effets hédoniques et addictifs de l’alcool et du tabac sont
plus particulièrement attendus.
4) Les relations entre violences, délinquance et usage de substances psychoactives. L’intrication
de ces phénomènes est encore peu étudiée en France alors qu’ils constituent un sujet de préoccupation
important pour la société et pour les pouvoirs publics. Les projets attendus peuvent porter aussi bien
sur les aspects individuels que sur les dimensions collectives de ces phénomènes.
5) Les transformations en cours des politiques publiques en matière de réduction et de contrôle
de la consommation et de prise en charge des comportements d’abus et de dépendance. Depuis
une quinzaine d’années, les références, les concepts et les méthodes de l’action publique dans le
champ des drogues ont connu des évolutions extrêmement sensibles mais, paradoxalement, ces
transformations restent insuffisamment étudiées par la communauté scientifique, que ce soit dans une
perspective de recherche ou d’évaluation des politiques conduites. Par exemple, les politiques
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publiques en matière d’alcool et de tabac transforment en profondeur le fonctionnement de ces
marchés réglementés qui ont une forte dimension internationale. Le poids respectif et l’éventuelle
synergie des différents modes d’action utilisés (restrictions législatives et réglementaires, politique
tarifaire et fiscale, campagnes publiques de prévention, lutte contre la contrebande,…) sont à étudier
en conjuguant une approche nationale et une approche comparative dans des objectifs à la fois de
compréhension et d’évaluation. S’agissant du tabac, cet angle d’analyse semble prometteur dans le
contexte actuel marqué par la conduite en France et dans d’autres pays européens d’une politique
intégrée de restriction du tabagisme et par le fait que la France a souscrit en la matière un certain
nombre d’engagements internationaux en ratifiant la convention - cadre de l’OMS sur le contrôle du
tabac et qu’elle doit donc s’assurer des moyens de les réaliser.
6) Les addictions aux jeux. Plusieurs spécialistes des « addictions sans produit » attirent depuis
plusieurs années l’attention de la MILDT sur le développement des phénomènes d’addiction aux jeux
entendus à la fois dans leur acception classique (jeux d’argent, jeux de hasard) mais également dans
leurs nouvelles formes que sont l’addiction à l’Internet et aux jeux vidéo, lesquelles peuvent concerner
des enfants relativement jeunes et des adolescents. Leur nature, leur fréquence et leurs conséquences
sanitaires sont peu étudiées en France alors que certains pays ont d’ores et déjà mis en place des
dispositifs de réponse sanitaire proches de ceux existants pour les drogues (Canada et Pays-Bas
notamment). Les projets attendus pourront aborder plusieurs dimensions : ampleur épidémiologique,
mécanismes psycho-sociologiques, conséquences sanitaires, modes de prévention et de prise en
charge.
Des projets de recherche n’ayant pas directement trait à l’une ou l’autre de ces six priorités ne seront
pris en considération que s’ils présentent une originalité ou une qualité évidente.
On trouvera ci-dessous l’exposé détaillé des items correspondant à chacune des six priorités retenues.
Priorité 1 : Démarches innovantes dans le champ de la prévention et dans celui de la thérapie
des conduites addictives.
a) Démarches innovantes dans le champ de la prévention.
Comme indiqué plus haut, des projets de recherche en sciences humaines et sociales et/ou en santé
publique s’attachant à proposer de nouvelles interventions (recherche-action évaluative), à expliciter et
à mesurer les effets des démarches et des modes d’intervention existants, les difficultés rencontrées et
proposant des outils d’évaluation et/ou de modélisation des effets des actions feront l’objet d’une
attention particulière. S’agissant des éléments contextuels des démarches de prévention, les angles
d’analyse suivants mériteraient d’être analysés :
Les enjeux de la prévention autour des conduites d’alcoolisation des jeunes et de leurs comportements
tabagiques. On constate que les produits psychoactifs dont l’usage est le plus répandu dans la
population (alcool, tabac, cannabis) sont paradoxalement ceux qui sont le moins étudiés du point de
vue de leurs fonctions sociales et relationnelles dans différentes populations. S’agissant notamment de
l’alcool, l’expertise collective Inserm relative aux dommages sociaux liés aux usages de ce produit
(expertise commanditée par la MILDT en 2002) souligne le retard pris en France en ce qui concerne
l’histoire et l’anthropologie des usage sociaux de l’alcool et qui conduit à sous-évaluer l’ensemble des
facteurs sociaux liés à la consommation d’alcool. Ce constat vaut tout particulièrement pour l’analyse
des conduites d’alcoolisation des adolescents et des jeunes adultes. On sait que les modes de
consommation ont fortement évolué chez les jeunes en relation avec les transformations des formes de
la fête : plusieurs fêtes à la suite, déplacements en voiture, consommation d’alcool et d’autres produits
psychoactifs, ambiance musicale bruyante,… Il semble que ces nouvelles formes de fêtes soient très
différentes de celles qui ont prévalu jusqu’au seuil des années soixante dix et induisent des modes de
consommation spécifiques qui, en France, ne coïncident pas nécessairement avec le « binge drinking »
propre à la culture anglo-saxonne. Des recherches sur les recompositions de l’espace festif de la
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jeunesse contemporaine et sur la place qu’y tient l’alcool et d’autres substances psychoactives (tabac,
cannabis) seraient extrêmement utiles pour aider à l’élaboration de messages et d’actions de
prévention adaptés aux nouvelles manières de boire des jeunes.
