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La SLA est une maladie dégénérative des
motoneurones responsable de paralysies
extensives des membres et/ou de la sphère
labio-glosso-pharyngée. Cette dégéné-
rescence progressive des motoneurones de la
corne antérieure, des noyaux bulbaires et du
cortex est d’étiologie inconnue, avec une
prévalence de 2,6 à 6,4/100000 habitants.
L’atteinte respiratoire par atteinte musculaire
et atteinte bulbaire aboutit à un
encombrement bronchique et pharyngé, des
infections respiratoires et une insuffisance
respiratoire grave.
Au début de la maladie, la dyspnée d’effort
est évaluée par l’échelle de Borg en
comparant la position assise et couchée. Les
signes d’alerte de l’atteinte respiratoire sont
l’apparition d’une fatigue, d’une somnolence
inhabituelle avec céphalées matinales, ou des
troubles du sommeil témoignant d’une
hypoventilation alvéolaire. Une dyspnée en
position assise ou orthopnée et un
e n c o m b r e m e n t b r o n c h i q u e o u
pharyngolaryngé doivent alerter.
Les explorations complémentaires reposent
sur la spirométrie, la gazométrie artérielle, la
mesure de la force musculaire et une
exploration du sommeil.
La spirométrie permet de rechercher un
syndrome restrictif avec abaissement de la
capacité vitale, élément pronostic si
inférieur à 50%.
La gazométrie artérielle va permettre de
détecter une hypercapnie diurne, reflet
d’une hypoventilation nocturne, indication
d’une ventilation non invasive (VNI)
La mesure de la force musculaire est plus
sensible que la spirométrie. La force
inspiratoire peut être évaluée par une
mesure simple de la pression nasale (SNIP)
ou « pression sniff nasale ». Ce test évalue
indirectement la force du diaphragme,
muscle inspiratoire essentiel, par la mesure
de la pression nasale du reniflement. On
peut également mesurer la pression
inspiratoire maximum ou PImax.
Le débit de pointe à la toux permet
simplement d’évaluer la force expiratoire et
la fonction de la glotte.
L’exploration du sommeil est importante.
L’oxymétrie nocturne, réalisable au
domicile du patient, permet de dépister des
désaturations nocturnes. La
polysomnographie a pour but de détecter
des apnées du sommeil versus une
hypoventilation.
Le consensus de la Haute Autorité de Santé
de Novembre 2005 recommande à chaque
évaluation trimestrielle de :
rechercherdes signes cliniques de
dysfonction du diaphragme, des troubles du
sommeil et un encombrement bronchique.
réaliser les examens suivants :
* une spirométrie (Capacité Vitale CV et
DEP à la toux)
* une gazométrie artérielle initiale et en
fonction de la clinique
* une évaluation musculaire : SNIP test
et PImax
* une oxymétrie nocturne semestrielle.
SLA : atteinte respiratoire, approche clinique et para-clinique.
Intervention du Dr Thierry Perez,Centre SLA, CHRU de Lille et Coordonnateur du
Groupe SLA de la Société de Pneumologie de Langue Française