Au-delà du réseau propre à la Guyane française dans lequel les sites de références du
PAG doivent s’inscrire, il sera primordial que l’appréhension des changements climatiques
dans cette écorégion du Plateau des Guyane puisse s’appuyer sur un réseau de stations
de mesures à l’échelle transfrontalière.
Dans le contexte latino-américain, le Parc amazonien est dorénavant intégré dans le
réseau des aires protégées REDPARQUES (Amériques du Sud et Centrale), qui prévoit
d’adopter en août 2015 à Lima une déclaration commune portant sur le rôle des aires
protégées en matière d’adaptation, notamment face aux changements climatiques ; ceci en
vue d’une annonce à la COP21.
Gestion adaptative
Le PAG est engagé avec l’Office national des forêts, certaines communes (Saül,
Maripasoula) et les communautés locales dans une réflexion pour définir des plans de
gestion durable, adaptés et multiusages sur des massifs forestiers pour l’exploitation des
ressources forestières ligneuses et non ligneuses.
Solutions basées sur la nature
La mise en place des infrastructures du Parc amazonien est en cours dans les délégations
territoriales de l’Oyapock, du Maroni et du Centre. Plusieurs nouvelles constructions sont
été réalisées (Antenne de Taluen, Antenne de Trois-Sauts), une partie est entrée en phase
opérationnelle (Délégation de Camopi, Délégation de Maripa-Soula) et un bâtiment est au
stade des études préalables (rénovation de la Délégation du Centre). Ces constructions
sont conçues selon des principes de construction durable (Label QEA : Qualité
Environnementale Amazonienne, architecture bioclimatique, etc), en lien étroit avec les
architectes.
Leur vocation est à la fois de recevoir les activités au sein d’une architecture climatique, et
de véhiculer une démarche d’exemplarité sur les territoires concernés par le Parc (principes
constructifs, matériaux sourcés).
En contexte de sites parfois très isolés, ces bâtiments sont aujourd’hui complétés par des
services autonomes associés, en matière d’énergie, d’assainissement des eaux usées
notamment.
Ainsi, au cours de l’année 2014, deux démarches exemplaires ont pu être mises en place
(détaillées en partie 3) :
Mise en place d’un système de production d’énergie photovoltaïque dans les antennes,
Conception bio-climatique de la Maison des services publics de Taluen, assainissement
par lagunage et sobriété énergétique.
L’utilisation de matériaux et de savoir-faire locaux est également un axe fort de la mise en
place de ces nouvelles implantations. Par exemple, l’ensemble du mobilier des
implantations permanentes a été réalisé en bois locaux par des artisans.
Communication et sensibilisation des acteurs
Les actions de sensibilisation et de communication sont portées dans le cadre de la
stratégie d’Education à l’Environnement et au Développement Durable 2015-2017. Cette
stratégie vise des publics cibles intermédiaires auprès desquels sont menées des actions
d’accompagnement, de conseil, de formation (Personnels des milieux scolaire et
périscolaire, Associations, Professionnels du tourisme, Elus / Institutionnels) ainsi que des
publics cibles finaux (Jeunes dans et hors du cadre scolaire, Habitants, Visiteurs, Usagers,
Professionnels).