L’anesthésie en Implantolgie Rappels L’anesthésie locale a été découverte 1884 par Kôller avec l’emploi de la cocaïne sous forme d’hydrochlorate, puis plus tard de la procaïne (novocaïne). Après avoir utilisé pendant très longtemps (et encore maintenant) la Lidocaïne, plus connue sous le nom de Xylocaïne, on utilise maintenant des dérivés très peu toxiques même à fortes doses tels que la carbocaïne, la mépivacaïne ou l’ articaïne. Rappels L’os sur un site édenté n’a aucune innervation sensitive propre. (Gaspard 1979 ). L'anesthésie intéresse donc les tissus mous afin de bénéficier d’un confort opératoire pour le patient. L’utilisation de vasoconstricteurs permet de diminuer le passage intravasculaire de l’anesthésique et ainsi d’augmenter la durée et la profondeur de l’ anesthésie. Il est préférable d’utiliser de solution adrénalinée plutôt que noradénalinée. (Société francophone de médecine buccale et de chirurgie buccale : Emploi des vasoconstricteurs en odonto stomatologie. Recommandations .) Rappels Contres indications à l'anesthésie dentaire: -Phéochromocytome (tumeur surrénale) -Os irradié -Les injections intra osseuses d’anesthésique local adrénaliné doivent être évitées chez les patients arythmiques. Rappels Innervation Mandibule : Elle est innervée par le tronc postérieur de la branche maxillaire inférieure du nerf trijumeau. C’est un nerf sensitif et moteur qui donne entre autre le nerf dentaire inférieur donnant lui même le nerf mentonnier le nerf incisif , le nerf lingual et le nerf auriculo-temporal . Rappels Innervation Maxillaire : Il est innervée le nerf maxillaire lui aussi issu du nerf trijumeau. C’est un nerf exclusivement sensitif qui innerve la muqueuse vestibulaire par le plexus dentaire supérieur et la muqueuse palatine par le nerf naso-palatin et le nerf palatin antérieur ( issus tous deux du ganglion sphéno-palatin ). Anesthésie locale ANESTHÉSIE LOCALE L’agent anesthésique porte sur un territoire limité et agit sur les rameaux terminaux des nerfs dentaires. L’anesthésie permet une insensibilité, limitée à quelques dents, et intéresse la gencive, le ligament et la pulpe. Les différentes sensations disparaissent dans l’ordre suivant : douloureuse thermique d’abord le chaud puis le froid tactile Anesthésie locale PAR REFRIGERATION PAR CONTACT ( benzocaïne) (pressicaïne ) Anesthésie locale PAR INFILTRATION L’anesthésique est injecté au sein même du tissu à opérer ; elle peut être : - intra-ligamentaire en introduisant l’aiguille le plus loin possible dans l’espace desmodontal parallèlement à l’axe de la dent - intraseptale en introduisant une aiguille courte et solide dans les septa interdentaires ou interradiculaires. - para-apicale, dans le tissu cellulaire au voisinage immédiat de l’intervention Anesthésie locale Para-apicale. Elle insensibilise la gencive,l’alvéole,ligament et de la pulpe dentaire d’une ou plusieurs dents. Le praticien effectue une injection vestibulaire, parallèlement à la table osseuse jusqu’au contact osseux en regard de l’ apex. Le point d’impact de l’aiguille se situe au delà de la ligne de jonction mucogingivale . L’insensibilisation apparaît très rapidement, en 1 à 2 minutes, et dure en moyenne 30 minutes. Anesthésie locale Para-apicale. Mandibule Injection para apicale sur toute la longueur de la zone opératoire plus un centimètre de part et d’autre. Elle doit être le plus apical possible sous la ligne de jonction mucogingivale. Le contact osseux doit être recherché . Anesthésie locale Para-apicale. Mandibule En arrière du trou mentonnier il peut être nécessaire de compléter par un injection au niveau de la crête externe du triangle rétro molaire pour agir sur la branche terminale du nerf buccal . Une injection sur la face interne du triangle retro molaire permet d’agir sur le rameau du nerf lingual innervant le versant interne de la muqueuse mandibulaire . Anesthésie locale Para-apicale. Mandibule En avant du trou mentonniers si il perciste une sensibilité au moment du forage il faut faire une injection au niveau du trou mentonnier pour anesthésier le nerf incisif qui peut substituer meme en cas d’extractions anciennes. Anesthésie locale Para-apicale. Mandibule Sur le versant ligual injection au niveau de l’amorce du plancher buccal sur toute la longeur du site opératoire plus 1 centimetre de part et d’autre Anesthésie locale Para-apicale. Maxillaire En vestibulaire une injection para-apicale le long du site opératoire plus 1 cm est suffisante. Le versant palatin s’anesthésie grâce à deux injections ; une dans le trou palatin postérieur et une dans le trou palatin antérieur ( papille retro-incisive ) . En cas d’élévation du plancher sinusien ou d’implant tubérositaire il peut etre necessaire de faire une anesthésie rétro tubérositaire. (elle s’effectue en introduisant l’aiguille en arrière de l’apophyse pyramidale avec un angle de 45° et environ 2cm de profondeur ) . Anesthésie