Nouveautés en Toxicologie Clinique Drogues festives et drogues de Rue Tendances de la première ligne et Drug quizz. Dr Hans GADELIUS SAU Nord, Marseille Dr JEAN. Bus méthadone 31/32. Mission Réduction des Risques, Médecins du Monde. Dans un SAU ou en pré-hospitalier, l’usage, le mésusage, l’abus et la dépendance aux substances psychoactives compliquent parfois la prise en charge de patients diversement insérés dans une trajectoire d’addiction. Nous illustrerons ceci en décrivant deux populations issues de milieux culturelles contemporaines, la Rue et l’espace festif nocturne, où la poly toxicomanie et la clandestinité demandent lors de la prise en charge, une approche sans jugement dans une exigence de soins. Dans la Rue, l’usage de médicaments prescrits, souvent détournés de leur indication, circulent associés à l’alcool, aux substituts opiacés et à des substances illicites telles que le cannabis, la cocaïne, et les dérivés amphétaminiques. Ce mésusage concerne les benzodiazépines (ROHYPNOL®, RIVOTRIL®), l’ARTANE®, les Barbituriques, la RITALINE® pour ne citer que les plus fréquents. Ces patients relèvent idéalement d’une prise en charge psycho-medicosociale. Les motifs fréquents de consultations sont les surdoses, les complications de l’injection intra-veineuse, les décompensations socio-psychiatriques. Ce terrain complique en outre toutes les affections intercurrentes. L’intervention brève peut être proposée, mais le sevrage forcé est contre productif chez les patients dépendants. Autre milieu, plus jeune, l’espace festif est en perpétuelle mutation au gré des modes et des lois. Comme précédemment, la clandestinité augmente légèrement le risque de complications et c’est pour cela qu’à Médecins du monde nous nous sommes concentrés sur les squats, les « free parties » et les festivals. On y croise surtout des usages récréatifs de substances illicites : ecstasy, cocaïne, LSD, plantes psychoactives mais aussi kétamine, benzodiazépines, amphétamines, héroïne…au total près d’une centaine de substances ! Cependant les complications majeures de ces usages résultent du terrain cardiaque, neuropsychiatrique, pulmonaire et allergique, des surdosages aux effets spécifiques, et des prises de risques (automobile, AEV, chutes, rixes…). Au total, lors des surdoses il est nécessaire de prendre en compte la prise de toxiques qui complique la réanimations pouvant altérer la stabilité hémodynamique des patient en potentialisant les effets notamment sympathicomimétiques, ainsi que l’éventuelle saturation des récepteurs aux opiacés et aux benzodiazépines. De plus, il s’agit d’évaluer une éventuelle dépendance et de l’intégrer dans une continuité de soins rationnelle en articulant les structures de première ligne avec les centres de soins spécialisés en toxicomanie. A long terme, les complications sont difficiles à évaluer, d’autant que la poly consommation est la règle et que l’usage de psychotropes est ritualisé en dehors de ces espaces... notamment pour l’alcool et le cannabis.