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Le prix de campagne est fixé en fonction de ce
coût moyen: les conserveries achètent au prix de 32 U.M.
le kilo, départ exploitation.
Dans ces conditions, que va-t-il advenir du
point de vue financier pour le cultivateur?
a) L'année moyenne
Toute la récolte (120.000 Kg) est vendue et la mar-
ge de 2 U.M. au kilo laisse un bénéfice net avant
impôt
de :
120.000 (32-30) = 240.000 U.M.
b) L'année mauvaise
Toute la récolte pourrait être vendue,mais seulement
à un prix inférieur au prix de revient (70
U.M.);.
En effet, la matière première représentant environ
40%
du prix de revient du concentré, départ usine,
l'indice du prix de revient du concentré passerait
donc de l'indice 100 à l'indice 154 si
l'usine
ache-
tait au cultivateur les tomates au prix de revient
de 70 (soit 121% de plus qu'au prix courant de 32).
Or à ce prix de revient de 154 au lieu de 100, l'usi-
ne n'arriverait pas à écouler sa production sur le
marché international. En effet, le mauvais temps
n'est pas général dans le monde et par conséquent
les concurrents des autres pays pourront en général
continuer à proposer leur produit au prix courant
de 100.
Même si le prix d'achat de la tomate était porté de
32 à 35 U.M., la moitié des frais ne seraient pas
couverts.
En effet, les frais s'élèvent à:
2.400.000 + (40.000 x 10) = 2.800.000
et les recettes à:
40.000 x 35 =
1.400.000
L'année mauvaise est donc vraiment mauvaise; serait-
elle compensée par une année excellente?