Premières mesures physiologiques
au sommet du Mont-Blanc :
L'expertise du Lephe sur le toit de l'Europe
Evry, France – le 22 juin 2006 – Le laboratoire d'étude de la physiologie de l'exercice (Lephe –
Université Evry Val d'Essonne) implanté à Genopole
®
et dirigé par Véronique Billat est parvenu
pour la première fois à mesurer la réponse physiologique de l'organisme lors de l'ascension du
Mont Blanc. Cette expérience a permis aux chercheurs d'obtenir des informations précieuses
sur la physiologie humaine en conditions extrêmes.
C'est un véritable exploit à la fois scientifique et sportif que viennent de réaliser Véronique Billat,
directrice du Lephe, Benoît Profit, guide de haute montagne, et Antoine Bonfils, cinéaste. Bardés
d'instruments de mesures miniaturisés - analyseurs d'échanges respiratoires, cardiofréquencemètres,
GPS – l'équipe est en effet parvenue à mesurer en continu les contraintes physiologiques imposées par
l'ascension du Mont-Blanc (4 807 m). De multiples paramètres physiologiques – consommation
d'oxygène, fréquence cardiaque, rythme respiratoire, taux de lactate sanguin…- ont été monitorés. Ces
indicateurs ont permis aux chercheurs d'analyser, pour la première fois en conditions réelles, les
exigences physiologiques liées à un effort en haute montagne." Nous avons démontré que l'ascension
du Mont-Blanc, loin d'être un simple effort d'endurance, est un exercice intense sollicitant près de 80%
de la puissance maximale aérobie et 85 % de la consommation maximale d'oxygène de l'alpiniste,
explique Véronique Billat, directrice du Lephe. La fréquence cardiaque atteint plus de 85% de sa valeur
maximale. La dépense énergétique totale (5 000 – 6 000 k calories) équivaut à celle des coureurs du
tour de France lors d'une étape de montagne ! "
Optimiser la préparation des alpinistes
Outre leur grand intérêt scientifique, les données recueillies bénéficieront également aux quelque
20 000 personnes qui s'élancent chaque année vers le sommet du Mont-Blanc. Certains candidats, par
manque de préparation ou faute d'un rythme adapté à leurs capacités, connaissent en effet des
défaillances physiques lors de l'ascension. Cette étude, menée en partenariat avec les industries de la
Vallée de Saint-Gervais et la compagnie du Mont-Blanc, permettra de définir les meilleurs itinéraires, les
haltes repas à respecter pour éviter les "fringales" ainsi que les vitesses d'ascension les plus
appropriées. " Il apparaît aujourd'hui que d'un point de vue physiologique, l'ascension en 3 jours est la
solution la plus sage, précise Véronique Billat. Deux autres études de plus grande ampleur nous
permettront prochainement de préciser nos premières conclusions. Les résultats serviront notamment à