DEUX NOUVEAUX ACARIENS NASICOLES CHEZ UN SINGE PLATYRRHINIEN SAIMIRI SCIUREA (L.) :es. Au sein de cette ou Orthohalarachne ~cture membraneuse, s chélicères femelles. je ces deux groupes . parasites des Pinni­ :laux (4 paires) notre !le, mais elle est bien par différents carac­ :2 fois plus petite de sions beaucoup plus ! chez les 3 espèces -s pattes: le nombre ension plus petite et cères femelles. Nous une espèce nouvelle. 'un Manchot Papou . au Zoo d'Anvers, le connu, à l'Institut Bruxelles. !fi 1 ciements à Monsieur Royale de Zoologie lsé de nous apporter E: TROPICALE A ANVERS :OOLOGIE MEDICALE) (LEMURNYSSIDAE: SARCOPTIFORMES) par A. FAIN (Professeur de Parasitologie à l'Institut de Médecine Tropicale "Prince Leopold") Nous avons décrit récemment un Acarien remarquable para­ sitant les fosses nasales d'un petit Lémurien: Galago senegalensis moholi au Ruanda-Urundi. Cet Acarien présentait l'aspect général des Sarcoptiformes mais il ne pouvait toutefois entrer dans aucune famille existante de ce groupe. C'est pourquoi, et tenant compte de ses caractères mor­ phologiques très particuliers, nous nous sommes vu obligé de le classer dans un nouveau genre et une nouvelle famille: Lemur­ nyssus galagoensis: fam. Lemurnyssidae, Fain 1957. Jusqu'ici la famille Lemurnyssidae n'était représentée que par cette unique espèce du Lémurien. Au cours du mois de mai 1959, le Zoo d'Anvers reçut un lot d'une dizaine de Singes-Ecureuils: Saimiri sciurea (L.) en prove­ nance d'Amérique du Sud. Après quelques jours d'hospitalisation, plusieurs de ces Singes moururent brusquement sans avoir pré­ senté de symptômes pathologiques bien définis. Quatre de ces Singes nous furent envoyés aux fins d'examen parasitologique. Chez trois de ceux-ci nous pûmes découvrir dans les fosses nasales, solidement accrochés à la muqueuse, un certain nombre d'Acariens qui, à notre grande surprise, ressemblaient très fort à notre espèce du Lémurien. Un examen plus approfondi confirma qu'ils apparte­ naient effectivement à cette famille Lemumyssidae, mais à un nouveau genre. Le fait de retrouver chez un Singe primitif platyrrhinien un 1 représentant d'une fami (Lémurien de la famille rêt. Rappelons que lef le plus primitif des Sim tères anatomiques des l dérer comme des inter vrais ou Simiens. La c rentés et très spécialisé de nature à jeter quelc versée de la filiation effet. que les singes plo ont plus d'affinités ave Singes vrais. Un autre sujet de 1 Singes de deux espècel avons déjà observé prée ou plusieurs espèces c Singes et du Porc-épie ( attiré l'attention sur le ( espèces composites. M Définition du genr de la famille Lemurnye Ce nouveau genre caractères suivants: 1. Chez le mâle 1­ alors que chez le mâle ventouses bien formée Fig. 1-2. - Mortelmansia longus n.g., et ventrale (2). n.sp.: Femelle en vue dorsale (1) 2. Dans les deux au niveau des pattes 1 et forment une petite p­ dirigées dans le mêmE Ensuite les chélicères petites dents plus visibEspèce type: Mortl 5 représentant d'une famille qui n'était connue que chez un Prosimien (Lémurien de la famille Lorisidae) est évidemment d'un grand inté­ rêt. Rappelons que les Singes platyrrhiniens forment le groupe le plus primitif des Simiens. Ils se rapprochent par certains carac­ tères anatomiques des Lémuriens ou Prosimiens et on peut les consi­ dérer comme des intermédiaires entre ces derniers et les Singes vrais ou Simiens. La découverte de parasites étroitement appa­ rentés et très spécialisés chez le Galago et le Saimiri est peut-être de nature à jeter quelques lueurs sur la question encore contro­ versée de la filiation des Primates. Elle tendrait à montrer, en effet, que les singes platyrrhiniens, auxquels appartient le Saimiri, ont plus d'affinités avec les Lorisidae, ou Lémuriens, qu'avec les Singes vrais. Un autre sujet de surprise fut la découverte chez ces mêmes Singes de deux espèces différentes d'Acariens très voisines. Nous avons déjà observé précédemment des cas de parasitisme par deux ou plusieurs espèces d'Acariens dans les voies respiratoires de Singes et du Porc-épie au Congo Belge, et nous avons à ce propos attiré l'attention sur le danger qui se présente ainsi de décrire des espèces composites. MORTELMANSIA n.g. Définition du genre Mortelmansia n.g.: avec