comme la technique de référence pour le traitement du conflit sous-acromial par
acromioplastie puis, après les premiers agrafages de Johnson rapportés en 85, c’est au début
des années 90 à la suite de Gene Wolf que les techniques de réinsertions arthroscopiques
actuelles ont été débutées. Au début limitées au petites ruptures, les indications se sont ensuite
progressivement étendues, le principal facteur limitant restant la détérioration et la rétraction
des tendons.
Actuellement largement pratiquées en France, ces techniques ont fait l’objet d’une évaluation
multicentrique présentée en 2004 à Bordeaux au sein de la Société Française d’Arthroscopie
avec pour objectifs d’analyser les résultats cliniques et anatomiques des réparations
arthroscopiques des ruptures de la coiffe des rotateurs atteignant le sus et le sous-épineux.
La qualité des résultats ne doit pas masquer les difficultés techniques et la nécessité d’un
apprentissage patient et méthodique pour maîtriser une technique fiable et reproductible.
Diagnostic de la rupture
L’interrogatoire permet bien souvent d’orienter précisément le diagnostic. Il recherche
l’ancienneté de la douleur et son début progressif, brutal ou traumatique. Le caractère
insomniant de la douleur est assez caractéristique.
L’examen clinique est bien codifié et recherche un conflit sous-acromial avec :
• Le test de Neer qui recherche une douleur lors de l’élévation du bras en rotation
interne. Il peut être sensibilisé par une injection d’un anesthésique local au bord
antérieur de l’acromion qui doit faire disparaître la douleur lorsqu’elle est en rapport
avec le conflit.
• Le test du sprinter semble en pratique beaucoup plus spécifique car augmente le
conflit par une pression ascendante sur le coude. Il s’agit d’une élévation antérieure du
bras en légère rotation interne (position du sprinter), une main de l’examinateur
exerçant une pression ascendante sur le coude et l’autre main palpant le bord antérieur
de l’acromion à la recherche de craquements et d’une augmentation de la douleur par
frottement sous-acromial.