Paris, le 17 juillet 2008
Communiqué de presse
Une coureuse débutante suit un entraînement scientifique sur mesure dans l’Unité de
recherche de Véronique Billat avant de disputer « La Parisienne »
Le 7 septembre prochain, une coureuse entraînée par Véronique Billat, directrice de l’Unité
Inserm 902 Université d’Evry Val d’Essonne, à Genopole, intitulée « Biologie intégrative des
adaptations à l’exercice » (UBIAE), participera à « La Parisienne ». Cette course, une boucle de
6 km autour de la Tour Eiffel, est destinée à toutes les femmes, qu’elles soient débutantes ou
confirmées. L’apprenti-coureuse, 37 ans, suivra un entraînement sur mesure. Son objectif :
maximiser sa performance physique, sans souffrance ni risque pour sa santé, en trois séances
à l’UBIAE, à Evry.
Une méthode éprouvée
La méthode d’entraînement élaborée par Véronique Billat a déjà fait ses preuves. Elle a été testée sur
des personnes en surpoids, pendant 6 semaines. Les volontaires se sont livrés à des séances de
marche trois fois par semaine pendant 30 minutes en respectant leur « lipoxmax », c’est-à-dire la
vitesse à laquelle le maximum de lipides est brûlé, qui correspond à une fréquence cardiaque
particulière. « Leur forme physique s’est améliorée, constate Véronique Billat, ils ont gagné en
endurance, sont capables de marcher plus vite et plus longtemps. Leur consommation d’oxygène a
augmenté, signe que leur organisme brûle plus de lipides. De plus ils ont perdu une à deux tailles de
pantalon. Or, le tour de taille d’un individu est lié au risque de développer un diabète, de
l’hypertension et des maladies cardiovasculaires. » Le poids des participants, lui, n’a pas
nécessairement baissé. « Les lipides brûlés ont été remplacés par de la masse musculaire », explique
la chercheuse, dont les résultats seront bientôt publiés.
L’Unité Inserm Université d’Evry Val d’Essonne que dirige Véronique Billat, à Genopole, s’est fixé
l’objectif d’éduquer les sportifs à l’écoute de leur corps. Pour cela, il leur faut des feed-backs
biologiques corporels objectifs. C’est pourquoi, l’UBIAE développe des techniques de mesures
ambulatoires de paramètres physiologiques comme la fréquence cardiaque, le volume d’éjection
systolique, la tension artérielle, la température interne ou la saturation du sang en oxygène. Il s’agit de
pouvoir mesurer ces paramètres sans gêner ni blesser le sportif, en plaçant des capteurs sur sa peau
ou dans son équipement.
L’étude scientifique des adaptations biologiques à l’exercice permet d’élaborer une méthodologie
précise de l’entraînement sportif. La vice-championne Olympique du 5000 m en 2004 à Athènes, la
Kenyane Isabella Ochichi, a bénéficié de ce suivi scientifique entre 1999 et 2007 pour optimiser ses
entraînements. Notre coureuse débutante sera coachée avec la même méthode, le même soin et
progressera à son rythme. Vous aurez de ses nouvelles au cours de l’été.
Le programme de l’apprenti-coureuse
Etape 1 : Le 10 juillet, la coureuse débutante a passé un test progressif de marche, à des vitesses
comprises entre 2 et 8 km/h, dans le laboratoire. Elle s’entraînera ensuite seule 3 fois par semaine, en
marchant à 3 vitesses différentes que le test en laboratoire aura déterminées. Elle les repèrera par
des sensations de difficulté et des fréquences cardiaques correspondantes. Le but de cette première
étape est d’augmenter sa consommation d’oxygène maximale, le volume de sang éjec à chaque
contraction cardiaque (le volume d’éjection systolique) et de brûler plus de lipides.
Etape 2 : Le 5 août, l’exercice sera légèrement différent : c’est un test de marche suivi de 2 paliers de
vitesse en course à 8 et 9 km/h qui permettra de mesurer les progrès de la coureuse par rapport au
premier test. Pour les mêmes fréquences cardiaques les valeurs des 3 vitesses déterminées
précédemment auront augmenté et la marcheuse se mettra à courir. Sortie du laboratoire, elle
s’entraînera de son côté en mixant marche et course, à ces nouvelles vitesses.
Etape 3 : Le 31 août, elle réalisera un test de course à des vitesses s’échelonnant entre 8 et 11 km/h.
L’objectif est de déterminer sa vitesse optimale de course, sa vitesse cible. La coureuse mémorisera
les sensations et la fréquence cardiaque correspondant à cette vitesse pour être capable de la
retrouver seule. Le jour de la course, elle devra filer à cette allure sans se laisser influencer par le
peloton, et notamment par ceux qui partent trop vite. Grâce à son entraînement, elle saura écouter
son corps pour moduler son effort en temps réel.
Etape 4 : Le 7 septembre, la coureuse sera prête pour disputer « La Parisienne ». Elle sera équipée
d’un capteur de fréquence cardiaque et d’électrocardiogramme pour vérifier la bonne santé du cœur et
en particulier son hydratation. Les capteurs seront placés dans le gilet de la coureuse et retransmis
par son téléphone portable. Les signaux seront reçus en direct sur le stand Inserm, dans le Village La
Parisienne, selon le même dispositif que pour le Marathon de Paris¹. Grâce à l’entraînement à
l’UBIAE, la coureuse aura amélioré ses performances physiques en deux mois, par la connaissance et
l’écoute de son corps.
Contact chercheur
Véronique Billat
Unité Inserm 902 Université d’Evry Val d’Essonne « Biologie intégrative des adaptations à
l’exercice », UBIAE, à Genopole
veronique.billat@wanadoo.fr
06 89 87 75 76
Contact presse
Anne de Reyniès
Inserm ADR Paris XI
anne.de-reynies@inserm.fr
01 45 59 53 47
Rendez-vous les 5, 6 et 7 septembre prochains au stand Inserm, dans le Village de La Parisienne,
sur le champ de Mars !
Informations sur La Parisienne et son Village : http://www.la-parisienne.net/index.php
(1) Communiqué de presse sur le Marathon de Paris 2008 :
http://www.inserm.fr/fr/presse/communiques/billat_170408.html
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