Fiche brevet n°4
Les paroles rapportées
1/ Les paroles rapportées directement
Ce procédé permet de rapporter fidèlement les paroles prononcées.
o Construction.
- Les paroles rapportées directement ressemblent beaucoup à celles qui ont été effectivement dites. Ce sont des
énoncés ancrés dans la situation d'énonciation, le temps de base est le présent d'énonciation :
> « C'était un bon chien. Il me manque. J'en reprendrai un. »
-
Les paroles rapportées directement forment des phrases à part. À l'écrit, ces phrases sont annoncées par deux
points et souvent encadrées par des guillemets.
- Pour rappeler qui parle, et comment, on utilise des propositions incises :
> « II avait mauvais caractère, m'a dit Salamano. Mais c'était un bon chien. »
On peut aussi placer un verbe de parole avant ou après les paroles rapportées, ou à l'intérieur d'elles:
>
Salamano m'a dit : « II avait mauvais caractère, mais c'était un bon chien. »
>
« II avait mauvais caractère, mais c'était un bon chien », m'a dit Salamano.
>
« II avait mauvais caractère, m'a dit Salamano, mais c'était un bon chien. »
o Avantages. Quand on rapporte les paroles directement, on met en avant le personnage qui parle, pas le
narrateur. On montre comment le personnage parle (hésitations, registre de langue...). Le dialogue peut ainsi
être suivi « en direct », dans la durée. Ce procédé permet d'être exact et de donner l'impression d'un véritable
dialogue, il participe à l'effet de réel.
2/ Les paroles rapportées indirectement
o Construction.
Les paroles rapportées indirectement sont intégrées au texte au moyen de propositions subordonnées:
- les propositions subordonnées conjonctives introduites par
que
correspondent à des phrases déclaratives :
>
II m'a dit : « Je l'ai eu après la mort de ma femme. »
>
II m'a dit qu'il l'avait eu après la mort de sa femme.
-
les propositions subordonnées interrogatives indirectes correspondent à des phrases interrogatives :
> //
avait demandé : « N'est-il pas possible de le savoir ? »
>
II avait demandé s'il n'était pas possible de le savoir.
-
Le verbe de parole se trouve dans la proposition principale, et c'est le temps de ce verbe qui indique s'il s'agit
d'un énoncé ancré dans la situation d'énonciation ou non :
>
J'annonce à Salamano que je lui apporterai un autre chien demain, ici même.
présent d'énonciation : l'énoncé
est ancré dans la situation d'énonciation
>
J'annonçai à Salamano que je lui apporterais un autre chien le lendemain, au même endroit.
passé simple ;
l'énoncé est coupé de la situation d'énonciation
o Avantages. Ce procédé permet de résumer, de simplifier les paroles, de ne garder que leur sens. On peut ainsi
rapporter des paroles sans arrêter le récit, sans coupure.
3/ Les paroles rapportées librement :
o Construction.
Dans un texte, on peut simplement indiquer les paroles en les modifiant mais en évitant ma subordination:
> Pour dire quelque chose, Il inventa une histoire extraordinaire.
•
Avantages. Ce procédé est rapide, économe en mots, il permet de résume ;