Régionale L’anesthésique est injecté au voisinage d’un tronc nerveux. Il a pour effet d’obtenir l’insensibilité de tout le territoire qui en dépend. anesthésies régionales majeures : - l’anesthésie tubérositaire haute - l’anesthésie canine haute - l’anesthésie des trous palatins post.et ant. - l’anesthésie tronculaire - l’anesthésie au foramen mentonnier Anesthésie Régionale Anesthésie tubérositaire haute L’anesthésie tubérositaire haute intéresse tout le groupe molaire supérieur. Elle atteint les nerfs alvéolaires supéro-postérieurs. Elle se pratique en regard de la deuxième molaire supérieure au fond du vestibule. L’aiguille est poussée en haut et en arrière parallèlement à la table osseuse jusqu’à la garde. Elle est utile en cas d’élévation du plancher sinusien ou d’implant tubérositaire . Anesthésie Régionale Anesthésie canine haute haute L’anesthésie intéresse la branche alvéolaire supéro-antérieure du nerf maxillaire. Elle concerne les régions : incisive, canine et prémolaire, vestibule, région nasale, labiale supérieure, palpébrale inférieur (du même côté). L’aiguille est placée au voisinage de la gencive libre, elle est poussée dans l’axe de la racine canine au delà de l’apex jusqu'à la garde. Elle induit une analgésie longue plus d’une heure. Risque : le cathétérisme du trou sous-orbitaire est source d'hématome et la pénétration de l'aiguille de plus de 2cm risque de léser le globe oculaire. Anesthésie Régionale Anesthésie des trous palatins post.et ant. - Postérieur Elle concerne le nerf palatin-postérieur L'orifice du canal palatin postérieur à son émergence buccale est situé dans l'intervalle de la 2ème et la 3ème molaires supérieures à 1 à 1.5cm des collets au niveau d'une dépression . Elle entraîne l'insensibilisation des 2/3 postérieurs de l'hémi-voûte palatine correspondante (jusqu'à la 1ère prémolaire) Anesthésie Régionale Anesthésie des trous palatins post.et ant. - Antérieur Elle concerne le nerf naso-palatin qui émerge du canal naso-palatin au niveau de la papille rétroincisive 4 à 8mm du collet des incisives supérieures . La seringue est tenue parallèle à l'axe moyen des deux incisives supérieures, l'aiguille pénètre rapidement au niveau de la papille rétro-incisive, on injecte le contenue de la carpule (1.7 à 1.8ml) Elle permet l'insensibilisation du 1/3 antérieur de la voûte palatine. Anesthésie Régionale Anesthésie tronculaire L’anesthésie tronculaire insensibilise tout le territoire molaire inférieure pour une durée d’intervention prolongée 1 à 2 heures. Elle agit sur le nerf dentaire inférieur au niveau de l’épine de Spix. Anesthésie Régionale Anesthésie tronculaire Le site d’injection se situe au milieu d’un triangle formé par : - le bord antérieur de la mandibule - le muscle ptérygoïdien médial - le muscle ptérygoïdien latéral. L’aiguille traverse la muqueuse horizontalement au dessus des molaires, puis le corps de la seringue est orienté vers les molaires et prémolaires contro-latérales, après 2 cm de course elle atteint le contact osseux et libère le liquide anesthésique. Est-elle judicieuse en implantologie ? Anesthésie Régionale Anesthésie au foramen mentonnier Elle permet d’anesthésier le nerf incisif , qui peut perdurer même en cas d’extractions anciennes Doses Maximales ????? Anesthésie générale Indiquée en cas de contre indication à l’anesthésie loco-régionale . La mortalité liée à l’anesthésie était en 2003 en france de 1/140000 selon la société française d'anesthésie et de réanimation. Tout acte d’anesthésie générale, même conduite avec compétence et dans le respect des données acquises de la science , comporte un risque (Anastasio, 2002 ; Atan, 2004 ; Poswillo, 1990 ). Sédation Consciente MEOPA MEOPA : mélange équimolaire protoxyde d’azote oxygène La sédation consciente par inhalation d’un mélange équimolaire protoxyde d’azote oxygène permet d’ obtenir une anxiolyse et une anesthésie légère dans le cadre des soins dentaires chez les patients anxieux. Ces indications ne dispensent de l’anesthésie locale, Sédation Consciente MEOPA Contre-indications : ¢ État hémodynamique précaire. ¢ Nécessité d’une ventilation en oxygène pur. ¢ Refus de la méthode par le patient. ¢ Altération de conscience empêchant la coopération du patient. ¢ Traumatisme maxillo-facial empêchant l’application correcte du masque. ¢ Température ambiante inférieure à 0°C. Les basses températures provoquent une séparation des gaz exposant au risque d’hypoxie. ¢ Premier trimestre de la grossesse. ¢ Douleur trop intense nécessitant une prise en charge différente. ¢ Geste médical trop long. Sédation Consciente MEOPA Effets indésirables : Ils sont rares, mineurs, et disparaissent en quelques minutes après l’arrêt de l’administration du gaz ¢ Nausées, vomissements. ¢ Agitation, angoisse, excitation. ¢ Sédation trop profonde. ¢ Sensations de vertiges. ¢ Paresthésies. ¢ Modification des perceptions sensorielles, hallucinations. ¢ Céphalées.