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Reins-Échos n°9 - www.rein-echos.fr
TASSIN la Demi-lune cela vous
dit quelque chose ? Le docteur
Guy Laurent, vous connaissez ?
En fait, il est Conseiller municipal de
sa commune et son ambition actuelle
est daider à mieux vivre à Tassin dans
la banlieue Lyonnaise sans oublier
qu’il est aussi Chevalier de la légion
d’honneur et quil fut expert auprès de
la CNAM en 2000. Mais qui est donc le
vrai Guy Laurent ?
Apparemment l’on peut faire des
choses importantes dans sa vie et ne
pas figurer sur le net. On parle plus
de l’horloge de Tassin que du pion-
nier gional de la dialyse rénale.
Quel dommage !
Cet homme est en fait : « une sorte de
baroudeur progressiste barbu aimant
ses fleurs et ses abeilles et les dia-
lys, un clinicien fuet diplômé de
decine, un personnage (pour le
moins) atypique.
Ce véritable « gourou » du système D
s’est penc avant l’heure sur la qua-
li de vie des malades rénaux chro-
niques ; il y a 40 ans. Médecin
précurseur et fondateur du centre
du rein artificiel à Tassin, ce fut un
pionnier de la dialyse à domicile que
l’on ne saurait oublier. Il a toujours
préconisé la dialyse douce et longue
de nuit.
Un personnage important pour les
insuffisants rénaux sur le terrain de
la dialyse*, presque autant que le
furent à l’époque Jean Hamburger,
Re Kuss, puis Marcel Legrain et
Gabriel Richet
Je suis tomdans la dialyse,
une médecine technique
Alors nous avons voulu mieux com-
prendre son parcours. Un ouvrage
autobiographique nous y a ai.
Aventure dicale (Découverte mise
au point du rein artificiel) Histoire des
pionniers. On y apprend que Guy Lau-
rent est le fils d’un serrurier « mort
pour la France ». Il est au Puy en
Velay, pupille de la nation, c’est au
Puy qu’il passa son baccalauat et
marra ses études de decine à
Lyon. Interne de porte à l’hôpital de
l’Antiquaille il y rencontra le Profes-
seur Traeger et la phrologie. Pour
lui commença alors une immersion
totale, tant dicale, scientifique et
humaine dans la suppance.
Il a d’abord bu dans l’insuffisance
nale « aigu » (parfois irréversible
elle aussi) et le système de sup-
pléance de la fonction rénale, alors à
ses tout buts, soit lorsque officiait
William Kolff, alors que l’on utilisait
des shunt arrio veineux de Scrib-
ner et que l’on faisait des dialyses
de 15 heures tous les 5 jours. C’était
en 1959. Il faudra attendre 1962 pour
que la dialyse soit appliq aux chro-
niques avec du matériel adéquat.
De retour du service militaire (dans
la marine à Toulon) en 1963, la tâche
était donc importante : probmes de
la voie vasculaire et des shunts, com-
plications de dialyse, pertes de sang,
etc. Aussi très vite les « marottes à
la Laurent » se firent jour. « Le trai-
tement de suppléance est imparfait
surtout du fait de son caractère dis-
continu. »
A tel point que l’on disait alors, d’une
part (un mauvais confre) « Laurent
vous prend pour des cobayes, avec
ses essais, il va bien finir par vous
tuer et d’autre ». A quoi le patient
pondit : « ce qui est certain c’est
qu’avec vous il n’y a pas de risques
vous faites rien de nouveau ». La
technique exrimentale butait
pour remplacer la fonction exctrice
des reins.
Un chef de service clarait : « Il y
a 2 sortes d’insuffisants naux, les
aigus, quoiqu’on fasse ils guérissent
les 40 ans de comBat
de Guy laurent
QUaLité De vie et DiaLyse
l’un des artisans créateurs du traitement substi-
tutif de l‘urémie chronique nous a réconforté d’un
ouvrage consacré aux pionniers du rein artificiel, le
docteur guy laurent.
Portrait
* une exrience de plus de 7000 années/
patients.
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