Le rôle des relations familiales. Il y a fort peu de recherches en France qui s’intéressent à l’impact des
dynamiques familiales sur les comportements tabagiques et sur les conduites d’alcoolisation des
préadolescents et des adolescents. Quelle est l’influence réelle des modèles de consommation des
parents sur la construction des pratiques d’usage de leurs enfants ? En quoi les normes et les pratiques
éducatives mises en avant par les parents en matière de tabac et d’alcool exercent-elles une emprise
mesurable sur l’élaboration des modes de consommation des enfants parvenus à l’adolescence ? On
peut se demander par exemple si les familles qui ont une attitude plutôt « répressive » à l’égard de la
consommation de tabac et/ou d’alcool de leurs enfants sous le toit familial parviennent à influencer
durablement les conduites d’usage de ces derniers ? A l’inverse, la « permissivité » familiale est-elle
automatiquement synonyme d’une plus grande probabilité d’entrée des adolescents dans des
consommations régulières, voire abusives ? Les réponses à ces questions sont importantes pour mieux
appréhender le rôle potentiel des dynamiques familiales dans la prévention des conduites addictives et
élaborer des messages pertinents en direction des parents. Les mêmes interrogations peuvent d’ailleurs
être posées à propos de la consommation de cannabis dans un contexte souvent plus conflictuel.
S’agissant du rapport des enfants et des adolescents aux médicaments psychotropes et à la nécessité de
sensibiliser les parents sur leur rôle éducatif dans ce domaine, des recherches relatives à l’émergence
de nouvelles normes familiales et éducatives pouvant conduire à des prescriptions de plus en plus
précoces de produits psychotropes dans un contexte général de transformation des structures
familiales pourraient être intéressantes.
Le jeu des acteurs de la prévention. On ne dispose que de connaissances très fragmentaires sur la
place et le rôle des différents acteurs qui interviennent dans le domaine de la prévention des conduites
addictives et qui relèvent aussi bien du secteur public (éducation, santé, police, justice,…) que du
secteur privé (associations). A travers l’analyse de ce système d’acteurs et en se situant tant au plan
national qu’au plan local, il s’agit de mieux comprendre les fonctionnements et dysfonctionnements
constatés, les différents modes d’appréhension de la prévention des conduites addictives et de la lutte
contre les drogues ainsi que les différentes logiques et modalités d’action mises en œuvre. Le
développement de ce type de recherche devrait permettre d’identifier les points d’appui à mobiliser
pour promouvoir une véritable culture de la prévention des conduites addictives parmi les intervenants
professionnels, qu’ils soient spécialisés ou généralistes.
Plus précisément, des recherches dans les domaines suivants seraient très utiles :
- des analyses croisées de la formation (contenu, modes de transmission), de l’investissement et des
modes d’intervention des différents acteurs répressifs et sanitaires impliqués dans les actions de
prévention et de réduction des risques ; sur ce premier item, des comparaisons internationales
pourraient être particulièrement éclairantes ;
- des travaux sur les conceptions diverses qu’ont les décideurs (Etat, collectivités territoriales) ou des
responsables d’association sur la question des drogues et de la toxicomanie et des conséquences que
cela induit au niveau des formes et des modalités des actions de terrain et de leurs résultats.