les caractères de la famille Lemumyssidae et du genre Lemurnyssus Fain 1957. Ce nouveau genre se distingue du genre Lemurnyssus par les caractères suivants: 1. Chez le mâle les ventouses sont absentes ou vestigiales, alors que chez le mâle de Lemurnyssus tous les tarses portent des ventouses bien formées. Ile en vue dorsale (1) 2. Dans les deux sexes les deux griffes tarsales proximales au niveau des pattes 1 et II présentent un courbure en sens opposé et forment une petite pince, alors que chez Lemurnyssus elles sont dirigées dans le même sens, et ne forment donc pas une pince. Ensuite les chélicères sont un peu plus épais et présentent des petites dents plus visibles que chez Lemurnyssus. Espèce type: Mortelmansia longus n.g., n.sp. a 1. FEMELLE (holoty thosoma compris) laI trois paratypes ces d 106 à 114fl en largeu_ et le metapodosoma. = Lemurnyssus galagoe ment finement striées nées ont cependant lL du côté dorsal. Chez. nées metapodosomale­ térieure est fragmenté. apicales et une plus gl elle porte sur le propo longs de 40 à 45fl et Plus en arrière on obs copulatrix s'ouvre imn:: pos!ero-médiane. Face Il y a un long et très fi: est ovalaire. Fente gén rieurs comme chez Le! deux poils terminaux sc de 481'. large de 30ll. plus épais que chez Le du côté dorsal. Palpes moins angulée que che nyssus, mais portent c terminés par des vente semblables à celles d niveau des tarses anté: contraire et forme avec MALE (allotype) (fi Chez deux paratypes CE Ces trois spécimens SOl rare striation espacée. : E E o~ Fig. 3-4. ­ Mortelmansia langus n.g., n.sp. ventrale (4)' MC orsale (3) et . Mâle en vue d • Je suis heureux de dédier, mans qui m'a aimablemE 7 J. MORTELMANSlA LONGUS n.g., n.sp.· FEMELLE (holotype) (fig. 1-2-9-10) : ldiosoma long de 560ft (gna­ thosoma compris) large de 114fi (entre les pattes III et IV). Chez trois paratypes ces dimensions vont de 530 à 588fi en longueur et 106 à 114fi en largeur. Il y a un net sillon circulaire entre le pro­ et le metapodosoma. La cuticule a un aspect chagriné comme chez Lemurnyssus galagoensis et les zones non chitinisées sont égale­ ment finement striées comme chez cette espèce. Les zones chagri­ nées ont cependant une distribution légèrement différente, surtout du côté dorsal. Chez cette nouvelle espèce les deux zones chagri­ nées metapodosomales sont plus longues et la zone chagrinée pos­ térieure est fragmentée en trois zones, dont deux plus petites para­ apicales et une plus grande médiane plus antérieure. Face dorsale: elle porte sur le propodosoma deux fins poils scapulaires externes longs de 40 à 45fl et deux poils scapulaires internes indistincts. Plus en arrière on observe deux poils latéraux très fins. La bursa copulatrix s'ouvre immédiatement en arrière de la zone chagrinée postero-médiane. Face ventrale: les épimères 1 sont soudés en Y. Il Y a un long et très fin poil sur les hanches 1 et III. L'endogynium est ovalaire. Fente génitale, apodèmes génitaux et épimères posté­ rieurs comme chez Lemurnyssus galagoensis. Anus terminal. Les deux poils terminaux sont longs de 110fi environ. Gnathosoma long de 48fl, large de 30fl. Chélicères étroits en forme de stylet mais plus épais que chez Lemurnyssus et présentant trois petites dents du côté dorsal. Palpes formés d'un seul article mais de forme moins angulée que chez Lemurnyssus. Pattes comme chez Lemur­ nyssus, mais portent des poils plus longs. Tous les tarses sont terminés par des ventouses bien formées et par des griffes très semblables à celles de Lemurnyssus. Signalons toutefois qu'au niveau des tarses antérieurs la griffe basale est orientée en sens contraire et forme avec la griffe suivante une petite pince. MALE (allotype) (fig. 3-4) : il est long de 570fi' large de 1081l. Chez deux paratypes ces dimensions sont de 590 x 105fl et 582 x 96fl. Ces trois spécimens sont très peu chitinisés et ne montrent qu'une rare striation espacée. Structure des pattes comme chez la femelle ------~ dorsale (3) et • Je suis heureux de dédier ce nouveau genre à mon collègue le Docteur J. Mortel­ mans qui m'a aimablement adressé les singes parasités. - 5 6 sauf que les VE gnons. Organe NYMPHE: chitinisée. Elle· FEMELLE ( (gn<Ifhosoma cc dimensions von Sillon transvers nisation du corf chagrinées dors, Face