
Version PROJET* du 31 DECEMBRE 2011
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Lorsque l’étude de réseau fait apparaître une faiblesse du réseau, plusieurs stratégies d’évolution du
système sont étudiées puis évaluées à travers un ensemble d’indicateurs techniques, économiques et
environnementaux permettant d’évaluer l’intérêt du projet pour la collectivité au regard des objectifs fixés
par la loi et dans le cadre de la politique énergétique :
• L’analyse coût-bénéfice, intégrant certaines externalités, permet de sélectionner les projets
présentant le meilleur bilan socio-économique pour la collectivité, en apportant un éclairage sur l’efficacité
socio-économique des ressources rares mobilisées ;
• L’analyse de risque vise à évaluer la robustesse des investissements proposés en tenant compte de
l’incertitude pesant à la fois sur les scénarios d’évolution du système et sur les paramètres économiques
utilisés ;
• L’analyse qualitative permet enfin d’intégrer certains paramètres complémentaires non facilement
monétisables, tels que le respect de la biodiversité ou des paysages ou encore la qualité de l’électricité.
Un paysage énergétique en profonde mutation…
Le développement du réseau de transport d’électricité a connu de profondes évolutions depuis la mise en
œuvre des politiques énergétiques, en Europe et en France, liées à l’ouverture du marché de l’électricité, à
la sécurité d’approvisionnement et à la lutte contre le changement climatique.
RTE entend contribuer à ces différentes politiques, et relever les enjeux qui le concernent en matière de
sureté et de sécurité du système électrique, de transparence et de fluidité des marchés, de développement
durable au travers notamment de l’intégration des énergies renouvelables.
Ce schéma décennal traduit les orientations de la Programmation Pluriannuelle d’Investissements de
Production en vigueur. Le paquet Energie Climat de l’Union Européenne, comme les lois déclinant le
Grenelle de l’Environnement, posent notamment les bases d’une profonde mutation du paysage
énergétique : aux mesures de Maîtrise de la Demande en Energie (MDE) s’ajoutent des incitations aux
transferts d’usages des énergies fossiles vers l’électricité (pompes à chaleur, transports électriques…), et la
mise en place d’un cadre incitatif au développement des énergies renouvelables notamment éolienne,
solaire, biomasse. Ces dispositions modifient la typologie des flux sur le réseau. Ceux-ci fluctuent désormais
plus fréquemment, avec des amplitudes de variation plus marquées, et couvrent des distances plus
longues.
Avec de très fortes concentrations de moyens de production solaires et éoliens en Espagne, en Allemagne,
en Italie et bientôt en France et au Royaume Uni, et une consommation française très sensible aux vagues
de froid, les échanges entre la France et ses voisins, autrefois relativement réguliers, sont désormais très
variables. Cette tendance va s’accentuer à l’avenir, au fur et à mesure que les énergies renouvelables se