Tout en permettant d’identifier certains facteurs de réussite ou d’échec des dispositifs mis en place, ces
recherches devraient apporter des éléments d’appréciation sur une question aujourd’hui centrale : faut-
il concevoir les politiques publiques en matière de drogues et de comportements de dépendance en se
focalisant sur ses aspects sanitaires et/ou sécuritaires ou bien est-il préférable de les articuler à d’autres
politiques (comme la politique de la ville) afin de leur donner un caractère plus structurel et plus
intégré ? Et dans un cas comme dans l’autre, comment intégrer les dimensions locales et territoriales
désormais incontournables ?
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Les facteurs sociaux associés aux mutations des modes de consommation. La connaissance des
facteurs sociaux les plus agissants sur les transformations actuelles des modes de consommation dans
diverses populations continue globalement à faire défaut. Or cette connaissance constitue un préalable
incontournable si l’on veut pouvoir mettre au point des stratégies de prévention efficientes qui
suscitent l’adhésion des groupes auxquels elles s’adressent. De ce point de vue, plusieurs catégories de
facteurs mériteraient de faire l’objet d’investigations approfondies ; on pense notamment :
- aux transformations des conditions et des contraintes au travail (mise en œuvre de nouveaux modes
de gestion de la main d’œuvre centrés sur la performance individuelle ou collective, développement de
l’emploi féminin, du travail à temps contraint, à horaires décalés ou intensifs comme dans certains
emplois saisonniers, sans oublier le contexte particulier du télétravail,...) ;
- à l’augmentation de l’incertitude professionnelle au cours du cycle de vie (discontinuité des carrières,
risque de chômage plus élevé,…) ;
- à l’émergence de nouveaux modes de vie et de nouvelles formes de loisirs et de sport amateur
structurés autour du corps, de l’exercice physique, du culte de la « forme », des activités de plein air,
de la mobilité spatiale sous toutes ses formes ;
- aux transformations des modes d’organisation et d’exercice du sport professionnel et de haut niveau.
S’agissant des deux derniers items, les propositions de recherche ne porteront pas uniquement sur un
phénomène comme le dopage, mais tout autant sur les pratiques ordinaires de soin, d’hygiène de vie
ou de recherche de sensations repérables chez les pratiquants d’activités physiques ou sportives, à
quelque niveau que ce soit, en liaison avec leurs modes de vie.
Sur l’ensemble des questions évoquées ci-dessus, le Comité d’évaluation de l’appel d’offres portera
une attention particulière à la mise en œuvre méthodologique des enquêtes envisagées, à la
constitution d’échantillons raisonnés de taille suffisante, au choix des personnes-ressources et aux
méthodes de recueil des données. Les critères de choix des personnes interrogées devront être
explicités dans les propositions, quel que soit le type d’approche préconisé (monographies, enquêtes
quantitatives et/ou qualitative, transversales ou longitudinales, prospectives ou rétrospectives).
b) Le champ des « interventions brèves ».
Dans l’espace interstitiel entre prévention et prises en charge, les promoteurs de cet appel à projets
souhaitent recueillir des propositions dans le champ dit des interventions brèves (conseil minimal
donné par un professionnel, aide à l’autoévaluation de sa consommation,…) qui s’adressent
prioritairement à des usagers qui ne sont pas encore installés dans la dépendance et qui peuvent tirer
parti, de ce fait, d’une aide ponctuelle à l’arrêt. Certaines de ces interventions brèves pratiquées en
médecine de ville ont d’ores et déjà fait la preuve de leur efficacité pour l’alcool et le tabac
(notamment en termes d’induction de tentatives d’arrêt). Il serait extrêmement intéressant de tester les
potentialités de ce mode d’approche dans le domaine de la consommation de cannabis au travers de
protocoles évaluatifs relativement simples à concevoir et à mettre en oeuvre. La mise en place, à
l’initiative de la MILDT et du Ministère de la santé, d’un réseau national de « consultations cannabis »
opérationnel depuis plus d’un an est de nature à favoriser l’initiation de ces protocoles évaluatifs.
c) Démarches innovantes dans le champ de la thérapie des conduites addictives
L’ouverture de nouvelles voies thérapeutiques. Plusieurs considérations rendent cette voie de
recherche fortement prioritaire : le dynamisme des neurosciences qui fait naître des besoins
significatifs de validation clinique des données expérimentales acquises sur les modèles animaux (en
particulier l’identification de cibles pharmacologiques potentielles) et qui se sont accumulées ces
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