dorsale: 1 bursa copulatri: médian postérie l'endogynium el de 46fA large de Pattes plus forte touses ont la mË MALE (aUot est fortement op­ est lisse dans .E sont visibles ve striation qui de\i long de 42/1, Ion mais ils portent probablement d. E -­E o~ NYMPHE: 1 à fait mou. Sa le nisées. Tarses cc touses ni de péd Fig. 5-6. - Martelmansia brevis n.g., et ventrale (6). n.sp. Femelle en vue dorsale (5) Position sys M. longus par J différente du coz: Hôte et lece ont été trouvées 9 sauf que les ventouses sont absentes ou réduites à des courts moi· gnons. Organe génital long d'environ 40fl. NYMPHE: elle est transparente, molle et extrêmement peu chitinisée. Elle est longue de 57011 et large de 130fl (en vue latérale). 2. MORTELMANSIA BREVIS n.g.. n.sp. FEMELLE (holotype) (fig. 5·6·11): l'idiosoma est long de 38111 (gnathosoma compris) et large de 115!1. Chez quatre paratypes ces dimensions vont de 366 à 390p en longueur et 117 à 13811 en largeur. Sillon transversal présent entre le pro· et le metapodosoma. Chili· nisation du corps comme chez M. longus mais il n'y a pas de zones chagrinées dorsales immédiatement en arrière du sillon transversal. Face dorsale: poils dorsaux comme chez l'espèce précédente. La bursa copulatrix s'ouvre dans la partie postérieure de l'écusson médian postérieur. Face ventrale: comme chez M. longus mais l'endogynium est plus épais et en forme d'arc. Gnathosoma long de 46fl large de 3011. Chélicères commes chez M. longus (fig. Il). Pattes plus fortes que chez M. longus, mais les griffes et les ven· touses ont la même forme que chez cette espèce. MALE (allotype) (fig. 7·8) : le seul exemplaire que nOUS::IVons est fortement aplati. Il est long de 40511 et large de 140fl. La cuticule est lisse dans sa partie postérieure. Quelques zones chagrinées sont visibles ventralement. Le reste de la cuticule présente une striation qui devient très peu apparente par endroits. Gnathosoma long de 42p" large de 36fl. Les tarses sont dépourvus de ventouses mais ils portent de courts pédoncules très transparents qui sont probablement des vestiges de ventouses. le en vue dorsale (5) NYMPHE: le corps est strié dans sa plus grande partie et tout à fait mou. Sa longueur est de 280,1. Pattes relativement bien chiti­ nisées. Tarses comme chez l'adulte mais il n'y a pas trace de ven­ touses ni de pédoncules. Position systématique: cette espèce se distingue nettement de M. longus par la forme beaucoup plus courte et la chitinisation différente du corps; et par les dimensions plus grandes des pattes. Hôte et localisation: les deux espèces M. longus et M. brevis ont été trouvées associées dans les fosses nasales de trois Singes­ / ~ .. - - - - - ; •. - ~.•..... 11 Fig. 9-12. Fig. 7-8. - Mortelmonsio brevis n.g., n.sp.; Mâle en vue darsale ventrale (8). (7) et Mortel en Vl.l brevis et ven gnath. 9 .':'-':: ~---- ---­ ~ 1: 11 Fig. 9.12. en vue dorsale (7) et 12 Mortelmansia longus n.g., n.sp., femelle: torse et tibia Il en vue latéro-dorsale (9) et latéro-ventrale (] 0). Mortelmansia brevis n.g., n.sp., femelle: gnathosoma. en vue dorsale à gauche et ventrale à droite (] 1). Lemurnyssus galagoensis Foin, femelle: gnathosoma en vue dorsale à gauche et ventrale à droite (] 21. ;4!!: 12 ACARIENS NA Ecureuils: Saimiri sciurea (L.), ongmaires d'Amérique du Sud, et morts au Zoo d'Anvers au cours de mois de mai 1959. Types: holotypes et paratypes à l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. Paratypes au Musée Royal du Congo à Tervuren et dans la collection de l'auteur. INSTITUT DE MEDECINE TROPICALE A ANVERS (LABORATOIRE DE ZOOLOGIE MEDICALE) Nous' décI les fosses nase vert sud-améri Jusqu'ici 0 dans les voies formes. La déc particulier. Nous avon dans les fossel Pérou. La locali BIBLIOGRAPHIE FAIN A.. 1957. - NoIes sur l'acariase des voies respiraloues chez l'homme el les animaux. Description de deux nouveaux Acariens chez un Lémurien el des rongeurs. - Ann. Soc. Be}g. Méd. Trop. XXXVII (4) : p. 469-482. FEMELLE (j (gnathosoma ne Chez deux para" 590ft et 1050 x 61 chitinisé de fom large de 510ft. (C 465ft et 590 x 4S anneau chitineu: chagrinée, légèr bien chitinisé et 148ft. La paire c médiane est sit entourée d'une p son sternal. Ces génital est plus poils génitaux z: l'abdomen porte